Retour expéditeur : Service Communication - ESPACE SANTÉ Bd Zoé DRION, 1- 6000 Charleroi Magazine d’infor mation à destination des prestataires de soins référents Sommaire • UNITE DE RYTHMOLOGIE INTERVENTIONNELLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1, 2 • MARIE CURIE : DU CÔTÉ DES ABORDS… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 • L’INTÉRÊT DE LA POLYSOMNOGRAPHIE DANS LE DIAGNOSTIC DE L’ÉPILEPSIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 • ”ET SI LE TRAVAIL AIDAIT À ALLER MIEUX” • L’ÉCOLE DE L’ASTHME S’AGRANDIT… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 • LA CLINIQUE DU VOYAGEUR • LE PROGRAMME RAVIVA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 • ETUDE DES ANÉVRISMES CÉRÉBRAUX • UN NOUVEAU CENTRE DE DIALYSE EXTRAHOSPITALIÈRE • NOUVELLE POLYCLINIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 • NOUVEAU CONSEIL MÉDICAL • ”LA MÉDECINE GÉNÉRALE VA DISPARAÎTRE” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 FOCUS - FOCUS - FOCUS - FOCUS - FOCUS UNITÉ DE RYTHMOLOGIE INTERVENTIONNELLE P armi les sous-spécialités de la cardiologie, la rythmologie prend en charge les troubles du rythme cardiaque (malaises, syncopes, palpitations, bradycardies, tachycardies, arrêts cardiaques…). L’unité de rythmologie du CHU de Charleroi assure une activité diagnostique et thérapeutique soit de manière non invasive, soit par l’utilisation de l’électrophysiologie diagnostique et interventionnelle à cœur fermé, technique alors appelée ablation. A côté de ces techniques d’électrophysiologie, l’on y réalise aussi la pose de stimulateurs cardiaques (pacemakers) et l’implantation de défibrillateurs. En effet, le CHU de Charleroi est un centre d’implantation de défibrillateurs reconnu par l’INAMI depuis 2008. Enfin, pour compléter l’offre thérapeutique rythmologique, on y réalise des resynchronisations cardiaques et des ablations complexes telles que les ablations de la fibrillation atriale. Le but de ces différentes techniques est de prendre en charge les arythmies afin de restaurer ou d’améliorer la qualité de vie et parfois d’augmenter la survie du patient. La rythmologie dispose donc actuellement de deux grands types d’interventions. D’une part, la pose d’implants cardiaques (pacemakers et défibrillateurs) et d’autre part, les ablations. L’implantation de stimulateurs et de défibrillateurs Un stimulateur cardiaque (pacemaker) est indiqué dans les bradycardies ou pauses symptomatiques, par exemple en cas de syncopes. La pose d’une sonde atriale et d’une sonde ventriculaire droites ainsi que du stimulateur cardiaque est un acte de routine d’une durée de 30 à 60 minutes presque toujours réalisé sous anesthésie locale. Le suivi ultérieur du pacemaker en consultation se fait habituellement tous les 6 mois, tous les 4 mois pour un défibrillateur. De g. à dr. : M. Abdel Majid AL HAJ (infirmier), Mlle Isabelle LANOY (secrétaire), Dr Ivan BLANKOFF (responsable de la rythmologie), Dr Marko GUJIC (cardiologue - rythmologue), Mme Anne-Françoise DANNEVOYE (infirmière). Absents : Dr Patrick GURNET (cardiologue - rythmologue) et Dr Anne WAILLIEZ (cardiologue - rythmologue). N°23 - juillet 2013 www.chu-charleroi.be Edito UN RÉSEAU HOSPITALIER D’EXCELLENCE EN HAINAUT. L’Intercommunale de Santé Publique du Pays de Charleroi, pour ses hôpitaux du CHU de Charleroi et du CHU André Vésale, le CHU TIVOLI à La Louvière et le Centre Hospitalier et Psychiatrique de Mons-Borinage, pour le CHU Ambroise Paré ont conclu un accord de groupement en vue de créer un pôle hospitalier régional d’excellence en Hainaut. L’objectif est de répondre, de façon optimale, aux besoins des populations concernées et d’améliorer la qualité des soins par une meilleure complémentarité des moyens. Cette nouvelle structure dispose de près de 2500 lits, d’un réseau étendu de polycliniques et de plusieurs laboratoires de recherche fondamentale et clinique. On y dispense par ailleurs un enseignement de haute qualité à l’intention des étudiants de l’Université Libre de Bruxelles et des meilleures Hautes Ecoles de la région. Les hôpitaux de ce nouveau réseau mettront un point d’honneur à faciliter les contacts directs avec les médecins généralistes et déploieront des moyens télématiques performants et totalement sécurisés. Les prestataires de soins, comme par le passé, auront toujours le souci de veiller à prodiguer les soins les meilleurs à tous les patients, sans discrimination d’aucune sorte et de les accueillir avec respect, bienveillance et professionnalisme. La santé n’est pas un privilège, elle est un droit. Dr Philippe Lejeune, Directeur Général 1 FOCUS - FOCUS - FOCUS - FOCUS - FOCUS En plus de ses fonctions de stimulation cardiaque, le défibrillateur cardiaque implantable possède une fonction de détection et de traitement des arythmies ventriculaires graves. Il peut soit être implanté en prévention secondaire, c’est à-dire après la survenue d’un incident rythmique grave (arrêt cardiaque réanimé ou arythmie ventriculaire maligne) ou encore après une syncope très probablement causée par une arythmie ventriculaire sévère, ceci toujours en l’absence de cause transitoire réversible ou curable. En prévention primaire, le défibrillateur est proposé chez les patients présentant une atteinte chronique marquée de la fonction ventriculaire gauche suite à une cardiomyopathie ischémique ou non ischémique. Il peut aussi être indiqué chez certains patients présentant une affection familiale ou génétique comme la