(Photos prises à Delgrès le 27/12/2008)
Les
Corallimorphaires
Les corallimorphaires font partis des Cnidaires au même titre que les Hydraires, les Méduses
et les Anémones. Ils sont plus connus sous le surnom "d'anémone bijou".
On les appelle quelque fois les « faux coraux » car la structure de leurs polypes est proche
des coraux durs sauf qu’ils ne secrètent pas de squelette calcaire.
La plupart des cnidaires sont de petits animaux simples qui se regroupent ensemble par
milliers pour former des colonies. Ces colonies, dont les tailles et les formes varient
énormément, sont fixées au substrat ou à d’autres organismes qui forment la plupart des
structures solides ou molles du récif.
Les animaux de ce phylum ont une structure simple comprenant un corps en forme de coupe,
une seule ouverture centrale qui fonctionne comme une bouche et un anus, et un certain
nombre de tentacules qui entourent la bouche.
Lorsque l’animal est fixé, on l’appelle polype ; s’il est libre et nage, on l’appelle méduse.
La caractéristique la plus importante chez tous les cnidaires est, et je peux en témoigner !, la
présence de nombreuses capsules urticantes localisées sur les tentacules.
Ces minuscules capsules sont utilisées à la fois pour la prédation et pour la défense.
Les corallimorphaires se confondent facilement avec les anémones.
Avec moins de 50 espèces connues, les Corallimorphaires sont considérés comme étant à mi-
chemin entre les anémones et les coraux durs en ce qui concerne leur structure corporelle.
Ils apparaissent sous la forme de disques mous possédant une bouche centrale.
Généralement le disque buccal est tout à fait plat, et la bouche protubérante.
Autour de la bouche, la surface du disque est couverte de petites expansions qui sont des
tentacules modifiés : ces tentacules oraux sont courts, épais et fourchus ou ramifiés,
ressemblant à des noyaux ou des verrues.
Les tentacules partent comme des rayons vers l’extérieur à partir du centre du disque buccal
et forment des cercles concentriques qui progressivement augmentent de diamètre.
Le pied est court et épais, masqué par le disque oral qui s’étend largement sur le substrat (de
6 à 10 cm de diamètre).
La couleur est variable, parfois blanc grisâtre, brun, rose, souvent d’un vert-bleu iridescent,
ou même orange vif.
Classification
Description
A la périphérie du disque il y a une zone nue, fine, dépourvue de tentacules et délicatement
striée. Cette zone marginale est extensible et peut recouvrir totalement l’animal. Le bord
externe de cette marge nue est frangé de très fins tentacules transparents. Les tentacules
marginaux sont filiformes et de tailles inégales.
L’aspect du corallimorphaire verruqueux peut changer beaucoup : de jour le disque s’étale
largement et se bombe, la marge est alors contractée et récurvée, peu visible sous le disque.
De nuit c’est l’inverse : la zone péri orale se contracte, la zone marginale se dilate, s’étend
et se recourbe vers le haut jusqu’à prendre l’aspect d’un bol.
de jour, le disque s’étale de nuit, il prend l’aspect d’un
bol
La corolle est repliée, le repas
est servi !
Leurs modes de reproduction divers leur permet d'adopter la stratégie la plus adaptée à leurs
conditions de vie.
- Reproduction asexuée :
Si ce mode de reproduction ne permet pas d'augmenter la diversité génétique de l'espèce,
elle permet une reproduction rapide pouvant être décisive en cas de lutte territoriale. Il
semble que ce mode de reproduction soit associé à la température de l'eau (plus elle est
chaude et plus ce mode de reproduction est adopté). Il existe 5 méthodes de reproduction
asexuées connues, chaque espèce utilisant plutôt l'une ou l'autre. Certaines espèces peuvent
produire ainsi entre 15 et 46 nouveaux polypes par an :
Bourgeonnement : un nouveau polype apparaît à la base d'un polype existant, soit
naturellement, soit à la suite d'une blessure ou d'un déchirement. Ce nouveau polype
peut rester attacher au Polypes mère pendant des mois avant que les deux polypes ne
se séparent (la "mère" ou le "fils "se déplaçant). Ce type de reproduction est assez
typique des grands corallimorphaires.
Bourgeonnement Inverse : une partie du polype se "déchire", agité par les courants,
et va se fixer sur le substrat. Ce processus prend 2 mois. Le polype "fils" crée alors une
bouche et un actinopharinx à partir d'une partie emportée de la bouche du polype
mère.
Reproduction
Fission longitudinale : une partie de la bouche se sépare du corps du polype et s'étire
pour aller s'accrocher à une certaine distance. Au bout d'un certain temps les deux
parties jointes par un filament de chaire se séparent, en formant deux polypes ou plus.
En quelques semaines, le ou les polypes "fils" peuvent atteindre la taille du polype
mère. Parfois, c'est la bouche du polype mère, qui en se pinçant, forme deux bouches
et ainsi deux polypes soudés qui s'éloigneront et finiront par se séparer.
Lacération du pied : Le principe est simple : en se déplaçant, le polype mère déchire
des fragments de son pied qui se développent et forment des polypes autonomes.
Fission transverse : lorsque la colonie est trop dense, le polype étend son corps afin
de former une colonne qui sera au bout d'un moment déchirée par les mouvements de
torsion et de rotation imposés par les courants. La partie séparée du corps ira
s'implanter ailleurs, tandis que la partie restante reformera la partie manquante en
quelques semaines.
Bien entendu, les Corallimorphaires utilisent aussi la reproduction sexuée.
Tous les cnidaires sont carnivores, actifs ou passifs, suivant l’espèce.
Dans tous les cas, la proie, vivante ou non, est capturée par les tentacules ; au besoin,
paralysée ou tuée par le venin des cellules urticantes, amenée à la bouche, et digérée à
l’intérieur de la cavité gastrique. (je m’en suis bien sortie finalement ! !)
Les parties non assimilables (fragments de carapace, arêtes...) sont rejetées à l’extérieur.
La nutrition des Corallimorphaires dépend des espèces et de leur symbiose ou non avec des
algues micro-cellulaires (Zooxanthelles) leur apportant des sous-produits de la photosynthèse.
Certaines espèces sont équipées de harpons pour la chasse, et d'autres sont capables d'attirer
des poissons et de les enfermer en repliant leur corolle sur eux (en 3 secondes pour certains).
Les corallimorphaires sont aussi capables de puiser des aliments dissouts dans l'eau.
Equipés pour la chasse, certains Corallimorphaires sont aussi équipés pour se défendre en
tuant les coraux qui entrent en contact avec eux.
Les corallimorphaires sont présents dans toutes les mers sauf en eaux saumâtres.
Ils peuvent vivre à toutes les profondeurs dans les mers tempérées et tropicales.
Nutrition
Habitat
Bibliographie
Invertébrés coralliens – Identification – de Paul Humann
Subaqua – Hors série N°1 – à la découverte de la vie sous-marine
Liens Internet :
http://mars.reefkeepers.net/Bio/Description/CorauxMous.html
http://www.cressma.com/IMG/pdf/Les_corallimorphaires.pdf
http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=668
http://www.reef31.free.fr/guppy/mobile/articles.php?lng=fr&pg=12
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