Coopérative de solidarité Cultur’Innov, 162-A, Miquelon, St-Camille (Québec) J0A 1G0
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Récolte
Quand?
Puisque l’asaret du Canada en milieu naturel possède une croissance très lente, il faudrait idéalement attendre
quelques années avant de pouvoir récolter les parties intéressantes de la plante. Toutefois, cette espèce possède le
statut de vulnérable pour la cueillette commerciale et le nombre de plants maximums pouvant être récoltés est de
cinq en milieu naturel. De plus, la vente est interdite. Néanmoins, il est possible de faire de la plantation pour cette
espèce. Lorsque l’asaret est cultivé par plantation, il faut attendre à la quatrième année avant le début de la récolte. La
meilleure période pour la récolte de cette plante médicinale est au printemps ou bien à l’automne, avant les premières
gelées.
Comment?
La partie la plus récoltée de l’asaret est son rhizome. Par contre, pour obtenir le rhizome, il faut prélever en entier le
plant de l’asaret. Pour le récolter, il s’agit simplement de creuser autour du plant tout en faisant bien attention de ne
pas endommager les racines. Souvent les racines seront superficielles, donc plus faciles à récolter, dépendamment du
type de sol bien sûr. Une fois que le plant est déterré, le rhizome doit être lavé, coupé en morceaux et séché.
Transformation
Après avoir bien nettoyé les racines de l’asaret du Canada, elles peuvent être coupées puis séchées à des températures
entre 35 et 45 °C. Toutefois, il faut savoir que les racines qui sont séchées sont beaucoup moins efficaces que celles
qui sont fraiches et, après une période de six mois, elles deviennent inactives. Au moment de la période du lavage des
racines, celles-ci peuvent être conservées dans l’eau jusqu’à quatre jours avant d’être égouttées puis livrées. Sans cette
précaution, la racine va se déshydrater très rapidement.
L’asaret peut se transformer en huile analgésique, en poudre, en teinture ou en huiles essentielles. Dépendamment du
produit, les coûts de transformation et les infrastructures nécessaires seront très variables. Pour des coûts moindres,
la macération serait un choix intéressant. Pour la fabrication des huiles essentielles, la distillation est nécessaire.
Toutefois, celle-ci implique d’avoir des infrastructures plus complexes et coûteuses.
Entreposage
Une fois les racines bien séchées, il suffit de les ensacher, pour ensuite les stocker dans des barils ou des boites, à
l’intérieur d’une pièce froide, noire et sèche. Dans de tels conditions, les racines peuvent se conserver jusqu’à une
période de deux ans.
Mise en marché
Réglementation
(Voir section III, Réglementation : Produits de santé naturels)
La récolte de l’asaret du Canada à l’état sauvage est limitée à cinq spécimens entiers ou à cinq parties souterraines, car
il est classé comme vulnérable en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec. La vente est limitée à un
seul plant. L’asaret fait partie des espèces jugées inacceptables comme ingrédients pour des médicaments en vente
libre pour l’usage humain.
L’asaret est une plante menacée dans son habitat naturel. Seules les racines et les rhizomes provenant de la plante
cultivée peuvent servir comme matière d'origine. Il est donc important pour le producteur de garder la preuve
d’achat des rhizomes et de tenir un cahier de charge lors de la culture.
Facteurs importants pour la mise en marché du produit
L’asaret est de plus en plus en demande au Québec. Toutefois, on en trouve encore trop peu au Québec. Cependant,
il y a tout de même quelques pépinières au Québec qui commencent à en avoir et celles-ci les vendent aux
cultivateurs intéressés par la culture de cette plante médicinale. Par contre, la demande est trop élevée et les volumes
de plantes médicinales sont insuffisants, alors pour combler la demande, il faut donc procéder à l’importation.