cardiomyopathie hypertrophique primitive, la dysplasie arythmogène du ventricule droit, le syndrome du QT long ou le syndrome de Brugada. Chaque patient présentant une maladie familiale ou génétique arythmogène doit donc être évalué pour quantifier son risque d’arythmie ventriculaire maligne et donc de mort subite afin de décider si un défibrillateur cardiaque implantable est indiqué en prévention primaire. Le défibrillateur interne analyse constamment le rythme cardiaque. En cas de survenue d’une arythmie ventriculaire maligne, il la détecte immédiatement, et si l’arythmie n’est pas trop rapide, le défibrillateur peut l’interrompre par un simple train de stimulations, train généralement non ressenti par le patient ; en cas d’échec de plusieurs trains de stimulations ou en cas d’arythmie d’emblée trop rapide, le défibrillateur charge son condensateur et envoie un choc électrique dans le cœur pour restaurer le rythme sinusal, c’est-à-dire normaliser le rythme cardiaque. Pour les implantations des pacemakers et des défibrillateurs sur le site de Charleroi, il existe une excellente collaboration entre les rythmologues et l’équipe de chirurgie cardiaque (Dr M. Joris, Dr B. El Nakadi, Dr I. Lardinois et Dr Y. De Bruyne), ce qui permet à tous les patients de bénéficier rapidement de l’implantation de leur prothèse. Sur le site de Montigny-le-Tilleul, c’est le Dr MARKO GUJIC Le Dr Marko Gujic a intégré l’équipe de rythmologie du CHU en septembre 2012. Après son cursus de médecine (ULB, 2000), il poursuit sa formation et ses recherches en cardiologie à l’Hôpital Erasme dans le service du Pr van de Borne. C’est au Royal Brompton Hospital de Londres, sous la direction du Pr Sabine Ernst, qu’en 2011 et 2012, il se spécialise durant un an et demi en électrophysiologie interventionnelle, ”une discipline hautement technique et complexe qui permet aujourd’hui de guérir, en une ou deux heures d’intervention, une pathologie que certains patients endurent parfois depuis des années.” 2 Dr M. Ceuterick qui réalise la plus grande partie des implantations de pacemakers. La resynchronisation cardiaque est, quant à elle, une procédure mise au point dans les années 2000, est indiquée dans les cas d’insuffisance cardiaque gauche marquée avec bloc de branche gauche. La procédure, réalisée sous anesthésie locale, consiste à poser un stimulateur ou un défibrillateur permettant de connecter une sonde supplémentaire destinée à stimuler le ventricule gauche (système triple chambre). Cette 3e sonde va permettre de stimuler le ventricule gauche de manière synchrone avec la stimulation du ventricule droit. Outre l’amélioration de la fonction systolique, la resynchronisation cardiaque améliore la fonction diastolique (allongement du temps de remplissage du ventricule gauche) et diminue souvent l’insuffisance mitrale. Comme pour la pose du stimulateur classique, les sondes sont introduites sous anesthésie locale via la veine sous-clavière. La pose de la 3e sonde est une technique un peu plus longue et délicate puisqu’elle nécessite de faire progresser la sonde dans un réseau veineux tortueux et fin à la surface du ventricule gauche via des branches du sinus coronaire. Au cours de l’intervention, le bon positionnement des sondes est vérifié par radioscopie et électrocardiogramme ; les paramètres de l’implant sont ensuite programmés par un ordinateur appelé programmateur, propre à chaque fabricant. Les deux tiers des patients traités pour la technique de resynchronisation cardiaque sont répondeurs, c’est-àdire que l’on constate une franche amélioration de la fonction ventriculaire gauche avec amélioration clinique pour le patient. Environ 10% des patients sont des supers répondeurs, c’est-à-dire qu’ils bénéficient d’une très importante amélioration grâce à la resynchronisation cardiaque. Cette indication concerne un cinquième des défibrillateurs implantés par l’unité de rythmologie du CHU de Charleroi et est en constante augmentation. Les techniques ablatives En cas de tachycardie paroxystique supraventriculaire peu invalidante, la prescription éventuelle de médicaments type bêta-bloquants peut parfois être suffisante. Pour les patients qui ne souhaitent pas de traitement chronique (souvent à vie) ou pour ceux chez qui ce traitement n’est pas efficace ou mal supporté, l'ablation endocavitaire par radiofréquence du substrat arythmogène, c’est-à-dire de la fibre électrique surnuméraire responsable des crises de tachycardies, est une procédure couramment utilisée depuis le début des années 90. Elle présente un taux de succès de l’ordre de 98% pour le traitement curatif définitif des tachycardies paroxystiques supraventriculaires. Les cathéters sont introduits sous anesthésie locale dans la veine fémorale, puis placés aux endroits stratégiques du cœur. La position des cathéters est vérifiée en temps réel par scopie et par l’analyse des signaux électriques intracardiaques qui sont envoyés sur un écran d’ordinateur. La première phase de la procédure consiste en une exploration électrophysiologique afin de localiser l’anomalie responsable des tachycardies. Quand l’anomalie est localisée, un cathéter supplémentaire orientable appelé sonde d'ablation est placé dans le cœur et son extémité est positionnée contre l’anomalie à éliminer. L’extrémité de cette sonde d’ablation est munie d'une électrode de 4 mm qui est chauffée par un générateur de radiofréquence. L’énergie délivrée permet de réaliser une ablation sur un volume d’environ 20 à 30 