Physiologie et biologie du sport Introduction : Physiologie et performance sportive Dans toute pratique sportive , le sportif effectue un travail dont le résultat est la performance motrice . Celle-ci est réalisée en utilisant d’une part de l’énergie ( physiologie ) et d’autre part les informations pour produire une réponse cohérente en fonction des contraintes environnementales ( psychique ) . I . L’organisme face à l’effort physique Lorsqu’on passe d’un état de repos relatif ( dépense énergétique faible ) à un état d’exercice plus intense ( dépense énergétique plus élevée ) , l’organisme doit s’adapter afin de compenser cette augmentation d’énergie . Pour cela , il y a : - Augmentation du rythme respiratoire Augmentation du rythme cardiaque Production de chaleur Coloration de la peau II . Organisation des systèmes asservis à la fonction musculaire III . Adaptation ventilatoire 1. L’appareil respiratoire Il a pour rôle de fournir de l’oxygène au sang et d’expulser du corps des déchets constitués principalement de CO₂ . Ces échanges gazeux ont lieu au niveau des poumons . ( photo de l’AR ) 2.La respiration a. la respiration pulmonaire La respiration correspond à 2 mécanismes : L’inspiration qui fournit l’oxygène de l’air à l’organisme et l’expiration qui permet d’éliminer le CO₂ . Cet échange gazeux se produit au niveau des poumons , dans les alvéoles pulmonaires , grâce à une différence de pression ( un gaz passe du milieu le plus concentré vers le moins concentré ) b. la respiration cellulaire Elle correspond à la consommation d’oxygène au niveau de la cellule pour dégrader le glucose et les lipides en produisant du CO₂ ( déchet de dégradation ) . L’échange gazeux au niveau des alvéoles pulmonaires s’effectue par diffusion ( dite ‘alvéo-capillaire’ ) grâce à un mécanisme appelé la ventilation pulmonaire qui correspond à l’ensemble des mouvements respiratoires assurant le renouvellement de l’air passant par les poumons . ⤇ La respiration est un phénomène automatique et inconscient . 3. Circulation et échanges gazeux Lors de l’inspiration , l’air entre dans les poumons via la cavité nasale et la trachée et l’oxygène contenu dans l’air passe à travers la paroi des alvéoles pulmonaires . Il se fixe alors dans les capillaires sanguins directement sur les globules rouges ( hématies ) . A l’inverse , le CO₂ dissous dans le plasma sanguin passe , lui , dans le sens inverse du sang vers l’air pulmonaire pour être expulsé par l’expiration . Rq : Au niveau de la cellule , grâce à la circulation sanguine , l’oxygène est transporté jusqu’aux organes puis jusqu’aux cellules où se produit la respiration cellulaire ( l’oxygène est consommé et le CO₂ produit ) . Ce CO₂ produit est dissous dans le plasma sanguin puis est réacheminé vers les poumons par la circulation sanguine veineuse pour être expulsé enfin par le mécanisme d’expiration . 4. Adaptation à l’effort Au repos , le débit ventilatoire est de 7 l/mn ; à l’effort il peut atteindre 60 à 70 l/mn . a. Adaptation à court terme à l’effort d’endurance et de résistance • En début d’exercice , l’augmentation de la ventilation se fait en 2 temps : Première phase rapide La puissance de l’exercice détermine une augmentation de la fréquence et de l’amplitude des mouvements respiratoires . Deuxième phase lente Cette phase correspond à l’adaptation fine du débit ventilatoire . L’augmentation des ions H+ ( libérés lors de la contractio musculaire ) sensibilise les récepteurs centraux qui , en réponse , augmentent le débit ventilatoire permettant l’élimination du CO₂ . L’élévation de la température augmente également la ventilation . → Lors d’un effort de type ‘endurance’ L’offre et la demande d’oxygène sont en équilibre : c’est le second souffle. → Lors d’un effort de type ‘résistance’ L’équilibre est rompu : le demande en oxygène est plus importante et la production élevée de gaz carbonique provoque l’essoufflement . • En fin d’exercice , on observe 2phases : Première phase ( rapide ) La ventilation va chuter . Deuxième phase En début d’exercice , l’adaptation cardio-respiratoire demande une certaine inertie et ne peut pas répondre immédiatement à la demande de l’organisme . Il va se créer une ‘dette’ d’oxygène que l’organisme devra payer . Cette 2ème phase correspond au paiement de la dette . Cette phase est d’autant plus longue que le déficit en oxygène est important ( filière anaérobie ) et que l’athlète est peu entraîné . b. Adaptation à long terme à l’effort d’endurance et de résistance Le système respiratoire s’adapte aux efforts auxquels il est soumis : - Augmentation de la cage thoracique - Augmentation de la résistance des muscles respiratoires - Augmentation de l’équivalent respiratoire : ( rapport entre le nombre d’air ventilé par litre d’oxygène consommé ) → Au repos il est de 20/1 ;pour des efforts modérés , il passe à 25/1 Pour des efforts maximum chez un sujet non entraîné , il passe à 30-35 . Pour les athlètes d’endurance jusqu’à 40-45 . - Augmentation de la capacité aérobie si travail spécifique pour augmenter le VO₂ max . 5. VO₂ max Chaque athlète devrait développer le système d’oxygène ( voie aérobie ). Le VO₂ max atteint son maximum à la fin de la puberté et décroît ensuite progressivement . Le VO₂ max est un indicateur de performance et sert de base à tout entraînement mais le test pour calculer le VO₂ max n’est pas facile à mettre en pratique . Il existe une corrélation entre le VO₂ max et la vitesse maximale aérobie ( VMA ) . La VMA correspond à la consommation maximale d’oxygène . Pour déterminer la VMA , il existe différents tests : Luc Léger , Cooper , ½ Cooper … → test de ½ Cooper : le sujet doit courir sur une piste d’athlétisme la plus grande distance possible en 6minutes ( le départ ne doit être ni trop rapide ni trop lent pour éviter de fausser les résultats du test .) Une fois le test fini , il faut diviser cette distance par 100 . 6. Intérêt de l’échauffement et de la récupération active L’échauffement permet d’atteindre progressivement un fonctionnement optimal : équilibre aérobie . Une récupération active assure la reconstitution des réserves d’oxygène et le remboursement de la dette d’oxygène .