Résidence-Mission pour un artiste designer opérant dans le

Résidence-Mission pour un artiste designer opérant dans le champ du design
d'objet, design mobilier ou design d'espace
L'agglomération d'Amiens-Métropole regroupe 32 communes vivent quelques 175 000
habitants. Outre les institutions implantées en centre-ville, une grande diversi de centres
culturels émaille les quartiers situés en périphérie. Ceux-ci proposent aux habitants une
programmation culturelle ainsi qu’une pluralité d’activités, notamment des ateliers d'expression.
On constate une forte présence des pratiques amateurs notamment dans le domaine des arts
plastiques et visuels. Des ateliers de dessin/gravure, peinture, expression terre et arts du feu,
sérigraphie, bande dessinée....sont proposés par ces centres culturels, Léo Lagrange, espace
Picasso, centre Nymphéas, Etoile du Sud, Safran…
Situé au Nord d’Amiens, dans un « territoire urbain » vivent 32 500 habitants, Le Safran
accompagne les mutations du quartier en proposant aux habitants une offre multidisciplinaire,
nourrie dans les domaines du spectacle vivant, augmentée et enrichie d'expressions artistiques
liées aux arts plastiques et visuels. Son centre d’art et sa galerie « carré noir », par la diversité
de leur programmation, le dynamisme des intervenants contribuent à façonner une nouvelle
identité aux pratiques culturelles du quartier.
Le Safran développe des partenariats avec de multiples acteurs du territoire, qu'ils soient
impliqués dans des missions artistiques, sociales, éducatives. Les programmes dédiés aux
résidences de création ouvrent de nouveaux chantiers, initient de nouvelles relations aux
habitants, proposent des modes de rencontres et d'échanges inédits. Ces expériences de
partage et de dialogue rejaillissent de manière dynamique sur les ateliers de pratiques
amateurs.
La vie du Safran est rythmée par les nombreux publics qui fréquentent le centre culturel : les
spectateurs qui assistent aux spectacles programmés, les adhérents inscrits dans les ateliers
d'expressions proposés à l'année, les groupes accompagnés qui viennent et fréquentent le
centre par l'intermédiaire d'un porteur de projet ou d'une structure associée -centre social, relais
jeunesse, éducateur, animateur, enseignant ou instituteur- Enfin, au quotidien, de manière
informelle et gulière, des personnes, principalement des jeunes s'y retrouvent. Leur mode
d’appropriation se cantonne aux espaces d'accueil du Safran : hall, espace cafétéria. Ces
visites sont l’occasion de se retrouver entre amis, parfois elles donnent lieu à une occupation
momentanée, informelle ou pas.
Le Safran est un bâtiment de 4500 m² sur 3 niveaux, rez-de-chaussée, étage et deux sous-
sols. Le rez-de-chaussée du bâtiment dessert la salle de spectacle, la galerie et l'annexe de la
médiathèque : la majorité des pratiques artistiques se déploient dans les deux sous-sols du
bâtiment, restant ainsi hors de portée du « visiteur de passage ».
Certains visiteurs ne font que passer, d'autres investissent le mobilier disponible dans le hall,
retrouvent des amis pour discuter, passer un moment de convivialité et parfois s'affairent à leurs
devoirs scolaires. Les va et vient qui accompagnent ces usages introduisent une animation
continue au rez-de -chaussée de l'équipement : espaces dédiés à l'accès, la déambulation ou
l'accueil.
L'équipe de direction du Safran souhaite aujourd'hui interroger ces usages improvisés de
manière à faire advenir des propositions inédites qui qualifient les conditions d'accueil, inventent
des agencements mobiliers adapté à ces visiteurs et, pourquoi pas, repensent l'organisation ou
modifient la configuration de certains aménagements en place.
Ces nouvelles pratiques introduites par ces « visiteurs de passage » offrent l'opportunité à
l’équipe du centre d’art d'engager une démarche d’approche et d’appropriation. L'objectif vise
la mise en place de réponses sous forme d’installations, de prototypes ou d’éléments mobiliers
qui reconfigurent des stratégies spatiales, encouragent les modes d'appropriation, font fructifier
les occasions de rencontres et de relations entre publics et visiteurs. Cette résidence permet
d'engager des scénarios, de préfigurer de futurs agencements, de mener à bien de
nouvelles propositions.