mm3. Quelques secondes de radiofréquence sont souvent suffisantes pour éliminer définitivement la fibre électrique surnuméraire. L’ablation par radiofréquence permet aussi de guérir pratiquement tous les patients présentant un flutter atrial typique (forme d’arythmie organisée en circuit dans l’oreillette droite). Dans ce cas-ci, l’ablation est anatomique suivie d’une validation électrique ; elle consiste à ablater l’isthme musculaire entre la valve tricuspide et la veine cave inférieure.. Le taux de succès de cette www.chu-charleroi.be o Inf Chiffres 2012 (sites de Charleroi et Montigny-le-Tilleul pour les pacemakers) Implantations de stimulateurs cardiaques : 147 Implantations de défibrillateurs cardiaques : 61 Ablations : 105 Prévisions 2013 (sites de Charleroi et Montigny-le-Tilleul pour les pacemakers) Implantations de stimulateurs cardiaques : 140 Implantations de défibrillateurs cardiaques : 70 Ablations : 150 procédure est proche de 100% virtuellement, sans risque de complications significatives. De développement plus récent et en constante évolution, la cure de la fibrillation atriale paroxystique repose essentiellement sur l’isolation électrique des veines pulmonaires.Les cathéters, également introduits dans la veine fémorale, sont guidés jusqu'à l'oreillette droite. Le cardiologue réalise ensuite avec une aiguille une ponction du septum inter-atrial, qui est ensuite traversé par une gaine qui est positionnée dans l'oreillette gauche. Le cathéter de contrôle circulaire (cathéter lasso) et le cathéter d’ablation sont alors passés dans cette gaine pour être placés dans les ostia des veines pulmonaires gauches et droites successivement. La cure proprement dite consiste à appliquer la radiofréquence tout autour des orifices des veines pulmonaires. Pour ce faire, le cardiologue utilise un cathéter irrigué afin de refroidir le sang autour du tissu à ablater et ainsi, d’une part augmenter le volume de la lésion (lésions plus profondes nécessaires) et d’autre part, minimiser le risque de coagulation pendant le chauffage. Durant toute la procédure, le cardiologue s’appuie sur un système de cartographie tridimensionnelle. Les images sont obtenues par fusion des images d’un scanner cardiaque réalisé précédemment avec celles enregistrées au cours de l’intervention d’ablation. Cette vision tridimensionnelle facilite la navigation dans l’oreillette gauche. La procédure est réalisée sous anesthésie générale et dure entre deux et quatre heures. Le suivi régulier ultérieur du patient est important, idéalement après 1, 3 et 6 mois. Par la suite, un suivi bi-annuel suffit. Il est également possible de traiter par ablation par radiofréquence la fibrillation atriale persistante mais les manœuvres d’ablation sont beaucoup plus complexes qu’en cas de fibrillation atriale paroxystique. Comme pour celle-ci, l’on réalise d’abord une isolation électrique des veines pulmonaires mais ensuite, il faut créer plusieurs lignes d’ablation dans l’oreillette gauche et souvent également éliminer des foyers arythmogènes dans l’oreillette gauche et parfois droite. La procédure est donc bien plus longue et actuellement, les taux de succès à long terme sont un peu moins bons qu’en cas de fibrillation atriale paroxystique. Les techniques d’ablation de la fibrillation atriale sous toutes ses formes sont en constante évolution, la durée de procédure se réduit et les taux de succès s’améliorent grâce à l’évolution des connaissances et grâce à l’apport des nouveaux outils technologiques. Dr I. Blankoff, Dr M. Gujic o Inf Contact Pour toute information dans le domaine rythmologique, l’équipe peut être contactée via le secrétariat auprès de Melle Isabelle LANOY au 071/92 11 46. NOUVEL HÔPITAL - NOUVEL HÔPITAL MARIE CURIE : DU CÔTÉ DES ABORDS… L a physionomie de l’Hôpital Civil Marie Curie a bien changé. Les travaux concernant les abords battent leur plein : aménagement d’espaces verts, parking pour le personnel et les visiteurs ; tout est conçu pour que cet hôpital s’intègre harmonieusement dans son environnement ! Vaste parking Un vaste parking sera mis gratuitement à disposition des patients et des visiteurs. Un parking étagé et gratuit avec contrôle d’accès est réservé au personnel. Ligne M3 et Marie Curie En termes d’accessibilité, rien n’a été laissé au hasard puisque le site (Chaussée de Bruxelles, 100 à Lodelinsart) est désormais desservi par la nouvelle ligne de métro M3, arrêt ”Marie Curie”. Non loin du centre ville de Charleroi, il est aussi facilement accessible via l’A54 (sortie 26). Marie Curie et André Vésale A l’intérieur, les unités se déclinent dans une belle palette de couleurs et évoluent également vers leur configuration définitive pour offrir en 2014 un hôpital alliant modernisme, technologie et qualité des soins. Rappelons que l’Hôpital Civil Marie Curie remplacera l’Hôpital Civil de Charleroi, constituant, aux côtés de l’Hôpital Vésale, le deuxième pôle aigu du CHU de Charleroi. 