Le carbone forestier tropical dans les territoires autochtones

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Un rapport préparé pour la COP21 - UNFCCC
Novembre 2015
Le carbone forestier tropical dans les territoires
autochtones:
Une analyse globale
Les associations des peuples autochtones et des
communautés locales dont les forêts ont été inclues dans
l'analyse :
L’analyse globale a été menée en collaboration avec:
TRADUCTION NON OFFICIELLE
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Contenu
Résumé ...................................................................................................................................................................... 4
Genèse ....................................................................................................................................................................... 5
Résultats et discussion ........................................................................................................................................ 5
Recommandations ................................................................................................................................................ 7
Figures et tableaux ............................................................................................................................................... 9
Données et méthodes ....................................................................................................................................... 11
Références ............................................................................................................................................................ 12
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Le carbone forestier tropical dans les territoires autochtones :
une analyse globale
Résumé
Les résultats d'une nouvelle analyse révèlent que les territoires des peuples autochtones
situés dans le bassin de l'Amazone, dans la région Méso-américaine, dans la République
démocratique du Congo (RDC) et Indonésie contiennent 20,1% du carbone stocké hors-sol
dans les forêts tropicales de la planète. Ce chiffre démontre le rôle historique que les
territoires autochtones ont joué dans la préservation de ces forêts et leur potentiel de
solution d’un enjeu majeur pour le maintien de la stabilité climatique dans le long terme :
maintenir debout ces forêts. Ce pourcentage est « conservateur » en termes globaux, car il
ne tient pas compte des territoires autochtones à l’extérieur de l’Indonésie en Asie
tropicale, ni à l'extérieur de la RDC dans le Bassin du Congo. Lorsque l'on considère
seulement les forêts tropicales dans les régions étudiées, le pourcentage de carbone
forestier stocké hors sol dans les territoires autochtones est presque le double (34 %), ce
qui est significatif compte tenue de la priorité donnée à ces régions en ce qui concerne les
efforts pour arrêter le vague de déforestation. La quantité de CO2 qui serait libérée dans
l'atmosphère si ces territoires étaient déboisés serait d'environ 168,3 Gt de CO2 soit
l'équivalent de 3 fois les émissions globales en 20141. Dans le but de continuer à conserver
le carbone forestier qui est essentiel pour la stabilité du climat, les associations
autochtones ont besoin de : 1. La délivrance des titres de propriété de leurs territoires ainsi
que la reconnaissance de leurs droits sur les vastes ressources naturelles de ces territoires
et sur la richesse des services qu'ils fournissent ; 2.Mettre fin à la persécution des
dirigeants et leaders autochtones qui défendent leurs droits et territoires ; 3. La
reconnaissance des contributions de peuples autochtones en ce qui concerne l’atténuation
du changement climatique et l'adaptation à ses conditions et l’inclusion de celles-là dans les
Contributions Prévues Déterminées au niveau National (CPDN) de leurs gouvernements ;4.
Mise en œuvre du consentement éclairé, libre et préalable pour les activités de
préservation forestières dans les territoires autochtones; et, 5. Accès direct au financement
climatique par leurs associations.
.
Les émissions globales en 2014 ont été 52,7 Gt CO2E selon le Rapport sur l’écart des émissions mondiales du
Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE, 2015).
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Le carbone forestier tropical dans les territoires autochtones :
une analyse globale
Genèse
Ce rapport est le résultat d'une collaboration entre des réseaux d’organisations
autochtones et d’ONG, scientifiques et experts en politique, qui regroupent la Coordination
des Organisations Autochtones du Bassin Amazonien (COICA), l’Alliance Méso-américaine
des Peuples et des forêts (AMPB), le Réseau des Populations Autochtones et Locales pour la
gestion durable des Ecosystèmes forestiers en Afrique Centrale (REPALEAC), l’Alliance des
Peuples Autochtones de l’Archipel (AMAN), Woods Hole Research Center (WHRC) et
Environmental Defense Fund (EDF). Cette analyse se fonde sur un article du Forum des
politiques révisé par des paires publié l'an dernier dans la revue Carbon Management par
les membres de ce consortium actuel axé sur la quantification de stockage du carbone
forestier dans les territoires autochtones et dans les aires naturelles protégées du bassin de
l'Amazone. La Fondation Ford a financé l'effort de recherche actuel.
