et doit-il nous étonner? Non certainement, car si nous essayons de rai

COMMUNICATIONS
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et doit-il nous étonner? Non certainement, car si nous essayons de rai-
sonner d'une manière objective en nous débarrassant des interpréta-
tions simplistes faites à priori, nous constatons, dans bien d'autres cas,
le peu d'efficacité de quantité d'appareils qui par leur aspect semblaient
être dévolus à la protection.
Au Maroc, Thaumetopoea herculeana, Ocnogyna baetica, Chondrostega
sp.,
sont des chenilles assez analogues en apparence, aussi velues les
unes que les autres et vivant souvent, par groupes d'égale importance,
côte à côte. Les chenilles de T. herculeana sécrètent si peu de soie qu'on
peut les dire libres de toute protection : cependant elles ne sont pas
plus parasitées par les Apanteles que celles à'Ocnogyna baetica; quant à
celles de Chondiosfcga, nous ne leur avons pas encore trouvé de para-
sites hyménoptères, bien qu'elles vivent, tout à fait libres. Les chenilles
de Psychides, très bien protégées, semble-t-il, par d'épais fourreaux faits
de soie et de matières diverses, sont activement, exploitées par les Bra-
conides, alors que les chenilles nues, à peau lisse, de Dicrannra vimila
Delavoiéi n'ont pas de parasites connus.
Il faut en convenir, le parasitisme des espèces ne dépend guère de
pseudo-moyens de protection tels que toiles ou fourreaux, mais bien
essentiellement des attirances réciproques : à la base se place un chi-
miotropisme qui connaît assez peu d'obstacles matériels.
DÉVELOPPEMENT ET DISPARITION DES TOILES. Aux heures noc-
turnes ou très froides, les chenilles (¥Ocnogyna baetica sont souvent réu-
nies immobiles, par groupes, en certains points qui évoquent l'idée de
« refuges »: il arrive souvent que ces « refuges » soient des régions denses
et opaques de la toile qui paraissent former abri (de là sans doute l'hy-
pothèse du rôle de protection des toiles) ; d'autres fois les groupes de
chenilles sont disséminés sous les feuilles. Nous n'avons pu reconnaître
encore avec précision les conditions dans lesquelles les chenilles se pla-
cent sous des couverts : il faut croire peut-être à un changement de signe
du phototropisme sous l'influence de la nourriture absorbée ou du chan-
gement de la température, comme cela a été souvent observé sur d'au-
tres insectes. Quoi qu'il en soit, ni les régions denses des toiles ni les cou-
verts végétaux ne peuvent, à l'égard de baetica, être absolument assimilés
à une bourse soyeuse de processionnaire, comme celle de Thaumetopoea
pityocampa par exemple, dans laquelle les chenilles de cette espèce re-
viennent toujours entre les périodes de nutrition : en effet les chenilles
de baetica ne retournent pas à un centre invariable, elles vont sous des
couverts dont l'emplacement change continuellement.
SILVESTRI nous donne son appréciation sur les dimensions des toiles :
elles peuvent mesurer 5o cm. de long, sur 5 à i5 cm. de large, lorsque
les insectes ont subi leur 2E mue et atteint la taille de 1 cm. Nous avons
examiné au Maroc un nombre très élevé de toiles correspondant à tous les
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