Au Crétacé, la faune est très différente de la faune actuelle : les dinosaures dominent le monde et cela dans
tous les milieux. La flore dominée par les plantes à fleurs est luxuriante.
D’un point de vu sédimentaire : Les roches sédimentaires repérées sur le planisphère sont indicatrices d’un
climat chaud. On constate qu’on les trouve non seulement aux basses latitudes mais également près des
pôles, ce qui signe un climat au Crétacé globalement plus chaud (22°C en moy) que le climat actuel (17°C).
- Les bauxites et les latérites se forment par altération continentale (hydrolyse des roches siliceuses) pour se
former, aujourd’hui, elles ont besoin d’un climat tropical chaud et humide.
- Le charbon provient d’une accumulation et de transformation des végétaux en climat tropical. Sa formation
nécessite une importante biomasse végétale, de l’humidité, un fort ensoleillement végétal propice à la
photosynthèse. On trouve du charbon au Groenland, en Sibérie alors qu’au Crétacé la position géographique
de ces régions était semblable à l’actuelle.
- Les évaporites sont des roches se formant suite à des précipitations d’ion d’une solution saturée en sel. Il
faut aujourd’hui une forte évaporation d’un bassin salé pour que cette roche se forme. Besoin donc d’une
forte chaleur pour permettre l’évaporation donc d’un climat aride. Au Crétacé il se forme aussi des
évaporites non loin du cercle polaire.
-la craie est une roche sédimentaire formée par l’accumulation de squelettes de microfossiles marins
caractéristiques d’un milieu tropical ce qui permet d’envisager un environnement marin chaud.
Toutes ces données sédimentaires sont concordantes et montrent qu’à cette époque la température est assez
élevée partout sur le globe. Il est important d’insister sur le fait que cette conclusion s’appuie sur un
ensemble des données et non sur une observation isolée dans un endroit précis. On applique le principe de
l’actualisme : on peut montrer que des roches qui se forment aujourd’hui dans des zones intertropicales se
formaient au Crétacé à de hautes latitudes, parfois même près des pôles. Le climat était donc globalement
plus chaud qu’aujourd’hui.
D’un point de vue tectonique : Le Crétacé est marqué par une intense activité tectonique (ouverture de
l’océan Atlantique) mais aussi par une activité particulièrement intense des points chauds. Toute cette
activité volcanique a contribué sur une longue durée à renforcer la teneur atmosphérique en CO2
augmentant l’effet de serre et donc le réchauffement climatique.
La paléogéographie au Crétacé est marquée par une surface de terres émergées réduites et par une surface
immergée importante, aucune orogenèse majeur n’est observable, les reliefs sont peu marqués => albedo
faible => absorption d’une plus grande partie d’énergie => réchauffement.