Résultats et discussion
Régional
Les forêts des territoires autochtones et des communautés locales en Méso-Amérique
contiennent au moins la moitié (49,3 %) du carbone forestier stockés en surface des forêts
tropicales de la région (Fig. 1 ; Tableau 1). Ce chiffre est considéré comme « conservateur »,
car il a été impossible d’inclure toutes les territoires communautaires en raison des
données accessibles limitées. Plus d'un cinquième (21,7%) des stocks de carbone forestier
dans les territoires autochtones en Méso-Amérique est situé dans les territoires
revendiqués par les peuples autochtones et par les communautés locales dont la propriété
n’a pas encore été officiellement reconnue par les gouvernements. Cela équivaut à 3,2 Gt de
CO2 d’émissions potentielles - c’est-à-dire, près de la moitié des émissions des États-Unis
en 20132, qui aurait plus de probabilité d’être évitées si la délivrance des titres de propriété
des territoires aurait été assurée3.
Les émissions des États-Unis en 2013ont été 6.673 gigatonnes de dioxyde de carbone équivalent.
http://www3.epa.gov/climatechange/science/indicators/ghg/us-ghg-emissions.html
3 Stevens et al. 2014. “Securing Rights, Combating Climate Change” World Resources Institute http://www.wri.org/sites/default/files/securingrights_executive_summary.pdf
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Dans le Bassin Amazonien, les territoires autochtones contiennent environ un tiers (32,8
%) des stocks de carbone forestier hors-sol. 22,2 % de ces stocks de carbone se trouvent
dans les territoires qui manquent de reconnaissance officielle , ce qui représente des
émissions potentielles de l'ordre de 23.0Gt de CO2, l’équivalent à 12 fois les émissions du
Brésil en 20124..
Dans le cas de la République démocratique du Congo (RDC), les territoires autochtones
stockent 31,4, % du carbone forestier hors sol. En ce moment 100% des territoires
autochtones de la RDC ne sont pas encore officiellement reconnus, ce qui équivaut à 25,4 Gt
de CO2 ou sept fois les émissions de la RDC en 2012.
Les territoires autochtones en Indonésie stockent 36 % du carbone forestier hors-sol de ce
pays. Un petit pourcentage (2 %) des forêts revendiquées par les peuples autochtones ont
des titres de propriété, ce qui fait qu’il y ait un risque d’émissions de 24,3 Gt de CO2. Cela
équivaut à environ 13 fois les émissions de l’Indonésie en 20125. Selon une analyse récente
dirigée par AMAN, 26 Gt de CO2 additionnelles sont stockées dans les territoires
autochtones situés en écosystèmes particulièrement menacés, où des grands réservoirs
vulnérables de carbone sont stockés sous le sol.
Pantropical
Les territoires autochtones représentent plus d’un tiers (34,0 %) du carbone hors-sol dans
les forêts tropicales dans les quatre régions analysées (Fig. 1 ; Tableau 1). Si l’on considère
les forêts tropicales au niveau mondial, les territoires autochtones en Méso-Amérique,, en
Amazonie, en RDC et en Indonésie stockent environ un cinquième (20,1%) du carbone
forestier hors sol, ce qui équivaut à 168,3 Gt de CO2 ou plus de trois fois le CO2 (52.7 Gt)
émis au niveau global en 20146. . Ces chiffres montrent l’importance historique des
territoires autochtones dans la préservation des stocks de carbone forestier tropical à
l’échelle mondiale. De ce fait, assurer le maintien intégral de ces forêts est essentiel à la
stabilité climatique.
cait.wri.org
ibid
6 Rapport sur l’écart des émissions mondiales du PNUE à partir des données d’EDGAR et PRIMAP.
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Recommandations
Le rôle central que les populations autochtones et leurs territoires jouent dans la
protection des forêts tropicales n’est pas encore reflété dans les vastes sommes déjà
engagées dans la préservation de ces forêts. Que faire si ces territoires autochtones
devaient recevoir un troisième - ou même un dixième - des USD 9,8 milliards de dollars7
engagés dans la politique d'atténuation climatique en cours de négociation pour Réduire
les Émissions provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD +) ?
