Amplificateur de Brillance

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Amplificateur de Brillance
Amplificateur de
Brillance
Omar Cherif Lezzar
14/07/2010
Omar Cherif Lezzar
Radioscopie
En radioscopie, le film est remplacé par un amplificateur de brillance.
La radioscopie est le terme employé pour nommer l'utilisation des rayons
X en temps réel sur écran de télévision pour la visualisation des organes.
Grâce à l'amplificateur de brillance, les rayons X produits sont utilisés par
le tube radiologique lorsque l'observation du mouvement est nécessaire
ou quand il s'agit de visualiser parfaitement les gestes pratiqués lors d'une
intervention.
Il se compose d’un tube en verre, constitué de deux écrans (primaire-secondaire).
Les rayons X tombent sur l’écran primaire qui a pour rôle de transformer les photons
X en photons lumineux. Ces derniers terminent leurs transformations en
photoélectrons dans la photocathode.
Les électrons cèdent leur énergie sur l’écran secondaire couvert d’un phosphore. On
obtient en sortie une image lumineuse.
Cette image lumineuse est envoyée dans le tube analyseur par un bloc optique.
Ce tube transforme l’image en signal vidéo afin qu'elle soit lisible sur le moniteur.
Omar Cherif Lezzar

Flèche Jaune : Tube Rayons X avec anode fixe car la puissance utilisée est
faible et la chaleur dégagée limitée

Flèche Verte : Amplificateur de brillance
Amplificateur de brillance :
L'amplificateur est un tube électronique interposé entre deux écrans et soumis à une
tension électrique. L'écran d'entrée reçoit l'image de faible luminescence des
rayons X et la transforme en un flux d'électrons à l'intérieur du tube. La tension
électrique appliquée au tube accélère les électrons, qui bombardent le deuxième
écran avec une énergie supplémentaire. L'écran de sortie transforme le flux
d'électrons en lumière visible, avec restitution de l'image et avec un gain de
luminosité considérable. L'image radioscopique est alors retransmise sur un écran de
télévision.
Propriétés de l’amplificateur
− mémoriser une image statique avec très peu de rayons X émis (faible
dose reçue par le patient) ;
− stocker, visualiser et imprimer les images mises en mémoire ;
− obtenir une image dynamique, en ayant une émission de rayons X
continue ou pulsée.
− permettre l’évolution des techniques opératoires.
Avec ce système, indispensable, lors d’une intervention chirurgicale
orthopédique, le chirurgien peut pratiquer:
− L’osthéosynthèse (clous centro-médullaires) ;
− La mise en place de prothèses de hanches ;
− La réduction de fractures diverses sous radioscopie, etc.
Les principales caractéristiques que l’on demande au futur équipement
sont les suivantes :
− Il doit être le plus maniable possible ;
− Les images produites doivent être de haute définition ;
− Il doit permettre une grande gamme de mouvements autour du patient.
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Constitution de l'appareil
L'Amplificateur de Luminance (AL et anciennement Ampli. de Brillance) comprend un
tube à vide de grande taille, contenant deux groupes d'écrans et des électrodes
d'accélération et focalisation.
 Le tube à vide
Il permet l'accélération des électrons sans interactions.
C'est un cylindre de 25 cm de diamètre et une longueur équivalente. (Nous prenons
le format le plus courant de 25 cm de diamètre, mais des dimensions supérieures
existent).Sa face antérieure est bombée pour résister à la pression de l'air (1 kg par
cm2). L'ensemble est protégé mécaniquement contre les chocs et contre les
rayonnements X propres de l'ampli (accélération des électrons par 25 kV donc
créateur de rayons X) par une gaine.
 L'écran primaire
Il se décompose en deux parties accolées.
- Une couche sensible aux RX, convertissant les photons X (20 à 120 keV) en
photons lumineux (1,5 à 3 keV). Sa constitution est voisine de celle d'un écran de
scopie ou d'un écran renforçateur.
- Une photocathode qui, sous l'action des photons lumineux, libère par effet photoélectrique des électrons dont l'énergie propre est faible.
En pratique, les cristaux composant ces deux couches ont été formés par croissance
de l'un sur l'autre de manière à avoir une liaison intime.
 L'écran secondaire
Situé à l'extrémité opposée du tube, il recueille les électrons accélérés et les
convertit en photons lumineux.
