Conseils pratiques – Interactions avec les personnes handicapées

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Conseils pratiques – Interactions avec les personnes handicapées (selon le
type de déficience)
D’après les renseignements provenant du ministère des Services sociaux et communautaires de
l’Ontario
Perte de la vision
Une perte de la vision réduit la capacité de voir clairement. Peu de gens dans ce cas sont
complètement aveugles. Bon nombre d’entre eux ont une vision limitée, comme un
rétrécissement concentrique du champ visuel, avec perte de la vision périphérique ou vision
latérale, ou bien de la vision centrale, ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas voir droit devant eux.
Certaines personnes peuvent voir les contours des objets, alors que d’autres peuvent voir d’où
vient la lumière.
o Ne présumez pas que la personne ne peut pas vous voir.
o Pour attirer son attention, adressez-vous directement à elle et identifiez-vous. Ne touchez
pas la personne.
o Quand vous fournissez de l’information écrite, proposez de la lire ou de la résumer.
o Lorsque vous expédiez ou imprimez des documents que vous pouvez modifier,
demandez à la personne s’il y a des changements que vous pouvez faire pour l’aider à
en prendre connaissance.
o Ne craignez pas d’utiliser des mots tels que « voir », « lire » ou « regarder ».
o Si vous proposez à la personne de la guider, offrez-lui le bras en tendant le coude.
Donnez-lui des directives claires et précises, par ex. « deux pas derrière vous ». Évitez
de pointer du doigt ou de donner des renseignements vagues, par ex. « c’est par là ».
o Si vous ne savez pas comment guider la personne, demandez-lui comment vous pouvez
l’aider.
Perte auditive
Parmi les personnes qui ont une perte auditive, certaines peuvent être sourdes, sourdes
oralistes, devenues sourdes ou malentendantes.
Les personnes qui ont une surdité profonde s’identifient comme des personnes Sourdes ou
comme étant sourdes oralistes. Dans la culture Sourde, on qualifie de Sourde, avec un « S »
majuscule, une personne qui a une perte auditive grave à profonde, et qui entend peu ou pas du
tout.
L’expression « sourd oraliste » désigne une personne qui est née sourde ou qui l’est devenue
avant d’avoir appris à parler, mais à laquelle on a appris à parler et qui peut très bien ne pas
utiliser la langue des signes québécoise.
L’expression « devenu sourd » désigne une personne qui a eu une perte auditive progressive ou
soudaine à l’âge adulte. Cette personne peut s’exprimer par des indices visuels, comme le soustitrage ou la prise de notes informatisée, la lecture labiale ou le langage gestuel.
L’expression « malentendant » désigne une personne qui utilise son audition résiduelle (l’ouïe qui
lui reste) et la parole pour communiquer. Cette personne peut compléter la communication en
utilisant la lecture labiale, des appareils auditifs, le langage gestuel ou des dispositifs de
communication.
o Attirez l’attention de la personne avant de lui parler. Faites-lui un petit signe de la main
ou effleurez-lui l’épaule, au besoin.
o Réduisez le bruit ambiant ou allez dans un endroit plus calme, si possible.
o Assurez-vous que la personne peut voir votre visage. Éloignez vos mains et tout objet de
votre visage pour permettre à la personne de lire sur les lèvres.
Conseils pratiques – Interactions avec les personnes handicapées, Février 2012
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o Si la personne a recours à un interprète, parlez directement à la personne et ne vous
adressez pas à son interprète.
o Parlez clairement et faites des pauses, sans pour autant ralentir votre débit. Évitez de
parler trop fort ou d’articuler de façon exagérée.
o Au besoin, demandez à la personne si une autre façon de communiquer serait plus
facile, par exemple en utilisant un stylo et du papier. Faites preuve de patience si vous
communiquez par écrit. Il se peut que la langue des signes québécoise (LSQ) soit la
première langue de votre cliente ou client; or, cette langue a des règles de grammaire et
une syntaxe qui lui sont propres.
Déficiences physiques
Il y a de nombreux types et degrés de déficiences physiques, et elles ne sont pas toutes visibles.
Ces déficiences peuvent limiter une personne dans l’un des aspects suivants :
• Contrôle ou vitesse du mouvement
• Coordination et équilibre
• Capacité de saisir des objets
• Capacité de marcher de longues distances
• Capacité de demeurer assis ou debout pendant de longues périodes
o Les personnes ayant une déficience physique ont souvent leur propre façon de faire les
choses. Renseignez-vous avant de les aider.
o Si la personne utilise un fauteuil roulant ou un scooter, asseyez-vous à côté d’elle pour
établir un contact visuel et éviter qu’elle ne développe un problème de fatigue de la
nuque, dans le cas d’interactions plus longues.
o Si la personne est en fauteuil roulant et que vous êtes autorisée à la déplacer, ne la
laissez pas dans une position gênante ou désagréable, par ex. face à un mur.
o Informez la personne des aménagements accessibles qui se trouvent dans
l’environnement immédiat (par ex. portes automatiques, toilettes accessibles,
ascenseurs, rampes).