Cette analyse met en évidence la nécessité d'une réallocation et d’une canalisation plus
directe de fonds pour les associations des peuples autochtones afin de veiller à ce que les
forêts tropicales dans leurs territoires - et le carbone qu’elles contiennent - restent
préservées dans l'avenir.
Il y a une opportunité stratégique pour que ces fonds soient utilisés pour soutenir la
délivrance des titres de propriétés des territoires autochtones. Notre analyse révèle que 9,1
% du carbone des forêts tropicales stocké en Méso-Amérique, en Amazonie, en RDC et en
Indonésie se trouvent dans les territoires autochtones qui manquent de reconnaissance
officielle. Ce chiffre représente 76,4 Gt CO2 d'émissions potentielles, l’équivalant à presque
1,5 fois les émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2014
Au-delà du fait que le changement climatique a déjà un impact sur des nombreux
territoires autochtones et que la protection des forêts qu’ils contiennent est essentielle
pour le maintien de stabilité du climat, il faut souligner que ces forêts sont beaucoup plus
que grands réservoirs de carbone. Ils offrent de multiples co-bénéfices sociaux, culturels et
écologiques et font partie de l’identité culturelle des peuples autochtones et de leur mode
de vie traditionnel. Toute politique qui mène à la préservation des forêts tropicales sur la
base de l'atténuation du changement climatique doit aussi prendre en considération les
impacts sociaux et environnementaux potentiels à ces personnes vivant dans ces forêts.
Les associations de peuples autochtones qui ont contribué à cette analyse revendiquent
cinq interventions politiques nécessaires pour assurer que la préservation des forêts
tropicales dans leurs territoires continue à long terme :
1. La délivrance des titres de propriété de tous les territoires autochtones non
reconnus officiellement : La reconnaissance des droits des peuples autochtones et des
communautés forestières sur la propriété des terres est amplement comprise comme une
stratégie viable pour atténuer le changement climatique. Néanmoins, les avancés sur la
reconnaissance de ces droits à l’échelle globale se sont réduits récemment, c’est pourquoi il
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Norman, Marigold, and Smita Nakhooda. 2014. “The State of REDD+ Finance.” CGD Working Paper 378.
Washington, DC: Center for Global Development. http://www.cgdev.org/publication/state-redd-finance-workingpaper-378
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est urgent de redoubler les efforts pour la délivrance des titres de propriétés des territoires
non reconnus.
2. Mettre fin à la persécution des dirigeants et leaders autochtones : De leaders
autochtones sont criminalisés pour défendre leurs droits de l’homme fondamentaux sur
leurs territoires et cette pratique doit terminer. Ces droits sont essentiels à la capacité des
peuples autochtones de protéger leurs forêts contre tout type de menace.
3. La reconnaissance des contributions de peuples autochtones en ce qui concerne
l’atténuation du changement climatique et l'adaptation à ses conditions dans le
contexte des Contributions Prévues Déterminées au niveau National (CPDN) : Les
connaissances et les traditions autochtones sont essentielles pour l’atténuation du
changement climatique, notamment dans le cas des forêts. Les gouvernements doivent
reconnaitre le rôle des peuples autochtones comme partie de leurs CPDN et leur assurer un
dû soutien aussi économique que politique.
