Notes sur les technologies de la santé en émergence Numéro 130 Février 2015 Le conditionnement ischémique à distance dans la réduction des lésions d’ischémie-reperfusion dans l’infarctus du myocarde aigu Sommaire Le dispositif non effractif autoRIC offre le conditionnement ischémique à distance automatisé, soit l’arrêt temporaire et la restauration de la circulation sanguine par l’entremise du gonflement et du dégonflement d’un brassard de tensiomètre qui enserre le bras. Le conditionnement ischémique à distance est un nouveau traitement d’appoint destiné à protéger contre les lésions d’ischémie-reperfusion en cas d’infarctus du myocarde avec élévation du segment ST (IMÉST). Cinq essais cliniques comparatifs et randomisés (ECR), comptant 902 patients dans l’ensemble, font état de l’amélioration à brève échéance de biomarqueurs substitutifs des lésions d’ischémiereperfusion, de la reperfusion microvasculaire, de la fonction ventriculaire gauche et de l’insuffisance rénale aigüe provoquée par un produit de contraste chez le patient subissant un IMÉST et soumis au conditionnement ischémique à distance en tant que traitement d’appoint à l’intervention coronarienne percutanée. Dans quatre essais, une bonne proportion de la cohorte initiale est exclue de l’analyse finale, d’où le risque d’un biais de sélection. Une étude de prolongation de quatre ans menée auprès de 251 patients indique que le conditionnement ischémique à distance peut avoir des effets durables sur les résultats cliniques, mais elle n’a pas la puissance statistique suffisante pour déceler des différences des points de vue de paramètres cliniques d’intérêt. Aucun des essais cliniques n’observe de problèmes de sécurité ou de complications découlant du conditionnement ischémique à distance. Deux vastes ECR multicentriques en cours ont pour objectif de déterminer si le conditionnement ischémique à distance à l’aide du dispositif autoRIC comme traitement d’appoint à l’intervention coronarienne percutanée peut diminuer le taux de mortalité d’origine cardiovasculaire et d’hospitalisation sur le motif d’une insuffisance cardiaque dans l’année suivant l’IMÉST. L’un d’eux, étude paneuropéenne, prévoit le traitement par conditionnement ischémique dans l’ambulance qui transporte le patient à l’hôpital. L’autre, qui se déroule au Royaume-Uni, prévoit le traitement par conditionnement ischémique aux urgences. Les deux essais cliniques recruteront près de 4 000 personnes et devraient se terminer en 2016. L’incidence du conditionnement ischémique à distance sur les résultats cliniques, dont l’hospitalisation, l’insuffisance cardiaque et la mortalité, dans divers sous-groupes de patients devra être précisée avant d’appliquer cette méthode dans la prise en charge clinique de l’IMÉST. Dans l’attente de preuves qui en soutiendront l’adoption dans la pratique courante, le praticien désireux de mettre à l’épreuve le conditionnement ischémique à distance en tant que traitement d’appoint de l’IMÉST devra veiller à ce que ce conditionnement ne retarde pas l’intervention coronarienne percutanée et être conscient des incidents indésirables possibles, notamment les ecchymoses et les hématomes chez le patient soumis à la thrombolyse. Contexte L’infarctus du myocarde se produit lorsqu’un thrombus obstrue une artère coronaire, interrompant soudainement la circulation sanguine et l’arrivée de sang au muscle cardiaque (ischémie) et causant la nécrose d’une partie du muscle1. Le rétablissement rapide de la circulation sanguine (reperfusion) représente la stratégie la plus efficace dans l’espoir de réduire la taille de l’infarctus (étendue de la nécrose myocardique), l’insuffisance cardiaque, l’arythmie ventriculaire et la mortalité par suite d’un infarctus du myocarde1. Cependant, lorsque le flux sanguin dans les cellules cardiaques est perturbé puis rétabli, cela provoque d’autres lésions cardiaques, dues au phénomène d’ischémie-reperfusion2. En dépit de l’amélioration remarquable des traitements de prophylaxie et des stratégies de reperfusion3-5, l’infarctus du myocarde demeure l’une des principales causes de morbidité et de mortalité au Canada6. De nombreux traitements adjuvants étudiés pour leur effet de prévention ou de réduction des lésions d’ischémiereperfusion, que ce soit des médicaments comme 1 l’adénosine et l’érythropoïétine, des techniques de cardioprotection mécaniques comme l’aspiration du thrombus et la thrombectomie, ou le refroidissement endovasculaire, se révèlent inconstants dans leur effet bénéfique7-10. Tirer parti des mécanismes endogènes qui préparent le cœur à se protéger lui-même de ces conséquences délétères constitue une autre stratégie thérapeutique pour prévenir les lésions d’ischémiereperfusion7. L’une des méthodes dans cette optique, le postconditionnement ischémique local, consiste en de brèves séquences d’ischémie et de reperfusion de l’artère coronaire à l’origine de l’infarctus induites par le ballonnet de la sonde d’angioplastie11. Toutefois, l’effet protecteur du postconditionnement ischémique local en cas d’infarctus du myocarde n’est pas constant, et la sécurité de la technique soulève des préoccupations en raison de l’apparition d’autres lésions myocardiques, de la détérioration du fonctionnement de l’organe et de la possible microembolisation du thrombus12, 13. Le conditionnement ischémique à distance (CID) est une nouvelle technique non effractive consistant en de brefs épisodes de gonflement et de dégonflement d’un brassard de tensiomètre enserrant un membre éloigné du coeur14. Le mécanisme par lequel le CID protège le myocarde contre les conséquences néfastes de l’ischémie-reperfusion n’est pas élucidé, quoique certains prétendent que le conditionnement à distance transmet un signal cardioprotecteur au cœur par une voie neurohormonale15-17. Le stimulus peut être appliqué avant (préconditionnement), pendant (perconditionnement) ou tout juste après (postconditionnement) l’incident ischémique11. Étant donné que l’infarctus du myocarde est imprévisible, le préconditionnement n’est effectué que durant des interventions non urgentes au cours desquelles des lésions d’ischémie-reperfusion myocardique peuvent survenir, notamment le pontage aortocoronarien ou l’intervention coronarienne percutanée (ICP)18. L’adoption du CID à titre de traitement d’appoint au traitement de référence de l’infarctus du myocarde en milieu de soins de courte durée peut améliorer l’évolution de l’état de santé du patient. La technologie Le dispositif autoRIC (CellAegis Devices inc., Toronto, Ontario) est un système non effractif portable qui offre le CID automatisé comme option de rechange à l’utilisation manuelle du brassard de tensiomètre standard19. Le système se compose d’un dispositif de commande amovible, d’un socle de charge et d’un manchon à usage unique pour le patient. Par l’intermédiaire du manchon enserrant le bras, le dispositif assure le CID par des séquences de cinq minutes de gonflement et de dégonflement du manchon