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La structure anatomique des surrénales aété ensuite étudiée
et décrite par Papenheim (1. c.) 1840, Schwager-Bardeleben (1. c.)
1841, Henle (1. c.) 1841, Arnold (1. c.) 1866. Ecker (Biedl, p. 407)
1846, de Bàie, aconstaté le premier qu'il s'agissait de tissus glan¬
dulaires, c'est-à-dire d'une «glande sanguine »àsécrétion interne.
Les premières indications sur leur action probable datent déjà de
.300 ans environ. En 1855, Thomas Addison attirait l'attention du
corps médical sur certains cas cliniques manifestant le syndrome
d'une insuffisance cortico-surrénalienne et sur des lésions surrénales
de caractère pathogénique. La description faite par Addison de la
maladie qui porte maintenant son nom, aété de la plus haute impor¬
tance pour le développement ultérieur de l'endocrinologie. C'est
d'une part grâce àla découverte de Vulpian qui atrouvé, en 1856,
la réaction de la médullaire avec le chlorure ferrique, et d'autre part
grâce àHenle qui atrouvé, en 1865, la réaction chromique, que
l'on apu isoler la substance active de la médullaire. Du même coup,
on obtenait aussi les premières indications sur sa structure éventuelle.
Vu que l'on connaissait des réactions semblables du chlorure ferrique
et du bichromate sur la pyrocatéchine, on apu établir la constitution
de cette hormone, nommée adrénaline, puis en faire la synthèse.
En ce temps-là, toute l'attention des savants était concentrée sur
la médullaire et son action dans l'organisme. L'asthénie caracté¬
ristique des malades addisoniens faisait conclure d'abord àune
influence de la médullaire, puisque l'adrénaline exerce une action
positive sur l'adynamie. Mais les expériences faites sur des animaux
surrénalectomisés ont démontré l'effet défavorable de l'adrénaline.
Comme on l'a mentionné plus haut, la glande surrénale comprend
deux parties distinctes, et en extirpant l'une ou l'autre de ces parties,
Biedl (Biedl, p. 474) aobservé que l'asthénie se produisait par l'extir¬
pation de la partie correspondant au cortex. Ce n'est qu'en 1925-26
que les travaux sur le cortex ont été repris et ont conduit dans l'espace
de dix ans àdes résultats positifs importants dus àde nombreux
groupes de savants comme Stewart et Rogoff, Swingle et Pfiffner,
Wintersteiner et Vars, Britton et Silvette, Hartmann et colla¬
borateurs (1926-28), Thaddea, Verzâr et Laszt, Loeb, Long et
coll. (1940), Selye (Stress), Hench, Kendall et bien d'autres.
Swingle et Pfiffner ont réussi en 1931 àpréparer un extrait de
cortex nommé cortine, avec lequel on pouvait contrecarrer les effets