3 www.chu-charleroi.be FOCUS - FOCUS - FOCUS L’INTÉRÊT DE LA POLYSOMNOGRAPHIE DANS LE DIAGNOSTIC DE L’ÉPILEPSIE L e diagnostic de l’épilepsie a d’importantes répercussions sur le patient. Outre le versant médical, on citera les niveaux social, personnel ou professionnel. Introduction L’épilepsie se définit par ”la résurgence d’au moins deux crises épileptiques non provoquées”. En appliquant strictement cette définition, le diagnostic de l’épilepsie est aisé, du moins en théorie. En pratique, ce qui est fugace est bien souvent difficile à décrire et d’importants diagnostics différentiels sont à prendre en considération. Outre une anamnèse et un examen clinique détaillé, nous disposons de moyens techniques pour recueillir à la surface du scalp des décharges électriques anormales, témoins objectifs de l’existence d’une épilepsie. La chance d’enregistrer ces décharges dépend de la durée d’enregistrement électroencéphalographique et des facteurs facilitants utilisés. Parmi ceux-ci, les plus courants sont l’hyperventilation et la stimulation lumineuse intermittente. Moins utilisé mais de grand rendement diagnostic, le sommeil facilite l’apparition des anomalies à l’électroencéphalogramme. Son analyse est par ailleurs importante pour différencier les éléments physiologiques des éléments pathologiques que nous pouvons enregistrer. toire clinique du patient, il permet de définir l’existence d’une épilepsie, mais aussi son type (généralisée versus focale). Le choix d’un traitement approprié en dépend. A l’opposé, la négativité de l’examen ne présume pas de l’absence d’épilepsie, mais rend ce diagnostic moins probable. Le deuxième versant du diagnostic est l’enregistrement éventuel de manifestations cliniques durant le sommeil. Il n’est pas rare que les patients aient des manifestations chaque nuit et qu’il soit possible de les enregistrer. Ceci permet le diagnostic différentiel entre mani- L’examen polysomnographique Comme son nom l’indique, l’examen polysomnographique combine l’enregistrement de différents paramètres respiratoires, électrocardiographiques, oculaires, musculaires et électroencéphalographiques. En fonction de la pathologie recherchée, l’accent sera mis sur l’un ou l’autre de ces paramètres. Dans tous les cas, une surveillance vidéométrique continue est préconisée. Les principales pathologies recherchées sont les apnées du sommeil chez l’adulte, les différents troubles du sommeil de l’adulte ou de l’enfant, les parasomnies et leur principal diagnostic différentiel, l’épilepsie. Pour une analyse fiable de l’électroencéphalogramme, certaines conditions techniques doivent être réunies. Le nombre et le mode de placement des électrodes doivent suivre des consignes rigoureuses. Des irrégularités dans les distances entre électrodes ou un mauvais contact au niveau du scalp engendrent une disparité dans le signal électrique et amènent à de mauvaises interprétations. Les paramètres de relecture sont eux aussi, considérablement différents lorsqu’on recherche une épilepsie et lorsqu’on recherche des apnées du sommeil. Le premier versant du diagnostic est l’électroencéphalogramme intercritique. Lorsqu’il est positif, il est un marqueur d’épilepsie chez le patient. Combiné à l’his- festations paroxystiques en rapport avec un trouble du sommeil et crise épileptique nocturne. Ceci permet également d’exclure d’autres diagnostics comme les malaises non épileptiques (psychogènes ou non). Situation actuelle et future Actuellement, nous accueillons 4 patients chaque soir de la semaine dans l’unité d’enregistrement de l’Hôpital Civil de Charleroi. Les pathologies se répartissent entre recherche d’apnées chez le nourrisson, recherche d’épilepsie chez l’enfant et chez l’adulte, troubles du sommeil et parasomnies chez l’adulte ou chez l’enfant. En fonction de la pathologie, l’examen de nuit peut être prolongé par un examen de veille où nous utilisons les facteurs facilitants habituels. Une équipe de prise en charge globale de l’épilepsie est à disposition des patients dont le diagnostic se confirme et permet de répondre rapidement aux questionnements inhérents à cette pathologie. L’accent est mis sur la rentabilité diagnostique, étroitement dépendante de la qualité d’enregistrement et de la qualité de sommeil du patient. Ces paramètres sont au cœur de nos préoccupations pour notre déménagement à l’Hôpital Marie Curie, où 6 chambres d’enregistrement nouvellement équipées nous attendent. Le renforcement de l’équipe paramédicale permettra une continuité dans la surveillance des patients de jour comme de nuit ainsi que la diversification dans les types d’enregistrements réalisés en-dehors des examens polysomnographiques. Conclusions L’examen électroencéphalographique prolongé acquis durant une polysomnographie est une aide précieuse Dr Marga Buzatu (neurologie pédiatrique) et Dr Thomas Coppens (neurologie) 4 www.chu-charleroi.be dans le diagnostic de l’épilepsie. On citera parmi ses désavantages le temps nécessaire à sa relecture et à la formation du personnel (infirmier et technique) pour réaliser ce type d’examen. On notera également les nombreux pièges que comporte l’analyse d’un électroencéphalogramme de sommeil ainsi que les précautions nécessaires à l’interprétation des résultats qui sont toujours à confronter au contexte clinique. Parmi les avantages, on note l’excellente résolution temporelle de l’électroencéphalogramme, le caractère non invasif de l’examen et la fiabilité diagnostique, particulièrement élevée lorsque le malaise suspect est enregistré au vidéo-électroencéphalogramme. En enregistrant d’autres paramètres, la polygraphie a l’avantage principal de caractériser d’autres événements nocturnes, qui constituent les diagnostics différentiels de l’épilepsie. Dr Th. Coppens o Inf UNITÉ DE POLYSOMNOGRAPHIE L’équipe Adultes • Dr Stéphane Noël • Dr Thomas Coppens Enfants • Dr Catherine Wetzburger (chef d’unité) • Dr Marga Buzatu • Dr Nathalie Jacques Contact pour examens 071/92 23 65 L ’histoire du programme de soutien en emploi de l’Espace