36 / LATITUDE 5 / N°89 / JUILLET 2010
La mise en route de cette usine est prévue pour la fin de l'année
et il s'agira là du premier osmoseur installé en Guyane.
En parallèle à ces travaux effectués sur le réseau d'eau,
la reconstruction des anciens bungalows de bois situés en
contrebas de l'auberge, représente également un important
chantier qui doit voir son terme au cours de l'été. “Nous avons
reconstruit les 20 chambres «en dur», avec une exposition leur
permettant d'être bien ventilées, et nous les avons équipées de chauffe-
eau solaires” précise Pascale Morel-Tinco. Avec leur petit balcon
avec vue sur la mer, ces nouvelles chambres seront entièrement
équipées de meubles en bois de Guyane. Pour minimiser l'impact
visuel, ces constructions ont été conçues de manière à «coller»
à la pente du terrain. “ Aujourd'hui nous sommes sur le point
d'effectuer la réception finale de ces chambres” annonce Pascale.
“Le chantier a démarré mi-2009 mais lors de la fermeture du pont
du Larivot, la barge ayant été réquisitionnée, nous avons dû faire face
à des soucis d'approvisionnement en matériaux ce qui a notablement
ralenti les travaux.”
Les anciens bungalows de bois ont été entièrement reconstruits
pour augmenter la capacité d'hébergement de l'auberge.
Première tranche de la rénovation des tableaux de Francis Lagrange, début 2007.
Autre chantier, et non des moindres, celui de la centrale de production
d'énergie, gérée par le service Infrastructure (SDO/IN) du CNES/CSG. “Il faut
savoir que l'île Royale est alimentée par des groupes électrogènes car il n'y a pas
de câble d'alimentation la reliant au continent, ce serait beaucoup trop onéreux.
Il n'y a pas non plus d'unité de production d'énergie solaire ou éolienne sur place pour
des raisons de topographie du site” explique en préambule Moïse Romero,
spécialiste en énergie au service Infrastructure. “ Jusqu'à présent, l'île était donc
alimentée par deux groupes de 130 KVA (kilo voltampère).” Les besoins en
électricité ne cessant d'augmenter, sans oublier les futurs besoins de l'usine
de dessalement et des nouvelles chambres, il a fallu envisager, dès 2006,
d'augmenter la capacité de production de cette centrale énergétique
par anticipation. “Nous avons donc décidé de remplacer les deux groupes existants
par 3 nouveaux groupes de 250 KVA chacun qui permettront d'alimenter l'ensemble
des systèmes présents sur l'île (Auberge, bâtiments divers, cinéthéodolite, systèmes
de sécurité phare et balises, usine de dessalement…)” poursuit Moïse. “ Et, autre
nouveauté, nous avons choisi d'installer des groupes «sheltérisés », c'est à dire protégés
par des containers respectant les normes réglementaires. Cela offre évidemment
un plus grand confort au niveau des nuisances sonores de ce type d'installation,
même si cela engendre quelques contraintes en terme d'interventions dans le cadre
de grosses maintenances.”
Mécénat
Mi-juin, l’association Agamis (Association pour la gestion,
l'aménagement et la mise en valeur des îles du Salut) a lancé,
par le biais de la fondation du Patrimoine, une souscription pour
la restauration des décors et mobiliers de la chapelle de l’Ile Royale.
Partenaires, particuliers, entreprises et autres institutions ont été
invités à apporter leurs dons visant à valoriser ce patrimoine
artistique et historique régional. Ces dons étant déductibles d’impôt
à hauteur de 66% pour les particuliers et 60% pour les entreprises,
l’association Agamis espère mobiliser le plus grand nombre.
A ce jour, la chapelle a déjà bénéficié d’une première tranche
de travaux de restauration et de protection. Celle-ci a notamment
concerné les décors peints sur bois et a permis de consolider
et assainir ce qui subsistait de la couche picturale de la chapelle.
Le coût de cette première tranche s’était élevé à 120 000 euros.
La seconde tranche aujourd’hui proposée concerne la restauration
de la couche précédemment stabilisée et le comblement des parties
manquantes. Le montant de ces travaux est estimé à 112 144 euros.