4. La mise en œuvre du consentement éclairé, libre et préalable : Ce principe est
fondamental pour mener à des cadres opérationnels viables de gouvernance soutenus par
consensus mutuels entre les acteurs locaux et externes. En outre, cela est nécessaire pour
assurer que les importants investissements dans les initiatives liées au changement
climatique ne soient pas perdus à cause de la négation du consentement de la part des
peuples autochtones.
5. L’accès direct au financement climatique par les associations des peuples
autochtones : Malgré des efforts significatifs des peuples autochtones pour défendre et
préserver leurs territoires, ils n’ont pas encore reçu la due reconnaissance de la part des
mécanismes de financement climatique. La plupart du soutien actuel est canalisé à travers
des gouvernements et des ONG dont les dépenses administratives et d’autres coûts qui ne
sont pas directement liés à la préservation des forêts limitent les ressources disponibles.
Donc, un financement plus équilibré et direct pour les peuples autochtones est nécessaire
afin des protéger les forêts qui sont fondamentales pour la stabilisation climatique à long
terme.
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Figures et tableaux
Le carbone forestier tropical dans
les territoires autochtones :
une analyse globale
Figure 1: Le pourcentage de carbone stocké hors-sol dans les territoires autochtones
Méso-Amérique, en Amazonie, en République démocratique du Congo et en Indonésie par
rapport au total de la région et pour les régions tropicales dans son ensemble.
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Tableau 1: Le total des stocks de carbone hors sol et les estimatives des émissions
équivalentes pour les territoires autochtones et pour les aires naturelles protégées en
Méso-Amérique, en Amazonie, en République démocratique du Congo et en Indonésie.
† Les valeurs entre parenthèses expriment le pourcentage du carbone total dans chaque catégorie par rapport à la
quantité totale de (CT) de la région / globe.
†† Les valeurs entre parenthèses expriment le pourcentage de carbone total dans chaque catégorie par rapport à la
quantité totale de carbone(CT) dans les territoires autochtones (TA).
§ Selon Baccini et al. 2012, Nature Climate Change, sauf pour l'Amazonie.
§§ Les données pour Amazonie sont basée sur Walker et al. 2013, Carbon Management.
§§§ Selon l’EPA- USA 2015. Les valeur sont exprimées en tant que multiple des émissions anthropiques de CO2 des ÉtatsUnis en 2013 (soit, 6,67 Gt).
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Données et méthodes
Données
Les frontières des territoires autochtones (TA) et des aires naturelles protégées (ANP) ont
été compilées sous forme de polygones de fichiers ESRI et/ou Keyhole Markup Language
(KML) à partir des meilleures sources de données connues /disponibles pour l'Amazonie,
la Méso-Amérique, la République démocratique du Congo (RDC) et l’Indonésie.
Pour les neuf pays du bassin amazonien, les frontières des TA et des ANP ont été compilées
par les organisations membres de la Red Amazónica de Información Socioambiental
Georreferenciada (RAISG; le Réseau Amazonien d’information socio-environnemental
géoréférencée) à partir d'une gamme de sources gouvernementales et nongouvernementales [1, 2]. La frontière de l'Amazonie employée ici se compose
principalement de la frontière biogéographique de l'écosystème amazonien avec des
exceptions pour l'Equateur et le Brésil, où des critères juridiques et administratifs
additionnels sont appliqués. Pour la Méso-Amérique, en particulier pour le Guatemala, le
Belize, le Honduras, El Salvador, le Nicaragua, le Costa Rica et le Panama, les frontières des
TI ont été compilées et fournis par l'Alianza Mesoamericana de Pueblos y Bosques à partir
d'une gamme de sources gouvernementales et non gouvernementales. Dans le cas du
Mexique, les frontières des TA (c’est-à-dire, Ejidos) ont été obtenues à partir du Registre
Agraire National du Mexique (Registro Agrario Nacional de México). Les territoires
autochtones de la RDC ont été obtenus à partir de La Dynamique des Groupes des Peuples
Autochtones (DGPA) via l'initiative Moabi (http://rdc.moabi.org). Dans le cas de
l'Indonésie, AMAN a fourni des statistiques de la région provenant de l'indicatif de la Carte
nationale des territoires autochtones (PIWA) pour les demandes jugées hautement ou
modérément susceptibles de recevoir la reconnaissance officielle. L’aire territoriale (54,7
millions d'hectares) a été multipliée par une valeur moyenne de densité de carbone (124
mg / ha) pour la forêt tropicale indonésienne intacte estimée d’après Baccini et al. (2012)
pour arriver à une valeur totale des stocks de carbone.