Socrate débute concrètement en 2006. Ce programme est le fruit de la réflexion d’un psychiatre, le Dr Deleu, soucieux d’implanter un modèle de réhabilitation psychiatrique au Pays Noir. Il est aussi le fruit de plusieurs rencontres. Avec Marianne Farkas de l’université de Boston, qui a développé le modèle de réhabilitation psychiatrique. Avec un assistant social travaillant dans l’insertion, un peu désabusé par son travail de plus en plus orienté vers le résultat et laissant de moins en moins de place à l’humain. Le modèle suivi alors est l’approche ”Choisir - Obtenir - Garder”, c’est-à-dire une adaptation du modèle de réhabilitation psychiatrique au domaine de la recherche d’emploi. Les candidats, avec leur diversité de pathologies et d’histoires professionnelles, affluent. La tâche est ardue mais passionnante, nous développons l’outil, imaginons un stage préprofessionnel, mettons en place un groupe de soutien, amenons des partenaires aux réunions d’intervision. De nombreux colloques nous voient débarquer avec notre expérience singulière. Premiers résultats : des stages préprofessionnels qui aboutissent à des emplois, des ”patients” qui se transforment en travailleurs, avec un nouveau statut et un nouveau départ dans la vie. Nous écrivions plus haut que notre histoire était le fruit de rencontres. En 2010, un constat s’impose : nombre de candidats ”stagnent”. Le modèle est remis en question. Ne faudrait-il pas adopter une approche plus ”directe”, plus centrée sur le terrain ? Le Dr Deleu s’envole pour le Québec. Il rencontre Eric Latimer et Marie-Sylvie Saint-Pierre, qui coordonnent le modèle IPS (individual placement and support) à l’Institut Douglas (Montréal). Selon cette approche, le bénéficiaire est placé en emploi d’emblée, et on l’accompagne dans le développement de ses habiletés ensuite, sur le lieu même de travail. Le développement de cette approche au sein de l’Espace Socrate s’est révélé efficace : aujourd’hui, plus de 30% de nos candidats sont actifs (en formation, en emploi, en stage). Certes la réalité du marché du travail à Charleroi est difficile, mais nos candidats se sentent pris au sérieux. Confrontés à cette réalité, ils s’y adaptent, entrent en formation, font des stages, se (re)découvrent des compétences. Pour conclure, c’est avec les candidats eux-mêmes que nous avons fait la rencontre la plus importante dans l’histoire de ce projet. Rencontre avec leurs problèmes, leurs résistances, leurs angoisses et leurs peurs. Mais surtout avec leur volonté de ne plus regarder derrière, mais droit devant. S. Gueli, Chef de service conseiller en réhabilitation o Inf L’ÉQUIPE • Guy M. DELEU, psychiatre, certifié (Program Developer) de l’Université de Boston en réhabilitation professionnelle psychiatrique, Développement et coordination du programme. • Silvano GUELI, assistant social, conseiller en réhabilitation professionnelle, thérapeute centré sur le client, chef de service. GSM : 0476/84 04 51 • Céline FRÈRE, assistante sociale, conseillère en réhabilitation professionnelle. GSM : 0476/94 15 89 www.espace-socrate.com ON S’OCCUPE DE VOUS - ON S’OCCUPE DE VOUS Le programme de soutien à l’emploi de l’Espace Socrate : ”ET SI LE TRAVAIL AIDAIT À ALLER MIEUX” les mécanismes, les causes et l’évolution de sa maladie, ainsi que le mode d’action des traitements, afin d’accroître son observance. C'est là que l'éducation thérapeutique intervient afin de rendre le patient acteur de sa maladie. Comme recommandé par le GINA 2009 (Global Initiative for Asthma), la création d’un partenariat durable entre le patient, son entourage et l’équipe médicale est nécessaire pour parvenir à une observance thérapeutique, et à un contrôle de l’asthme à long terme. E n activité depuis deux ans, l’école de l’asthme est un lieu d’éducation et d’échange proposant régulièrement des séances animées par une équipe pluridisciplinaire. Celle-ci vient d’être rejointe par de nouveaux membres. Deux de ces membres ont récemment décroché un certificat en éducation thérapeutique afin d’offrir aux patients un encadrement optimal. Initialement ouverte aux jeunes asthmatiques et à leur entourage, l’école propose désormais aussi des séances aux adultes. Malgré l’accès à des traitements performants, différentes enquêtes et études montrent que de nombreux patients asthmatiques restent insuffisamment contrôlés. Un patient asthmatique sur deux ne suit pas correctement son traitement, soit par méconnaissance, soit en raison de diverses croyances. Il importe donc d’aider celui-ci et son entourage à connaître et comprendre L’éducation thérapeutique en pratique ? Elle vise à aider le patient et son entourage à développer des compétences : - de savoir (connaissances) ; - de savoir-faire (comportements pratiques, techniques) ; - de savoir-être (attitudes, réflexes). Il a été prouvé que les patients asthmatiques, ainsi ”éduqués” parvenaient à mieux contrôler leur maladie, avec moins de crises et de réveils nocturnes, une diminution du nombre d'hospitalisations et de recours aux traitements d'urgence, moins d'absentéisme au travail ou à l'école et, globalement, une amélioration de la qualité de vie au quotidien. M. Generet, pharmacien hospitalier clinicien, certifiée en éducation thérapeutique P. Oumaziz, infirmière en pneumologie et tabacologue, certifiée en éducation thérapeutique www.chu-charleroi.be o Inf L’ÉQUIPE INITIALE : • Dr K. Ladha, pneumo-pédiatre • Mme M. Generet, pharmacien hospitalier clinicien • Mmes C. De Meester, C. Jaumotte, N.Kaptan, infirmières-pédiatriques • Mme M-C. Dumont, technicienne EFR LES NOUVEAUX MEMBRES : • Dr R. Peché, pneumologue, • Mme P. Oumaziz, infirmière tabacologue, • Dr V. Dufresne, Dr O. Hanquet, Dr A. Hoyez pneumologues allergologues. CONTACTS : • Dr K.Ladha : 071/92 21 98- 071/92 21 95 • Mme M. Generet : 071/92 5170- dect : 94292 (site Charleroi) • Mme P. Oumaziz : 071/92 52 11- dect : 93399 (site Vésale) ON S’OCCUPE DE VOUS - ON S’OCCUPE DE VOUS L’ÉCOLE DE L’ASTHME S’AGRANDIT… PROCHAINES SÉANCES Charleroi, Auditoire de l’Espace Santé, le mercredi 13 Novembre 2013 de 09h30 à 11h30. Des séances réservées aux adultes démarreront dans un avenir proche. 