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archétypes sont le « lit du fleuve » où court l’eau de l’énergie psychique
). Les symboles ne peuvent pas
être produit artificiellement, mais expriment les structures subconscientes. Ils représentent
la réalité existante, mais en même temps indiquent un but et provoquent le changement
humain.
2.6 Le symbole dans la philosophie de la religion
Selon Eliade, le mystère divin, le « saint », est distinct du profane par les symboles et n’est
pas opposé à la raison.
L’usage du symbole apparaît comme précurseur du langage et de la pensée discursive. Le
symbole n’est pas une création humaine, mais « l’apparition du saint ». C’est un moyen pour
résumer des expériences variées, peut-être aussi paradoxales, face à la réalité ultime. Le
symbole devient donc la base de communication et outrepasse les cultures.
Dans le Christianisme, les symboles humains reçoivent une nouvelle interprétation liée à
l’évènement historique de l’incarnation.
Dans les religions, les symboles entrent en divers rites qui sont liés à des point cruciaux de la
vie humaine : naissance et mort (montre que la vie humaine n’est pas déterminé par l’arbitre
humain), maturité sexuelle et repas (montre le désir de se propager dans la vie humaine et
de continuer). Ainsi, les données biologiques deviennent le point de départ des rites
religieux qui orientent vers la vie divine.
2.7 La spécificité des sacrements chrétiens
Ils ne correspondent pas exactement à ces points cruciaux mais font référence à ceux-ci en
partant de l’histoire du salut. Le Baptême est ainsi la nouvelle naissance dans la vie de Dieu
qui est communiqué à des personnes en un contexte de foi.
La vie sacramentelle recueille la préparation humaine qui s’exprime en symboles et la
concrétise par l’évènement historique de la venue du Sauveur. Les sacrements présupposent
la vie quotidienne, en tirent la lymphe vitale en l’orientant et en la purifiant vers le Christ.
Selon Saint Thomas qui suit Hugues de Saint Victor, les sacrements sont convenant à
l’homme propter eruditionem en tant que la connaissance humaine commence des réalités
sensibles ; propter humiliationem en tant que l’homme après la chute originelle s’est mis en
esclavage des choses corporelles et pour cela doit se servir des réalité sensibles ; propter
exercitationem en tant que l’homme doit agir non seulement spirituellement, mais
entièrement, par le moyen du corps.
Dans la dimension sociale, la communication par le langage et les gestes corporaux est
indispensable.
3. Jésus Christ – « sacrement » du Père dans l’Esprit Saint
Sacrement dérive du grec Mysterion qui indique dans le contexte biblique un mystère de
Dieu, caché d’abord dans son plan éternel, mais ensuite révélé dans l’histoire. Ce mystère se
concentre sur Jésus Christ (Cf. Colossiens 1,26s et 2,2).
Dans le mystère du Christ le plan éternel de Dieu devient visible et opérant pour le salut des
hommes. Dans la visibilité de Jésus Christ on rencontre le Dieu invisible. (Jean 14,9, Jean
1,14, Jean 1, 1-3, 1Co 4,6…). Ceci se voit aussi dans les synoptiques où le mystère du règne
de Dieu est présent en Jésus, dans ses paroles et dans ses œuvres.
Saint Augustin décrit la chair du Seigneur comme ‘sacrement’ qui contient, révèle, mais aussi
en quelque manière cache la nature divine.
Léon le Grand appelle le Christ ‘principale et maximum sacramentum’.