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 Le groupe d'électrodes
Il assure deux fonctions.
- L'accélération des électrons qui acquièrent une énergie correspondant à la
différence de potentiel (30 kV).
- La focalisation de ces électrons : ceux-ci sont émis par une surface de 22 cm de
diamètre et sont projetés sur l'écran secondaire mesurant 2 à 3 cm de diamètre en
conservant l'image de l'écran primaire.
Cette focalisation peut être réglée par des variations de potentiel (lentille
électronique) de sorte que l'écran secondaire recueille la totalité de la surface de
l'écran primaire ou seulement une partie de celle-ci (focale variable).
Fonctionnement de l'ampli de luminance
 Principe de base
Le principe de base de l'amplificateur de luminance tient à 2 données opposées.
On ne peut multiplier directement les photons lumineux. Tout système optique
(lentille, miroir) recueille une partie seulement des photons émis, celle qui se trouve
dans l'angle solide formé entre la source et l'ouverture optique, en absorbe une partie
et redistribue dans l'espace le restant
La luminance d'une image à la sortie d'un appareil optique est inférieure à la
luminance de l'image initiale (microscope, jumelles ou viseur photo), même si la
surface de sortie est réduite.
Il est possible de fournir une énergie supplémentaire à un électron en le soumettant
à une différence de potentiel et donc de faire une amplification.
 Rendements énergétiques
On peut essayer de situer l'AL dans la succession des transformations d'énergie de
la chaîne radiologique.
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70 à 80 % de l'énergie électrique (kV x mAs x temps) du générateur radiogène est
transmise au niveau de l'anode.
La transformation d'énergie électrique en RX a un très mauvais rendement, moins de
1%. 99 /100 de l'énergie est donc absorbée à divers stades dans le tube sans fournir
autre chose que de la chaleur. L'émission de RX est distribuée dans toutes les
directions de l'espace (360deg.) et seule une très petite partie de cet espace (10 à
20deg. d'angle solide) est utilisée à la sortie du tube. Si bien que 1/50 environ du
Rayonnement X sort du tube.
Une grande partie du rayonnement est atténuée (95 à 98%) dans la traversée du
sujet radiographié.
Le rendement d'un écran de scopie est voisin de 5%, c'est-à-dire que 5% de l'énergie
X touchant l'écran est absorbée et transformée en lumière.
Ainsi pour des constantes de scopie de 100 kV et 2 mA soit 200 Watt l'énergie
atteignant l'écran primaire, après atténuation par un objet, est :
200 W x 70% x 1% x 1 /50 x 1/100 x 5% soit 0,0003 Watt
L'éclairement créé au niveau de l'écran scopique est donc infime.
 Transformations d'énergie
Globalement toute transformation d'énergie se fait à perte. Dans l'ampli de
luminance, le gain se produit à un seul niveau, lié à l'accélération des électrons par la
différence de potentiel.
Le photon X initial a une énergie moyenne de 60.000.eV, (100 kV aux bornes du
tube).
L'écran primaire de l'ampli absorbe au mieux 20% des photons X (mieux que l'écran
de scopie simple), et par effet photoélectrique émet des photons. On peut considérer
que l'énergie moyenne absorbée rapportée à 1 photon X est 12 000 eV (60 000 eV x
0,2).
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L'écran émet des photons de lumière visible (2 eV en moyenne) dont 1000 environ
sont dirigés vers la face opposée à l'arrivée des RX et sont utilisés à la phase
suivante, soit 2 000 eV au total .
La photo cathode sous l'action des 1000 photons lumineux, émet 20 à 50 électrons
(dont l'énergie cinétique est quasi nulle puisque arrachée par 2 eV).
Tous les électrons libérés sont alors captés et accélérés sous une différence de
potentiel de 25 000 à 30 000 Volt. Chaque électron acquiert alors une énergie de 30
000 eV. Si on ne prend que 20 électrons, cela représente une énergie totale de
600.000 eV focalisée sur l'écran secondaire. C'est là la phase d'amplification.
Les électrons en frappant l'écran secondaire émettent un flux de photons lumineux,
environ 50.000 (2 eV par photon), soit 100.000 eV visibles de l'extérieur.
Cette succession de pertes et d'amplification aboutit au gain de l'amplificateur.
