historique irakienne). ] ce paragraphe ne rentre pas dans le cadre chronologique du nouveau programme ;
je le laisse cependant comme éclairage sur les causes lointaines des problèmes connus après 1945.
La Seconde Guerre mondiale redistribue les cartes (affaiblissement français avec le régime de Vichy et
des territoires disputés avec la France libre (et donc les Britanniques) ; volonté britannique de quitter la région
à cause des troubles permanents en Palestine). Ce sont donc les Etats-Unis qui vont devenir la puissance
occidentale dominante dans la région tandis que certains Etats (arabes essentiellement) vont se rapprocher
de l’URSS. La guerre froide dans le Moyen-Orient se joue donc par alliés interposés notamment à travers les
guerres israélo-arabes. Cependant, l’affaiblissement de l’URSS redistribue les cartes sans faire que les Etats-
Unis puissent dominer cette région hautement stratégique à leurs yeux (flotte de guerre en Méditerranée, en
mer Rouge et dans le Golfe persique). La faute notamment à l’Iran d’après la révolution islamique de 1979 qui
peu à peu instille dans les pays musulmans de la région les idées du fondamentalisme religieux (y compris au
sein d’Etats fidèles alliés des Etats-Unis comme les Etats du Golfe ou l’Arabie Saoudite). Le 11 septembre 2001
va conduire à un interventionnisme accru des Occidentaux et notamment des Etats-Unis (Afghanistan, Irak) au
nom de la lutte contre le terrorisme et accroître le succès de l’islamisme, qui se fonde sur le rejet du
modernisme occidental qui fragilise les sociétés traditionnelles, auprès des populations. La situation en Syrie
(protégée par la Russie et la Chine) témoigne de la renaissance de blocages proches de ceux de l’époque de la
guerre froide. L’administration Obama, en refusant de s’impliquer à partir de 2013 dans la question syrienne
(ce que fait au contraire la Russie), témoigne d’une certaine mise en retrait des Etats-Unis.
B) La question israélienne, élément majeur de complexification
La question juive est une question ancienne mais qui s’est trouvée vivifiée à la fin du XIXème siècle par
la naissance d’un nationalisme juif, le sionisme, réclamant la création d’un Etat juif en Palestine. En 1917, la
déclaration Balfour apparaît comme la promesse de création de cet Etat. Cependant, lors de leur mandat en
Palestine, les Britanniques ne font rien dans ce sens et s’attirent l’opposition des populations juives et arabes
de Palestine (d’où leur retrait).
http://education.francetv.fr/videos/histoire-de-la-creation-de-l-etat-d-israel-v106092
L’ONU se saisit de la question à la fin de la Seconde Guerre mondiale et vote, dans un contexte
particulier (souvenir proche du génocide juif ; migrations juives pour la Palestine), un plan de partage entre
deux Etats (un juif et un arabe) et l’internationalisation de Jérusalem. Le 14 mai 1948, les troupes britanniques
se retirent. Le lendemain, David Ben Gourion proclame la naissance de l’Etat d’Israël. C’est aussitôt la guerre
entre le nouvel Etat et ses voisins. Le petit Etat israélien réussit pourtant à contenir cette coalition de sept
pays et lorsque les combats cessent en 1949, Israël s’est emparé d’une partie des terres prévues pour être
palestiniennes tandis que les autres sont saisies par l’Egypte (bande de Gaza) et la Transjordanie (Cisjordanie).
A plusieurs reprises (1956, 1967, 1973), Israël devra faire face à de nouvelles guerres face à un ou plusieurs de
ses voisins. Il en retirera généralement des gains territoriaux que ne viendront jamais garantir de véritable
paix (signer la paix serait reconnaître l’existence d’Israël). Fort du soutien des Etats-Unis, Israël développe une
armée puissante et dispose même de l’arme atomique (sans que cela soit officiel). Les accords de Camp David
(1978) ouvrent une brèche dans l’isolement d’Israël par un accord signé avec l’Egypte. C’est le début d’une
lente normalisation qui fait qu’aujourd’hui Israël a de bien meilleures relations avec les Etats de la région (sauf
les irréductibles farouches que sont l’Iran ou la Syrie)… Les populations musulmanes restent cependant en
grande partie hostiles à l’Etat juif par solidarité avec les Palestiniens (et sous l’influence des idées islamistes).
En effet, en 1948-1949, les Palestiniens se sont trouvés privés de l’Etat qui leur était promis par l’ONU.
Ils ont été expulsés de leurs terres par Israël qui a colonisé ces espaces pour les juifs arrivant d’Europe.
L’action palestinienne se fait d’abord aux côtés des pays arabes mais ceux-ci vont peu à peu les marginaliser.
Les Palestiniens, derrière Yasser Arafat qui fonde en 1964 (ou 1967 ?) l’OLP (Organisation de Libération de la
Palestine), vont alors mener une lutte fondée sur le terrorisme aussi bien en Israël qu’en Occident.
Cependant, le nouveau contexte international lié à la fin de Guerre froide va amener les Palestiniens à
accepter de discuter avec Israël sous l’égide des Etats-Unis. Cela aboutira aux accords d’Oslo (1993 puis 1999)
qui laissent espérer la paix dans la région. Cette paix ne vient pas du fait d’une radicalisation de groupes tant