
Lee et Tang 
 
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de la compétitivité internationale dans les diverses industries. De fait, les 
industries canadiennes qui affichent des niveaux de PTF plus élevés que 
leurs rivales américaines ont tendance à être plus concurrentielles en termes 
de prix relatifs de la production. Avec le temps, toutefois, les mouvements de 
taux de change semblent être le facteur le plus important de la compétitivité 
internationale. Entre 1988 et 1995, la baisse du taux de change a aidé 
neuf industries à devenir plus concurrentielles que leurs rivales américaines. 
Par ailleurs, les mouvements de taux de change coïncident avec les mouve-
ments de prix relatifs de la production dans le secteur des entreprises pri-
vées des deux pays sur la période 1961-1995. Examinant une période plus 
récente, c’est-à-dire 1976 à 1995, nous constatons que la compétitivité du 
secteur des entreprises privées au Canada s’est améliorée par rapport à celle 
du même secteur aux États-Unis, alors même que sa performance sur le plan 
de la PTF stagnait — malgré une légère reprise amorcée depuis 1993. 
 
Le reste du chapitre se présente ainsi. À la section 5.2, nous estimons des 
PPA pour la production et les intrants, tandis que les sections 5.3 et 5.4 sont 
consacrées à une comparaison des niveaux de PTF et de compétitivité inter-
nationale entre les industries canadiennes et américaines. À la section 5.5, 
nous examinons l’évolution de la PTF et de la compétitivité dans le secteur 
des entreprises privées au Canada et aux États-Unis. Enfin, nous présen-
tons nos conclusions à la section 5.6. 
 
 
5.2.  Parités du pouvoir d’achat pour la production et les intrants
 
 
D
ANS CETTE SECTION
, 
NOUS EXAMINONS
 les données et la méthodologie em-
ployées aux fins de construire des PPA bilatérales entre le Canada et les 
États-Unis pour la production et les intrants, dans 33 industries. Dans ce 
contexte, il est utile de garder à l’esprit que la valeur de la production est 
définie dans la perspective du producteur, tandis que la valeur des intrants 
est définie dans la perspective du producteur-acheteur. Cela a des consé-
quences pour l’élaboration des PPA, comme nous le verrons plus loin. 
 
D'abord, nous regroupons les tableaux entrées-sorties du Canada et des États-
Unis pour l’année 1992
3
 en 249 groupes communs de biens et 33 industries
4
. 
Nous jumelons ensuite des PPA de 201 biens
5
 aux prix des acheteurs, avec 
les biens figurant dans les tableaux E-S. Parmi les 48 biens restants dans les 
tableaux E-S, nous identifions 26 biens ayant des substituts rapprochés