 Gain électronique
On calcule ainsi le rapport entre le nombre de photons lumineux obtenus par ampli
de luminance (50 000) et par scopie traditionnelle (1 000) :
50 000 photons / 1000 photons soit un gain électronique de 50 (valeur indicative
minimale)
 Rôle de la géométrie de l'AL / Gain géométrique
Le diamètre de l'écran primaire est voisin de 200 mm.
Le diamètre de l'écran secondaire est voisin de 20 mm.
Le rapport de surface entre les deux écrans est le carré du rapport des diamètres,
soit 100.
Les électrons émis par 100 mm carré de l'écran primaire sont concentrés sur la
surface correspondante de l'écran secondaire de 1 mm carré, soit un gain
géométrique de 100.
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 Gain total
Le gain total est le produit du gain électronique par le gain géométrique, soit 5 000
dans notre exemple. En fait la performance d'un écran de scopie de référence est
difficile à définir et cette notion de gain est imprécise, ne pouvant être mesurée. On
préfère utiliser le facteur de conversion.
Caractéristiques des amplificateurs de luminance
 Champ de l'ampli
L' ampoule de verre, pour des raisons de résistance mécanique est un appareil à
symétrie circulaire. L'écran primaire est donc circulaire.
Le diamètre d'entrée définit la dimension maximale de l'objet radiographié. À cette
dimension maximale, il faut associer les diamètres réduits obtenus grâce à la
focalisation électronique variable.
On rencontre généralement les associations : 22 cm / 16 cm ou 22 cm / 12,5 cm.
Il a été construit des amplis à focales multiples dans un même tube : 22 cm / 19 cm /
16 cm / 12 cm.
Ces valeurs correspondant à des dimensions en pouce de 9 / 7 / 6 / 5 pouces.
Les tendances actuelles portent, en particulier par la numérisation, vers des amplis
dont le diamètre est plus important, 30 cm, 35 cm, jusqu'à 50 cm (radio pulmonaire).
Le prix est fonction approximative du volume et limite l'utilisation de très grands
champs.
Celui-ci avoisine 500 000 F pour un AL de 30 cm, 1 MF pour un ampli de 45 cm.
 Gain de l'ampli
Le gain d'un amplificateur en électronique compare l'amplitude du signal de sortie au
signal d'entrée. Dans un AL, il est difficile de comparer des photons X à l'entrée à
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des photons lumineux en sortie. On compare donc pour une même intensité de RX
les performances d'un écran de scopie et d'un AL
Un gain total de 10 000 à 20 000 est banal mais surtout on retiendra que aucune
comparaison n'est possible entre appareils de constructeurs différents puisque
l'écran de référence n'est pas standardisé.
 Facteur de conversion
Plutôt que le gain, il est préférable de mesurer la luminance de l'écran de sortie
lorsque l'écran primaire reçoit une irradiation X déterminée.
Le rapport luminance / RX est appelé facteur de conversion, mesuré en Candela par
mètre carré et par milliRoentgen (70 cd / mR est alors une valeur moyenne).
Le facteur de conversion permet de suivre sur une installation les performances
réelles d'un AL et donc d'en déceler le vieillissement. Ceci est possible grâce à un
matériel spécial utilisé par les techniciens de maintenance (mesure de l'exposition et
de la luminance de sortie).
 Rapport signal / bruit
Le bruit est associé à tout appareillage électronique. Dans une chaîne TV avec AL, le
bruit est traduit par l'aspect de "neige" sur l'écran de TV.
Le bruit est là, lié essentiellement à la fluctuation quantique de l'image initiale qui
s'accompagne d'un gain important. L'image vue est donc le résultat d'un compromis
entre le niveau d'irradiation, aussi faible que possible et le gain d'AL aussi élevé que
possible.
Lorsque l'AL sert essentiellement au centrage avec une irradiation minimale
(pédiatrie), l'image peut être médiocre avec un gain élevé. À l'inverse, la scopie
vasculaire peut exiger une très bonne image (bruit réduit) même au prix d'irradiation
élevée
En pratique, le raisonnement précédent associe le gain de l'AL au gain de la chaîne
TV.
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 Rémanence
L'émission luminescente stimulée par le rayonnement X ou celle de l'écran
secondaire ne cesse pas dès la fin de la stimulation, mais décroît de manière
exponentielle en fractions de seconde.
