Jordanie et géologie

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Jordanie et géologie
Jordanie et géologie
(texte ref http://www.jordanie-solidarite.org/58+la-geologie.html)
La géologie de la Jordanie est excessivement variée et
complexe. La position du pays à proximité de la faille
du Rift est une situation très favorable pour observer
toutes sortes de phénomènes. A cela s’ajoute la présence, à époque très reculée, d’une mer qui a laissé
des couches de dépôts. Entammées par l’érosion, ces
couches laissent apparaître au grand jour toutes sortes de trésors. Le développement de la Jordanie doit
beaucoup à sa géologie, depuis les époques les plus
reculées jusqu’à nos jours.
trouve la meilleure terre dans les collines entre Amman et le nord, avec une végétation abondante, des
forêts, des praires et beaucoup de vergers.
La Jordanie peut être divisée en régions géologiques
bien distinctes.
1-La zone calcaire et silicieuse
La grande majorité du plateau transjordanien et du
désert qui s’étend en direction de l’est, principalement au nord du pays, est en calcaire.
Cette couche calcaire s’est formée par des dépôts datant essentiellement du Crétacé (-145 à -65 millions
d’années), alors que toute la région du Moyen-Orient
était recouverte d’une mer chaude, propice à une vie
marine foisonnante qui a laissé de nombreux fossiles.
Les couches de calcaire alternent avec des couches
silicieuses, beaucoup plus dures. Les couches plus
friables s’étant érodées plus facilement, on voit apparaître des effleurements rocailleux dans des zones
par ailleurs cultivables, ainsi que des crêtes sur les
plateaux.
La combinaison du calcaire et d’un climat relativement humide, comme il se produit dans les montagnes du nord du pays, a provoqué des sols fertiles et
propices à une riche flore naturelle. C’est ainsi qu’on
Le calcaire sert de matière première à multiples usages. Actuellement, il fournit la pierre de construction
d’Amman, que l’on surnomme la « ville blanche ». Il
est également utilisé dans la composition du ciment.
Les couches de calcaires contiennent aussi du phosphate, qui constitue la principale exportation de la
Jordanie. En outre, ces couches renferment également
la plus importante nappe aquifère du pays, située à
1200m sous la ville d’Amman.
Dans les déserts, le silex et le chert forment par-dessus
le calcaire une couche de surface de roches brisées,
d’origine desert noir au sud de Kharaneh volcanique.
C’est la présence de ce silex en quantité abondante
qui a permis à l’homme préhistorique de développer
ses outils, ce qui a contribué à son établissement à
long terme dans notre région et le développement
d’une culture particulièrement avancée.
L’accumulation des couches géologiques est bien visible dans la faille du Wadi Mujib, qui, d’une profondeur de 800m, montre dans sa partie médiane
des couches de calcaire dure en alternance avec des
couches plus argileuses. Dans le fond de la faille et
près de la Mer Morte, on a une prédominance de grès,
alors qu’on trouve une couche de basalte dans sa partie supérieure.
A Wadi Rum, les mesas se sont formées sur des intersections de failles qui ont divisé les grès en blocs
de forme Wadi Rum plus ou moins cubiques ou rectangulaires. L’activité tectonique a poussé le grès en
surface, qui s’est craquelé. Avec le travail de l’érosion, les failles sont d’abord devenues des gorges, qui
se sont élargies et sont devenues des vallées qui se
sont comblées de sable. Le sommet des mesas se situent à 800m au-dessus du niveau des plaines. Quand
une mesa est quasiment laminée par l’érosion, on
2-Le grès
Le grès se répartit sur les abords de la vallée du Rift,
ainsi qu’à Dana, à Pétra et dans le désert de Wadi
Rum.
Le grès s’est formé en général entre 590 et 408 millions d’années. On en rencontre trois type en Jordanie, qui ont chacun produit des géologies bien distinctes :
Le grès dur et rouge, qui a formé des falaises
Le grès tendre, rose et blanc, qui a formé des pentes
douces.
Le grès blanc, qui a fomé des domes tels qu’on peut
voir à Dana, ou les mesas à Wadi Rum .