jusqu’à 40 minutes au total. Le processus est compatible avec les traitements de référence actuels, et il peut avoir lieu dans l’ambulance, à l’hôpital ou à domicile sous la supervision d’un professionnel de la santé. Le système automatisé promet d’être plus facile à utiliser et plus fiable que l’utilisation manuelle du brassard de tensiomètre standard20, et il y a peu de risque que le bras demeure en compression ou que le traitement s’interrompe si le professionnel de la santé est occupé à autre chose. Stade de la règlementation En février 2013, Santé Canada a homologué le système autoRIC de CellAegis dans la classe 3 des instruments médicaux21. C’est le seul dispositif sur le marché à offrir le CID automatisé. Son usage est autorisé chez l’adulte de plus de 18 ans subissant un infarctus du myocarde aigu ou une opération cardiothoracique ou un examen cardiothoracique interventionnel. Le système autoRIC est en libre circulation dans l’Union européenne en vertu du marquage CE (conforme aux exigences) depuis juillet 2012, mais il est absent du marché des États-Unis19, 22. Groupe cible La Fondation des maladies du cœur et de l’AVC estime à 70 000 le nombre d’infarctus du myocarde aigus chaque année au Canada23. En 2009, on a dénombré 51 847 hospitalisations au motif d’un infarctus du myocarde aigu au pays, au cout moyen de 8 984 $24. Le nombre d’hospitalisations grimpera vraisemblablement au fil du vieillissement de la population canadienne. Le cout supplémentaire de la hausse des hospitalisations en 2020 est évalué à 54 millions de dollars24. En 2009, l’infarctus du myocarde a entrainé 15 111 décès au Canada6. Practique courante Le traitement de l’infarctus du myocarde est centré sur le rétablissement de la circulation sanguine en direction du cœur par l’élimination de l’obstruction de l’artère coronaire dans les 12 heures de l’apparition des symptômes1, 25,26. Pour ce faire, l’on procède à une ICP ou à la thrombolyse en administrant un médicament qui dissout le caillot sanguin. L’ICP, qui n’est pas une opération, se déroule en salle de cathétérisme cardiaque. 2 Le médecin qui effectue l’angioplastie utilise une sonde à ballonnet pour dégager l’artère coronaire bloquée et met en place une endoprothèse vasculaire pour maintenir l’ouverture. Les lignes directrices de pratique clinique recommandent l’ICP à titre de traitement de première intention de l’infarctus du myocarde aigu lorsqu’une salle de cathétérisme est libre dans les 90 minutes du début de la prestation de services médicaux d’urgence dans un établissement de santé offrant cette intervention ou dans les 120 minutes du transport du patient vers un hôpital en mesure d’effectuer cette intervention1, 25,26. La thrombolyse est habituellement amorcée dans les 30 minutes de l’arrivée à l’hôpital par un médecin aux urgences lorsque l’ICP ne peut être effectuée dans le délai recommandé ou lorsque l’accès vasculaire est difficile. Le pontage aortocoronarien est une opération qui a pour objectif de contourner les zones de blocage de l’artère coronaire; elle est moins fréquente que l’ICP en raison de son caractère effractif et du long rétablissement. Elle est en général réservée aux patients présentant une maladie de la principale artère coronaire gauche, aux patients diabétiques présentant une vasculopathie multiple ou aux patients pour qui l’ICP est impensable26. Près de 30 % des Canadiens de 40 ans ou plus n’ont pas accès à un établissement offrant l’ICP dans le délai de 90 minutes recommandé27. Ainsi, il est moins probable qu’ailleurs que les patients des communautés des Premières nations subissent une ICP, et le taux de mortalité liée à l’infarctus du myocarde est plus élevé dans ces communautés qu’ailleurs au Canada28. L’optimisation des stratégies de soins médicaux d’urgence qui a pour effet de réduire le délai de transport en ambulance à un établissement offrant l’ICP peut se traduire par l’amélioration des résultats cliniques et la diminution de la mortalité29. Toutefois, ces stratégies en préhospitalisation sont sous-utilisées à l’heure actuelle au Canada30. Méthode La recherche documentaire évaluée par des pairs couvre les bases de données bibliographiques MEDLINE, PubMed, Embase et The Cochrane Library (numéro 8, 2014). Pour répertorier la littérature grise, nous avons consulté les sources d’information pertinentes de la liste Matière Grise (http://www.cadth.ca/fr/resources/finding-evidence-is). Aucun filtre n’a été appliqué. La recherche se limite aux documents de langue anglaise publiés dans la période allant du 1er janvier 2009 au 12 septembre 2014. Nous avons mis en place un système de mise à jour périodique afin d’actualiser la recherche jusqu’en décembre 2014. Nous avons pris en considération les études publiées revues par des pairs évaluant l’efficacité clinique et l’innocuité du CID avant la reperfusion en cas d’infarctus du myocarde. Nous avons examiné également des données inédites provenant de conférences à propos des études publiées retenues. Nous avons exclu toute autre donnée inédite, les exposés de cas, les éditoriaux, les lettres et les analyses documentaires. Données probantes Les données cliniques à l’appui du CID dans la réduction des lésions d’ischémie-reperfusion après un infarctus du myocarde aigu proviennent de cinq essais cliniques comparatifs et randomisés (ECR) (voir le tableau 1)31-36. Ces essais cliniques évaluent tous l’efficacité du conditionnement par l’examen de biomarqueurs substitutifs de la lésion de reperfusion myocardique, de la reperfusion microvasculaire, de la fonction ventriculaire gauche et de l’insuffisance rénale aigüe en tant que principaux critères d’évaluation de l’intervention chez des patients ayant subi un infarctus du myocarde avec élévation du segment ST (IMÉST). Étant donné que le CID devait s’amorcer avant la reperfusion, la randomisation devait s’effectuer avant l’ICP et avant de savoir avec certitude si le patient correspondait aux critères d’inclusion établis. En outre, de nombreux patients n’étaient plus présents au suivi; par conséquent, les données d’imagerie nécessaires pour évaluer l’efficacité de l’intervention selon les principaux critères choisis sont absentes. Donc, quatre essais cliniques31, 34-36 ont fait abstraction de patients randomisés dans l’analyse finale, dans une proportion de 30,8 % à 74,3 % selon l’essai, ce qui peut avoir donné lieu à un biais de sélection. La phase de prolongation de l’un de ces essais31 fait état de données sur l’évolution de l’état de santé des patients à long terme37. Mais, elle n’a pas la puissance suffisante pour déceler des différences sous l’angle des paramètres cliniques d’intérêt. Quatre essais cliniques ont recours au brassard de tensiomètre habituel et à un chronomètre dans le CID avant la reperfusion dans le cadre de l’ICP31-35. Un essai utilise un dispositif de mesure de la pression artérielle (FB-270, Fakuda Denshi, Tokyo, Japon) modifié afin de déclencher automatiquement trois séquences d’inflation et de déflation36. 