Fruits et légumes et prévention des maladies non transmissibles

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Fruits et légumes
Fruits et légumes
et prévention des
et prévention des
maladies non transmissibles
y Viviana Viviant
facteurs de risque liés au comportement,
comme un manque d’activiphysique et
une consommation excessive de graisses
animales. Bientôt, plus de la moitié de la
population mondiale vivra dans les villes.
Cette situation aggravera le profil changeant
croissant de jeunes fumeurs (notamment
dans les pays en développement) et une
forte hausse du nombre de personnes
souffrant de stress et depression.
Une éducation à la
sanefficace doit être
un élément cdes
stratégies de prévention
coordonnées.
En bref, de nombreuses économies risquent
d’être noyées par des demandes de soins
de sanen constante augmentation. Avant
qu’il ne soit trop tard, il est essentiel que,
à l’instar des personnes à haut risque de
velopper des conditions liées à l’obésité
– comme le syndrome métabolique ou le
diabète de type 2 – la populationnérale
D’après les estimations, ps de 2 milliards d’enfants et
d’adolescents à travers le monde sont atteints de troubles
liés au poids. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé
(OMS), plus d’un milliard de personnes sont en surpoids, parmi
lesquelles au moins 300 millions sont obèses. Face à l’adoption
généralisée de styles de vie sédentaires néfastes pour la santé,
caractérisés par des aliments traités riches en graisses et en
sucres, les troubles liés à l’obésité, notamment le diabète de
type 2 et les troubles cardiovasculaires, touchent un nombre
croissant de personnes à tous les niveaux de la société et dans
pratiquement tous les pays du monde. Dans cet article, Viviana
Vivianttaille quelques-uns des mythes et idées fausses liés
à l’alimentation qui pourraient faire obstacle à une éducation
nutritionnelle effi cace et appelle à trouver des solutions
sociétales multisectorielles à l’épidémie mondiale d’obésité.
>>
Bien que, au cours des dernières années,
le nombre de décès ait chuté dans les pays
veloppés, les troubles cardiovasculaires
restent la principale cause de mortalité
à l’échelle mondiale. L’urbanisation
croissante augmente la prévalence de
Juin 2006 Volume 51 Numéro 2
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soit sensibilisée à la très grave menace
pour la santé et le développement que
constituent les maladies non transmissibles
chroniques. Une éducation à la santé
publique efficace doit être un élément c
des stratégies de prévention coordonnées.
Dans sa
Stratégie mondiale sur l’alimentation,
l’activité physique et la santé
, l’OMS
appelle à l’implication de la communauté
dans la modification des habitudes
nutritionnelles et l’adoption d’un style
de vie actif, préventif. Un grand nombre
de données scientifiques confirment le
besoin de diversité et d’équilibre dans les
groupes d’aliments qui composent notre
alimentation. Les fruits et les légumes
frais représentent l’un des groupes les
plus importants. Pourtant, malgré la
confirmation dans les conclusions de
la recherche scientifique des bienfaits
pour la santé de la consommation
régulière de fruits et de légumes, l’OMS
estime qu’en général nous consommons
moins de la moitié des 400 g quotidiens
recommandés pour les interventions
alimentaires préventives et thérapeutiques.
Mythes
Une éducation à la santé de sensibilisation
qui transmet des informations précises et
appropriées sur la nutrition est la pierre
angulaire d’une modification du style de vie
à long terme efficace. Toutefois, il existe un
certain nombre d’idées fausses largement
répandues concernant la pertinence
– pour les personnes atteintes de diabète
comme pour les personnes non atteintes
de la conditionde consommer des fruits
et desgumes. Les points ci-dessous
abordent certains mythes souvent cités.
Deux portions par jour devraient suffire
à ‘tenir le médecin à distance’
C’est insuffisant. Une alimentation saine
inclut cinq portions par jour, composées
de deux portions de légumes (une crue et
une cuite) et trois fruits. En plus d’inclure
des fruits et des légumes frais dans les
repas habituels, il est conseillé de remplacer
les en-cas riches en sucres ou en graisses
par des fruits ou desgumes crus.
Les personnes atteintes de diabète doivent
éviter certains fruits et légumes
Bien que certains fruits et légumes
contiennent plus de calories et d’hydrates
de carbone que d’autres, ils peuvent être
consommés par les personnes atteintes
de diabète et même par les personnes
atteintes de surpoids ou d’obésité. Alors
que les hydrates de carbone constituent
12 à 15 % de la plupart des fruits, les
raisins, les figues et les bananes contiennent
environ 20 % d’hydrates de carbone ; les
pommes de terre, les patates douces et le
maïs frais contiennent également environ
20 % d’hydrates de carbone, au lieu de
5 à 10 % pour la plupart des légumes.
Ces aliments présentent un certain nombre
de bienfaits pour la santé, que l’on soit
atteint ou non de diabète. Les bananes, en
plus d’être riches en potassium, contribuent
à la régulation du cholestérol sanguin ;
Le
bêta-carotène
se trouve
dans les fruits et les légumes
jaunes, oranges et verts. Plus la
couleur du fruit ou du légume
est intense, plus il contient de
bêta-carotène. Le bêta-carotène
est un antioxydant. Des études
indiquent que les personnes
qui consomment au moins
quatre portions de fruits et de
légumes riches en bêta-carotène
peuvent réduire les risques de
développer un trouble cardiaque
ou un cancer. D’autres études
indiquent que les suppléments
de bêta-carotène n’ont pas les
mêmes effets protecteurs.
