Rururbal Barcelone 24

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GOUVERNANCE ALIMENTAIRE URBAINE
Rururbal, Barcelone 24 -25 novembre 2011
Markéta BRAINE-SUPKOVA, IUFN
ALIMENTATION
« De la même manière que l’alimentation est un aspect
vital de la vie humaine, un système alimentaire durable
a été depuis les millénaires la condition sine qua non de
la survie des villes. »
Local Food Plan, ville de Vancouver
 Droit élémentaire pour chaque être humain.
 Besoin naturel de l’Homme.
 Secteur économique majeur dont dépendent de nombreux acteurs
(agriculteurs, industriels, pêcheurs) et qui est aujourd’hui porteur de
déséquilibres environnementaux.
RURURBAL, Barcelone 24 -25 novembre 2011
CROISSANCE ECONOMIQUE
20% de la population
consomme 80% des
ressources naturelles.
Source: Rapport Planète Vivante, WWF 2008
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EPUISEMENT DES RESSOURCES
Les écosystèmes
disparaissent sous la
pression
des activités humaines.
Indice Planète Vivante mesure l’état de la biodiversité
mondiale.
Source: Rapport Planète Vivante, WWF 2008
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EVOLUTION DE L’AGRICULTURE
Evolution de l’agriculture en un demi-siècle, FAO 2000 Faostat, Caroline Lucas
Stopping the great food swap, Les Verts, Parlement européen, 2001
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FAIM DANS LE MONDE
Part de la population qui souffre de la faim, Source FAO, 2002
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FAIM DANS LE MONDE
Répartition de la faim dans le monde en millions de victimes, Source FAO, 2002
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SYSTEME ALIMENTAIRE NON DURABLE
 Surexploitation des ressources naturelles (terres arables, eau)
 Empreinte écologique forte (en France 40% de EE)
 Forte contribution au réchauffement climatique - 30% au émissions mondiales
 Destruction de la biodiversité sauvage et domestique
 Uniformisation du modèle alimentaire et du goût, gaspillage, dangers sanitaires)
 Déséquilibres sociaux : disparition des petites exploitations, accès à la nourriture
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CONTEXTE MONDIAL TENDU
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Crise économique
Industrialisation
Essor du secteur tertiaire
Urbanisation
Étalement urbain
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Développement des nouvelles technologies
Crise de l’Etat providence
Difficultés financières des gouvernements locaux
Globalisation de l’économie
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SOCIETE URBANISEE
 En 2050 80% de la population mondiale va vivre dans les villes (FAO)
 Près de 40% de la population mondiale vit dans une agglomération de plus de
4 million d’habitants
 1/6 du PIB mondial est localisé dans 25 villes (NY + Tokyo : 4% PIB mondial)
 Accélération de l’urbanisation sera un des enjeux majeurs de notre société –
les mégalopoles et nombreuses centres urbains se développeront en Asie, en
Afrique et en Amérique du Sud (ex. Dhaka Bangladesh 9 millions d’habitant
croissance de 5%/an - 1300 personnes supplémentaires chaque jour)
 Le nombre d’agglomérations avec plus d’un million d’habitants a plus que doublé
entre 1950 et 2007, passant de 181 à 414 agglomérations.
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SOCIETE URBANISEE
Dernières décennies :
 croissance démographique et urbaine
 consolidation des grandes agglomérations
 mise en évidence d’importants problèmes
sociaux, économiques, environnementaux,
institutionnels et financiers
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SOCIETE URBANISEE
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IMPACTS SUR LES VILLES
 INTERNATIONALISATION progressive des métropoles et
L’ACCROISSEMENT DE LEUR INFLUENCE
CONCURRENCES entre les villes
Métropoles et les pouvoirs locaux sont RESTREINTS À DES
RÔLES DE PROMOTEURS DE DÉVELOPPEMENT
Ces nouvelles conditions déterminent aussi la nature des réformes politiques administratives
 quelles formes d’institutions pour assurer la gestion et le développement durable des
aires urbaines?
 quels nouveaux acteurs à intégrer et/ou à mobiliser ? (secteur associatif, secteur privé,
milieu syndical, etc.)
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NOURRIR LES VILLES
CONTEXTE
 Concentration spatiale de la demande alimentaire
 Transformations spatiales et sociales des villes
 Accroissement de la concurrence internationale
 Volonté croissante de sécuriser l’approvisionnement alimentaire
 Impact du prix de l’énergie sur la relocalisation des productions
agricoles et alimentaires; sur l’organisation spatiale des filières agroalimentaires
 Impact sur l’environnement (émission GES, conso énergie, eau…)
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NOURRIR LES VILLES
 Plus de personnes dans les zones urbaines nécessitera
logiquement des approvisionnements alimentaires plus
soutenus, libérant d’autant plus des gaz à effet de serre
et créant les congestions du trafic à l’intérieurs des villes.