Cette hypothèse n'a pas pour objectif de contraindre, cantonner ou limiter le déploiement de
ces présences impromptues. Elle vise à amplifier les occasions d'échanges entre les visiteurs
qui développent ces usages éphémères, sporadiques à partir du rez de chaussée du bâtiment
et ceux réguliers et moins visibles qui sont centrés sur les pratiques amateurs.
En décidant de mobiliser une résidence de création axée sur le design, l'équipe fait le pari
d'accompagner une démarche capable d'anticiper sur les notions d’accessibilité,
d’appropriation, de sorte à mettre en œuvre une étude appliquée en prise sur ces différents
usages des espaces et pratiques du lieu. Les attentes portent sur la recherche d’un auteur
concepteur capable de porter une démarche qui répond à ces attentes et de préfigurer un
processus adapté.
1. L’opérateur
En mettant en place des initiatives issues de collaborations et d'actions mutualisées
susceptibles d’amplifier l’offre ou de la diversifier, l'équipe du Safran contribue à infléchir les
pratiques, enrichir les usages comme les approches culturelles des habitants.
A l'occasion de la manifestation « Safra’Numériques » qui s'est déroulée en février 2016
l'équipement dans sa globalité a accueilli de nombreuses propositions interactives, animations
ou ateliers répartis à tous les niveaux du centre culturel. En l’espace de quelques jours, un
nombre inhabituel d’enfants, de groupes et de familles ont investi et déambulé dans les lieux,
transformant le centre culturel en une ruche active à tous les étages. De même,!lors de la
précédente résidence mission, qui portait sur le thème de la collection, l'artiste Michel Jocaille,
par la finesse d’un parti guipar le sens du dialogue et le goût du partage, a mis au jour des
nécessités inédites dans l’organisation des espaces du Safran.
Fort de ces constats, le Centre d’Art du Safran souhaite explorer de nouvelles pistes quant aux
pratiques de partage, d'ouverture, de dialogue et tenter des rapprochements entre pratiques
quotidiennes et pratiques cultivées.
En formulant ce programme, l’équipe souhaite établir un compagnonnage entre les pratiques
fondées sur la sensibilisation à la création contemporaine et celles basées sur la convivialité.
Comment accueillir, faire coexister et tirer parti de ces coprésences de manière à réfuter les
traditionnelles partitions, faire bouger les lignes habituelles et activer les partages sensibles.
Le Safran par cette résidence s'engage à faire advenir des éléments supports qui réinventent
les pratiques de dialogue, de partage. Ces éléments augmenteront les présences, feront
signe aux visiteurs. Ils contribueront à amplifier et activer les pratiques d'hospitalité,
celles qui, entre rites et rituels, occasions et habitudes réinventent le quotidien par
l'accueil d'une mixité d'expériences.
Pour les besoins du bon développement de la démarche, l'artiste designer retenu
pourra engager le projet mené au Safran en collaboration avec un partenaire extérieur.
La proposition de l’artiste designer comportera des analyses -observations, notations, et croquis
nés des repérages- Elle comprendra un ensemble de scénarios, l'intervention portera sur
l'espace, ses configurations, son organisation. Le designer réalisera des tests, des
préfigurations, il pourra mener à bien une proposition à l’échelle 1.
La mise en place d’une résidence-mission répond aux objectifs suivants:
Accompagner les relations entre les personnes et visiteurs (acteurs extérieurs, présences
fortuites ou passagères, présences hebdomadaires, présences quotidiennes) et les usages qui
peuvent s'établir entre ces différents modes de fréquentation et manières d'investir le centre
culturel.
Intervenir dans les espaces d’accueil, de partage et de débats, à l’intérieur des espaces
SAFRAN voire en lien avec un partenaire extérieur.
Intégrer au processus de conception et à la démarche de réalisation des représentants du
tissu associatif du quartier nord ou d’Amiens-Métropole et ouvrir l'expérience à la population.
2. Une Résidence-Mission
Qu'est-ce qu'une Résidence-mission ?
La Résidence-mission repose sur la disponibilide l'artiste, durant 5 mois, du 1er décembre
2016 au 30 avril 2017. La résidence d'artiste s'inscrit à la fois dans la volonté de favoriser la
création artistique et d'apporter les conditions favorables à une rencontre de proximité entre
l'artiste, un lieu culturel et sa population. Ce projet fait partie d’une dynamique globale de
développement du territoire, qui donne aux habitants des possibilités inédites d’ouverture sur le
monde culturel et artistique.