Troubles de la parole ou du langage
Certaines personnes ont de la difficulté à communiquer. Cela peut être dû à une paralysie
cérébrale, à une perte auditive ou à un autre état pathologique qui rend difficile la prononciation
des mots, qui fait que la personne articule mal ou bégaye, ou qui l’empêche de s’exprimer ou de
comprendre le langage écrit ou parlé. Certaines personnes qui ont de grandes difficultés peuvent
utiliser un tableau de communication ou d’autres aides techniques.
o Ne supposez pas que la personne qui a de la difficulté à parler a aussi une déficience
intellectuelle ou développementale.
o N’interrompez pas la personne. Attendez qu’elle ait terminé.
o Si vous ne comprenez pas la personne, demandez-lui de répéter.
o Posez des questions auxquelles la personne peut répondre par « oui » ou par « non ».
o Si la personne utilise un tableau de communication, des symboles ou des cartes, suivez
son exemple.
Troubles d’apprentissage
Le terme « troubles d’apprentissage » regroupe toute une gamme de dysfonctionnements au
niveau du traitement de l’information. Ces dysfonctionnements peuvent avoir des répercussions
sur l’acquisition, la compréhension, l’expression et la rétention de l’information.
Voici quelques exemples : dyslexie (problèmes de lecture et d’autres formes d’apprentissage du
langage); dyscalculie (difficulté d’apprentissage en mathématiques) et dysgraphie (problème
concernant l’écriture et la motricité fine).
Conseils pratiques – Interactions avec les personnes handicapées, Février 2012
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Il est important de savoir qu’avoir un trouble d’apprentissage ne signifie pas être incapable
d’apprendre. Cela signifie plutôt que la personne apprend de façon différente.
o Quand vous savez qu’une personne qui a un trouble d’apprentissage a besoin d’aide,
demandez-lui quelle est la meilleure façon de l’aider.
o Parlez clairement et de façon naturelle; adressez-vous directement à la personne.
o Prenez le temps qu’il faut — les personnes ayant certains types de troubles
d’apprentissage peuvent mettre un peu plus de temps à comprendre et à réagir.
o Faites preuve de patience et répétez vos explications, au besoin.
Déficience intellectuelle ou développementale
Une déficience intellectuelle ou développementale peut limiter la capacité de la personne à
apprendre, à communiquer et, dans certains cas, à vivre de façon autonome.
o Dans la mesure du possible, traitez comme n’importe qui d’autre les personnes qui ont
une déficience intellectuelle ou développementale. Il se peut qu’elles comprennent plus
que vous ne le pensez, et elles vous seront reconnaissantes de les traiter avec respect.
o Ne tirez pas de conclusions hâtives sur ce qu’une personne peut faire ou ne peut pas
faire.
o Utilisez un langage clair et des phrases courtes.
o Si vous voulez vous assurer que la personne a bien compris ce que vous venez de dire,
vous pouvez lui demander de vous le répéter dans ses propres termes.
o Si vous ne pouvez pas comprendre ce que la personne vous dit, demandez-lui tout
simplement de répéter.
o Donnez un seul renseignement à la fois.
o Manifestez votre soutien et faites preuve de patience.
Déficiences mentales
Les déficiences mentales ne sont pas aussi visibles que bien d’autres types d’incapacité. Il se
peut que vous ne sachiez pas que la personne a une déficience mentale, à moins qu’on ne vous
le dise.
Voici des exemples de déficience mentale : la schizophrénie, la dépression, les phobies, de
même que les troubles bipolaires, l’anxiété et les troubles de l’humeur.
Les personnes qui ont une déficience mentale peuvent éprouver une, plusieurs ou aucune des
difficultés suivantes :
• Incapacité de penser clairement
• Hallucinations (par ex. entendre des voix, voir ou sentir des choses qui n’existent
pas)
• Dépression ou changements d’humeur importants (par ex. passage de la bonne
humeur à la dépression, sans raison apparente)
• Problèmes de concentration
• Problèmes de mémoire
• Manque de motivation apparent
o Manifestez le même respect et la même considération envers une personne qui a une
déficience mentale qu’envers n’importe qui d’autre.
o Faites preuve de patience.
o Soyez confiante et rassurante.
o Si la personne semble être en état de crise, demandez-lui de vous dire quelle est la
meilleure façon de l’aider. S’il s’agit d’une fille membre, vous devez communiquer avec
ses parents ou avec la personne à aviser en cas d’urgence (dont le nom figure sur la
Fiche de santé individuelle).
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