Elle correspond à un feuilletage plus ou moins serré présenté par certaines roches, acquis
sous l’influence de contraintes tectoniques, distinct de la stratification, et selon lequel elles se
débitent en lames plus ou moins épaisses et régulières.
La schistosité se développe d’autant mieux que le grain de la roche est plus fin.
Si une déformation se produit dans des conditions ne permettant pas la cristallisation ou la
recristallisation des minéraux, les roches acquièrent une nouvelle schistosité. Si cette
dernière est oblique sur une surface existant auparavant, une linéation d’intersection
apparaît (fig.).
Les minéraux déformés par un pli sont antérieurs à ce pli. Ceux qui se superposent à une
déformation lui sont postérieurs (fig.).
Il est ainsi possible de reconstituer l’histoire d’une roche ou d’une formation et de replacer
les épisodes métamorphiques par rapport aux épisodes tectoniques.
II. La foliation
La foliation est une structure visible dans certaines roches métamorphiques où, à la
schistosité, s’ajoute une différenciation pétrographique entre des lits formant ainsi des
feuillets, d’où en section un aspect rubané.
D. LES CONDITIONS PHYSIQUES DU METAMORPHISME
En ce qui concerne donc le métamorphisme, on note qu’aux variations de la température et
de la pression avec la profondeur, peuvent aussi s’ajouter des variations horizontales dues
aux changements régionaux du gradient géothermique et des pressions. Il en résulte une
grande variété de climats métamorphiques caractérisés par :
- Une apparition ou une disparition de certains minéraux selon la composition
chimique des roches ;
- Des associations spécifiques de minéraux ou faciès minéraux.
Les principales distinctions peuvent être faites soit selon les isogrades et les zones du
métamorphisme soit selon les faciès minéraux.
I. Selon les isogrades et les zones du métamorphisme
Une zone correspond à un volume de terrain présentant un certain degré de métamorphisme.
Sur une carte, les limites de ces zones sont des isogrades ou courbes d’égale intensité de
transformation que l’on nomme en général, d’après un minéral.
Exemple : l’isograde « chlorite – » correspond à la disparition de la chlorite au passage dans
une zone de plus fort degré. L’isograde « biotite+ » correspond à l’apparition de la biotite.
II. Selon les faciès minéraux
Un faciès minéral est défini par l’association de certains minéraux ou paragenèse
caractérisant le chimisme d’une roche et le degré de métamorphisme qu’elle a subi.
L’étude expérimentale a permis de délimiter plus ou moins bien les champs de température et
de pression où un minéral est stable, et de déterminer, lorsque la température et/ou la
pression varient, les réactions chimiques, avec apparition de nouveaux minéraux.