
Notions de psychiatrie Par Dr Tshimbila
I.3. EXAMEN NEUROLOGIQUE (cfr volumeI)
Il constitue une dimension importante de la clinique psychiatrique en tant
qu’investigation en vue d’un diagnostic positif de maladie mentale à étiopathogénie cérébrale,
et non pas seulement en tant que diagnostic différentiel, pensant que, puisqu’il s’agit d’une
affection mentale elle n’a rien à voir avec la pathologie cérébrale. Il faut pratiquer un examen
neurologique méthodique comportant l’exploration de diverses fonctions sensorielles et
sensori-motrices de diverses paires crâniennes, équilibre et la marche, du tonus statiques et
cinétique, de la motilité, des réflexes et des divers modes de la sensibilité. On accordera un
intérêt particulier aux troubles moteurs et psychomoteurs de type pyramidal et
extrapyramidal, à l’étude approfondie des fonctions du langage, des gnosies et des praxies.
Des examens spécialisés neuro – oto - ophtlmogiques (FO), champ visuel, épreuves
labyrinthiques,…) qui doivent souvent compléter l’investigation neuro - oculaire et celui des
fonctions vestibulo - cochléaires sont d’une grande importance pratique.
Le but de cet examen systématique des fonctions nerveuses est évidemment de mettre
en évidence les processus cérébral qui peut être plus au moins directement en en rapports avec
la maladie mentale que présente le patient.
I.4. L’EXAMEN PSYCHIATRIQUE.
L’examen clinique en psychiatrie vise à l’établissement d’un diagnostic par
l’annotation des signes précis et par le bilan complet de symptômes rapportés à l’ensemble de
la situation du sujet.
Cependant, il diffère des autres examens cliniques par deux points qui constituent une
originalité fondamentale :
- L’élaboration d’un diagnostic n’est pas séparable de la prise de contact
thérapeutique. On peut dire que diagnostic, pronostic et engagement de la
thérapeutique sont pris dans un même mouvement,
- Corrélativement, l’examen psychiatrique impose l’interférence des attitudes
objectives et subjectives dans la conduite du médecin. cet examen ne peut pas
être limité à l’interrogatoire et à l’observation d’un malade en situation d’objet.
Il est une rencontre utilisant la relation médecin -malade dont on parle de
manière systématique et élaborée.
I.5. OBSERVATION CLINIQUE
Il s’agit d’un document à établir et doit comporter :
- Des renseignements obtenus auprès des tiers(famille, employeur, service
social) et qui doit retracer la biographie détaillée du malade, ses antécédents
pathologiques héréditaires et personnels, l’évolution circonstanciée de la
maladie mentale.
- Après un premier inventaire complet de la sémiologie du malade, on doit tenir
à jour la description des modifications et l’évolution du tableau clinique dans
leurs ordres chronologiques. D’après les observations des médecins, de leurs
collaborateurs et infirmiers.
- Les résultats psychométriques que le clinicien a demandés pour élargir le
champ de son regard.
- Une feuille de traitement où doivent être consignés tous les actes
thérapeutiques.