Nourrir les métropoles de plus de 10 millions d’habitants
-6 000 tonnes de nourriture à transporter/jour
-3 millions d’hectares de terre agricoles sont nécessaire
(SAU de IDF =1/6ème de besoins en terre pour nourrir les franciliens).
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NOURRIR LES VILLES
Même si les villes concentrent la majorité des mangeurs du
monde, elles souffrent d’une absence quasiment totale
d’une autonomie alimentaire et dépendent directement
des importations et des marchés internationaux.
Paradoxalement, les villes sont souvent le théâtre d’un
gaspillage alimentaire inacceptable - plus de 30% de la
nourriture propre à la consommation est jetée au niveau
mondiale (FAO, 2011).
--> NOURRIR DURABLEMENT LES GRANDES
AGGLOMÉRATIONS EST UN DÉFI MAJEUR
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NECESSITE D’UNE GOUVERNANCE URBAINE
POURQUOI?
 Nécessité de faire correspondre le système institutionnel avec le développement
urbain, économique et social des territoires
 Palier la fragmentation institutionnelle
 Améliorer la coordination horizontale entre les différents acteurs
 Meilleure plannification à grande échelle et une gestion rationnelle des zones
urbaines
 Génération d’économies d’échelle au niveau des coûts de prestation de services
 Financement équitable des services et des infrastructures par la population du
territoire urbain
Rapport de la Commission Gouvernance métropolitaine - Metropolis
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GOUVERNANCE ALIMENTAIRE URBAINE
= Un nouvel ensemble de coopérations entre les différents acteurs et les
échelons d’intervention géographiques dont l’arène commune est l’enjeu
alimentaire (Terres en ville)
= vecteur du développement durable partagé entre les villes et les campagnes,
comme créateur de liens sociaux à une échelle locale et facteur d’un
développement de l’économie productive, et plus seulement résidentielle, pour
les zones périurbaines. (François Ascher)
= La gouvernance démocratique ne fabrique pas un résultat, mais un parcours.
(J..-M Chateigner)
Rapport de la Commission Gouvernance métropolitaine - Metropolis
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GOUVERNANCE ALIMENTAIRE URBAINE
Est donc au croisement d’un ensemble de
dimensions DD
Environnementale (gestion des ressources
naturelles, aménités écologiques de
l’aménagement du territoire, impacts circuits de
distribution, gestion des espaces verts…)
Approche sitopienne
sitopia (angl) (Steel, 2008) sitos (alimentation) et topos (lieu) (grec)
Economique (organisation des filières,
création d’emploi, VA)
Reconnaît le RÔLE CENTRAL QUE
JOUE L’ALIMENTATION dans nos vies
et son potentiel de la réorganiser pour
le mieux
Sociale (alimentation en tant que créateur de
liens, relations de proximité, culture locale)
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GOUVERNANCE ALIMENTAIRE URBAINE
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE, FAO 1996
situation quand toutes les personnes, en tout temps, ont économiquement,
socialement et physiquement accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive
qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires pour leur
permettre de mener une vie active et saine.
4 piliers qui soulignent le rôle des facteurs non alimentaires dans la sécurité
alimentaire:
- Disponibilité alimentaire (volume, qualité)
- Stabilité (chocs, résilience)
- Accès à la nourriture
- Utilisation (diète adéquate, assainissement eau - satisfaction besoins
physiologiques)
GOUVERNANCE ALIMENTAIRE URBAINE
POURQUOI LES VILLES DEVRAIENT S’INTERESSER À L’ALIMENTATION
 RESILIENCE - une ville serait moins vulnérable si ses habitants
pouvaient se nourrir de façon adéquate
 DURABILITE - le développement urbain serait plus durable si les
investissements publics en infrastructures de marché et services contribuaient
réellement au développement économique et social local
 JUSTICE SOCIALE - si les besoins alimentaires des zones urbains les plus
pauvres ne sont pas satisfaits, en termes d’infrastructures et de services, la
tendance vers une ségrégation à l’intérieur de la ville sera encore plus
manifeste
 SECURITE - les difficultés d’accès aux aliments sont l’une des causes
principales de la violence urbaine
FAO Food for cities, 2009
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GOUVERNANCE URBAINE
FACTEURS QUI INFLUENCENT LE TYPE ET LA FORME
D’INSTANCES FORMELLES QUI EN RÉSULTENT:
 niveau du développement du pays
 culture globale et alimentaire du pays
 degré d’urbanisation de la région
 situation politique (courants majoritaires)
 taux de croissance de la région
 institutions en place
 besoin des citoyens et des entreprises en
matière de services et d’infrastructures
 acuité des problèmes existants
 ressources disponibles
 nombre d’acteurs impliqués
STRUCTURES INSTITUTIONNELLES
ou
COORDINATION ADMINISTRATIVE FORMELLE
ou
COOPÉRATION INTER-MUNICIPALE VOLONTAIRE
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GOUVERNANCE URBAINE
ADAPTATION
 Il n’y a pas de structure de gouvernance optimale.
