COMMUNICATIONS 117 et doit-il nous é t o n n e r ? Non certainement, car si nous essayons de raisonner d'une manière objective en nous d é b a r r a s s a n t des i n t e r p r é t a tions simplistes faites à priori, nous constatons, dans bien d'autres cas, le peu d'efficacité de q u a n t i t é d'appareils qui p a r leur aspect semblaient être dévolus à la protection. Au Maroc, Thaumetopoea herculeana, Ocnogyna baetica, Chondrostega sp., sont des chenilles assez analogues en apparence, aussi velues les unes que les autres et v i v a n t souvent, par groupes d'égale importance, côte à côte. Les chenilles de T. herculeana sécrètent si peu de soie qu'on peut les dire libres de t o u t e protection : c e p e n d a n t elles ne sont pas plus parasitées par les Apanteles que celles à'Ocnogyna baetica; q u a n t à celles de Chondiosfcga, nous ne leur avons pas encore t r o u v é de p a r a sites hyménoptères, bien qu'elles vivent, t o u t à fait libres. Les chenilles de Psychides, très bien protégées, semble-t-il, par d'épais fourreaux faits de soie et de matières diverses, sont activement, exploitées par les Braconides, alors que les chenilles nues, à peau lisse, de Dicrannra vimila Delavoiéi n ' o n t pas de parasites connus. Il faut en convenir, le parasitisme des espèces ne dépend guère de pseudo-moyens de protection tels que toiles ou fourreaux, mais bien essentiellement des attirances réciproques : à la base se place un chimiotropisme qui connaît assez peu d'obstacles matériels. D É V E L O P P E M E N T E T D I S P A R I T I O N D E S T O I L E S . — A u x heures nocturnes ou très froides, les chenilles (¥Ocnogyna baetica sont souvent réunies immobiles, p a r groupes, en certains points qui évoquent l'idée de « refuges »: il arrive souvent que ces « refuges » soient des régions denses et opaques de la toile qui paraissent former abri (de là sans doute l'hypothèse du rôle de protection des toiles) ; d ' a u t r e s fois les groupes de chenilles sont disséminés sous les feuilles. Nous n'avons pu reconnaître encore avec précision les conditions d a n s lesquelles les chenilles se placent sous des couverts : il faut croire peut-être à un changement de signe du phototropisme sous l'influence de la nourriture absorbée ou du changement de la t e m p é r a t u r e , comme cela a été souvent observé sur d'autres insectes. Quoi qu'il en soit, ni les régions denses des toiles ni les couverts v é g é t a u x ne peuvent, à l'égard de baetica, être a b s o l u m e n t assimilés à une bourse soyeuse de processionnaire, comme celle de Thaumetopoea pityocampa par exemple, d a n s laquelle les chenilles de cette espèce reviennent toujours entre les périodes de nutrition : en effet les chenilles de baetica ne r e t o u r n e n t pas à un centre invariable, elles v o n t sous des couverts d o n t l'emplacement change continuellement. S I L V E S T R I nous donne son appréciation elles p e u v e n t mesurer 5o cm. de long, sur les insectes ont subi leur 2 m u e et a t t e i n t examiné au Maroc un nombre très élevé de E sur les dimensions des toiles : 5 à i 5 cm. de large, lorsque la taille de 1 cm. Nous avons toiles correspondant à tous les