Communiqué de presse
Création d’un Centre de Thrombose et Hémostase
(Namur Thrombosis and Hemostasis Center)
Amélioration de la prise en charge des patients souffrant de pathologies
thrombotiques et hémorragiques
Les Cliniques Universitaires UCL de Mont-Godinne (CUMG) en collaboration avec
certains membres du Département de Pharmacie des Facultés Notre-Dame de la
paix à Namur (FUNDP) ont inauguré ce jeudi 10 février le Namur Thrombosis and
Hemostasis Center (NTHC). Cette initiative s’inscrit dans le cadre des collaborations
entre les entités de l’académie Louvain.
Ce centre pluridisciplinaire, dédié au patient, a pour objectif d’intégrer les
compétences en thrombose et hémostase (processus physiologique qui permet
d’interrompre le saignement pour éviter l’hémorragie).
La thrombose est une pathologie qui touche les veines ou les artères. Les
thromboses artérielles sont responsables d’accidents cardiovasculaires (tels que
l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral, etc.) et représentent la
première cause de mortalité dans les pays industrialisés. En Belgique, environ 15.000
patients en décèdent chaque année. De plus, en Belgique, près de 10.000
personnes souffrent de thrombose veineuse et environ un tiers de ces patients
meurent ensuite d’embolie pulmonaire (un caillot circulant dans le sang et pouvant
boucher l’artère pulmonaire). Or, l’embolie pulmonaire est la cause la plus évitable
de décès à l’hôpital. Ceci nécessite la mise en place de moyens préventifs, afin
d’améliorer la sécurité des patients.
De nouveaux agents anticoagulants et antiagrégants plaquettaires
L’objectif principal est de maximiser l’usage rationnel de ces médicaments et de
minimiser les risques d’effets indésirables.
Ainsi, à titre d’exemple, entre 1 et 3% de la population générale est touchée par la
fibrillation auriculaire (trouble du rythme cardiaque) et cette fréquence atteint 10%
chez les personnes de plus de 80 ans. Actuellement, l’aspirine et les antivitamines K
sont les seuls médicaments antithrombotiques pour la prévention de l’accident
vasculaire cérébral chez les patients souffrant de fibrillation auriculaire. Néanmoins,
l’utilisation de ces agents nécessite un monitoring régulier et une alimentation
contrôlée. En raison de ces difficultés, on estime que 50% des patients sont
confrontés à des problèmes de sous ou surdosage aigus ou chroniques.
La mise sur le marché récente et future de nouveaux agents anticoagulants oraux
va révolutionner le traitement de ces patients. Une prise en charge personnalisée