Le Wadi Dana, d’un dénivelé de 1700m, s’est formé
sur une ligne de pierre plus tendre qui a subi l’érosion
d’un cours d’eau probablement beaucoup plus impétueux qu’il ne l’est aujourd’hui. Certaines couches
visibles dans le Wadi Dana se retrouvent dans le Wadi
Rum. Les mamelons blancs que l’on voit dans les environs sont des dépôts qui ont été érodés par l’eau il
y a 500 à 400 millions d’années. Ils ne sont donc pas
récents comme on pourrait le penser. Ils contiennent
de nombreux fossiles.
l’appelle une butte. La base des mesas est en granite,
alors que le sommet en grès souvent blanc.
Le Siq de Petra
Le Siq de Pétra s’est formé quand la force de l’eau a
exploité une ligne plus faible dans la roche. Le caractère tendre de la pierre et la facilité à la creuser ont
incité les Nabatéens à s’y installer. L’érosion du grès
est telle qu’il pose actuellement un problème majeur
de préservation du site. Les milliers de visiteurs journaliers contribuent à accentuer l’érosion.
Les couleurs très particulières des roches de Pétra, en-
tre le jaune, l’orange, le rouge, le gris, le brun, le bleu
et le mauve, ont été constituées par des dépôts successifs de fer et de manganèse drainés par l’infiltration
de l’eau dans les roches des sous-sols à une grande
profondeur. On appelle ces phénomènes des « bandes
ou les anneaux de Liesegang ». Leur géometrie est
toujours celles de bandes ondulantes de couleur variable et plus ou moins parallèles, s’organisant parfois
en anneaux emboités. Elles ont pour origine la précipitation rythmée d’oxyde et d’hydroxides de fer et de
manganèse à partir d’une eau chimiquement saturée
en ces mêmes métaux et circulant par percolation au
sein de la roche elle-même, ou dans son substratum
(ici le socle panafricain).
surimposition de ces figures.
3-Les formations rocheuses derrière Aqaba
Le plus ancien basement rocheux de Jordanie est visible derrière la ville d’Aqaba. Il date de 570 millions
d’années. Il s’agit de granite infiltré de filons de roche ignée d’origine volcanique qui se sont introduits
dans le granite quand cette roche résidait encore profondément sous la surface. La roche a été soumise à
une grande tension, ce qui a provoqué des fissures qui
se sont ultérieurement comblées de roche plus tendre
ou de la lave. Ces filons sont appelés sills, si l’infiltration se produit horizontalement entre des couches
de roches, ou dikes, si elles se produisent verticalement pour combler des fissures. Elles apparaissent
sous forme de rayures ocres, vertes ou noires sur
les flancs des montagnes.
Dans un premier temps, l’eau qui y circule dissout et
entraîne ces métaux; dans un second temps, et sous
l’effet de la migration de cette eau par capillarité à
travers les pores de la roche, les métaux vont se séparer et se déposer individuellement sous forme de
composés insolubles à des distances différentes.
L’eau a circulé dans ces grès à maintes reprises depuis leur dépôt il y a 500 millions d’années, chaque
nouvelle arrivée d’eau ayant comme conséquence la
L’érosion du granite a provoqué un matériau alluvial
qui encombre le fond des wadis et les pentes des collines plus basses. Une végétation de savane y trouve
alors des conditions favorables quand l’eau est en
suffisance.
4-Le désert de basalte
Le désert de basalte qui s’étend à l’est est le produit
de l’activité volcanique qui a commença il y a 25 millions d’années et qui s’est terminée il y a 1 million
d’années dans la région de l’actuel Djebel el-Druze
(Jabal Druze), au sud de la Syrie actuelle [massif
culminant à 1803m au Tell Qeni] Les flots de lave
émanant du volcan se sont écoulés surtout au nord,
dans le centre de la Syrie, mais également en une proportion moindre en direction du sud.
Le Jabal Druze est un volcan large et relativement
plat. Il a donné lieu à une série de cônes volcaniques
qui s’étendent dans la direction du sud jusque dans le
désert saoudien. Plusieurs de ces cônes sont visibles
de la route allant de Mafraq à la frontière irakienne,
comme par exemple ceux d’Aritain. Certains cônes
sont exploités pour la lave devenue du gravier apprécié pour l’aménagement des jardins [il s’agit
certainement de pouzzolanes, comme celles ramassées à Qasr Al Karaneh]. Les cônes les plus accessibles sont sérieusement menacés de disparition.
Les bouchons volcaniques pourraient facilement être
pris pour des cônes. Mais leur formation est différente : ils se sont formés quand de la lave a durci dans
l’orifice du volcan, retenant prisonnier le magma en
fusion. Le bouchon apparaît sous forme de roches basaltiques lorsque les parois du volcan qui l’entourent
s’érodent [dykes].
