possèdent plus de vésicules de Golgi qui sont liées au phénomène d’exocytose) produisant des anticorps. La
prolifération et la différenciation des lymphocytes B (qui se déroulent dans les organes lymphoïdes secondaires) sont
stimulées par des messagers chimiques sécrétés par les LT4 (activés par des récepteurs spécifiques qui détectent les
peptides). Il va y avoir ensuite amplification clonale du clone activé avec la mitose puis on va avoir soit de LB
mémoires soit des plasmocytes. Le rôle des LB est la réponse immunitaire humorale. La production d’anticorps en
réponse à l’entrée d’un antigène est le résultat d’un processus se déroulant en plusieurs étapes :
- Reconnaissance de l’antigène ou sélection clonale : Tous les anticorps portés par un LB sont identiques et
reconnaissent donc le même antigène (un tel LB est présent dans l’organisme à quelques milliers d’exemplaires,
ce qui est très peu, l’ensemble constituant un clone). L’organisme étant capable de reconnaître des millions
d’antigènes différents, cet organisme doit contenir autant de clones différents de LB que d’antigènes
susceptibles d’être reconnus.
- Amplification clonale des LB activés : Une partie des LB se différencie en plasmocytes, cellules sécrétrices
d’anticorps solubles dans le plasma. Une autre partie des LB produits se transforme en LB mémoire, cellules
non sécrétrices d’anticorps mais à longue durée de vie.
V/ La réponse immunitaire adaptative est une réponse sous contrôle (rôle des LT4)
Expérience de Claman. Pour que les LB soient capables de produire des anticorps solubles, il est nécessaire qu’il existe
une coopération cellulaire entre les LB et les LT.
Expérience de Morgan et Ruscetti qui apporte des précisions : la coopération cellulaire s’effectue par un agent soluble
qui est l’interleukine 2 (groupe de cytokine) dont l’action est d’induire la multiplication des lymphocytes.
Les LTCD4 sont au centre de toutes les réactions immunitaires adaptatives ; en leur absence il se produit une
immunodéficience. Les LT4 stimulés par les CPA sont indispensables à l’expansion clonale et à la transformation des
LB en plasmocytes et des LT pré-cytotoxiques en LT cytoxiques). Si les déterminants antigéniques sont associés aux
molécules du CMH de classe 2, ils seront reconnus par les LTCD4. Le sérum est constitué du plasma vidé du
fibrinogène, liquide, il contient des molécules dont des anticorps circulants (il y aura donc formation d’un complexe
immun). Le contact entre un macrophage et un lymphocyte T4 entraine la stimulation de chacune des cellules : L’IL-1
libérée par le macrophage se fixe sur les récepteurs membranaires à IL-1 du LT4 et induit l’expression des récepteurs
membranaires à l’IL-2 à la surface du LT4 et la libération par celui-ci de l’IL 2. Ils reconnaissent les antigènes présentés
par les CPA cellules dendritiques), se différencient en LTa (auxiliaires) qui produisent les interleukines 2.
Le SIDA se déclare quand le taux de LTCD4 devient trop faible ; les maladies opportunistes se développent
(tuberculose, cancer, pneumonie…) ce qui provoque le plus souvent le décès de la personne infectée.
VI/ Immunité adaptative et maturation du système immunitaire
1) Les organes lymphoïdes primaires
Les organes lymphoïdes primaires sont le lieu où les lymphocytes naïfs se différencient et acquièrent leur
immunocompétence. La différenciation se déroule en permanence dans la moelle osseuse rouge pour les lymphocytes B
et dans le thymus pour les lymphocytes T. Puis les lymphocytes, une fois l’immunocompétence acquise migrent vers les
vaisseaux lymphatiques et les organes lymphoïdes secondaires où ils sont stockés.
2) Acquisition de l’immunocompétence
Le phénomène d’épissage tient en partie du hasard et permet la production d’une multitude d’anticorps différents. La
sélection des LB et LT se font respectivement dans la moelle osseuse et le thymus. Parmi les LB produits, certains
peuvent attaquer les molécules du soi et l’organisme va les éliminer par apoptose. Les LB auto réactifs sont éliminées
dans la moelle osseuse. Deviennent immunocompétents les LB qui ne reconnaissent pas le soi. Les LT doivent
reconnaître le soi mais pas trop. Le pro lymphocyte T est « nu » et va fabriquer dans le thymus des marqueurs de
surface afin de devenir immature (toujours pas d’immunocompétence). Dans la zone périphérique, les LT qui
reconnaissent le soi, molécules du CMH sont conservés, les autres sont détruits par apoptose, il s’agit d’une sélection
positive. Pour acquérir la tolérance au soi, le thymus met tout d’abord en place une sélection vis-à-vis du CMH dite «
sélection positive », qui se réalise au niveau du cortex. En effet le thymus possède des cellules épithéliales qui
présentent les molécules du CMH du soi. De cette manière, les interactions entre les molécules du CMH des cellules
épithéliales et le TCR des thymocytes au stade double positif seront responsables de cette sélection positive ; on est
face à trois possibilités : Soit le thymocyte est capable de reconnaître la molécule du CMH avec une faible affinité, il
sera alors considéré comme acceptable et sera sélectionné positivement en recevant un signal de survie, soit le