Les limites des aires naturelles protégées pour toutes les régions en dehors de l'Amazonie
ont été obtenues à partir de la base de données mondiale sur les aires protégées (WDPA;
http://www.protectedplanet.net). Dans tous les cas, on a pris soin d'éviter le double
comptage de TA et ANP superposés, ce qui est un phénomène courant dans ce contexte. Les
aires protégées de l'Indonésie ne sont pas incluse dans cette analyse en raison du manque
d'accès aux frontières spatiales précises des territoires autochtones, du fait que le double
comptage ne pouvait être évité avec certitude.
La carte de la densité de carbone a été élaborée par le Woods Hole Research Center en
utilisant une approche qui combine des études de terrain avec les informations acquises
par les satellites d'observation de la Terre [3]. L'effort a abouti à une estimation continue
de la quantité et de la distribution du carbone stocké en surface dans la biomasse ligneuse
de la végétation à travers l'Amérique tropicale, en Afrique et en Asie pour la période de
2007-2008 à une résolution de 500 mètres environ. L'ensemble des données a été généré
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en utilisant des mesures de terrain co-localisé avec les observations du satellite Light
Detection And Ranging (LiDAR) du Geoscience Laser Altimeter System (GLAS) de la NASA
avec une mosaïque temporelle sans nuage généré par le Moderate Resolution Imaging
Spectrometer (MODIS ) de la NASA et par le Nadir Adjusted Reflectance (NBAR) [3].
Les frontières des pays ont été dérivées des ajustements suivants aux frontières nationales
fondées sur des considérations géographiques. Ces ajustements ont été nécessaires pour
adresser de manière objective la nature grossière des bases de données existantes sur les
frontières, ainsi que les disputes frontalières en cours entre certains pays. En conséquence,
les frontières utilisées ici ne peuvent pas être considérées comme strictement officielles.
Méthodes
Ensemble, les trois principales couches des données (les frontières des TA / ANP, la carte
de la densité de carbone, et les frontières des pays / régionales) ont été analysées dans un
système d'information géographique (SIG; ArcGIS 10.2) en utilisant une approche fondée
sur raster. Les couches politico-administratives ont été utilisées comme base pour
quantifier la quantité et la distribution du carbone contenu dans les diverses unités de TA
et des ANP. Les régions où les TA et les ANP se superposent ont été analysées séparément
de tous les autres TA et ANP. De plus, les TA qui sont officiellement reconnus par les
gouvernements nationaux ont été différenciés de ceux qui manquent de reconnaissance
officielle.
Références
.
1.
RAISG. Amazonia under pressure. Red Amazónica de Información Socioambiental Georreferenciada
(RAISG), São Paulo, Brazil (2012). http://raisg. socioambiental.org/ amazonia-bajo-presion-2012
2.
Walker, W., Baccini, A., Schwartzman, S., Ríos, S., Oliveira-Miranda, M., Augusto, C., Romero Ruiz, M., Soria
Arrasco, C., Ricardo, B., Smith, R., Meyer, C., Jintiach, J.C., and Vasquez Campos, E. 2014. Forest carbon in
Amazonia: The unrecognized contribution of indigenous territories and protected natural areas. Carbon
Management, 5:5-6, 479-485, DOI: 10.1080/17583004.2014. 990680.
3.
Baccini A., Goetz S.J., Walker W.S., et al. Estimated carbon dioxide emissions from tropical deforestation
improved by carbon-density maps. Nature Climate Change. 2(3), 182–185 (2012), DOI:
10.1038/nclimate1354.
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