3 Tableau 1: Essais cliniques sur le conditionnement ischémique à distance en cas d’infarctus du myocarde aigu Devis et lieu Bøtker et coll., 31 2010 ECR, unicentrique, simple insu (évaluateur des résultats) Danemark Munk et coll., 32 2010 ECR, sous-essai de Bøtker et 31 coll., 2010 Méthodologie Critères d’inclusion ≥ 18 ans, douleur thoracique avant admission à l’hôpital dans les 12 heures de l’apparition, IM avec élévation segment ST, dirigé vers ICP à l’arrivée à l’hôpital Critères d’exclusion Bloc de branche gauche, antécédents d’IM, traitement thrombolytique dans les 30 derniers jours, antécédents de pontage aortocoronarien, sténose artère coronaire gauche principale nécessitant pontage aortocoronarien, insuffisance cardiaque grave nécessitant ventilation mécanique ou ballon de contrepulsion intraaortique Groupes d’intervention CID (4 séquences de 5 min de gonflementdégonflement du manchon enserrant le bras dans l’ambulance avant l’ICP) (n = 166) comparativement à ICP (n = 167) Sloth et coll., 37 2014 ECR, phase de prolongation de Bøtker et coll., 31 2010 Principales constatations Indice de préservation myocardique moyen à 30 jours (ÉT) CID plus ICP (n = 73) : 0,69 (0,27) ICP (n = 69) : 0,57 (0,26) (P = 0,0333) Taille de l’infarctus définitive moyenne à 30 jours (ÉT) (% ventricule gauche) CID plus ICP (n = 109) : 8 (10) ICP (n = 110) : 12 (13) (P = 0,10) FÉVG moyenne à 30 jours (ÉT) CID plus ICP (n = 103) : 0,54 (0,08) ICP (n = 103) : 0,53 (0,10) (P = 0,42) FÉVG moyenne à 30 jours (ÉT) lorsque ZAR ≥ 35 % CID plus ICP (n = 23) : 0,51 (0,07) ICP (n = 20) : 0,46 (0,09) (P = 0,046) FÉVG moyenne à 30 jours (ÉT) si occlusion artère interventriculaire antérieure CID plus ICP (n = 47) : 0,55 (0,08) ICP (n = 50) : 0,50 (0,11) (P = 0,04) Principal critère d’évaluation composite AVCCM N (%) CID plus ICP (n = 126) : 17 (13,5) ICP (n = 125) : 32 (25,6) RRI 0,49 (IC à 95 % de 0,27 à 0,89; P = 0,018) Mortalité toutes causes confondues N (%) CID plus ICP (n = 126) : 5 (4,0) ICP (n = 125) : 15 (12,0) RRI 0,32 (IC à 95 % de 0,12 à 0,88; P = 0,027) Mortalité cardiaque CID plus ICP (n = 126) : 2 (1,6) ICP (n = 125) : 5 (4,0) RRI 0,39 (IC à 95 % de 0,08 à 2,00; P = 0,258) Mortalité non cardiaque CID plus ICP (n = 126) : 3 (2,4) ICP (n = 125) : 10 (8,0) RRI 0,28 (IC à 95 % de 0,08 à 01,03; P = 0,056) IM N (%) CID plus ICP (n = 126) : 8 (6,4) ICP (n = 125) : 11 (8,8) RRI 0,69 (IC à 95 % de 0,28 à 1,71; P = 0,423) Réadmission pour cause d’insuffisance cardiaque N (%) CID plus ICP (n = 126) : 4 (3,2) ICP (n = 125) : 7 (5,6) RRI 0,54 (IC à 95 % de 0,16 à 1,85; P = 0,327) AVC ischémique ou AIT N (%) CID plus ICP (n = 126) : 3 (2,4) ICP (n = 125) : 4 (3,2) RRI 0,72 (IC à 95 % de 0,16 à 3,23; P = 0,670) 4 Tableau 1: Essais cliniques sur le conditionnement ischémique à distance en cas d’infarctus du myocarde aigu Devis et lieu Rentoukas et 33 coll., 2010 ECR, unicentrique, simple insu (évaluateur des résultats) Méthodologie Critères d’inclusion 35 à 75 ans, IM aigu avec élévation segment ST et douleur thoracique, apparition des symptômes 6 heures tout au plus avant arrivée Critères d’exclusion Choc cardiogénique et insuffisance rénale modérée ou grave Grèce Groupes d’intervention CID (3 séquences de 4 min de gonflement-dégonflement du manchon enserrant le bras à l’hôpital 10 min avant l’ICP) plus ICP (n = 33) comparativement à CID et perfusion morphine 5 min avant ICP (n = 33) Principales constatations Proportion dont le segment ST revient à ≥ 80 % du tracé usuel en 30 min CID plus ICP (n = 33) : 73 % CID et morphine plus ICP (n = 33) : 82 % ICP (n = 30) : 53 % (P = 0,045 groupes CID contre groupe ICP) Réduction moyenne de l’indice de déviation du segment ST (%) (ÉT) CID plus ICP (n = 33) : 69,9 (29,1) CID et morphine plus PCI (n = 33) : 87,3 (15,4) ICP (n = 30) : 53,2 (35,2) (P = 0,054 CID contre ICP) (P = 0,00001 CID et morphine contre ICP) (P = 0,036 CID et morphine contre CID) Taux de troponine I maximal moyen (g ml) (ÉT) CID plus ICP (n = 33) : 166,0 (160,8) CID et morphine plus ICP (n = 33) : 103,3 (76,5) ICP (n = 30) : 255,5 (194,5) (P = 0,062 CID contre ICP) (P = 0,0004 CID et morphine contre ICP) (P = 0,063 CID et morphine contre CID) comparativement à Prunier et coll., 34 2014 ECR, multicentrique, simple insu (évaluateur des résultats) France ICP (manchon enserrant le bras, gonflé à une pression inférieure à la pression artérielle diastolique et perfusion de solution physiologique salée) (n = 30) Critères d’inclusion ≥ 18 ans, IM avec élévation segment ST, admission en salle de cathétérisme dans les 6 heures de l’apparition des symptômes Critères d’exclusion Antécédents d’IM, choc cardiogénique, arrêt cardiaque avant admission, arythmie nécessitant décharge électrique avant admission, occlusion ailleurs qu’à l’artère interventriculaire antérieure et à l’artère coronaire droite, reperfusion ou flux collatéral avant ICP, décharge électrique externe en vue de cardioversion dans les 3 premiers jours, opération cardiaque dans les 3 premiers jours, pas d’information sur la CK-MB Groupes d’intervention CID (3 séquences de 5 min de gonflement-dégonflement du manchon entourant le bras à l’arrivée à l’hôpital avant l’ICP) (n = 36) comparativement à SSC CK-MB moyenne à 72 heures (a. u.) (ÉT) CID plus ICP (n = 18) : 5 038 (3 187) CID et PostI plus ICP (n = 20) : 5 156 (2 799) ICP (n = 17) : 7 222 (3 021) (ANOVA, P = 0,061) Rapport moyen entre SSC CK-MB et ZAR (a. u.) (ÉT) CID plus ICP (n = 18) : 138 (71) CID et PostI plus PCI (n=20) : 132 (70) ICP (n=17) : 206 (66) (P = 0,006 CID contre ICP) (P = 0,002 CID et PostI contre ICP) (P = 0,797 CID et PostI contre CID) Rapport moyen entre taux CK-MB maximal et ZAR (a. u.) (ÉT) CID plus ICP (n = 18) : 7,34 (4,04) CID et PostI plus PCI (n = 20) : 7,61 (4,76) ICP (n = 17) : 11,55 (3,78) (P = 0,006 CID contre ICP) (P = 0,007 CID et PostI contre ICP (P = 0,844 CID et PostI contre CID) CID et PostI (4 séquences de 1 min de gonflement-dégonflement du ballonnet de la sonde d’angioplastie après l’ICP) (n = 71) comparativement à ICP (n = 44) 5 Tableau 1: Essais cliniques sur le conditionnement ischémique à distance en cas d’infarctus du myocarde aigu Devis et lieu White et coll., 35 2014 ECR, unicentrique, simple insu (évaluateur des résultats) Royaume-Uni Méthodologie Critères d’inclusion 18 à 80 ans, premier contact dans les 12 heures de l’apparition de douleur thoracique, IM avec élévation segment ST et occlusion complète de l’artère à l’origine de l’infarctus avant l’ICP Critères d’exclusion Arrêt cardiaque (avant ou après ICP), choc cardiogénique, antécédents d’IM ou de pontage aortocoronarien, vascularisation collatérale importante dans la ZAR et toute contrindication à ICRM Groupes d’intervention CID (4 séquences de 5 min de gonflementdégonflement du manchon enserrant le bras à l’arrivée à l’hôpital avant l’ICP) (n = 159) Principales constatations Taille moyenne de l’infarctus dans les jours 3 à 6 (% ventricule gauche) (ÉT) CID plus