Le basalte est une pierre lourde [non bulleuse], noire,
riche en fer [pauvre en silice], directement issue d’un
magma qui s’est refroidi au contact de l’air ou de
l’eau. Sur certains blocs apparaissent des petits trous
laissés par les bulles de gaz [roche de type andésite,
comme celle utilisée pour le théâtre de Gadara par
exemple].
Les variations de températures typiques du désert
(très froid à très chaud) ont brisé la lave en blocs de
pierres [Cette explication est farfelue la lave ne pouvant être altérée par des températures aussi limitées.
Il s’agit en fait de téphras ou pyroclastes (scories volcaniques)] qui recouvrent maintenant le désert à perte
de vue.
Le désert de basalte contient également des grottes
volcaniques, sorte de bouches béantes qui se sont
formées lorsque la lave fut éjectée hors du sol sous
l’effet de pressions souterraines. Une fois la pression
liberée, la lave s’est retirée au fond des entrailles de
la terre, laissant des bouches béantes et tout un système de galeries souterraines parcourant le sous sol de
grandes surfaces désertiques. On peut voir certaines
de ces grottes à proximité de la route qui va de Mafraq à la frontière irakienne. Certaines sont très profondes et leur exploration exige un matériel spécialisé. Elles ont attiré bien sûr l’attention des hommes
aux époques les plus reculées et on trouve facilement
des restes de céramique à proximité. A époque plus
récente, les plus accessibles ont été utilisées comme
bergeries.
Le bassin d’Azraq est un exemple typique des nombreuses cuvettes endoréiques développées en zone
subaride et fréquentes en Jordanie (Al Jafar) et en Syrie. Ces cuvettes ont attiré les hommes et conservent
par conséquent de nombreuses traces d’occupation
humaine très anciennes. Elles étaient essentiellement
allimentées par l’écoulement temporaires des wadis
autrefois plus importants qu’aujourd’hui et parfois,
comme dans le cas d’Azarq,de sources relativement
puissantes et régulières.
Le bassin d’Azraq est vaste de plus de 13 000 km2. Il
se situe sur la retombée orientale du plateau jordanien
et sur le flanc méridionnal du Jabal Druze. Le fond
de la dépression se trouve à 500 m d’altitude. Les
précipitations brèves mais denses de la saison hiver-
nale produisent des écoulements intermitants qui font
apparaître au fond de la cuvette un lac temporaire qui
s’assèche au début de l’été en abandonnant dépôt de
sel et de gypse.
5-La faille du Rift
Le bassin du Jourdain et du Wadi Arabe est le prolongement de la vallée du Rift africain, qui doit son
existence à la faille tectonique qui sépare la plaque
africaine de la plaque arabique. Les mouvements d’effondrement, qui ont eu lieu principalement pendant le
Miocène et le Pliocène, ont provoqué des failles décrochantes en gradins de direction nord-sud, ce qui
forme maintenant les collines latérales s’échelonnant en direction de la dépression. Les deux côtés de
la vallée présentent les mêmes caractéristiques. Par
exemple, les dépôts de cuivre de Feinan ont leur correspondant à Timna, en Israël, 105 km en contre-bas.
L’effondrement s’est accompagné de coulées de lave
descendues du Plateau, et particulièrement bien
visibles dans la région d’Um Qais et de Shuneh
nord. A Feynan, on peut voir sur le sol des morceaux
de magma refroidi, sur lesquels on repère des sections de tuyaux, traces laissées lors de l’échappement
des gaz hors de la matière en fusion.
Le volcanisme avait déjà bien marqué la région au
Pliocène. Durant le Pleistocène se développent des
déformations dues à un mouvement de décallage horizontal : le bloc est (côté jordanienmouvement des
plaques techtoniques de la faille du Rift) se déplace
vers le nord. Le bloc ouest se déplace également vers
le nord, mais moins vite que le bloc est. De ce fait, les
deux plaques se décallent l’une par rapport à l’autre,
ce qui induit un mouvement relatif de glissement opposé. Ce mouvement se perpétue de nos jours. Actuellement les failles latérales sont indiquées comme
peu actives mais elles ont été le siège d’une activité
sismique importante au cours des temps historiques,
avec des tremblements de terre qui ont provoqué de
sérieux dégâts dont témoignent les sites archéologiques.
