(Jabal Druze), au sud de la Syrie actuelle [massif
culminant à 1803m au Tell Qeni] Les ots de lave
émanant du volcan se sont écoulés surtout au nord,
dans le centre de la Syrie, mais également en une pro-
portion moindre en direction du sud.
Le Jabal Druze est un volcan large et relativement
plat. Il a donné lieu à une série de cônes volcaniques
qui s’étendent dans la direction du sud jusque dans le
désert saoudien. Plusieurs de ces cônes sont visibles
de la route allant de Mafraq à la frontière irakienne,
comme par exemple ceux d’Aritain. Certains cônes
sont exploités pour la lave devenue du gravier ap-
précié pour l’aménagement des jardins [il s’agit
certainement de pouzzolanes, comme celles ramas-
sées à Qasr Al Karaneh]. Les cônes les plus accessi-
bles sont sérieusement menacés de disparition.
Les bouchons volcaniques pourraient facilement être
pris pour des cônes. Mais leur formation est différen-
te : ils se sont formés quand de la lave a durci dans
l’orice du volcan, retenant prisonnier le magma en
fusion. Le bouchon apparaît sous forme de roches ba-
saltiques lorsque les parois du volcan qui l’entourent
s’érodent [dykes].
Le basalte est une pierre lourde [non bulleuse], noire,
riche en fer [pauvre en silice], directement issue d’un
magma qui s’est refroidi au contact de l’air ou de
l’eau. Sur certains blocs apparaissent des petits trous
laissés par les bulles de gaz [roche de type andésite,
comme celle utilisée pour le théâtre de Gadara par
exemple].
Les variations de températures typiques du désert
(très froid à très chaud) ont brisé la lave en blocs de
pierres [Cette explication est farfelue la lave ne pou-
vant être altérée par des températures aussi limitées.
Il s’agit en fait de téphras ou pyroclastes (scories vol-
caniques)] qui recouvrent maintenant le désert à perte
de vue.
Le désert de basalte contient également des grottes
volcaniques, sorte de bouches béantes qui se sont
formées lorsque la lave fut éjectée hors du sol sous
l’effet de pressions souterraines. Une fois la pression
liberée, la lave s’est retirée au fond des entrailles de
la terre, laissant des bouches béantes et tout un systè-
me de galeries souterraines parcourant le sous sol de
grandes surfaces désertiques. On peut voir certaines
de ces grottes à proximité de la route qui va de Ma-
fraq à la frontière irakienne. Certaines sont très pro-
fondes et leur exploration exige un matériel spécia-
lisé. Elles ont attiré bien sûr l’attention des hommes
aux époques les plus reculées et on trouve facilement
des restes de céramique à proximité. A époque plus
récente, les plus accessibles ont été utilisées comme
bergeries.
Le bassin d’Azraq est un exemple typique des nom-
breuses cuvettes endoréiques développées en zone
subaride et fréquentes en Jordanie (Al Jafar) et en Sy-
rie. Ces cuvettes ont attiré les hommes et conservent
par conséquent de nombreuses traces d’occupation
humaine très anciennes. Elles étaient essentiellement
allimentées par l’écoulement temporaires des wadis
autrefois plus importants qu’aujourd’hui et parfois,
comme dans le cas d’Azarq,de sources relativement
puissantes et régulières.
Le bassin d’Azraq est vaste de plus de 13 000 km2. Il
se situe sur la retombée orientale du plateau jordanien
et sur le anc méridionnal du Jabal Druze. Le fond
de la dépression se trouve à 500 m d’altitude. Les
précipitations brèves mais denses de la saison hiver-