ICP (n = 43) : 18,0 (10) ICP (n = 40) : 24,5 (12,0) (P = 0,009) Taux de troponine T moyen à 24 heures (g ml) (ÉT) CID plus ICP (n = 89) : 2 296 (263) ICP (n = 84) : 2 736 (325) (P = 0,037) Étendue moyenne de l’œdème dans les jours 3 à 6 (% ventricule gauche) (ÉT) CID plus ICP (n = 43) : 28,5 (9) ICP (n = 40) : 35,1 (10) (P = 0,003) Indice de préservation myocardique moyen dans les jours 3 à 6 (ÉT) CID plus ICP (n = 43) : 0,42 (0,29) ICP (n = 40) : 0,28 (0,29) (P = 0,031) comparativement à Yamanaka et 36 coll., 2015 ECR, multicentrique, simple insu (évaluateur des résultats) Japon ICP seule (manchon non gonflé entourant le bras pendant 40 min.) (n = 164) Critères d’inclusion 20 ans ou plus, premier contact dans les 24 heures de l’apparition de la douleur thoracique, IM avec élévation segment ST, aiguillage clinique vers ICP Critères d’exclusion Bloc de branche gauche, antécédents de pontage aortocoronarien, insuffisance cardiaque grave nécessitant soutien cardiopulmonaire percutané, insuffisance rénale chronique grave nécessitant dialyse ou hémodiafiltration continue Groupes d’intervention CID (3 séquences de 5 min de gonflementdégonflement du manchon enserrant le bras à l’arrivée à l’hôpital avant l’ICP) (n = 63) IRA-PC dans les 48 à 72 heures N (%) CID plus ICP (n = 47) : 5 (10,6) ICP (n = 47) : 17 (36,2) (P = 0,003) Taux de créatinine sérique moyen dans les 48 à 72 heures (mg/dl) (ÉT) CID plus ICP (n = 47) : 0,81 (0,21) ICP (n = 47) : 1,03 (0,61) (P = 0,02) Tachycardie ou fibrillation ventriculaire dans les 24 heures N (%) CID plus ICP (n = 47) : 1 (2) ICP (n = 47) : 7 (14) (P = 0,02) Créatinine kinase maximale moyenne (UI/l) (ÉT) CID plus ICP (n = 47) : 2 648 (1 929) ICP (n = 47) : 3 653 (2 894) (P = 0,04) comparativement à ICP seule (manchon non gonflé entourant le bras pendant 30 min.) (n = 62) Note : La valeur P < 0,05 est statistiquement significative dans la comparaison entre les groupes. AIT = accident ischémique transitoire; ANOVA = analyse de la variance; AVC = accident vasculaire cérébral; AVCCM = accident vasculaire cardiaque ou cérébral majeur; CID = conditionnement ischémique à distance; CK-MB = isoenzyme créatine kinase MB; ECR = essai clinique comparatif et randomisé; ÉT = écart type; FÉVG = fraction d’éjection ventriculaire gauche; IC = intervalle de confiance; ICP = intervention coronarienne percutanée; ICRM = imagerie cardiaque par résonance magnétique; IM = infarctus du myocarde; PostI = postconditionnement ischémique local; IRA-PC = insuffisance rénale aigüe provoquée par un produit de contraste; min = minutes; RRI = rapport de risques instantanés; SSC = surface sous la courbe; ZAR = zone à risque. 6 Bøtker et ses collègues étudient l’effet bénéfique du CID, pratiqué dans l’ambulance en direction de l’hôpital (avant l’ICP), chez des patients subissant leur premier IMÉST31. Les patients sont répartis au hasard dans deux groupes : ICP et CID (n = 166) et ICP sans CID (n = 167). Les chercheurs calculent la zone myocardique à risque (région du muscle cardiaque du ventricule gauche à risque de souffrir de l’occlusion de l’artère coronaire) le jour 1 et la taille finale de l’infarctus (proportion de la nécrose myocardique causée par l’IMÉST) au jour 30 par la gammatomographie. L’indice de préservation myocardique constitue le principal critère d’évaluation; il est mesuré en déterminant la proportion de la zone du ventricule gauche à risque préservée par le traitement 30 jours suivant l’ICP. Des 333 patients répartis dans les deux groupes à la randomisation, 82 sont exclus en raison de leur nonconformité aux critères d’inclusion à leur arrivée à l’hôpital, 32 ont été perdus de vue au suivi et 77 ne vont pas jusqu’au terme de la période de suivi de sorte que les chercheurs ne disposent pas de l’information d’imagerie nécessaire pour calculer l’indice de préservation myocardique. Au terme de 30 jours, l’indice de préservation myocardique est plus élevé dans le groupe du CID que dans l’autre (différence moyenne de 0,12; intervalle de confiance [IC] à 95 % de 0,01 à 0,21; P = 0,0333), ce qui indique que la nécrose est moins étendue. Ce résultat est celui de l’analyse prévue au protocole qui englobe les patients vus jusqu’à la fin de la période de suivi, et qui ainsi exclut 57,4 % de la cohorte initiale. Donc, la circonspection est de mise dans l’interprétation de l’importance véritable de ces résultats. Qui plus est, les chercheurs ne notent pas de différences statistiquement significatives entre les deux groupes quant aux critères d’évaluation secondaires (taille finale de l’infarctus au jour 30, taux de troponine T, rétablissement du segment ST, décès, nouvel infarctus, fraction d’éjection ventriculaire gauche, hospitalisation pour cause d’insuffisance cardiaque dans les 30 jours). Il convient de souligner que l’artère à l’origine de l’infarctus n’est pas obstruée au moment de l’ICP chez 50 % des patients de l’étude, ce qui donne à penser que la revascularisation spontanée a atténué l’effet bénéfique du CID. La circulation sanguine collatérale irriguant la zone à risque du ventricule gauche, laquelle en principe réduira la taille de l’infarctus (nécrose myocardique), n’est pas prise en compte dans l’étude. Il n’y a pas de différence entre les groupes quant aux incidents coronariens indésirables majeurs que sont le décès (n = 3 dans chaque groupe), le nouvel infarctus (n = 1 dans chaque groupe) et l’insuffisance cardiaque (n = 3 dans chaque groupe). Les résultats inédits d’une analyse rétrospective de la cohorte originale étudiée par Bøtker présentés en 2014 aux séances scientifiques de l’American Heart Association indiquent que le CID peut exercer un effet cardioprotecteur sur des patients subissant un IMÉST qui n’ont pas accès en temps opportun à l’ICP38. L’allongement du délai d’exécution de l’ICP se traduit par une diminution de l’indice de préservation myocardique (P = 0,008) et une augmentation de la taille finale de l’infarctus (P = 0,043) lorsque l’ICP est le seul traitement. Ces effets sont atténués lorsque le patient bénéficie du CID (respectivement P = 0,737 et P = 0,628). Des scientifiques ont présenté les résultats inédits d’une analyse ultérieure évaluant l’incidence de facteurs de risque cardiovasculaire (notamment l’âge, le genre, le tabagisme, l’obésité, le diabète, l’hypertension et l’hypertrophie ventriculaire gauche) et de médicaments (bêtabloquants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine II, inhibiteurs calciques et statines) sur l’efficacité du CID au congrès de la Société européenne de cardiologie en 201439. Les analyses stratifiées destinées à déterminer la différence entre les deux groupes quant à l’indice de préservation myocardique révèlent que l’effet du CID tend à diminuer chez les fumeurs, mais est uniforme dans les autres sous-groupes, quels que soient les facteurs de risque cardiovasculaire ou les médicaments utilisés. Munk et ses collègues évaluent l’effet du CID sur la fonction ventriculaire gauche par