5 ON S’OCCUPE DE VOUS - ON S’OCCUPE DE VOUS LA CLINIQUE DU VOYAGEUR A u sein de la Clinique des Maladies infectieuses (sise à la Polyclinique de l’Hôpital Civil de Charleroi mais bientôt transférée à l’Espace Santé), la ”Travel Clinic”, accueille 1500 à 2000 personnes par an pour des conseils personnalisés avant un voyage à l’étranger… mais aussi en cas de problème de santé au retour. Un voyage, ça se prépare, comme l’explique le Dr J.-Cl. Legrand, responsable de la Clinique des Maladies infectieuses : ”mieux vaut venir nous voir avant pour ne pas devoir revenir après et éviter des complications. Certains vaccins doivent être administrés 10 jours avant le départ. Pour certaines destinations et surtout quand le voyage dépasse une quinzaine de jours, il vaut mieux s’y prendre plus tôt, un mois à l’avance par exemple. Et de toute façon, il vaut mieux s’y prendre trop tôt que trop tard !” Et le Dr R. Demeester, spécialiste en maladies infectieuses, de poursuivre : ”Suivant le pays de destination, on fera des vaccins pour l’hépatite A, la fièvre typhoïde, la fièvre jaune, le tétanos, la diphtérie ou d’autres... On fera également des prescriptions médicamenteuses pour éviter de contracter la malaria”. Tous les vaccins sont sur place et sont administrés directement lors de la consultation, ainsi que les prescriptions pour les médicaments nécessaires. Sans oublier des conseils plus généraux ainsi que la délivrance du ”carnet jaune de vaccination”, légalement obligatoire pour certains pays. La mission de la Clinique du Voyageur est également de : ”donner des avis téléphoniques aux médecins traitants et aux voyageurs. Mais attention, c’est alors une simple information et pas une consultation !”, ajoute le Dr Legrand. Tout cela est complété par un site internet (www.chucharleroi.be/travelclinic/) où l’on trouve des conseils, pays par pays, maladie par maladie. La rédaction o Inf L’ÉQUIPE EN PRATIQUE … • Dr E. Bal, Dr F. Buttafuoco, Dr R. Demeester, Dr J.-Cl. Legrand • Plus le séjour est long, plus tôt il faut consulter. • Si on s’y prend trop tard, il y a des schémas de vaccination accélérés (mais sans doute moins efficaces). • Il vaut mieux venir pour rien que ne pas venir pour quelque chose. • Et au retour, il faut consulter en cas de problèmes de santé pendant le voyage ou se développant dans les semaines qui suivent. • Les infirmières : Mme C. Jenquinne et Mme S. Demoulin • Secrétariat : Mme I. Zorzetto 071/92 23 06 et 071/23 03 07 Découvrez la campagne de sensibilisation avec la vidéo ”Prépare-toi ou c’est la malaria” sur www.chu-charleroi.be/travelclinic/. Dépliants d’information à disposition dans les halls d’entrée du CHU de Charleroi ou sur demande à la Clinique du Voyageur. Maladies.infectieuses@ chu-charleroi.be www.chu-charleroi.be/travelclinic/ Centre Charleroi Sport Santé : LE PROGRAMME RAVIVA L a question de l’activité physique chez un patient confronté au cancer se pose avant tout parce que le pronostic de beaucoup de cancers s’est amélioré tant au niveau de la guérison que de la survie et des durées de rémissions. Les patients traités doivent donc pouvoir se réinsérer dans la vie active et reprendre progressivement une vie sociale et professionnelle normale. Or la fatigue constitue un problème non seulement pendant le traitement (mentionnée par 60 à 95 % des patients recevant une chimiothérapie ou une radiothérapie) mais encore et souvent durant plusieurs mois, voire des années après la fin de celui-ci. physiologiques et des différentes composantes de la condition physique : endurance, force musculaire, résistance, souplesse… Cette amélioration se marque également sur le renforcement des défenses immunitaires (moins d’infections des voies respiratoires, par exemple) et sur le moral des sujets qui suivent de tels programmes. Ce sont ces faits qui ont amené la Fondation pour le Cancer à lancer dès 2007 le programme RAVIVA. Notre service de médecine du sport s’est largement investi dans ce projet remarquable et le CHU a, dès le début du projet, été un partenaire privilégié de la Au cours des dernières années, de même que l’on s’est aperçu que l’inactivité chez le sujet sain était source de nombreux problèmes de santé, notamment d’une diminution de l’immunité, on a pu démontrer scientifiquement que le repos qui était prescrit pour soigner la fatigue du patient cancéreux ne faisait que l’entretenir et, en diminuant l’aptitude physique à l’effort, retardait la reprise d’une vie active et altérait lourdement la qualité de vie. Avec toute leur équipe dynamique, ils prennent en charge les patients en traitement ou après la fin de leur traitement, les initiant à une activité physique encadrée afin de développer les quatre qualités essentielles de la condition physique, à savoir : l’endurance aérobie, l’endurance musculaire, l’équilibre, la