© CE / A Martinez Alonso
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y
Viviana Viviant
Viviana Viviant est nutritionniste spécialisée
Viviana Viviant est nutritionniste spécialisée
Viviana Viviant est nutritionniste spécialisée
dans le traitement des troubles associés à
dans le traitement des troubles associés à
dans le traitement des troubles associés à
l’obésité.
l’obésité.
l’obésité.
En savoir plus
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Les documents suivants sont disponibles sur le site
Les documents suivants sont disponibles sur le site
www.who.int/dietphysicalactivity
Organisation Mondiale de la Santé. Des fruits et légumes
Organisation Mondiale de la Santé. Des fruits et légumes
pour la santé. Organisation Mondiale de la Santé. Kobe,
pour la santé. Organisation Mondiale de la Santé. Kobe,
2004.
2004.
Organisation Mondiale de la Santé. Stratégie mondiale
Organisation Mondiale de la Santé. Stratégie mondiale
pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé.
pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé.
Organisation Mondiale de la Santé. Genève, 2004.
Organisation Mondiale de la Santé. Genève, 2004.
Organisation Mondiale de la Santé. Régime alimentaire,
Organisation Mondiale de la Santé. Régime alimentaire,
nutrition et prévention des maladies chroniques –
nutrition et prévention des maladies chroniques –
Rapport d’une consultation OMS/FAO d’experts (Série de
Rapport d’une consultation OMS/FAO d’experts (Série de
Rapports techniques 916). Organisation Mondiale de la
Rapports techniques 916). Organisation Mondiale de la
Santé. Genève, 2004.
Santé. Genève, 2004.
Soins de santé
les figues constituent une importante
source de fibres – un laxatif naturel ; les
raisins, les raisins noirs en particulier, sont
une source de resveratrol, un compo
doté de propriétés antioxydantes – qui
protègent la sancardiovasculaire.
Concernant la valeur nutritionnelle globale
de cesgumes, le maïs est en tête de liste
en tant que source importante de fibres
et de
bêta-carotènes
. La patate douce
fournit également des bêta-carotènes mais
contient moins de fibres ; la pomme de
terre contient des quantités minimales
de ces deux éléments. Il est important
de réaliser que les bienfaits pour la santé
des pommes de terre (comme pour
la plupart des aliments) dépend de la
modération et des modes de préparation.
Les aliments surgelés et en conserve
sont tout aussi sains
Cette idée fausse est courante. Dans les
processus de surgélation comme dans les
processus de mise en conserve, la valeur
nutritionnelle est perdue et les additifs,
comme le sodium, altèrent l’équilibre
nutritionnel des aliments. La vitamine C
et l’acide folique sont généralement les
nutriments les plus touchés. Les fruits et les
légumes frais, d’autre part, pour autant qu’ils
soient correctement manipulés et préparés,
conservent leur teneur en minéraux et en
vitamines. Les fruits ou lesgumes surgelés
ou en conserve peuvent évidemment être
consommés, mais il faut rester conscient
des pertes de nutriments potentielles.
Les fruits séchés ne sont pas recommandés
En enlevant le contenu en eau des fruits
séchés, leur concentration en sucre
augmente, tout comme le nombre de
calories qu’ils apportent. Consommés
séchés, ces fruits doivent être accompagnés
de liquide. Lorsqu’ils sont consommés avec
modération et bienchés, les fruitschés
peuvent être bénéfiques pour les personnes
atteintes de problèmes de surpoids puisqu’ils
provoquent une sensation de satiété,
réduisant ainsi l’envie de continuer à manger.
Les personnes atteintes d’hypertension
doivent éviter certains fruits
Les fruits et les légumes frais sont également
des alliés majeurs dans la régulation de
la pression artérielle, notamment ceux
qui ont une teneur élevée en potassium
et en magnésium. Il est fortement
recommandé aux personnes atteintes
d’hypertension artérielle de consommer
des fruits et des légumes non cuits chaque
jour. L’ail, les oignons et les poireaux
contiennent de l’allicine, un phytochimique
qui protège la santé vasculaire.
Un investissement à long
terme dans la santé
Il ne fait aucun doute que les personnes
exposées à un risque de velopper des
conditions associées à l’obésité, tout
comme l’ensemble de la population,
doivent être encouragées à suivre les
recommandations nutritionnelles de
l’OMS et donc à intégrer des fruits et
desgumes frais dans leur alimentation
quotidienne. Les prestataires de soins de
sanpeuvent jouer un rôle important
dans le développement des connaissances
nutritionnelles de ces personnes. Ceux qui
travaillent avec des personnes atteintes de
diabète ont clairement la responsabilité
de s’assurer que leurs patients ont accès
aux informations qui peuvent constituer
une mesure préventive clé contre les
complications associées au diabète.
Il faut garder à l’esprit deux concepts
lorsque l’on offre une éducation formelle
ou informelle à la nutrition. Tout d’abord,
il convient d’insister sur l’importance de
la couleur. Concernant les fruits et les
légumes frais, plus la gamme de couleurs
est large, plus le contenu en nutriments
protecteurs est éle– et plus les
bienfaits pour la sansont nombreux.
Plus la gamme de
couleurs est large, plus
les bienfaits pour la
santé sont nombreux.
L’autre point important est le nombre de
portions. Il faut encourager les gens à inclure
trois portions de fruits et une portion de
légumes dans leur repas de midi et du soir.
Cependant, une ou deux portions de fruits
et une seule portion degumes – cuits ou
crus – est bienr mieux que rien du tout.
Mettre en pratique ces recommandations
peut résulter en un changement radical
d’habitudes alimentaires ; consommer le
nombre de portions recommandé doit
être envisagé comme un objectif à long
terme qui peut être atteint progressivement
en passant par des étapes gérables.
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