Notice d'autorité - Musée d'ethnographie
Archives de la Ville de Genève Page 2
du Musée historique genevois, collections qu'il compléta au fil des années par des dons et de nouvelles acquisitions.
Mon-Repos est alors une annexe du Musée Rath et du Musée archéologique, dont le conservateur, Emile Dunant, est
également celui du nouveau Musée d'ethnographie.
Dès 1902, le Musée s'affirme dans l'espace culturel genevois grâce notamment aux dons de M. Oswald Pictet, qui lègue
121 objets en armes, costumes, harnachements et objets divers provenant du Mexique et du Soudan, ainsi que par le
don d'armes orientales offert par M. Aloys Naville, considéré comme l'un des dons les plus importants faits au Musée
durant les trente premières années de son existence. Les dons divers se poursuivent ainsi au fil des années, comprenant
parfois des collections de valeur inestimable. Quelques dates, constituant des jalons importants de l'histoire du Musée,
sont à retenir plus particulièrement. En 1922, le Musée, qui compte alors environ 8 000 objets, est détaché du grand
ensemble et acquiert son autonomie officielle. En 1939, le Musée d'ethnographie de Mon-Repos ferme ses portes pour
déménager et rouvrir au boulevard Carl-Vogt, dans le bâtiment désaffecté de l'école primaire du Mail. Inauguré le 12
juillet 1941, il cohabite avec le Département d'anthropologie de l'Université. Sans cesse enrichi par des dons, dont celui,
par son épouse, des collections d'Alfred Bertrand en 1941, le Musée suscite de plus en plus d'intérêt au yeux des citoyens
genevois, lesquels peuvent admirer, dès 1945 dans le département des Amériques, une salle consacrée exclusivement
à la civilisation précolombienne. En 1952, c'est la fin de « l'ère Pittard » et celle de Marguerite Lobsiger-Dellenbach,
au Musée depuis 1922, qui débute. Proche collaboratrice de son prédecesseur en sa qualité de sous-directrice depuis
1947, elle va, avec passion, poursuivre l'oeuvre de Pittard. Sous sa direction, d'importantes expositions ont vu le jour.
Celle du Népal, en 1953, constitue alors l'une des plus considérables collections népalaises des musées européens. En
1958, grâce à la collection rapportée par Georges Barbey, les Massaï se dévoilent au public. Deux ans plus tard, grâce
au même Barbey ainsi qu'à Maurice Bastian, les collections australiennes prennent une telle ampleur qu'elles bénéficient
d'une grande exposition d'ethnographie australienne au Musée Rath. En 1962, c'est l'exposition de la poterie populaire
de l'Inde qui est à l'honneur, puis, en 1967, quelques mois avant de céder sa place à André Jeanneret, conservateur du
Musée depuis 1963, la directrice connaît une dernière satisfaction lorsque le MEG obtient, après plus de quinze ans de
laborieuses tractations, l'entière possession du bâtiment.
La Ville de Genève acquiert en 1975 la villa Lombard, située au chemin Calandrini et connue aujourd'hui sous le nom
d'Annexe de Conches. Inaugurée le 18 juin 1976, elle est à l'origine prévue pour abriter et exposer de manière permanente
la collection Amoudruz, réunissant un nombre impressionnant de documents sur le sillon rhodanien et les Alpes, et qui
est finalement acquise en 1979. Sous l'impulsion du conservateur du Département Europe, Bernard Crettaz, ainsi que
de Christine Détraz, qui fut longtemps son assistante, l'Annexe va cependant rapidement évoluer pour devenir un lieu
d'expression particulièrement libre et expérimental, caractéristiques que reprendra à son tour Christian Delécraz dès 2000.
En 1980, André Jeanneret, défenseur du projet d'un nouveau Musée d'ethnographie, décède accidentellement. Après un
intérim assuré par les conservateurs, Louis Necker, avocat, diplômé aux Etats-Unis en ethno-histoire de l'Amérique du