Cette rémanence peut jouer un rôle néfaste dans la photographie de phénomènes en
déplacement rapide (radiocinéma coronaire), puisqu'une image persiste alors que le
phénomène est terminé (ce même phénomène est remarqué sur les prises de vues
sportives de nuit, dans la persistance de phares automobiles sur l'image, alors que
les structures moins lumineuses disparaissent plus rapidement).
La rémanence gênante en coronarographie est négligeable en radiocopie.
 Résolution spatiale
La résolution, la définition de l'image finale est liée à la qualité des écrans primaire et
secondaire.
- Accolement des deux constituants de l'écran primaire.
- Finesse de la structure de l'écran secondaire : à ce niveau, l'image est 10 fois plus
petite. Une résolution de 20 paires de lignes à l'entrée demande 200 paires de lignes
au millimètre sur l'écran secondaire.
- L'optique électronique ne doit pas créer de distorsion supplémentaire.
 Contraste
Le contraste comparé entre deux parties différentes de l'image ne peut être aisément
mesuré. Le contraste de l'ampli de luminance est médiocre car il existe une
rétroaction entre les deux écrans. L'écran secondaire présente une luminescence sur
ses deux faces, vers l'extérieur mais également vers l'intérieur, cette lumière
retrodiffusée éclaire à son tour, de manière uniforme, la photocathode qui émettra
des électrons ne représentant aucune image mais éblouissent l'écran secondaire. La
dynamique de l'image de l'AL est limitée.
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 Fonction de transfert de modulation / FTM
Les courbes FTM qui associent les variations de contraste et la résolution permettent
de mieux percevoir les caractéristiques des AL, d'autant que ceux-ci sont toujours
associés à d'autres systèmes optiques (lentilles, caméra vidicon, etc). On peut y lire
par exemple que tel appareil a une FTM de 40 p de lignes au cm, mais avec un
contraste de 5%.
La FTM est donc indispensable pour comparer deux AL.
Figure 65 : FTM des constituants et accessoires de l'AL
et FTM résultante.
Les inconvénients de l'Ampli de luminance
L'ampli de luminance est coûteux, il doit être associé à une chaîne TV également
coûteuse, son développement est donc limité. On ne peut placer un AL dans toute
salle de radiologie.
L'irradiation, malgré l'opinion favorable que l'on a, est élevée, autant que la scopie
traditionnelle par unité de temps (il suffit de regarder les constantes réelles), mais
étant largement utilisée, elle est à la source d'irradiations excessives. On admet une
dose peau de 1 à 5 Roentgen (1 à 5 cGy à faible profondeur) par minute pour une
scopie de l'abdomen.
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La loupe électronique est source supplémentaire d'irradiation. La luminance de
l'écran secondaire est obtenue par un nombre défini d'électrons, que ce nombre
d'électrons soitt obtenu par la surface totale de l'écran primaire, ou, en champ réduit.
Le même nombre de photons est, en champ réduit, obtenu par un nombre identique
de photons X, mais concentrés sur une surface plus réduite, donc avec des
constantes inversement proportionnelles à la surface. Si le champ étudié est réduit
de moitié en surface (par changement du champ 22 cm pour un champ de 16 cm)
l'irradiation du champ d'entrée double, avec un doublement des milliampères.
Certaines installations récentes augmentent le diamètre du diaphragme de l'optique
de sortie d'AL lorsque le champ décroît, ce qui atténue cette augmentation
d'irradiation.
Variantes
L'amplificateur de luminance actuel ne présente que peu de variations (les
constructeurs sont peu nombreux). Nous ne détaillerons pas certaines variantes
telles que celles qui ont été produites par oude delft (delcalix).
L'amplificateur plan où l'amplification est assurée par des semi-conducteurs sous
forme d'une plaque de quelques cm d'épaisseur, n'est pas sorti de la théorie.
Les amplificateurs de lumière à usage militaire qui n'ont pas de couche sensible aux
RX, mais le principe est celui décrit plus haut.
Conclusion
L'amplificateur de luminance reste encore pour longtemps irremplaçable pour suivre
en scopie directe des phénomènes mobiles, pour centrer des régions anatomiques et
obtenir rapidement des images d'incidence parfaite.
Il est l'une des voies obligatoires de l'imagerie numérique.