l’échocardiographie et la gammatomographie dans un sous-groupe (n = 242) de la cohorte originale32. Ils n’observent pas de différences statistiquement significatives entre le CID et l’ICP sur ce plan les jours 1 et 30. Cette absence de différences pourrait tenir à la prédominance de patients dont la zone à risque est petite ou moyenne et aux limites de l’échocardiographie dans la mesure exacte de légères différences de fonction ventriculaire gauche. Dans un sous-groupe de patients présentant un grand risque de subir un infarctus étendu (c’est-à-dire les patients dont la zone à risque est ≥ 35 % et ceux dont l’artère obstruée est l’artère interventriculaire antérieure), le CID améliore la fonction ventriculaire gauche en 30 jours (respectivement P = 0,046 et P = 0,04). La prudence s’impose dans l’interprétation de ces résultats, car ces analyses de sous-groupes n’étaient 7 pas prévues au protocole de l’étude et l’on ne peut écarter la possibilité d’une erreur de première espèce. Sloth et ses collègues étudient la question de savoir si le comportement des biomarqueurs substitutifs des lésions de reperfusion observé par Bøtker dans le CID est indicateur d’une amélioration de l’évolution de l’état de santé à long terme des patients ayant subi un IMÉST37. Le principal critère d’évaluation ce sont les accidents vasculaires cérébraux ou cardiaques majeurs (AVCCM), critère composite englobant la mortalité toutes causes confondues, l’infarctus du myocarde non mortel, la réadmission pour cause d’insuffisance cardiaque, l’accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique ou l’accident ischémique transitoire (AIT). Les éléments du principal critère d’évaluation représentent des critères d’évaluation secondaires. Les données sur ces paramètres proviennent de registres médicaux danois et couvrent une période de suivi médiane de 3,8 ans. Les personnes de l’équipe d’étude responsables de la collecte et de l’analyse de ces données ne connaissent pas la nature du traitement subi par les patients. L’analyse prévue au protocole, couvrant 251 patients qui satisfont les critères d’inclusion, indique que les AVCCM sont significativement moins nombreux dans le groupe du CID que dans le groupe de l’ICP seule (rapport des risques instantanés [RRI] de 0,49; IC à 95 % de 0,27 à 0,89; P = 0,018). Cet écart est dû à la différence sur le plan de la mortalité toutes causes confondues (RRI de 0,32; IC à 95 % de 0,12 à 0,88; P = 0,027). Cette différence tient surtout au taux de décès par cancer plus bas dans le groupe du CID que dans l’autre. Les auteurs demeurent prudents à ce sujet, étant donné que l’étude originale n’a pas la puissance suffisante pour déceler des différences du point de vue des résultats cliniques. Rentoukas et ses collègues examinent les effets du CID pratiqué avant l’ICP et de la morphine chez des patients subissant un IMÉST33. Leur étude porte sur 96 patients répartis de manière aléatoire dans trois groupes d’intervention de reperfusion : ICP seule, CID et ICP, et CID, ICP et morphine. Les auteurs ne tiennent pas compte de la revascularisation spontanée ou circulation sanguine collatérale vers la zone à risque avant l’ICP. Le calcul de l’indice de décalage du segment ST s’effectue par la somme de tous les décalages du segment ST par rapport à la valeur de référence notés à l’électrocardiogramme à 12 dérivations. Le principal critère d’évaluation est le nombre de patients chez qui le segment ST reprend son tracé normal (qui s’entend de la baisse ≥ 80 % de l’indice de déviation du segment) 30 minutes après l’ICP. La différence à cet égard entre les deux groupes de CID et le groupe de l’ICP seule (CID : 73 %, CID et morphine : 82 %, ICP seule : 53 %; P = 0,045) est statistiquement significative. L’adjonction de morphine au CID ne hausse pas le nombre de patients chez qui le segment ST se replace comparativement au seul CID. Cependant, l’administration de morphine et le CID ensemble produisent une plus grande diminution de paramètres secondaires, dont le taux maximal de troponine I ou le degré de rétablissement du segment ST (exprimé par la baisse en pourcentage de l’indice de décalage du segment ST), que ne le fait l’ICP seule (103,3 ng/ml contre 194,5 ng/ml; P = 0,0004 et 15,4 % contre 35,2 %; P = 0,00001 respectivement). Les différences entre le CID et l’ICP seule sur le plan de ces critères d’évaluation secondaires n’ont pas de portée statistique. Prunier et ses collègues étudient le CID pour savoir si, associé au conditionnement ischémique local, il réduit la taille de l’infarctus en cas d’IMÉST34. En fin de compte, 151 patients sont randomisés dans trois groupes d’intervention : l’ICP seule (n = 44), le CID et l’ICP (n = 36) et le CID, le conditionnement ischémique local et l’ICP (n = 71). Comme la répartition aléatoire devait se faire avant l’ICP, l’application de plusieurs critères d’exclusion était impossible au moment de la randomisation parce que certains paramètres étaient inconnus. Ainsi, 91 des 151 patients ont été exclus parce qu’ils ne se conformaient pas aux critères de l’étude à l’arrivée à l’hôpital, alors que 5 autres ont été exclus au moment de l’analyse à l’insu. La surface sous la courbe (SSC) de l’isoenzyme créatinine kinase-MB (CK-MB) sérique, marqueur substitutif de la taille de l’infarctus, 72 heures après l’ICP constitue le principal critère d’évaluation. L’analyse prévue au protocole indique que les différences entre les trois groupes de ce point de vue ne sont pas statistiquement significatives (CID : 5 038 a. u., CID et conditionnement ischémique local : 5 156 a. u., ICP : 7 222; P = 0,061 dans l’analyse de la variance [ANOVA]). Lorsque la taille de l’infarctus est ajustée en fonction de la zone à risque, l’effet bénéfique du CID semble plus grand. Les chercheurs observent une diminution statistiquement significative du taux maximal de CK-MB, du rapport entre la SSC CK-MB et la zone à risque et du rapport entre le taux maximal de CK-MB et de la zone à risque dans les groupes du CID comparativement au groupe de l’ICP. Associer le conditionnement ischémique local au CID n’est pas avantageux. 