Aux abords de la faille techtonique, la croûte terrestre
est plus fine. Le magma étant plus près de la surface,
cela favorise l’apparition de sources chaudes. Ces
sources surgissent dans plusieurs des vallées latérales, comme à Al Himmah au nord, à Ma’in, dans le
Wadi Hassa (Hamamat Afra), et beaucoup d’autres
wadis….leur température peut atteindre 60 degrés.
Avec ces sources sont également dégagés des gaz
comme du sulfure d’hydrogène et du radon. De fait
que les minéraux se dissolvent aisément dans l’eau
à haute température, elles sont riches en minéraux et
contiennent même des éléments radioactifs.
Les roches des vallées aux abords de la grande faille
peuvent également contenir des cristaux. Le cristal est
composé de minéraux qui ont fondu au contact d’une
source de chaleur et qui se sont ensuite refroidis progressivement. Le cristal le plus commun en Jordanie
est le quartz, que l’on trouve notamment dans le Wadi
Mujib et à Feynan.
La Mer Morte
La Mer Morte s’est formée il y a environ 5 millions
d’années dans la partie la plus basse de la dépression,
a partir de l’eau de la Mediterrannée. Entre 70000 et
12000 avJC, un immense lac intérieur s’étendait dans
le bassin. Les géologues l’ont appellé le lac « Lisan »
Il s’étirait sur 320 km. Ce lac s’est progressivement
asséché à partir de 15 000 av. JC, à la fin du Pleistocène. Les sédiments de cet ancien lac sont repérables
sous forme de mamelons, appelés kattaras : il s’agit
de marnes gypseuses et salées découpées en buttes
et plateaux rongés par l’érosion. Ceux-ci, lorsqu’ils
ne sont pas coiffés par quelques dépôts alluviaux de
terre rouge, sont absolument stériles.
Dans la région sud de la Mer Morte, ces Kattaras ont
conservé une stratigraphie particulièrement intéressante, qui donne des informations sur le climat de
cette époque: durant les périodes chaudes, l’évaporation provoqua la précipitation de carbonate de cal-
cium blanc dans le fond du lac. Durant les périodes
humides, les précipations provoquèrent le ravinement
du limon des montagnes alentours et son accumulation dans le fond du lac. Ces phénomènes successifs
provoquèrent une alternance de couches blanches et
grises que l’on appelle les formations de Lisan. Ainsi,
vus de près, cette stratigraphie montre les saisons estivales (en blanc) et les saisons hivernales (en gris/
brun).
l’apport des wadi latéraux. Cette quantité d’eau suffisait à compenser l’évaporation et a longtemps maintenu le niveau de la mer à -392m. Mais depuis 1964,
date à laquelle Israël commença à exploiter les eaux
du Jourdain pour l’irrigation des cultures, le cours du
fleuve s’est dramatiquement amenuisé et gorgé de sel.
Son apport en eau n’est plus suffisant pour compenser
l’évaporation. Le niveau de la mer Morte baisse de 50
cm par ans, cette dévaluation augmente encore au fur
et à mesure que le niveau baisse.
Depuis l’antiquité, la mer Morte est connue pour son
La mer Morte a des profondeurs variées : de 399m à
sa pointe nord, elle passe seulement à 6m à son extrémité sud, vers la péninsule appelée également « Lisan
» (la «langue» en arabe, pour dénommer l’avancée de
terre dans cette région qui maintenant relie les deux
rives, vu la baisse du niveau de la mer). La salinité
est environ 6 fois la salinité de l’océan. En surface,
elle est de 27.5% des solides et atteint 32.7% à 110 m.
de profondeur. Les corps flottent dans l’eau en raison
de la densité des solides.
La mer Morte est essentiellement alimentée par le
Jourdain et quelques wadis latéraux. Il n’y a pas d’issue d’évacuation, du fait que le Wadi Araba remonte
en pente douce jusqu’à Aqaba. A l’époque romaine et
byzantine, l’altitude de la Mer Morte était plus basse
(-430m). Son niveau a augmenté au cours du temps
en raison des précipitations. Par le passé, le Jourdain
déversait alors 1200 million de m3, sans compter
bitume, bien que selon Pline l’Ancien, elle n’était
bitume collecte a la mer Mortepas le seul endroit à
produire cette matière (Pline l’Ancien, Histoire Naturelle, T.2, L.35.) Les Romains appelaient d’ailleurs
la mer Morte Lacus Asphaltitis . Aux époques préhistoriques, la propriété collante du bitume en a fait un
matériau adéquat pour fixer les pointes de flèches aux
manches de bois. Les Sumériens l’utilisaient comme
ciment. Les habitants de Ain Gazal l’utilisaient dans
la décoration de leurs statues, les Egyptiens pour la
conservation des momies et dans la fabrication de cosmétiques ou de médicaments, les Phéniciens et les
Babyloniens pour étancher les coques de bateaux.
