Transition : Médicalisation prépondérante : « cure », on traite directement la maladie. Montée
de la sanitarisation : « care », penser santé pour éviter maladie.
2. Santé :
D’une représentation profane de « santé vide » (C. Herzlich, absence de maladie opposée à
maladie) à une notion plus actuelle de « santé équilibre » (bien qu’existant depuis Hippocrate,
théorie des humeurs), subjectivité vis-à-vis de la santé et de la maladie : créer ses propres
normes (normativité, G. Canguilhem).
Bien premier sujet à répartition et à politiques de santé (de plus en plus : agir sur la santé
pour éviter la maladie, action indirecte sur la maladie, en amont) : santé du risque, statistique,
« Evidence Based Medicine » (EBM), éducation pour la santé…
II. Adaptation de la société
1. Santé publique
- Hygiénisme (trois piliers, hygiène ancienne puis moderne, privée ou publique, rôle dans
l’internationalisation et les organismes, triplement de l’espérance de vie…) puis Santé Publique
(maintien du « fond de santé ») :
Analyser les besoins (indicateurs : mortalité infantile, espérance de vie…),
Définir les priorités (déterminants : individuels/collectifs, innés/acquis…),
Mettre en place les actions :
o Plans (plan cancer) et programmes (PNNS) ;
o Organismes internationaux (OMS), nationaux (InVS), régionaux (ARS créées par la loi HPST
2009) ;
o Promotion (charte d’Ottawa) et prévention :
Entrecoupement santé/maladie dans la prévention :
Primaire chez des personnes en bonne santé (vaccination…)
Secondaire chez personnes malades et saines (dépistage…)
Tertiaire chez des personnes malades (réduire les handicaps…)
Evaluer les actions (réseau Sentinelles, InVS…).
2. Hôpital et systèmes de santé
- Evolution de l’hôpital :
Hôpital traditionnel : des religieux pour les indigents, « hospitalitas » et fonction sociale.
Hôpital professionnel : progrès, protection sociale (sécurité sociale 1945 surtout vue comme
couverture maladie mais aussi gestion de la santé : prévention…)
Hôpital contemporain : de par sa triple mission il s’ouvre toujours à la maladie (soin) mais aussi
en partie à la santé (enseignement et recherche).
« Statut du malade » reconnu par loi Kouchner 2002 (reprenant aussi le droit à une
« information claire, loyale et appropriée » de l’article 35 du code de déontologie et le droit au
consentement de l’arrêt Teyssier de 1942)
- Systèmes de santé :
Divergences entre :
Egalité de droits (système libéral : non conséquentialiste, inégalités initiales de santé vues
comme non injustes…) où le malade paye pour lui-même, et
Egalités de moyens et de fin : systèmes respectivement bismarckien (risque partagé de perte
du revenu, partenaires sociaux…) et beveridgien (conséquentialiste, calcul des utilités…) : où