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Les céramiques bio–actives présentent une activité chimique par rapport à
l’environnement physiologique. Elles contiennent des ions que l’on trouve couramment dans
l’os (calcium Ca2+, phosphate PO4-, magnésium Mg2+, sodium Na2+), et sont caractérisées
lors d’un contact direct avec la matière osseuse, par la création d’une liaison biologique avec
le matériau. Il en résulte un phénomène d’adhésion capable de transmettre les forces de
cisaillement. Bien que leurs propriétés de surface soient intéressantes, leur fragilité et leur
faible tenue en fatigue statique limitent leur utilisation. Ces matériaux, souvent à base de
phosphate de calcium, ont une formule chimique proche de celle des tissus (os ou dents), et
peuvent être utilisés seuls ou en pulvérisation sur d’autres matériaux (Revêtement
d’hydroxyapatite sur les tiges fémorales).
En revanche, les céramiques résorbables accompagnent le développement du
nouveau tissu. La reconstruction osseuse et la résorption de l’implant se produisent
simultanément. Au fur et à mesure que la bio–céramique se dissout dans le milieu
physiologique, sa porosité augmente, ce qui permet la repousse du tissu dans l’implant. Parmi
ce type de bio–céramiques, on rencontre celles à base de phosphate tri–calcique.
I.1.2– Les phosphates de calcium
Outre le développement en orthopédie de têtes fémorales en alumine puis en
zircone au début des années quatre-vingt-dix, une nouvelle génération de matériaux de
synthèse à base de phosphate de calcium a ouvert la voie au développement de matériaux bio–
actifs. Les phosphates de calcium occupent une place essentielle compte tenu de leur parfaite
bio–compatibilité, de leur possibilité de bio–dégradation et de leur bio–réactivité.
Il y a 150 ans, le nom « apatite » a été donné à un groupe de minéraux. Il est
originaire du grec et signifie décevant car ces minéraux avaient été confondus avec des
améthystes. Cette famille de céramiques peut être représentée en terme d’un cation bivalent,
M++, un anion trivalent, XO4---, et un anion monovalent, Z+, par la formule M10(XO4)6Z2. La
plupart des apatites cristallisent dans un système à symétrie hexagonale. Elles sont souvent
non stœchiométriques. Le rapport atomique M/X est utilisé pour caractériser cet écart à la
stœchiométrie.
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