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RONGA/SANGRA: LES TAXES D’INCITATION ENVIRONNEMENTALES 
taxe COV sur les entreprises ont pu être identiés. Les résultats montrent entre 
autres que de nombreuses mesures ont été prises par les entreprises depuis 2000. 
Pour les grands utilisateurs de COV, les commerçants de gros et les producteurs, 
les résultats de l’enquête montrent que 2/3 des entreprises ont pris des mesures 
pour réduire leurs émissions. Pour la moitié des mesures prises, la taxe COV a eu 
une inuence qui peut être qualiée de moyenne à importante et pour l’autre 
moitié l’inuence de la taxe a été plutôt faible d’après les entreprises. Le Contrôle 
fédéral des nances ne dispose pas de données chiffrées relatives aux petits uti-
lisateurs de COV. Les études de cas ainsi que les interlocuteurs du Contrôle fédé-
ral des nances ont relevé une tendance à prendre des mesures de manière moins 
systématique que les grands utilisateurs de COV. Tant l’enquête par questionnaire 
que les études de cas montrent en outre qu’un cumul de facteurs (payer moins de 
taxe, valeurs limites xées par l’Ordonnance sur la protection de l’air, la santé et 
sécurité des travailleurs, le fait que la mesure est de toute façon nécessaire pour 
moderniser la production, etc.) inue sur la décision des entreprises de mettre en 
place des mesures. Souvent, une double, voire même une triple motivation les a 
incité à « faire le pas ».
Ainsi, même si l’inuence de la taxe COV sur les entreprises n’est pas quanti-
able, il est néanmoins possible de se prononcer sur ses effets, ceci grâce aux ré-
sultats de l’enquête par questionnaire, aux études de cas et aux estimations des 
émissions de COV réalisées par l’Ofce fédéral de l’environnement. L’analyse du 
Contrôle fédéral des nances conclut que la taxe COV a eu un effet positif en ce 
qui concerne la réduction des émissions de COV. Elle montre aussi que cet impact 
varie notamment en fonction des coûts des produits et de la quantité de produ-
its utilisés.
  3.1.2  Effets redistributifs 
La taxe COV ne vise aucun effet redistributif. En d’autres termes, la redistribution 
ne tient pas compte de la capacité contributive d’un groupe particulier. L’objectif 
n’est pas non plus de récompenser les entreprises « modèles », ni de soutenir la 
mise en place des mesures permettant de réduire les émissions. Lors des débats 
parlementaires précédents l’adoption de la taxe, le Parlement avait en effet fait 
savoir qu’il souhaitait impérativement le reversement de la taxe à la population. 
Il s’était également positionné contre l’utilisation des recettes de la taxe pour la 
promotion d’une réduction des émissions (recherche, soutien nancier accordé 
aux entreprises et particuliers pour mettre en place des mesures, etc.).
La taxe COV prévoit donc une rétrocession à la population par le biais des cais-
ses-maladie. Il ne s’agit pas ici de subventionner les primes d’assurance-maladie 
mais d’utiliser le canal le plus adéquat pour la redistribution (recettes nettes :