8 White et ses collègues ont réparti au hasard 323 personnes subissant un IMÉST dans deux groupes : l’ICP et le CID (n = 159) et l’ICP (n = 164)35. La taille de l’infarctus mesurée à l’imagerie cardiaque par résonance magnétique (ICRM) dans les jours 3 à 6 suivant l’admission constitue le principal paramètre d’intérêt. Cette technique d’imagerie est selon toute attente plus sensible que les enzymes cardiaques sériques ou que la gammatomographie dans la mesure de la réduction de la taille de l’infarctus40. En fin de compte, 55 des 323 patients randomisés sont exclus en raison d’un arrêt prématuré, 71 parce qu’ils ne se conforment pas aux critères de l’étude à l’arrivée à l’hôpital et 114 qui ne se sont pas soumis à l’ICRM afin d’estimer l’étendue de l’infarctus. Les résultats démontrent que le CID réduit significativement la taille de l’infarctus par rapport à l’ICP seule (18,0 % comparativement à 24,5 %; P = 0,009). Dans une analyse multivariable tenant compte de l’effet de caractéristiques démographiques initiales (âge, genre, indice de masse corporelle, tabagisme, hypertension, dyslipidémie, diabète, antécédents familiaux de coronaropathie, angine antérieure à l’infarctus, période d’ischémie), la réduction de la taille de l’infarctus demeure statistiquement significative (P = 0,025). Il appert également que le CID diminue l’étendue de l’œdème myocardique (P = 0,003) et le taux de troponine T en 24 heures (P = 0,037), et améliore l’indice de préservation myocardique (P = 0,031). Yamanaka et ses collègues se penchent sur la question de savoir si le CID peut contrer l’insuffisance rénale aigüe provoquée par un produit de contraste (IRA-PC), complication survenant à la suite de l’administration du produit de contraste dans le but de localiser l’occlusion de l’artère coronaire durant l’ICP36. Les chercheurs répartissent de manière aléatoire 125 patients subissant un IMÉST à leur arrivée à l’hôpital dans les groupes de l’ICP couplée au CID (n = 63) et de l’ICP sans CID (n = 62). Ils excluent 29 patients pour cause de non-conformité aux critères d’inclusion ou de retrait du consentement éclairé. Le principal paramètre d’intérêt est l’incidence de l’IRAPC, laquelle se manifeste par la hausse de la créatinine sérique supérieure à 0,5 mg/dl ou à 25 % de la valeur de référence dans les 48 à 72 heures de l’administration du produit de contraste. Le CID réduit significativement l’IRA-PC comparativement à l’ICP seule (10,6 % contre 36,2 %; P = 0,003). L’analyse logistique multivariée illustre que l’effet protecteur est indépendant des facteurs de risque que sont l’âge, le genre et le tabagisme. La créatinine sérique est significativement plus élevée dans le groupe de l’ICP seule que dans le groupe du CID dans les 48 à 72 heures de l’injection du produit de contraste (1,03 ± 0,61 mg/dl contre 0,81 ± 0,21 mg/dl; P = 0,02). La taille de l’infarctus (estimée selon le taux maximal de créatinine kinase) est significativement plus grande dans le groupe de l’ICP seule que dans le groupe du CID (3 653 ± 2 894 UI/l contre 2 648 ± 1 929 UI/l; P = 0,04). L’incidence de tachycardie ou de fibrillation ventriculaire soutenue dans les 24 heures de l’ICP est significativement plus basse dans le groupe du CID que dans l’autre (2 % contre 14 %; P = 0,01). Deux semaines après l’ICP, il n’y a pas de différence entre les groupes quant à la fonction ventriculaire gauche. L’incidence d’AVCCM (insuffisance cardiaque grave, AVC ischémique, perforation ventriculaire gauche et décès d’origine cardiaque) dans les 30 jours suivant l’ICP tend à être plus basse dans le groupe du CID (deux patients ou 4 %) que dans le groupe de l’ICP seule (sept patients ou 14 %), mais la différence n’est pas statistiquement significative (P = 0,07). Toutefois, l’étude n’a pas la puissance suffisante pour déceler des différences sur le plan de paramètres cliniques. Un essai clinique de vaste envergure évalue présentement le dispositif autoRIC pour savoir si, utilisé avant l’ICP chez des patients subissant un IMÉST, il peut réduire la mortalité cardiovasculaire et les hospitalisations pour cause d’insuffisance cardiaque dans l’année qui suit41. L’ECR multicentrique à simple insu se déroule à divers lieux en Europe et devrait compter 2 300 participants. Le CID sera pratiqué dans l’ambulance en direction de l’unité d’ICP. Dans les centres où la randomisation s’effectue à l’hôpital ou dans les cas où le délai de transport est bref, le CID se poursuivra durant l’ICP jusqu’à la réussite de l’intervention ou à la reprise imminente de la perfusion. Les paramètres d’intérêt secondaires sont la taille de l’infarctus le jour trois, la fonction ventriculaire gauche le jour trois et trois mois après l’ICP, le nouvel infarctus du myocarde, l’AVC et la revascularisation au terme d’un an. Un autre vaste ECR multicentrique au Royaume-Uni évalue lui aussi l’effet du dispositif autoRIC sur la mortalité cardiovasculaire et l’hospitalisation pour cause d’insuffisance cardiaque dans l’année. Il recrutera 1 700 personnes aux prises avec un IMÉST se présentant aux urgences d’un hôpital, à qui l’on offrira le CID avant l’ICP. Les deux essais cliniques devraient se terminer en décembre 2016. 9 Un ECR coréen unicentrique à simple insu, qui recrute actuellement 100 patients subissant un IMÉST, a pour objectif d’évaluer si le CID peut réduire la taille de l’infarctus42. Son principal critère d’évaluation est l’indice de préservation myocardique mesuré par ICRM dans les trois à cinq jours de l’ICP. L’étude devrait se terminer en juillet 2017. Effets indésirables Les essais cliniques ne rapportent pas de problèmes ayant trait à l’innocuité du CID ni de complications31, 33-36 . Cout Le prix du dispositif autoRIC au Canada va de 1 400 $ à 2 100 $; la durée de vie utile moyenne du dispositif est de cinq à six ans. Le prix du manchon à usage unique est de 105 $. Activités dans le domaine Plusieurs méthodes sont à l’étude dans la prévention des lésions d’ischémie-reperfusion en cas d’IMÉST. Conditionnement ischémique à distance chez le patient subissant un IMÉST traité par la thrombolyse La première étude évaluant le CID chez des patients traités par la thrombolyse pour cause d’IMÉST se déroule à Maurice, pays en développement où la maladie cardiovasculaire est en forte prévalence, mais où l’accès à l’ICP est limité43. L’ECR multicentrique à simple insu, qui a pour principal critère d’évaluation la taille de l’infarctus (mesurée selon la SSC de CK-MB sérique en 24 heures et le taux de troponine T 24 heures suivant la thrombolyse), évalue 520 patients, dont 40 % sont diabétiques et 40 % hypertendus. Les résultats préliminaires présentés au congrès de la Société européenne de cardiologie en 2014 indiquent que le CID réduit la taille de l’infarctus de 17 % comparativement à l’ICP seule (pas de mention de la portée statistique)44. Postconditionnement ischémique à distance (membre inférieur) Un ECR ouvert multicentrique (n = 96) démontre que le CID pratiqué en cas d’IMÉST en même temps que l’ICP à l’aide d’un brassard de tensiomètre enserrant la cuisse peut diminuer la taille de l’infarctus exprimée par l’activité enzymatique (en vertu de la surface sous la courbe médiane de CK-MB 72 heures après la randomisation) par comparaison avec l’ICP seule (réduction relative [RR] de 20 %; IC à 95 % de 0,2 % à 28,7 %; P = 0,043)45. L’on constate également une amélioration du point de vue du volume de l’œdème dans les trois à cinq jours de la randomisation (RR de 20,6 %; IC à 95 % de 2,6 % à 42,2 %; P = 0,049) et le rétablissement du segment ST dans une proportion supérieure à 50 % dans les 60 minutes de la reperfusion (66 % contre 37 %; P = 0,015). Un autre ECR ouvert multicentrique, en phase de recrutement, entend déterminer si le CID (membre inférieur) durant et après l’ICP peut réduire les lésions d’ischémiereperfusion chez 120 