versant ou d’un cours d’eau dont la pente est
contraire à l’inclinaison des couches.
ANAÉROBIE adj. et n.m Du préfixe grec a, pri-
vatif, aêr, air et bios, vie. Qualifie un micro-orga-
nisme ne pouvant vivre qu’à l’abri de l’air. Ex. :
certaines bactéries du sol. Opp. : aérobie.
ANALEMMATIQUE adj. D’
analemme
, figure
en 8, tracée par les différentes positions du soleil
au cours d’une année calendaire. Qualifie un
cadran solaire à style mobile et vertical, utili-
sant la représentation de la sphère terrestre sur
une surface plane horizontale. Le plus souvent
il s’agit d’un cadran tracé au sol dans lequel
l’observateur devient lui-même le style, en se
tenant bien droit sur un point déterminé. Ainsi,
sa propre ombre indique l’heure. De tels cadrans
sont visibles dans différents jardins comme
celui du Rocher des Doms à Avignon (Vaucluse),
ceux de Viels-Maisons (Aisne)ou encore au parc
de la Colombière à Dijon (Côte-d’Or).
ANALYSE DU SOL n.f. Opération consistant à
déterminer les principaux caractères physico-
chimiques et biologiques d’un échantillon de
terre (pH, identification et évaluation des
constituants et des fertilisants…). L’analyse du
sol s’effectue au moyen de kits colorimétriques
pour une simple connaissance de la nature du
sol ou plus sérieusement dans un laboratoire
compétent.
ANAPHASE n.f. Troisième phase de la mitose
cellulaire ; les deux chromatides* de chaque
chromosome* se séparent.
ANASTOMOSE n.f. Du grec anatomôsis, union
de deux bouches. Accolement de deux élé-
ments végétaux : on parle de l’anastomose des
nervures d’une feuille.
ANCELLEn.f. Du latin axiculus, petite planchette.
Nom donné à un petit bardeau*.
ANCRAGE n.m. 1. Dispositif d’amarrage de la
motte des arbres transplantés. 2. Dispositif
d’amarres d’un palissage. 3. En génie civil et
en construction, dispositif de maintien perma-
nent par ouvrages de soutènement en terrains
difficiles.
ANCRE n.f. 1. Pièce de fer forgé qui peut revêtir
diverses formes (S, X, Y…) et qui sert à relier, aux
extrémités d’une tige dite tirant, deux éléments
de construction ou deux murets, afin d’en
empêcher l’écartement. 2. Tige métallique
munie d’un œillet et d’un disque d’ancrage à
chacune de ses extrémités et servant d’amarres
à un système de palissage.
ANDAINn.m. Du latin ambitus, circuit. 1. Herbe
coupée rejetée sur le côté lors du passage d’une
faucheuse ou d’une tondeuse. 2. En sylvicul-
ture, désigne l’alignement régulier constitué
de branchages et de menu bois formé à l’oc-
casion d’une coupe. 3. En horticulture, partie
du compost en voie de formation.
ANDÉSITE n.f. De la Cordillère des Andes. Roche
magmatique noire ou grise, souvent vacuo-
laire ayant notamment servi à la construction
de nombreuses maisons dans le Puy-de-
Dôme.
ANDO, Tadao (né en 1941) Architecte japonais
reconnu pour sa maîtrise des espaces et la prise
en compte de l’environnement dans ses pro-
jets. L’eau occupe une place de choix dans ses
aménagements. Ses bâtiments sont, quant à
eux, dessinés avec des lignes très épurées.
Tadao Ando est le seul architecte à avoir gagné
les quatre prix les plus prestigieux dans son
art : le Pritzker, le Carlsberg, le Præmium Impe-
riale et le prix de Kyôto. Ses réalisations sont
souvent liées au paysage comme Yumebutazi
(« scène pour les rêves ») à Higashiura, où se
remarque un sol incrusté de milliers de
coquilles Saint-Jacques et une étonnante cas-
cade de jardinières. D’autres œuvres sont tout
aussi inventives comme le musée du bois à
Mikata-Gun, Hyogo (Japon) ou le pavillon japo-
nais de l’exposition universelle de Séville
(Espagne) en 1992. Tadao Ando a été l’auteur
du projet de la Fondation d’art contemporain
Pinault ayant avorté sur l’île Seguin à Bou-
logne-Billancourt (Hauts-de-Seine). À la fin des
années 1980, il devient professeur dans plu-
sieurs universités américaines.
ANDRÉ, Édouard François (1840-1911) Issu
d’une famille d’horticulteurs, Édouard André,
passionné par le monde végétal, entra après
de brillantes études dans le Service des
Promenades et Parcs de la Ville de Paris, où
Alphand* remarqua son jeune talent. André
créa ou aménagea dans sa carrière de nom-
breux parcs et jardins tant en France (Buttes-
Chaumont*, Roseraie de l’Haÿ*…) qu’en
Europe où sa renommée l’amena rapidement
à travailler : Kasteel Twickel en Hollande
(1 900), Palanga en Russie (fin xixe), Shefton
Park à Liverpool… Il fut l’un des premiers à
introduire des essences exotiques dans les
plantations classiques de l’époque. Il fut éga-
lement le précurseur des grands effets com-
posites qu’il appela « style mixte » né des
conceptions ordonnées du jardin à la fran-
çaise et de celles, libres, du jardin paysager.
Auteur de nombreux ouvrages (dont un
guide : Les Jardins de Paris daté de 1867),
Édouard André livre dans son Traité général
de la composition des parcs et jardins de 1879
ses conseils sur l’interprétation du style pay-
sager anglais du xviiiesiècle dont il critique
le manque paradoxal de naturel.
a
ANA
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