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Utilisation de l'amplificateur de luminance
Un Amplificateur de Luminance doit obligatoirement être complété par un système de
transmission d'image (scopie) ou d'enregistrement (graphie, cinéma, numérisation).
La toute première génération d' AL (1955 ) permettait l'examendirect de l'écran
secondaire par une loupe et dans le noir. L'irradiation était très faible (50
microAmpère), mais le confort limité.
Répartiteur de lumière
L'image recueillie sur l'écran de sortie de l'ampli de luminance est utilisée de diverses
manières ; il est même possible d'associer des accessoires multiples grâce à un
répartiteur de lumière.
- Une lentille dont le foyer est situé dans le plan de l'écran secondaire de l'AL donne
une image à l'infini, les rayons parallèles sont repris par une deuxième lentille située
à une distance quelconque et focalisée sur le plan focal de l'appareil qui reprend
l'image. L'association de deux lentilles optiques permet donc de transmettre une
image à distance, éventuellement après réflexion sur un miroir.
- Un système optique recueille une part seulement des photons émis par une surface
lumineuse, celle contenue par le cône ayant pour sommet un point de la surface
émissive et pour base le système optique. L'ouverture de l'optique est définie par le
rapport du diamètre à la distance focale de l'optique. Elle se présente sous la forme
d'un rapport 1/f ; plus cette valeur "f" est faible, meilleure est l'efficacité de l'optique.
Les optiques utilisées en radiologie ont généralement une très grande ouverture (1,2
ou 1 ou moins que 1 alors que les optiques photographiques grand public ouvrent à
1,8 au mieux) donc un coût élevé.
- Un miroir qui fait un angle de 45deg. dévie la lumière de 90deg.. La lumière peut
être dirigée par un miroir basculant ou tournant dans l'axe du faisceau vers plusieurs
utilisations successives : caméra de télévision ou de cinéma, appareil photo.
Le miroir peut être semi-transparent, c'est-à-dire qu'il réfléchit une proportion définie
de lumière (9/10 de la surface est traitée pour être réfléchissante, le restant est
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transparent) et laisse passer le reliquat. L'un des faisceaux forme une image
télévisée, l'autre peut être utilisée en cinéma ou radiophoto.
Les répartiteurs de lumière associent ces éléments pour obtenir deux ou trois
directions selon les usages souhaités.
Ampliphotographie
L'ampliphotographie est la photographie de l'écran secondaire de l'AL. Cette
méthode après une phase de développement modéré est en voie de disparition.
Format
Le choix des films (films en rouleaux, à bords perforés ou non, en feuilles séparées,
de 70 mm, 100 mm ou 105 mm) est imposé par le constructeur.
Motorisation
La motorisation de l'appareil permet des clichés en série de 1 i/s à 8 i/s de
phénomènes rapides tels que la déglutition ou les mouvements antro-pyloriques.
Irradiationnécessaire à l'exposition
Grâce au gain de l'AL, elle est inférieure à celle du couple film-écran classique au
tungstate de calcium. Cette réduction est de l'ordre de 4 pour une image de
radiologie digestive par rapport à un couple écran standard. Ce gain diminue lorsque
l'on compare avec les écrans "terre rare".
Qualité de l'ampliphotographie
Elle est comparable à celle de la radiologie avec écrans renforçateurs pour la
résolution spatiale et le contraste, et même probablement meilleure pour la radiologie
digestive très contrastée.
Distinctions
On doit distinguer la radiophotographie utilisée pour la radio pulmonaire
systématique de l'ampliphotographie que nous venons de voir. La radiophoto
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recueille par l'intermédiaire d'un système optique réducteur de format (miroir
concave) l'image formée par un écran renforçateur (sans amplification électronique).
La dose d'irradiation est environ 5 fois celle nécessaire pour un cliché radiographique
standard.
Intérêt de l'ampliphoto
Il tenait à :
- Une qualité d'image voisine de celle procurée par le couple film-écran.
- Une économie dans l'achat de film,
- Une réduction de manipulation : le technicien n'est plus obligé à changer une
cassette pour chaque cliché ou série très courte de clichés, le récepteur de film
ampliphoto pouvant recevoir 20 à 40 images ne sera manipulé qu'une fois au début
et en fin d'examen.
- La capacité de réaliser des séries de clichés à un rythme rapide de 2 à 8 images
par seconde, utiles en radiologie digestive (bouche oesophagienne ou antre) ou
radiopédiatrie (où la réduction d'irradiation est également appréciée).