souplesse. Cet entraînement, dans un cadre extra-hospitalier et en collaboration avec des personnes compétentes et motivées, offre un bénéfice physique et psychologique extrêmement positif pour retrouver une vie active le plus rapidement possible. Jusqu’à présent, ce sont déjà plusieurs centaines de personnes qui ont bénéficié de ce programme d’activités. Dr J. Lecomte o Inf Vous pouvez contacter RAVIVA au 078/15 15 50 (le lundi, mardi, jeudi et vendredi de 9h à 12h) ou le Centre Charleroi Sport Santé au 071/92 19 00 Inversement, la réalisation d’un programme d’entraînement physique adapté aux possibilités de ces personnes permet une récupération progressive de leurs fonctions 6 Fondation : d’abord par le travail des membres du service de médecine du sport parmi le panel d’experts choisis par la Fondation pour élaborer les bases du projet et sa mise sur pied ; ensuite, et surtout, par la mise en route d’un des premiers programmes d’activité de remise en forme dans notre centre Charleroi Sport Santé par deux de ses moniteurs, formés spécialement à cette prise en charge, messieurs Marc Strobbe et Dominique Henin. www.chu-charleroi.be E n collaboration avec l’Université de Mons, le Laboratoire de Médecine Expérimentale du CHU de Charleroi a mis au point un banc d’essais reproduisant des flux dans des anévrismes cérébraux en silicone. Cette technologie, qui vise à mieux comprendre la manière de traiter les anévrismes, vient de faire l’objet d’un brevet. Les données épidémiologiques montrent que 2 à 5% de la population adulte va développer un anévrisme cérébral au cours de sa vie. Environ 5% de ces patients seront victimes d’une rupture pouvant conduire à la mort ou à une invalidité importante. En cas d’intervention clinique, le traitement adapté est soit chirurgical, soit endovasculaire, la stratégie étant liée à la nature même de l’anévrisme, à sa localisation et à ses caractéristiques morphologiques. Actuellement, la pose d’une prothèse endovasculaire métallique (stent) dans un vaisseau sanguin au droit d’un anévrisme demeure encore très empirique et fortement liée à l’expérience du neuroradiologue. Pour pallier cet empirisme, la connaissance a priori des interactions « Sang-Stent-Vaisseau » mais également A B mettant d’étudier in vitro les conditions dynamiques pulsatiles de différentes localisations artérielles mais également des anévrismes. des mécanismes biologiques fins qui président à la formation du thrombus, est un passage obligé. Le banc d’essais breveté permettra, entre autres, de reproduire dans des anévrismes en silicone, conçus à partir d’images d’anévrismes en trois dimensions de patients, des flux pulsés complexes. Cet outil étudiera le comportement de nouvelles prothèses soumises à des conditions réelles et devrait permettre de comprendre les modifications des flux à l’intérieur des anévrismes lors de leur traitement, cela en toute sécurité. Cette technologie a pu être développée grâce à des financements provenant du mécénat privé (Heidelberg Cement), via un projet Biowin de la Région Wallonne (Walbiostent). Elle a bénéficié également de l'appui de la société Cardiatis. Cette initiative s'intègre également dans le projet européen Thrombus dont le coordinateur scientifique est M. G. Courbebaisse (CNRS - INSA Lyon - CREATIS). Durant huit ans, le service Fluides-Machines de la Faculté Polytechnique de l’UMONS (direction : Pr G. Coussement) et le Laboratoire de Médecine Expérimentale (ULB 222 Unit) du CHU ont travaillé conjointement à l’élaboration d’une technologie per- Dr K. Zouaoui Boudjeltia, Directeur du Laboratoire de Médecine Expérimentale (ULB 222 Unit) CHU de Charleroi C D A) Image en résonance magnétique de l’anévrisme d’un patient. B) L’anévrisme en silicone. C) Visualisation du flux avec des particules fluorescentes. D) Banc d’essais au scanner. ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES Laboratoire de Médecine Expérimentale ÉTUDE DES ANÉVRISMES CÉRÉBRAUX : UN BANC D’ESSAIS BREVETÉ EN BREF UN NOUVEAU CENTRE DE DIALYSE EXTRAHOSPITALIÈRE À L’ESPACE SANTÉ Ouvert en mars dernier au 4e étage de l’Espace Santé, il remplace l’ancien service et accueillera les patients de La Polyclinique de la Madeleine (Jumet) lors du redéploiement des activités du CHU de Charleroi à l’ouverture de l’Hôpital Civil Marie Curie. Les horaires d’ouverture sont plus larges et incluent des séances le soir et le samedi matin. Désormais, 12 postes sont disponibles avec une extension possible à 24 postes. Les locaux, bien aérés, sont aussi prévus pour éduquer le patient en dialyse péritonéale ou en hémodialyse au domicile. EN BREF NOUVELLE POLYCLINIQUE À PHILIPPEVILLE Depuis le 1er juin 2013, le Centre de Santé du Namurois de la mutualité Solidaris a confié la gestion de la polyclinique de Philippeville au CHU de Charleroi. C’est dans des locaux fraîchement rénovés, avec un matériel up-to-date, que seront accueillis les patients de la région. Rue de France 35 071/ 77 77 75 www.chu-charleroi.be 7 NOUVEAU CONSEIL MÉDICAL EN BREF Le 28 mai dernier, un nouveau Conseil Médical a été élu. Il est composé de 17 membres : • Nabil DAOUDI (Président), • Eric GILBART (Vice-Président), • Pascal DELPIRE (Secrétaire), • Eric VANDUEREN (Secrétaire), • Sofiane BOULARES, • Guy BRUNINX, • Philippe DUBOIS, • Mohamed EL KAISSI, • Olivier GILBERT, • Rudy GUILLAUME, • Pierre HAYARD, • Jean-Christophe LEFEBVRE, • Philippe LOTHAIRE, • Didier OBERWEIS, • Serge TREILLE, • Agnès TRIFFET, • Maxime VAN CUTSEM. EN BREF