 Quelle que soit la forme des structures ou des mécanismes instaurés,il est primordial de
maintenir la concertation entre les différentes autorités existantes agissant sur le même
territoire.
 Pour réussir, tout organisme métropolitain doit concilier les deux tendances : le
développement d’un grand ensemble pour concurrencer les autres villes et le respect des
proximité et de l’identité locales
COMPÉTENCES
 Eviter, dans la mesure du possible, la superposition des compétences et des fonctions, en
définissant clairement ce qui incombe à chaque niveau (arrondissement, ville centrale, structure
métropolitaine, Etat). Cela réduit les chevauchements, les conflits et les coûts.
VISION STRATEGIQUE
 Il est essentiel que la ville développe une vision stratégique quant au développement
et au potentiel du territoire et la fasse partager par tous les membres et les partenaires
socio-économiques impliqués.
 Une vision partagée du développement de la réuion doit mener à un consensus
politique fort soutenu et durable.
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GOUVERNANCE URBAINE
FREINS
-les décideurs ne sont pas toujours conscients des problèmes qui se posent
-les décisions concernant la politique à suivre et les investissements sont souvent prises
sans foncement technique
-les ressources disponibles sont insuffisantes pour faire face à tous les problèmes et
n’augmentent pas autant que les responsabilités
-les infrastructures actuelles des marchés sont inadéquates
-les procédures pour la mise à disposition des fonds par le gouvernement sont malaisées
-le personnel est insuffisant et ses compétences techniques et de gestion ne sont pas à la
hauteur des tâches qui lui incombent dans les domaines suivants : commercialisation,
analyse des problèmes, planification, réalisation, contrée et suivi des activités, etc.
-les contacts avec le secteur privé sont insuffisants
-la coordination et la collaboration avec les différents services du gouvernement ne sont pas
satisfaisantes
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VILLE ET ALIMENTATION - MODELES
HYPOTHÈSES
 Le marché est situé au centre d’un Etat isolé
 L’Etat isolé est entouré d’étendues sauvages
 Le pays est plat, sans rivières ni montages
 Les qualités du sol et du climat sont homogènes
 Les producteurs apportent directement leurs
produits aux marchés par le chemin le plus court (pas
de routes)
 Les producteurs se comportent de manière à
maximiser le profit.
Adaptations du modèle de l’Etat isolé (Anneaux)
de J.H. von Thünen (1783 - 1850)
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VILLE ET ALIMENTATION - MODELES
Ville comme MÉTABOLISME URBAIN (McClintock, 2010)
Interagit avec son territoire soit dans le cadre d’une solidarité forcée - MÉTABOLISME LINÉRAIRE (Richard, 2008)
Ou dans l’esprit de redistributon = MÉTABOLISME EN CIRCUIT FERMÉ (Girardet, 1999) - économie circulaire
des flux = fondé sur le principe de remise en circuit - déchets deviennent ressources et vice versa.
VILLE ET ALIMENTATION - MODELES
VILLE ET ALIMENTATION - MODELES
www.iufn.org
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Intermédiaire entre les villes et le milieu de la recherche
Initiative internationale pour nourrir durablement les villes
MISSIONS DE L’IUFN
MOYENS DE L’IUFN
 Mettre en relation les villes du monde
autour de la question alimentaire
 Collecte des données au niveau
international
 Constituer une banque de bonnes
pratiques
 Synthèse des savoirs
 Initier des projets pilotes et soutenir
méthodologiquement leur généralisation
 Expertise pluridisciplinaire
 Expérimentation terrain
 Publier chaque année un rapport de
fond sur un thème de la gouvernance
alimentaire urbaine (élus +
communauté scientifique)
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PROJETS EN COURS
 Colloque international sur la gouvernance alimentaire urbaine (mai 2012)
France (Paris ou Tours), 2j
Appel à contributions communauté scientifique
Appel à manifestation d’intérêt villes
 Livre blanc sur la gouvernance alimentaire urbaine en France (fin 2012)
Groupe de travail multi-acteurs
Suite enquête GAU auprès communautés de communes France (ETD, ADCF)
 Module de sensibilisation Alimentation durable en ville (2013)
Grand public, zoom cible scolaire, zoom technique élu
Module global + déclinaisons régionales pour valoriser patrimoine alimentaire local
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Merci pour votre attention.
www.iufn.org
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