patients subissant un IMÉST46. Il a pour principal critère d’évaluation la taille de l’infarctus mesurée dans les quatre à sept jours par l’ICRM. Il étudiera en outre la taille de l’infarctus et la fonction ventriculaire gauche à six mois; il devrait se terminer en avril 2015. Postconditionnement ischémique local Un ECR danois de vaste envergure (n = 2 000), multicentrique et à simple insu étudie l’efficacité du postconditionnement ischémique local en cas d’IMÉST47. Le postconditionnement ischémique local aura lieu à la suite de la réouverture de l’artère coronaire à l’origine de l’infarctus durant l’ICP; il prendra la forme de brefs épisodes d’ischémie suivie de reperfusion provoqués par l’inflation-déflation du ballonnet de la sonde d’angioplastie. Les participants seront répartis au hasard dans trois groupes : ICP usuelle (pose immédiate d’une endoprothèse), ICP et pose d’endoprothèse différée (après 48 heures) et ICP usuelle avec conditionnement ischémique local. Le principal critère d’évaluation de l’essai est un paramètre composite englobant la mortalité toutes causes confondues et l’insuffisance cardiaque au terme d’une période de deux ans. L’essai clinique devrait se terminer en février 2019. Conditionnement pharmacologique La connaissance accrue des mécanismes de conditionnement ischémique a permis de cerner des sites d’action dans le cadre d’une intervention pharmacologique destinée à réduire les lésions d’ischémie-reperfusion7. Des essais cliniques de phase 2 démontrent que des médicaments, dont la cyclosporine, l’exénatide et le métoprolol, administrés avant l’ICP peuvent réduire le volume de l’infarctus en cas d’IMÉST12. L’un d’eux (n = 270) rapporte que l’administration intraveineuse de métoprolol avant la reperfusion par l’ICP en cas d’IMÉST produit des effets positifs à long terme48. Six mois après l’intervention, la fraction d’éjection ventriculaire 10 gauche est significativement plus élevée dans le groupe du métoprolol (effet ajusté du traitement : 3,49 %; IC à 95 % de 0,44 % à 6,55 %; P = 0,025). Au terme du suivi médian de deux ans, les hospitalisations pour cause d’insuffisance cardiaque sont moins nombreuses dans le groupe du métoprolol (RRI de 0,32; IC à 95 % de 0,015 à 0,95; P = 0,046). Un vaste essai clinique de phase 3 en cours a pour objectif de déterminer si, en cas d’IMÉST, la cyclosporine administrée avant l’ICP peut améliorer les résultats cliniques à long terme49. Il est prévu que 972 patients y participent, et le principal critère d’évaluation est un paramètre composite englobant l’incidence de mortalité globale, l’hospitalisation pour cause d’insuffisance cardiaque et le remodelage ventriculaire gauche un an après le traitement. L’essai clinique devrait se terminer en février 2017. Diffusion de la technologie Le fait de savoir que le CID peut être pratiqué en toute sécurité sans effraction a multiplié les applications potentielles de la technique dans plusieurs milieux cliniques où l’on intervient pour protéger d’autres organes vitaux comme le cerveau, le rein, l’intestin et le foie contre les conséquences délétères de l’ischémiereperfusion50. Dans les dernières années, le CID a été abondamment étudié dans diverses indications chez plus de 20 000 personnes dans le cadre d’essais cliniques en cours ou achevés51. Essais cliniques étudiant le dispositif autoRIC dans d’autres indications Deux essais cliniques de phase 2 étudient l’efficacité du dispositif autoRIC utilisé à domicile pendant quatre semaines afin de freiner l’évolution vers l’insuffisance cardiaque à la suite d’un IMÉST52, 53. L’un d’eux, ECR unicentrique au Royaume-Uni, compare le CID chronique au faux conditionnement chez 90 patients52. Il a pour principal critère d’évaluation la variation moyenne de la fraction d’éjection ventriculaire gauche en quatre mois. L’autre, ECR multicentrique canadien, compare le CID chronique au faux conditionnement chez 82 patients53. Son critère d’évaluation principal est la variation du volume ventriculaire gauche en fin de diastole par rapport à la valeur de référence 28 jours après l’ICP. Les deux essais cliniques devaient se terminer en 2015. Un ECR se déroulant à un centre au Canada évalue la capacité du dispositif autoRIC à réduire l’insuffisance rénale aigüe provoquée par l’ischémie rénale peropératoire durant la néphrectomie partielle54. Vingt- quatre adultes atteints d’un carcinome rénal devant subir une néphrectomie partielle y participent. Le principal critère d’évaluation est l’état de la fonction rénale 24 heures après l’opération. L’essai clinique devait se terminer en mai 2014, mais les résultats ne sont pas encore connus. Une autre étude canadienne, qui devrait entreprendre le recrutement sous peu, déterminera si le dispositif autoRIC améliore la capacité de coagulation sanguine de patients en choc hémorragique à la suite d’un traumatisme55. L’ECR unicentrique mesurera la variation de taux de marqueurs de l’inflammation et de la coagulation en 24 heures chez près de 40 patients; il devrait se terminer en septembre 2016. Essais cliniques étudiant le conditionnement ischémique à distance dans d’autres indications Selon les résultats d’un examen méthodique récent, le CID réduit significativement l’incidence d’infarctus du myocarde perinterventionnel au cours de l’ICP non urgente (rapport des cotes regroupées [CR] de 0,577; IC à 95 % de 0,400 à 0,833; P = 0,003) (4 études, 636 patients) 56. En outre, nous connaissons des résultats cliniques à long terme du CID en parallèle à une ICP non urgente (n = 972)57. Dans une période de suivi allant jusqu’à six ans, l’on observe un taux d’AVCCM plus bas chez les patients traités par le CID et l’ICP (RRI de 0,58; IC à 95 % de 0,35 à 0,97; P = 0,039). Le nombre de personnes à traiter pour éviter un AVCCM en six ans est de huit et la réduction de risque absolue est de 0,13. Un examen méthodique couvrant 23 essais cliniques comptant en tout et pour tout 2 200 patients devant subir une opération cardiovasculaire majeure révèle que le CID ne produit pas d’effet statistiquement significatif sous l’angle des paramètres cliniques que sont le décès, l’infarctus du myocarde peropératoire, l’insuffisance rénale, l’AVC, l’ischémie mésentérique et la durée du séjour hospitalier58. Cependant, une étude indique que le CID peut avoir des effets bénéfiques à long terme en cas de pontage aortocoronarien59. Elle a réparti de manière aléatoire 329 patients dans deux groupes : l’opération précédée de CID et l’opération seulement59. Au cours de la période de suivi moyenne de 1,54 an, le taux de mortalité toutes causes confondues est plus bas dans le groupe du CID que dans l’autre (RRI de 0,27; IC à 95 % de 0,08 à 0,98; P = 0,046). Un ECR multicentrique de vaste envergure au Royaume-Uni étudie l’effet du CID sur les résultats cliniques du pontage aortocoronarien pratiqué chez des patients à haut risque60. Le principal critère d’évaluation regroupe les paramètres du décès 11 d’origine cardiovasculaire, de l’infarctus