TRIBUNE DU GÉNÉRALISTE - TRIBUNE DU GÉNÉRALISTE ”DÎNER PRESK’PARFAIT” ”LA MÉDECINE GÉNÉRALE VA DISPARAÎTRE” E n guise d’introduction à cette chronique que je souhaite la plus régulière possible, je voudrais remercier les responsables de l’ISPPC pour l’espace d’expression libre accordé aux M.G. de la FAGC (Fédération des Associations de Généralistes de Charleroi) dans Tam-Tam. Le fait est sans doute assez rare que pour être souligné. Cette chronique ne sera pas un lieu de discorde ou d’attaque personnelle ; simplement, je propose qu’elle offre un regard médical différent sur des problèmes qui nous sont finalement communs. Il ne s’agira pas d’opposer des pratiques ou même des idées, mais bien d’essayer de réunir ce qui semble épars et donc d’être constructif, de tenter modestement d’améliorer globalement la qualité des soins proposés à notre population commune du bassin de soins de Charleroi. La première chronique débute par ce qui pourrait être une polémique M.S. – M.G. mais qui ne sera qu’une mise en réflexion de nos pratiques. ”La médecine générale va disparaître”. Voilà une phrase prononcée par un jeune urgentiste lors des Tables Rondes organisées récemment par le SPF Santé Publique. La discussion portait sur l’organisation de la garde, le jeune spécialiste n’y voyait pas la place des M.G. et concluait rapidement à la fin de la médecine générale dans un avenir proche. Il y a plusieurs enseignements à tirer de ce non-événement : 1. Les jeunes spécialistes ignorent tout de la médecine générale. Les causes de cette ignorance sont sans doute multiples, j’y reviendrai lors d’une autre chronique. 2. La diatribe du jour était probablement correcte à condition d’y ajouter une précision importante : la médecine générale va disparaître dans son état actuel, elle doit évoluer comme tout système appelé à perdurer. 3. L’organisation de la garde ne se limite pas à la salle d’urgence des hôpitaux, ni au Samu, ni au Poste de Garde des M.G. Mais cela, je le développerai aussi dans un prochain article. Revenons donc à notre sujet principal : la médecine générale doit évoluer et les prochaines années seront cruciales à ce sujet. La médecine générale devra pourtant garder ses spécificités et la reconnaissance des patients qui, de sondage en sondage, accordent aux M.G. le score de confiance le plus élevé tant parmi les médecins que parmi les hommes politiques, les hommes de lois et d’autres encore. D’où vient cet engouement et est-il mérité ? 1. La première spécificité de la médecine générale est son accessibilité : pouvoir contacter un(e) scientifique de haut niveau (bac +8) dans les 24h est un service reconnu par les patients. L’évolution de la médecine générale devra tenir compte de ce paramètre. 2. Ensuite pour expliquer cette faveur des patients, il faut parler du rapport patient/M.G. construit dans la durée. La notion de médecin de famille prend là toute sa signification. L’exemple le plus extraordinaire à ce sujet est le cas de ce médecin généraliste de la FAGC qui soigne actuellement la 6e génération de la même famille ! 3. De plus, ce que les patients apprécient beaucoup chez les généralistes, c’est leur qualité d’intermédiaire dans la chaîne de soins et notamment le rôle Périodique d’informations du CHU de Charleroi et de l’ISPPC. Imprimé à 5.000 exemplaires. Coordination : B. Hupin et Dr M. Daune Comité de rédaction : Dr Ph. Lejeune, Dr L. Bissen, Dr G. Van Cang, A. Dugauquier, B. Hupin et N. Soggia Photos : CHU de Charleroi, P. Dehavay, Isignstock, Lapino Albino et Fr. Noël Conception graphique et mep : Paquet.Cléda - Impression : Bietlot Editeur responsable : A. Dugauquier, Bd Zoé Drion, 1 à 6000 Charleroi 8 qu’ils peuvent, doivent jouer lors des hospitalisations, des annonces de diagnostics graves ou d’actes techniques méconnus. 4. Les visites à domicile qui, lorsqu’elles sont justifiées, apportent à la fois des informations importantes sur le mode de fonctionnement des patients et un réconfort aux patients âgés ou fortement démunis. 5. La ”bobologie”, fréquemment reprochée, aux M.G. est pourtant souvent le socle d’une relation forte et permet de structurer la confiance du patient tout en diminuant les frais pour l’Inami. Mais si les M.G. ont la confiance des patients, leur organisation présente des failles importantes : 1. Au niveau de la communication, les M.G. sont souvent dépassés. L’infrastructure des cabinets n’est pas à la hauteur d’une communication performante malgré les avantages octroyés par la Ministre de la Santé. Les choses évoluent, mais lentement. 2. La médecine préventive n’est pas non plus optimale, mais est-elle parfaitement conduite à tous les niveaux de soins ? 3. Les M.G. sont souvent encore trop solitaires, même si la tendance actuelle est de s’ouvrir aux pratiques de groupe. 4. Souvent surchargés, les M.G. délèguent, trop souvent mal et peu, certains actes aux infirmières ou autres prestataires de la 1ère ligne. En conclusion : oui, la médecine générale doit évoluer sinon elle disparaîtra. A nous, M.G., d’en prendre conscience et de faire de nos points forts l’articulation nécessaire entre première et seconde ligne de soins. Dr Thierry Vandenbussche, Président de la FAGC Vous souhaitez nous signaler un changement d’adresse ? Un de vos confrères désire recevoir TAM-TAM ? TAM-TAM / Service Communication / ESPACE SANTÉ Bd Zoé DRION, 1 - 6000 Charleroi - e-mail : [email protected] Vos suggestions, vos remarques ou critiques y sont également les bienvenues ! www.chu-charleroi.be