REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 1/9
116 - 20 juillet 2016
Sommaire du bulletin
1. Suivi noctuelles ……………………………………………………. P2
2. Le point sur Xylella fastidiosa…. P9
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1. Suivi noctuelles
Dans le cadre du BSV Productions Horticoles en PACA, des suivis sont effectués par piégeage phéromonal des
mâles sur plusieurs espèces de noctuelles : Spodoptera littoralis, Chrysodeixis chalcites, Cacoecimorpha
pronubana, Epichoristodes acerbella, Autographa gamma.
Spodoptera littoralis
Cette noctuelle peut être appelée Noctuelle du cotonnier ou prodénia. Elle provoque des dommages sur de
nombreuses cultures (solanacées, brassicacées, fraisiers, légumineuses fourragères, maïs, coton, plantes
ornementales et aromatiques).
Symptômes : Les chenilles mettent à nu les plantes attaquées. Des tas d’excréments humides sont visibles. Les
tiges sont forées, les organes souterrains peuvent être touchés.
Description : Le papillon est nocturne, son envergure est de 3 à 4 cm pour 1.5 à 2 cm de long. Les ailes
antérieures sont brun-noir avec des motifs caractéristiques de couleur claire. Les ailes postérieures sont
blanc-gris avec des bords gris. Les œufs sont blanchâtres et pondus par groupes de plusieurs dizaines
recouverts de soies. Ils sont pondus sur les végétaux, des débris ou le sol. Les chenilles qui mesurent environ
4cm, sont généralement plus grosses que les autres lépidoptères habituellement présents en cultures
horticoles. Elles n’ont pas de poils et leur couleur varie du brun-clair au brun-noir en fonction du stade larvaire.
Elles présentent des bandes claires ponctuées de taches sombres sur les côtés du corps. Les chrysalides sont
cachées sous les débris végétaux ou sous terre, elles sont pourvues d’une paire d’épines à l’extrémité de
l’abdomen.
Photos : Adulte (O. Heikinheimo) et chenille de la noctuelle Spodoptera littoralis (Biologische Bundesland für
Land und Forstwirtschaft archive)
Méthodes de lutte : Après l’import ou avant l’export de boutures de chrysanthèmes ou d’œillets il peut être
envisagé de les traiter au froid : une conservation en chambre froide à une température inférieure à 1.7°C
pendant 10 jours minimum permet de tuer tous les stades de S. littoralis. Cette technique peut cependant
dégrader les plantes.
Les larves sont particulièrement favorisées par une hygrométrie élevée, on s’attachera donc à maintenir une
bonne aération des plantes et à limiter les arrosages surtout en cas d’installation de filets insect-proof. Ces
filets peuvent en effet protéger les plantes saines de pontes venant de l’extérieur.
Cette espèce se développant sur de nombreuses espèces y compris des adventices, l’entretien des abords des
serres permet de limiter le risque pour les cultures sous abris.
Des pièges lumineux à lumière noire sont disponibles dans le commerce pour capturer les adultes (mâles et
femelles) pour les cultures sous abris. Les essais menés à l’Astredhor avec ce type de pièges n’ont pas été
convaincants. Ces pièges sont différents des pièges à phéromone sexuelle utilisés pour la détection.
Le ramassage à la main des paquets d’œufs détectés sur le feuillage permet de limiter mécaniquement la
population de chenilles.
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Des applications d’insecticide biologique à base de Bacillus thuringiensis peuvent également être réalisées.
Ces applications seront effectuées plutôt le soir, sur jeunes chenilles. Le suivi de la dynamique des populations
sur le site est donc primordial pour positionner les interventions au bon moment.
Photo : Groupe d’œufs recouverts de poils sur feuille de chrysanthème (O. Heikinheimo)
Détection et suivi : L’utilisation de pièges à phéromone permet de capturer les papillons mâles et de donner
une indication objective sur la dynamique de population. Un pic de pontes suivra immanquablement un pic de
vol, et entre 5 et 10 jours plus tard les éclosions auront lieu.
Le suivi de l’espèce Spodoptera littoralis qui a débuté en début d’année, montre une forte augmentation des
captures en semaine 28 (200 papillons capturés) à Hyères. Le piège posé à Cuers n’a pas enregistré de
nouvelles captures depuis la fin juin (cette zone péri-urbaine présente un climat peu propice au
développement de Spodoptera littoralis en extérieur).
