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L’ensemble des cellules nerveuses à partir des cellules ciliées et remontant vers le cerveau, en
lui ramenant des stimuli électriques qu’il interprétera comme des sons, constituent le nerf
auditif.
Les cellules ciliées se répartissent en deux groupes :
1- Les cellules ciliées internes qui sont responsables de la perception de l’intensité du
son. Leur perte entraîne une surdité totale.
2- Les cellules ciliées externes qui permettent l’analyse plus fine du spectre des sons,
séparant notamment le son utile du son parasite. Leur perte entraîne une moindre
discrimination des sons d’intensité proche mais de sources différentes
Comme une autoroute, le nerf auditif fonctionne dans les deux sens. Des cellules spécialisées
transportent de l’information des cellules ciliées vers le cerveau mais d’autres cellules font
redescendre l’information du cerveau vers les cellules ciliées. Cela permet d’affaiblir ou de
renforcer leur sensibilité afin d’atténuer un bruit trop fort ou au contraire de rendre l’ouï plus
réceptive.
Récapitulatif :
Nous entendons un son lorsque des vibrations de l'air ambiant, atteignant notre tympan, le
mettent en mouvement dans des conditions d'amplitude et de fréquence telles que cette
stimulation mécanique, qui est transmise par l'oreille moyenne à l'oreille interne, y provoque
un phénomène bio-électrique. Commence alors le traitement de l'information contenue dans
ce phénomène, traitement qui se poursuit à travers différents relais jusqu'au cortex cérébral et
dont le résultat sera la perception du son.
Stéréophonie : de même que nos deux yeux assurent la vision en relief, l’action couplée de
nos deux oreilles nous assurent une audition stéréophonique « avec les son en relief ».
L’ouï en relief permet de distinguer l’origine d’un son ou d’un bruit autour de soi.
L’effet cocktail : l’ouï humaine est capable de discriminer, dans la masse des bruits et des
sons qui la sollicitent constamment, ceux auxquels le cerveau s’intéresse. Dans un cocktail par
exemple on peut choisir d’entendre que la discussion qui nous intéresse. C’est un filtre
conscient, il semble lui aussi lié au travail coordonné de nos deux oreilles. On n’écoute pas
tout se qu’on entend.
L’effet « bébé pleure ! » : dans le sommeil, l’esprit peut distinguer parmi la masse de bruit
qui parviennent à l’oreille, ceux qui l’intéresse et ceux qui ne l’intéresse pas. Ainsi une mère
qui dort au milieu du vacarme de la rue, de son mari qui ronfle peut être tout à coup réveillée
par le soupir ou le pleur à peine audible de son bébé.
Après un bref entraînement, on est capable de se réveiller grâce à une sonnerie discrète
(réveil) mais caractéristique (surtout à une heure régulière). C’est notre cerveau que nous
avons programmé pour le sensibiliser à ce bruit.
L’ouï peut donc filtrer des sons désirés des sons indésirables. Cela se fait aussi
inconsciemment. C’est un dispositif dans une partie du cerveau qui traite les sons, les filtre et
les met en mémoire.