européenne les 25-27 octobre avaient convié
quelques-uns d’entre nous à exposer la
situation en France et cela nous a permis
également de parler de l’APRAS et des
problèmes liés à la situation associative.
En somme ces Assises ont été
l’occasion pour l’APRAS d’affirmer sa
présence et son point de vue et peut-être de se
faire mieux connaître. Mais les Assises ont
également modifié la situation dans le sens des
attentes qui étaient les nôtres et ont fait
émerger le souhait collectif d’un renouveau des
associations. C’est à cela que je voudrais
consacrer quelques mots.
III- FUTUR DE L’ASSOCIATION
Les Assises ont attiré un public jeune
en majorité. Les « anciens » se sont faits
discrets et peu visibles, à quelques exceptions
près. Ce public, représentant de multiples
associations qui ne se limitaient pas seulement
à l’AFA et à l’APRAS, a soutenu l’idée d’un
renouvellement du paysage associatif avec
l’option d’une grande et unique association
sur le modèle de l’Association Française de
Sociologie. Pour cela s’est mis en place un
comité de liaison et de travail. La motion votée
à l’unanimité (moins deux abstentions) en
précise les objectifs :
1. mettre en œuvre une structure associative
ouverte et plurielle,
2. pérenniser et développer le site web des
Assises comme interface et lien entre tous,
3. mettre en place un congrès fondateur.
L’APRAS se joint bien entendu à cette
motion (sauf sur le point 2 1) et c’est des
résultats présentés par ce groupe de travail que
va dépendre notre avenir. Ce groupe ne s’est
pas encore mis à la tâche. Sa première réunion
est prévue le 8 février. Les inscriptions restent
ouvertes. Le fait que le début de ses travaux
tarde est de mauvais aloi. Il fallait surfer sur la
vague avant qu’elle ne meure. Je n’ai pas le
moyen de savoir quand les propositions de ce
comité seront portées à notre connaissance. En
attendant, j’appelle les membres de l’APRAS à
y participer et à faire valoir leurs vues sur la
question. Mais là aussi je suis gagné par le
doute. Dans la dernière Lettre (No. 43) puis,
après une longue discussion au CA du 23
octobre, dans un message adressé à l’ensemble
des membres de l’APRAS, j’avais demandé
1 Il ne nous semble pas nécessaire de maintenir un site
interactif. Une liste de diffusion paraît suffisante.
des avis, des réflexions, des propositions, mais
je n’en ai guère reçu plus que trois ou quatre,
dont une seule un peu développée. Il y a donc
une inertie de la part de notre base, inertie qui
n’est pas nouvelle bien sûr mais qui appelle
deux commentaires. D’abord que toute
l’activité de notre association se concentre en
un petit groupe d’une dizaine de membres (le
CA en l’occurrence) qui ne peut se substituer
totalement et constamment à l’ensemble.
Ensuite que l’inertie est en soi insurmontable.
On peut réagir contre des problèmes divers,
des démissions un peu vocales comme il y en a
eu ces dernières années, des conflits d’opinion
ou de personnes, des soucis financiers, des
difficultés d’organisation. Mais contre l’inertie
il n’y a pas de remède. Vous m’excuserez
chers collègues, de mon pessimisme mais je ne
vois pas d’autre solution que celle encore
hypothétique présentée par la création d’une
nouvelle et grande association, ou d’un
regroupement sur des bases nouvelles des
associations existantes. Pour que cela
advienne, il faudrait que nous, APRAS,
participions à ce comité de travail. Il est
important, il est indispensable que, dans ce
débat préparatoire, l’APRAS fasse entendre sa
voix spécifique. Notre intitulé, contrairement à
l’AFA par exemple, comporte le mot
« recherche ». Aujourd’hui les missions, les
structures, les finalités de la recherche sont
remises en cause, sont « complètement
chamboulées » – pour citer le dernier message
de SLR. C’est la vocation particulière de
l’APRAS de réfléchir à cela dans le cadre de
l’ethnologie et de l’anthropologie et de
préparer les bases d’une nouvelle association
qui puisse relever ce défi, non pas seulement
par une défense d’intérêts sectoriels mais par
l’affirmation et la défense des valeurs
scientifiques qui sont les nôtres.
IV- EN ATTENDANT…..
Dans l’attente de cette éventualité (des
propositions claires pour une nouvelle
association), il est nécessaire de maintenir nos
activités régulières : la Lettre, la conférence
Robert Hertz, les journées d’étude. Les Assises
ont fait connaître des préoccupations et donné
lieu à des propositions très intéressantes que
nous pourrions reprendre dans nos journées
d’étude. L’une d’elles consiste à réfléchir sur
les compétences professionnelles de
l’ethnologue. Ceci a des conséquences sociales
et pratiques évidentes mais pose aussi des