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Courbes de captures de la noctuelle Spodoptera
littoralis 2016
Hyères
Gapeau
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Chrysodeixis chalcites
Cette noctuelle, encore appelée noctuelle de l’artichaut, est originaire des régions tropicales et sub-tropicales
et ravage de nombreuses cultures telles que concombres, aubergines, poivrons, tomates, chrysanthèmes,
cyclamens, rosiers, etc.
Symptômes : Les symptômes sont le résultat des dégâts générés par les chenilles qui consomment les plantes.
Ces dernières présentent des organes aériens broutés pouvant aller jusqu’à la défoliation totale de la plante.
Description : Les œufs sont de couleur blanc crème, ronds et striés, légèrement aplatis. Les chenilles
présentent une tête verte, le corps vert jaunâtre parsemé de petits poils rigides sur la face dorsale avec une
bande longitudianle jaune clair de chaque côté et de nombreues petites rayures claires moins accentuées.
Elles se déplacent en arpentant. Le dernier stade larvaire mesure environ 4 cm de long. Les chenilles sont
agressives, elles attaquent leurs congénères et s’entre-tuent en cas de surpopulation. La nymphose d’effectue
dans un cocon à l’intérieur d’une feuille pliée sur elle-même ou dans les structures des abris le cas échéant.
Contrairement à la plupart des noctuelles, la larve ne se nymphose pas au sol. L’adulte a une envergure de 3 à
4 cm, majoritairement marron avec deux taches blanches en forme de goutte sur l’aile antérieure. Les ailes
postérieures sont marron, les antennes sont longues et fines et le corps marron et pileux. Lorsque le papillon
est au repos on distingue une crête velue le long de la face dorsale.
Photos : chenille et papillon de Chrysodeixis chalcites (Koppert)
Méthodes de lutte : Plusieurs méthodes de protection sont préconisées, elles sont similaires pour de
nombreuses noctuelles. Pour les cultures sous abris on peut installer des filets insect-proof au niveau des
ouvrants. Il faut enlever et détruire les débris végétaux et les résidus de culture. Les pulvérisations
d’insecticides biologiques à base de Bacillus thuringiensis peuvent également être utilisées, comme pour
Spodoptera littoralis, les interventions doivent se faire sur jeunes chenilles. Le suivi des dynamiques de
population est donc primordial. On peut également procéder à des lâchers d’auxiliaires tels que la punaise
Macrolophus pygmaeus (prédateur) ou le parasitoïde d’œufs Trichogramma sp. Des applications de
nématodes entomopathogènes (micro vers parasites) Steinernema carpocapsae peuvent également être
envisagées.
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Détection et suivi : Le suivi des populations se fait grâce à des pièges à phéromones sexuelles permettant de
capturer les papillons mâles. Ces pièges sont installés en dehors des abris afin de ne pas risquer d’attirer les
papillons dans la serre.
Le suivi effectué à Hyères, La Gaude et Antibes montre une augmentation significative du nombre de
papillons piégés semaine 28, attention la population de papillons capturés à Antibes peut être sous évaluée
en raison de la présence de fourmis dans le piège. Le risque de survenue de pontes et donc de la présence de
chenilles dans les 15 prochains jours augmente.
Cacoecimorpha pronubana
Il s’agit de la tordeuse méditerranéenne de l’œillet. On ne la trouve cependant pas qu’en Méditerrannée
puisqu’elle a été recensée des Alpes Maritimes au Gard ainsi que dans les Pyrénées Orientales, le Sud-Ouest,
les Pays de Loire, la Bretagne, la Normandie, le Nord et le Centre (données INPN). Sa principale plante hôte est
l’œillet. On la trouve également sur de nombreuses plantes ornementales parmi lesquelles on cite :
chrysanthèmes, jasmin, pelargonium, rose et d’autres espèces fruitières ou légumières.
Symptômes : sur les boutures d’œillet les bourgeons et les feuilles terminales sont enveloppés de soies et
mangés. Sur les fleurs, les bourgeons sont envahis par les larves, les pétales peuvent être unis par la soie ce
qui gêne l’ouverture et donne aux fleurs un aspect gonflé caractéristique.
Photos : Cacoecimorpha pronubana mâle et femelle (P. Falatico)
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Courbes de captures de la noctuelle
Chrysodeixis chalcites 2016
La Gaude
Antibes
Hyères
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