du myocarde non mortel, de la revascularisation coronaire et de l’AVC; 1 610 participants seront évalués en vertu de ce critère un an après l’opération. L’essai clinique devrait se terminer en mars 2015. Un autre ECR multicentrique de vaste envergure, mené en Allemagne, évaluant l’effet du CID du point de vue d’un paramètre composite englobant la mortalité toutes causes confondues, l’infarctus du myocarde non mortel, l’AVC et l’insuffisance rénale chez des patients ayant subi une opération cardiaque jusqu’à leur congé de l’hôpital a pris fin en septembre 2014 n’étant pas parvenu à recruter le nombre prévu de 2 070 participants61. Plusieurs essais cliniques en cours évaluent également le CID dans d’autres indications, notamment l’AVC, l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance rénale subséquente à la chirurgie cardiaque ou à la coronarographie non urgente, la greffe d’organe, la chirurgie cardiovasculaire pédiatrique, la chirurgie orthopédique, la chirurgie thoracique et la chirurgie abdominale51. Questions d’implantation Le CID apparait comme un traitement d’appoint prometteur à l’ICP dans la prévention des lésions d’ischémie-reperfusion en cas d’IMÉST. Le dispositif autoRIC s’avère une option de CID rapide et constant, qui peut être exécuté à l’arrivée à l’hôpital ou avant. Bien que l’utilisation du dispositif autoRIC suppose forcément la mobilisation de ressources sanitaires pour en couvrir le cout, il n’y a pas de couts reliés à une infrastructure et la formation nécessaire est minimale. Les preuves à l’appui de l’efficacité du CID dans la réduction des lésions d’ischémie-reperfusion en cas d’IMÉST tiennent en grande partie à l’amélioration à court terme de paramètres substitutifs après un CID pratiqué à l’aide d’un brassard de tensiomètre usuel et d’un chronomètre31-35. Les études démontrent que le CID diminue l’incidence d’IRA-PC et de dysrythmie survenant au cours de l’ICP pour cause d’IMÉST ou après36. Le seul essai clinique qui évalue les résultats cliniques à long terme note que la réduction des AVCCM s’explique par la baisse de la mortalité non cardiaque, mais il n’a pas la puissance suffisante pour détecter des différences du point de vue de paramètres cliniques37. Les essais cliniques multicentriques en cours permettront de déterminer l’effet du dispositif autoRIC sur les résultats cliniques41. Si les résultats indiquent une baisse de la mortalité cardiovasculaire et des hospitalisations pour cause d’insuffisance cardiaque à la suite d’un IMÉST, cela pourrait avoir un impact de taille dans le système de santé canadien. La recherche devra se poursuivre pour clarifier certains aspects qui demeurent inconnus11, 62-64. L’on ne sait pas si l’effet bénéfique du CID relève de la méthode de reperfusion (ICP ou thrombolyse). D’autres études sont nécessaires pour éclairer la prise de décisions sur le traitement dans certains groupes de patients et sur le moment optimal du CID par rapport à l’apparition des symptômes et à l’intervention de reperfusion. Bien que les preuves actuelles indiquent que la comorbidité et les médicaments en administration concomitante ne changent en rien l’effet bénéfique du CID en cas d’IMÉST, cela reste à confirmer par des études de vaste envergure. De plus, même si le CID ne soulève aucune préoccupation en matière d’innocuité ou de complication, le risque d’effets indésirables dans certains cas, notamment chez le patient soumis à la thrombolyse, doit être évalué de manière approfondie. L’effet du CID sur d’autres manifestations cliniques de lésions d’ischémie-reperfusion, dont la sidération myocardique (anomalie de contractilité réversible subséquente à l’ischémie) et le dysfonctionnement microvasculaire (non reprise du flux sanguin dans la vasculature après l’ischémie), n’a pas été étudié. La méthode de CID optimale sur les plans du nombre et de la durée des séquences et du site de stimulation (membre supérieur ou membre inférieur, intervention bilatérale, unilatérale ou les deux) n’est pas connue encore. Il serait d’intérêt également de déterminer si un marqueur peut indiquer en temps réel l’atteinte de l’état de conditionnement souhaité. En résumé, il est nécessaire de connaitre l’effet du CID sur des paramètres cliniques telles la qualité de vie, l’hospitalisation, l’insuffisance cardiaque et la mortalité avant de mettre en application cette intervention dans la prise en charge de l’IMÉST en pratique clinique courante. Dans l’attente de données probantes qui viendront appuyer l’usage courant du CID, les praticiens désireux de le mettre à l’épreuve en tant que traitement d’appoint de l’IMÉST devront veiller à ce que le protocole de CID étudié ne vienne pas retarder l’ICP et tenir compte du risque d’effets indésirables comme les ecchymoses et les hématomes chez les patients traités par la thrombolyse. 12 Références 1. Fitchett DH, Theroux P, Brophy JM, Cantor WJ, Cox JL, Gupta M, et al. Assessment and management of acute coronary syndromes (ACS): a Canadian perspective on current guideline-recommended treatment--part 2: STsegment elevation myocardial infarction. Can J Cardiol. nov. 2011;27 Suppl A:S402-S412. 2. 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Elle ne saurait être tenue responsable des erreurs ou omissions, des blessures, des pertes, des dommages ou des préjudices découlant de l’usage ou du mésusage de l’information contenue ou sous-entendue dans le présent document ou dans la documentation de source. Ce document et l’information fournie sont préparés et destinés à être utilisés dans le cadre du système de soins de santé canadien. D’autres systèmes de soins de santé sont différents et les problèmes ou les informations relatifs au sujet faisant l’objet de ce document peuvent varier dans d’autres secteurs de compétence ; tout usage (ou mésusage) de ce document en dehors du Canada se fait au propre risque de l’utilisateur. Les modalités d’utilisation et toute question ou cas de toute nature résultant du contenu ou de l’utilisation (malveillante ou non) de ce document seront régies par et interprétées selon les lois de la province de l’Ontario et les lois canadiennes applicables. Tout litige découlant des présentes modalités sera tranché exclusivement par une cour relevant de la compétente de la province de l’Ontario. La production de ce document a été rendue possible grâce à l’apport financier de Santé Canada et des gouvernements d’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Manitoba, du Nouveau-Brunswick, de Terre-Neuve-et-Labrador, des Territoires du Nord-Ouest, de la Nouvelle-Écosse, du Nunavut, de l’Ontario, de l’Île-du-Prince-Édouard, de la Saskatchewan et du Yukon. L’ACMTS assume l’entière responsabilité de la forme et du contenu définitifs du présent document. Les énoncés, conclusions et points de vue qui y paraissent ne représentent pas forcément l’opinion de Santé Canada ou d’un gouvernement provincial ou territorial. © 2015, ACMTS. 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