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SOMMAIRE
L’infection par le VIH-1 est un problème majeur de la santé publique qui touche plus de
35 millions de personnes à l’échelle mondiale. La réplication du VIH-1 est déclenchée
par l’activation du promoteur LTR, qui contient deux sites de liaison pour le facteur de
transcription NF-κB. Ces sites de liaison sont hautement conservés dans le génome du
VIH-1, illustrant ainsi l’importance de NF-κB dans l’activité transcriptionelle des gènes
du VIH-1 et la production de nouvelles particules virales. La withaferin A (WA) est une
substance bioactive extraite de la plante Withania somnifera, qui possède des propriétés
pharmacologiques non négligeables dans la régulation de la réponse immunitaire. Des
études récentes ont démontré que le potentiel anti-inflammatoire de la WA est dû
principalement à l’inhibition de la voie de NF-κB. Le but de ce projet est de déterminer
l’effet de la WA sur la réplication du VIH-1 dans les cellules T, qui sont les cibles
principales du virus. Des essais de transfections transitoires de cellules T Jurkat E6.1
avec des plasmides contenant le promoteur du VIH-1 ayant différentes constructions de
NF-κB, ont démontré que la WA peut réduire l’activité du promoteur d’une manière
dépendante de NF-κB. Quant à la production de particules virales, des essais d’infection
avec des virus pseudotypés démontrent que la WA diminue la production virale jusqu’à
90% dans des cellules T stimulées avec PMA/PHA et TNF-α, tandis que les mutants
ayant des sites de liaison défective pour NF-κB ne sont pas affectés. Des essais de
retardement sur gel ainsi que des immunobuvardages de type Western ont montré que la
WA altère l’habilité de NF-κB à transloquer dans le noyau, ce qui se traduit par
l’inhibition de la synthèse de l’IκB-α, protéine inhibitrice de NF-κB, phénomène sous
contrôle étroite de ce facteur de transcription. Ces résultats suggèrent que la WA pourrait
permettre une diminution de la réplication virale d’une manière dépendante de NF-κB et
ainsi empêcher la propagation du virus aux cellules T chez les individus infectés.
Mots-clés : lymphocyte T, VIH-1, withaferin A, NF-κB