PORTRAIT Cécile de France

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PORTRAIT / NAMUR MAGAZINE
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MARS 2002
cécile
de France
comme un ange tombé du ciel
Après avoir testé les planches du Grand Manège, l’an dernier,
elle revient à Namur sur la scène du Théâtre royal pour
donner la réplique aux danseurs du Namur Break Sensation
avant de se lancer dans une campagne de promo d’enfer pour
la sortie de ses nouveaux films, au printemps. C’est Cécile
de France, la comédienne namuroise qui rayonne en ce
moment à Paris où elle enchaîne les rôles de Nana, tantôt
timide, tantôt frivole, toujours séduisante.
Photo Nathalie Mazéas
J
e suis née à Namur le 17 juillet 1975, à la
Clinique Ste Elisabeth je crois. Quand j’étais
petite, mes parents tenaient le café « Le
Vieux Clocher » sur la place du Marché au Légumes.
C’est là que j’ai appris à faire du vélo. Je jouais
avec les enfants du coin, la fille du Ratintot, la fille
du boucher, Cathy, Périne… On allait chercher des
Violettes au petit magasin de bonbons. C’était un
quartier vraiment populaire. J’ai plein de bons souvenirs de cette époque.
Premiers pas sur les
planches
Sophocle, un agent artistique très en vue – il s’occupe notamment de Depardieu et d’Adjani ! - m’a
repérée…. Et il m’a emmenée avec lui!
Fraîcheur garantie
Au début, on me choisissait dans des fichiers pour
mon physique de jeune première, la demoiselle
toute fraîche version Danone. Maintenant, je ne
dois plus passer l’étape des castings. Au rayon
jeune fille, on demande Cécile de France…
Don de soi
J’ai fait toutes mes études à Namur, à SainteMarie. C’est là que j’ai rencontré le metteur en
scène Jean-Michel Frère, alors professeur d’art
dramatique, et que j’ai joué ma toute première
pièce, « Le café » de Fassbinder. Bref, c’est dans
ces murs que s’est révélée ma passion pour le
théâtre après un premièr rôle dans le spectacle
« Mille ans dans les arbres ».
Chaque matin, je me réveille en me disant que j’ai
de la chance de faire ce métier. J’éprouve un vrai
plaisir à jouer. Ça transparaît. Même quand j’interprète le rôle d’une fille déprimée, je donne une
partie de moi-même. J’ai la chance aussi de me
glisser facilement dans les univers des metteurs
en scène. Ça leur facilite la tâche.
A Paris…
L’expérience SC35C
Sur les conseils de Jean-Michel, je suis partie à
Paris à 17 ans. Au hasard. Je me suis retrouvée
jeune fille au pair dans le 16ème arrondissement,
un quartier on ne peut plus BCBG ! Logée nourrie
blanchie, j’ai pu, grâce à mon argent de poche,
suivre des cours privés de théâtre. Plus tard j’ai
réussi le concours à l’Ecole Nationale Supérieure
des Arts et Techniques du Théâtre. J’ai joué dans
« Le songe d’une nuit d’été », « Tu seras un ange
tombé du ciel »… Alors que je jouais « Electre » de
Ca me plaît énormément de travailler avec des
breakers. Je les admire. Tous les jours, ils doivent
bosser, répéter, s’entraîner. Pour le spectacle de
Jean-Michel Frère, j’ai essayé de danser aussi,
mais j’étais très nulle. Face aux prouesses physiques des breakers, on a préféré jouer sur mes
performances vocales. Sur scène, lorsque je lis les
textes de Tim Burton, c’est comme si je racontais
une histoire à un enfant, je change de voix selon
les personnages.
Des films en pagaille
Au printemps, plusieurs films vont sortir coup
sur coup. Notamment « L’auberge espagnole »
où je joue le rôle d’une Namuroise qui étudie à
Barcelone ! Pour le reste, je continue à recevoir
deux scénarios en moyenne par semaine…
C’est cool ! ■
Sa filmographie partielle :
1999 Le dernier rêve d’Emmanuel Jespers
2000 Petites joies lointaines de Marco Nicoletti
2001 L’art délicat de la séduction de Richard
Berry avec Patrick Timsit
2001 Il était une femme… court métrage du
Namurois Marc Saubain
L’auberge espagnole de Cédric Klapisch
avec Audrey Tautou
Pollux, mon équipière de combat avec
Gad Elmaleh
Irène d’Ivan Calberac avec Patrick Chesnay
et Bruno Putzulu
Ce qu’en dit son mentor ?
« De tous mes élèves, c’est la seule que j’ai encouragée à poursuivre sur la voie du théâtre. Elle a une
vraie personnalité, une spontanéité et en même
temps, une grande naïveté à jouer. J’ai fait appel à
elle pour SC35c car il fallait une comédienne dont le
jeu est suffisamment fort et non conventionnel, quelqu’un d’assez fou pour accepter ce pari : partir de rien
et jouer pratiquement sans être dirigée aux côtés des
breakers ».
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« SC 35 C » de J.-M. Frère
avec Cécile de France
et le Namur Break Sensation
au Théâtre royal de Namur
du 12 au 24 mars
Info : 081 22 60 26
9
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