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INTRODUCTION
Dans le cadre de ma formation en psychomotricité, j’ai effectué mon stage de 3ème
année au sein d’un cabinet libéral. Ce type de dispositif accueille principalement des enfants
présentant des troubles des apprentissages, et de plus en plus également, des personnes
atteintes de pathologies neurologiques plus lourdes. Parmi les patients suivis au cabinet, un
enfant a attiré mon attention : il s’agit de Clément, un petit garçon âgé de 3 ans, atteint d’une
sclérose tubéreuse de Bourneville (STB), maladie génétique rare et peu connue. Clément
bénéficie d’une prise en charge globale comprenant un travail orthophonique mené en cabinet
libéral et un travail éducatif mené par une éducatrice spécialisée au sein du Centre d’Accueil
Médico Psychologique Précoce (CAMPS).
Dès les premières séances j’ai été interpellée par Clément ; un garçon souriant et
sympathique qui présente d’importants troubles de la parole (il ne prononce que quelques
mots) et des troubles spécifiques du comportement (présence de stéréotypies,
autostimulations...). Il s’avère que Clément présente des difficultés développementales au
niveau du langage et de la motricité faisant suspecter un retard mental associé à des
symptômes du spectre autistique. L’association de ces trois pathologies a alors éveillé ma
curiosité.
J’ai commencé à faire des recherches sur cette maladie génétique et tenté de
comprendre ce que présentait précisément Clément. Les quelques bilans en ma possession ne
me renseignant pas assez sur la question j’ai décidé de rencontrer le pédopsychiatre qui le
suit. Cet entretien m’a permis d’apprendre qu’actuellement aucun diagnostic le concernant
n’a été établi du fait de son jeune âge et de son retard de parole.
J’ai donc décidé de prendre le temps d’observer Clément, de faire connaissance avec
lui. J’ai approfondi la lecture des bilans en ma possession, dont notamment le dernier bilan
psychomoteur, datant de septembre 2012. Du fait de son jeune âge et de son niveau de
développement, seules les échelles du Brunet-Lézine et du Vaivre-Douret ont pu être
effectuées. J’ai remarqué au niveau de la motrice globale de Clément un retard d’acquisition
important. Par ailleurs, j’ai détecté durant les séances une certaine appréhension lorsqu’il
aborde les situations motrices.
Après avoir pris en considération les besoins du milieu, ainsi que le travail mené par
les autres professionnels, j’ai fait le choix d’orienter ma prise en charge psychomotrice sur la
motricité globale.