2. LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE : UNE
IMPERIEUSE NECESSITE
Les études et recherches les plus récentes aux niveaux national et international convergent : la trajectoire
des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ainsi que les indicateurs climatiques eux-mêmes, sont
proches des scénarios les plus pessimistes. L’objectif de contenir l’augmentation de la température
moyenne en deçà du seuil critique des 2°C semble de moins en moins accessible. Le dernier rapport du
GIEC
∗
confirme ce diagnostic alarmant : les bouleversements climatiques impacteront les territoires, les
activités, les habitants, les écosystèmes. Notre société doit donc d’ores et déjà agir pour limiter ses
émissions mais aussi analyser sa vulnérabilité et imaginer des solutions d’adaptation aux effets du
changement climatique.
En conséquence, le climat n’est plus aujourd’hui uniquement un objet d’étude scientifique, c’est aussi et de
plus en plus une cible pour l’action publique. Que ce soit au niveau international ou national, un cadre
d’intervention se structure, assorti d’objectifs quantifiés, pour jalonner les efforts à consentir et définir
l’ampleur des changements à engager.
2.1. Le cadre international
1
La Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
La lutte mondiale contre le changement climatique débute au Sommet de la Terre qui s’est tenue à Rio de
Janeiro du 03 au 14 juin 1992. Il aboutit à la signature par les 150 dirigeants des pays présents de la
Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques qui prévoit une stabilisation des
émissions de GES* des pays industrialisés au niveau de celui comptabilisé en 1990. Cet objectif ne sera
malheureusement pas atteint.
Le protocole de Kyoto
Le Protocole de Kyoto fut adopté au Japon, le 11 décembre 1997. Entré en vigueur en 2005, ce texte
contraint l’Union Européenne à réduire de 8% ses émissions sur la période 2008-2012 par rapport à leur
niveau de 1990. Cet objectif a été réparti entre les différents Etats membres de l’UE*.
Les règles du protocole de Kyoto ne s’appliquant plus au-delà de 2012, les conférences des parties de ces
dernières années ont donc pris le relais. Elles ont été consacrées à la définition d’un nouveau cadre légal
mondial de la lutte contre le changement climatique.
Malgré l’absence de consensus lors de la Conférence de Copenhague (décembre 2009), l’accord qui en
découle reconnaît la nécessité de réduire fortement les émissions de GES* au niveau mondial afin de
maintenir la hausse globale des températures à 2°C même si aucun objectif de réduction de ces émissions
n’a été déterminé.
C’est la Conférence de Durban (décembre 2011) qui a permis, pour les pays signataires, de prolonger pour
une deuxième période le protocole de Kyoto et de poser les bases d’un accord pour un engagement
mondial à partir de 2020.
∗
L’ensemble des acronymes surmontés d’un astérisque sont définis dans le glossaire page 211.
1
Guide ADEME, Le changement climatique Mieux comprendre les phénomènes, les anticiper et s’y adapter, édition
juin 2012 : http://ecocitoyens.ademe.fr/sites/default/files/guide_ademe_changement_climatique.pdf