Inconvénients
- Coût de la caméra.
- Exiguïté de l'image qui ne peut être étudiée à plusieurs médecins.
- Difficulté de présentation des séries d'images, les fournisseurs s'étant
désintéressés de tous les problèmes de lecture.
- Limitation de la dimension des structures radiographiées par le diamètre de l'ampli
à 22 cm ou rarement 30 cm. Un estomac peut difficilement être vu en entier, jamais
un oesophage ou un arbre urinaire entier.
Principales utilisations
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En fait, l'usage de l'ampliphoto est resté cantonné à des domaines spécifiques :
radiologie digestive (clichés nombreux), pédiatrie (réduction de dose), salle
d'opération. L'emploi en radio osseuse est inadapté. Cette technique est remplacée
par les techniques d'imagerie numérique.
Mort du tube RX :
Le tube RX est fragile, s'use et peut être détruit par fausse manoeuvre. Il est très
coûteux. Sa protection doit être un souci, même sur les installations modernes.
 Dépassement de la capacité d'anode et destruction d'anode
Le métal du plateau anodique et de la piste thermique peut sous l'effet d'une chaleur
excessive :
- d'abord se déformer sous l'action conjointe de la rotation qui peut donner une
accélération localisée de 200 g (g= unité d'accélération terrestre) ;
- puis se rompre et éclater, brisant le tube de verre.
- Si le moteur d'entraînement ne tourne pas, dans certaines scopies, l'échauffement
en un seul point peut "cratériser" la piste thermique.
 Vieillissement du foyer thermique
La répétition d'échauffements-refroidissements de la piste thermique entraîne des
contraintes localisées, un dépoli et même la création de microcraquellures de
surface. La surface émissive du rayonnement X rendue irrégulière ne produit qu'un
faisceau spatialement hétérogène : l'intensité du faisceau X est en partie absorbée
par les irrégularités de surface.
La réduction du faisceau du côté de l'anode porte le nom d'effet talon (talon d'anode)
ou effet heel en anglais.
Avec le temps ce phénomène de cratérisation de l'anode diminue le rendement
émissif du tube ; pour obtenir la même image (c'est-à-dire la même quantité de
rayonnement X) il est nécessaire d'augmenter la charge unitaire.
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Cette surcharge progressive, outre une diminution de qualité d'image aggravera la
détérioration de l'anode et précipitera la destruction.
 Vieillissement du verre
D'infimes craquellements de l'ampoule, consécutifs à une surchauffe localisée,
peuvent laisser pénétrer des molécules qui diminuent la qualité du vide : le faisceau
d'électrons interagit avec ce gaz, une fluorescence bleue est visible lors du passage
de courant.
Ce phénomène réduit considérablement la quantité de RX émis. Ce "tube bleu" doit
être changé, puisque son contenu devient conducteur et des amorçages se
produisent.
 Le vieillissement du filament
Les filaments soumis à un chauffage prolongé, comme ceux d'une ampoule
d'éclairage, perdent une partie de leur épaisseur de tungstène par évaporation ; la
résistance électrique du filament augmente, donc la température d'émission par effet
thermo-ionique diminue ainsi que le courant tube. Des corrections périodiques de
réglage peuvent être utiles (comparer chaque fois que cela est possible sur
l'Ampéremètre du pupitre l'intensité demandée à celle qui est réellement fournie).
Un des 2 filaments peut même se rompre : le tube ne fournit alors de rayonnement X
que sur l' un des 2 foyers.
 La rotation d'anode
Les portées de roulement de l'axe d'anode sont également soumises aux contraintes
d'une rotation à grande vitesse, sous vide et à forte température. Avec le temps,
l'usure rend bruyant ce roulement, certaines positions du tube favorisant ce bruit. Ce
phénomène annonce un grippage donc une mort du tube.
La vitesse de 3 000 t / m à 9 000 t / m est atteinte en près de 1 seconde. Pour
réduire l'usure des roulements, certaines installations envoient un courant inverse
dès la fin de l'exposition. Si une coupure générale d'alimentation survient en cours
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d'exposition l'anode peut continuer à tourner ; le freinage sera aisément obtenu en
faisant un nouveau lancement d'anode suivi d'arrêt.
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