.
La mer Morte ne contient pas de vie, à l’exception
de deux sortes de bactéries. La potasse (carbonate et
chlorure de potassium) est exploitée depuis 1930.
On extrait également le potassium, le brome, le gypse
(sulfate de calcium) et le chlorure de sodium.
Entre la mer Morte et le lac de Tibériade, une dépression secondaire s’est creusée à l’intérieur de la vallée.
C’est le Zor, que l’on atteint en contrebas des kattaras, une sorte de dépression à l’intérieur de la vallée
dans laquelle coule le Jourdain. Lorsque le lac Lisan
eut disparu, le fleuve commença à creuser dans les
marnes et formations sous-jacentes la profonde tranchée où il coule aujourd’hui. Les roches sédimentaires traversées par le Jourdain comprennent un mélange de minéraux en proportions variées : carbonate,
argiles et certaines évaporites comme le gypse. Leur
litage est fin : il comporte certains niveaux sableux,
d’autre terrigène, voire même des paléosols fossilisés.
Le tracé du fleuve s’est modifiée au cours du temps,
dans un terrain limoneux peu résistant. On peut notamment s’en apercevoir sur le site du Baptême, où
l’on a retrouvé une église du Vème siècle érigée sur
des fondations plus anciennes, qui présente une descente en pente douce vers ce qui devait être la rive
du Jourdain de l’époque de la construction, et ceci
à environ 500 m du cours actuel du fleuve. Le Zor
a été longtemps recouvert d’une végétation dense de
fourrés, de roseaux, de tamaris, d’acacias et d’autres
épineux qui permettaient aux animaux de se cacher
(lions par exemple, jusqu’au Moyen-Age), comme à
des bandits de s’y réfugier. Jusqu’au milieu du XXème siècle, cette zone était infestée par la malaria.
La mer Rouge est le prolongement marin de la faille
du Rift, entre la péninsule du Sinaï et la péninsule arabique. Sa profondeur maximale est de 1000 m. Ses
eaux claires permettent une pénétration de la lumière
jusqu’à 70 m. de profondeur, ce qui est particulièrement propice au développement de coraux. ​Le long
des rivages, des récifs fossilisés datant du Pleistocène
(-2,6 millions à -12000 ans) et contenant des fossiles
de coraux et d’échinoïdes s’élèvent jusqu’à 30 m au
dessus du niveau de la mer. Ces fossiles s’y sont déposés avant une baisse du niveau de la mer relative à
l’élévation du sol d’environ 30m.
PS. La carte et les photos sont de gereve63 tout
comme les commentaires, en vert et entre crochets.
Plaque Eurasie
Plaque Arabie
Plaque Afrique
Grès - Roche sédimentaire constituée par une
agrégation de grains de sable (silice). Les grains,
et le ciment entre ces grains peuvent avoir une
composition différente selon l’origine et l’histoire
de ce grès. Les dépôts successifs de sable se
retrouvent dans la stratification du grès. La roche
prend des couleurs différentes en fonction de la
présence d’oxyde de fer et autres. La cimentation
des grains se fait par précipitation et cristallisation
des sels dissous dans l’eau interstitielle.
Silex - Roche sédimentaire silicieuse composée
de calcédoine presque pure, de couleur blanche à
brun foncé. La calcédoine (de Chalcédoine en Asie
mineure) étant une variété de quartz du groupe des
silicates.
Granite - Les granites sont d’origine intrusive
(plutonique), par opposition aux roches effusives
d’origine volcanique comme le basalte. Ils se
forment en profondeur par refroidissement très
lent du magma (plusieurs dizaines de milliers
d’années), mélangé à d’autres roches. Les
minéraux cristallisent alors dans un certain ordre
: d’abord les micas, puis les feldspaths, enfin les
quartz. Certains granites naissent de la fusion de la
croûte continentale lors d’une collision entre deux
plaques tectoniques.
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