avec alternance de saisons sèches et humides, en milieu continental. La présence de roches coralliennes dans
une région est également indicatrice d'un climat tropical. Mais en milieu marin. Le charbon témoigne de
conditions équatoriales humides propices à l'installation d'une forêt très exubérante. Les roches d'évaporation
ou évaporites (gypse, sel gemme, potasse...) révèlent, au contraire, un climat très aride.
La recherche de telles roches indicatrices de conditions climatiques et datées d'une époque donnée (le Crétacé,
par exemple) permet ainsi d'avoir une idée générale du climat régnant à cette époque. À partir du magnétisme
rémanent enregistré par certaines roches comme les basaltes, il est possible de retrouver à quelle latitude se
trouvait une telle roche au moment de sa mise en place. Grâce à ces données paléomagnétiques, les
scientifiques peuvent donc, pour un continent donné, reconstituer sa position à différentes époques. Lorsqu'on
dispose de fossiles et de roches datant d'une même époque, il est possible de préciser sous quelles latitudes ils
se sont déposés.
De telles études montrent qu'au Crétacé, les roches ou les fossiles indicateurs de climat chaud se retrouvent à
de hautes latitudes, aussi bien dans l'hémisphère Nord que dans l'hémisphère Sud. Des charbons, par exemple,
ont été formés à plus de 60° de latitude (rappel : les cercles polaires ont une latitude de l'ordre de 66°). Des
bauxites se sont déposées à la latitude actuelle de la France ou du Canada. Des crocodiles, des arbres à pain
ont été retrouvés au Groenland qui était, à l'époque, dans une position géographique proche de l'actuelle.
Aucune trace de glaciers n'a en outre été retrouvée au Crétacé. Il n'y avait donc probablement aucune calotte
glaciaire sur la Terre. Le climat du Crétacé était donc globalement beaucoup plus chaud que le climat actuel.
Activité 2 : Les indices paléontologiques du climat :
L’étude des fossiles permet de confirmer le climat chaud du crétacé et éventuellement d’émettre des hypothèses quant à
l’origine de ce climat.
Les fossiles significatifs :
A partir des Docs. 1 & 2 p. 140, expliquez en quoi certains fossiles sont dits « significatifs » quant à l’étude des
paléoclimats.
Les fossiles du Crétacé : http://www.normalesup.org/~clanglois/Fossiles-epoques/Cretace.html
Cours : La paléoflore et la paléofaune peuvent, elles aussi, apporter des informations. Le principe d'actualisme
peut toutefois paraître plus délicat à appliquer : si les exigences climatiques des végétaux ou des animaux
actuels sont faciles à constater, comment être sûr que celles de fossiles proches étaient les mêmes ? C'est en
constatant que des fossiles variés, présents dans la même région à une époque donnée sont apparentés à des
formes actuelles indicatrices d'un même climat, que l'on peut tirer des conclusions. Par exemple, si l'on
découvre des fossiles de crocodiliens, de palmiers, d'arbres à pain, etc. dans des roches de même âge, on peut
raisonnablement conclure que le climat de l'époque était comparable à celui que l'on connaît aujourd'hui aux
endroits où vivent ces formes actuelles.
L'indice stomatique :
Principe : Les feuilles des plantes vasculaires modernes montrent une corrélation entre le pourcentage des stomates,
appelé indice stomatique, et la pression partielle atmosphérique en CO2.
Stomate de Ginkgo biloba
TP : indice stomatique chez Ginkgo biloba.
Définition et calcul de l’indice stomatique.
L’indice stomatique (IS) correspond au nombre de stomates (S) dénombré sur la face inférieure des feuilles par rapport au
nombre total de cellules de cet épiderme, c’est-à-dire la somme des cellules non chlorophylliennes (CNC) et des stomates
(S).
Il est exprimé en % :
Exemple de deux espèces conservées : Ginkgo et Metasequoia :
A - Comparaison de feuilles de Ginko Biloba moderne avec une espèce fossile du crétacé terminal Ginko adiantoide:
[D'après Royer et al.(2003, Paleobiology, 29 : 84-104)] :