3
Tout comme le régime national, les régimes contributifs versent des pensions de retraite et
d’invalidité et des pensions de chômage pour les chômeurs âgés de longue durée, des pensions de
retraite anticipée individuelle et de retraite partielle, et des pensions de survie.
- Les pensions de vieillesse sont versées à partir de 65 ans pour les salariés du privé et ceux
du public recrutés après 1993, et à partir de 63 ans pour les autres salariés du public. La
liquidation anticipée est possible à partir de 63 ans, avec une décote de 0,4% par mois
manquant. Après 65 ans, il existe une surcote de 0,6% par mois supplémentaire.
- Les pensions d’invalidité sont attribuées aux individus dont la capacité au travail est
réduite pour raison de maladie, de handicap ou de blessure ; elles peuvent être attribuées
entre 16 et 64 ans.
- Les pensions de chômage sont versées aux chômeurs de longue durée de plus de 60 ans
en fin de droits.
- Les pensions de retraite anticipée individuelle sont versées aux plus de 60 ans dont la
capacité de travail est réduite. Dans le calcul de leur montant, la durée de carrière est prise
en compte.
- Les pensions de retraite partielle sont versées aux plus de 56 ans ayant validé une durée
d’assurance longue et passant d’un temps plein à un temps partiel.
- Les pensions de survie sont versées aux veuves et aux veufs de moins de 65 ans et aux
orphelins de moins de 18 ans.
A partir de 65 ans, les pensions de chômage, d’invalidité, et de retraite anticipée individuelle sont
converties en pensions de vieillesse.
Au total, l’âge légal de départ à la retraite est de 65 ans pour les salariés du privé et ceux du public
recrutés après 1993 (63 ans pour les autres) ; l’âge minimum de départ est compris entre 60 et 58
ans. Néanmoins, les dispositifs de retraite anticipée attirent de nombreuses personnes (668 000
environ en 2001, soit près d’un retraité sur deux), et l’âge effectif de retrait du marché du travail
est de 59,3 ans en 2002 (contre 58 en 1994) .
La gestion administrative et financière des opérations de ces régimes contributifs est décentralisée
et confiée à différents types d’organismes de droit privé : compagnies d’assurance spécialisées
dans la gestion de la retraite, fonds de pension d’entreprise, fonds de pension sectoriels,
institutions spécialisées. Ces institutions opèrent toutefois selon des principes communs.
Les gestionnaires intervenant dans le champ du secteur privé sont fédérés par un organisme
central, « The Central Pension Security Institute » (ETK), qui agit sous la tutelle du ministère des
Affaires sociales et de l’autorité de régulation des assurances. Comme un salarié peut avoir cotisé
à différents organismes gestionnaires en fonction de son parcours professionnel, l’organisme
central calcule le montant de sa pension et assure la coordination des transferts de fonds
nécessaires au paiement des pensions. Les droits à pension acquis au cours des emplois successifs
occupés durant la vie professionnelle, bien qu’ils relèvent de différentes législations, sont
cumulables et « portables » sans préjudice pour les bénéficiaires. L’employeur a l’obligation de
fournir une couverture au titre du deuxième étage du système mais peut choisir l’organisme
gestionnaire.
En 2001, les pensions versées par les régimes obligatoires (premier et deuxième étage du système)
représentaient 11.2 points du PIB.