32 CHAPITRE 2. TREILLIS PLANS DANS LE DOMAINE ÉLASTIQUE
2.7 Théorèmes de l’énergie et applications.
Dans tout ce paragraphe, les déformations sont supposées réduites aux déformations
élastiques (il n’y a ni défaut d’usinage, ni effet thermique, ni plasticité).
On va ici, sur l’exemple du treillis, donner un certain nombre de méthodes perfor-
mantes qui constituent l’ossature du calcul de structures par ordinateur et que l’on re-
trouve lorsque l’on calcule des poutres, des arcs, des plaques, des coques et des structures
tridimensionnelles.
2.7.1 Rappels et notations.
Les données des problèmes réguliers que nous considérons sont :
√les charges, de composantes P1,P2,P3,···,P2n−l,
√les liaisons imposées, de composantes qd
2n−l+1,qd
2n−l+2,···,qd
2n.
On appelle déplacements cinématiquement admissibles, un système de déplace-
ments qui vérifient toutes les données du problème relatives aux déplacements seuls, i.e.
qad
αarbitraires (α= 1,···,2n−l) et qi=qd
i(i= 2n−l+ 1,···,2n).
On appelle efforts intérieurs statiquement admissibles, un système de tensions
Nad
β(β= 1,···, b) solution du système statique i.e. vérifiant toutes les données du pro-
blème relatives aux seuls efforts extérieurs.
Pour un problème hyperstatique d’ordre h, les efforts intérieurs SA admettent la re-
présentation :
Nad
β=
2n−l
X
α=1
PαNPα
β+
h
X
H=1
XHNH
β.
2.7.2 Formulation globale du comportement élastique.
Soit, pour un problème donné, un système de bdéformations εβet un système de b
tensions Nβ. On dit que ces systèmes sont élastiquement liés si Nβ= (ES)βεβpour
chaque β= 1,···, b. (i.e. la loi de comportement est vérifiée dans chaque barre.)
On peut donc caractériser globalement la loi de comportement par l’inégalité :
b
X
β=1
1
2Lβ(ES)β εβ−Nβ
(ES)β!2
≥0.
Cette somme de termes positifs n’est nulle que si chaque terme l’est i.e. les efforts intérieurs
Nβet les déformations εβsont élastiquement liés dans chaque barre β.
Développons cette inégalité :
b
X
β=1 1
2Lβ(ES)βε2
β+1
2Lβ
N2
β
(ES)β−LβεβNβ!≥0.