L’artiste devra se rendre disponible pour mener à bien son projet de résidence incluant
notamment le travail préparatoire, les rencontres avec les différents partenaires, la valorisation
du projet auprès des personnes associées et des habitants.
Pour l'artiste-résident(e), il s'agit de s'engager dans une action culturelle donnant à voir et à
comprendre des espaces artistiques et de mettre en œuvre un processus (réflexion,
expérimentation, réalisation).
Les compétences requises sont la capacité à explorer les espaces, maîtrise du design
mobilier inspirée par l'attention portée aux enjeux d'innovation sociale. Une expérience
réussie dans une démarche alternative. Le goût du dialogue et le sens de la
collaboration sont nécessaires. L'attention portée à la signalétique et aux enjeux de
communication seront un atout.
L’étude sera adaptée au projet du safran, elle permettra de créer des objets spécifiques,
multifonctionnels, réponses prospectives au développement des pratiques des habitants
visiteurs et usagers. Ces objets doivent être complexes dans leurs réflexions et à la fois
simple à réaliser de manière à faciliter une fabrication collective.
La résidence-mission s'inscrit dans le cadre d'un partenariat entre les structures d’éducation
artistique, les structures culturelles, les associations environnantes, les établissements
scolaires.
APPEL A CANDIDATURE
Résidence-Mission
3. Mise en œuvre de la Résidence-Mission
Une première phase, pour permettre aux acteurs impliqués dans la résidence (les
responsables d’association, etc. .) de se rencontrer et de planifier avec l'artiste-résident(e) le
contenu de la résidence. L'artiste-résident(e) pourra ainsi contextualiser le cadre global de sa
résidence.
Une deuxième phase, s’articule autour de rencontres actives avec les structures d’éducation
artistique et culturelle et les diverses équipes de professionnels en lien avec des groupes
d’habitants des quartiers concernés. Ces rencontres permettront aux professionnels de
découvrir la recherche et la production de l'artiste-résident(e) et d’autre part à l’artiste-
résident(e) de découvrir la manière dont chaque acteur à l’intérieur du Safran s’inscrit dans la
structure, comment il y travaille et ce qu’il y développe. Ces professionnels et ces acteurs sont
également sollicités afin d'évoquer avec l'artiste résident(e) leurs attentes vis à vis des objectifs
de la résidence.
Au cours de cette 2ème phase, l'artiste-résident(e) est invité(e) à travailler avec des
professionnels (enseignants, éducateurs, animateurs, etc.) comme avec les habitants. Se
développeront ainsi entre l'artiste résident(e) et les représentants des équipes professionnelles
rencontrées ou celles qui se seront impliquées dans la démarche.
Une troisième phase de conception, réalisation et présentation du travail qui aura lieu au
Safran et dans une autre structure associative ayant souhaité s'associer et collaborer au projet.
Puis, une quatrième phase après la résidence consacrée aux bilans demandés à la fois à
l'artiste-sident(e) et aux partenaires associés à la résidence.
4. Enjeux et objectifs :
- Bouger les lignes dans les pratiques culturelles.
- Développer le désir de s’impliquer dans des projets collectifs.
- Partager des pratiques dites culturelles en mutualisant les énergies de ses multiples
acteurs.
- Identifier et engager de nouveaux partenariats.
- Accompagner de nouvelles pratiques d’échanges et de débats.
A propos de l’appel à candidature de cette résidence-mission, qui s'exerce sur la métropole
amiénoise, le SAFRAN recherche, un(e) artiste français(e) ou étranger(e) de l’Union
Européenne, dont la recherche et la pratique s’inscrivent dans le champ de la création
contemporaine privilégiant dans sa pratique un intérêt pour le public et les pratiques
alternatives appliquées au domaine du design.
5. Conditions financières et matérielles
L'artiste retenu(e) bénéficie d'une allocation financière de 9000 euros TTC,
30 % à la signature du contrat
40% à la mi-résidence
30% à la fin de la résidence sur constat du service fait par le comité opérationnel.
Amiens-Métropole mettra à sa disposition 4000 euros TTC pour achats prévisionnels de
matériel nécessaire à l’élaboration de son projet et 2000 euros pour les transports et les repas.
L'artiste retenu(e) doit être autonome dans ses déplacements.
Le Safran mettra à disposition de l’artiste-résident(e), un atelier où travailler et recevoir le public
ainsi que la mise à disposition d’un logement (les disponibilités du logement seront à établir au
début de la résidence en fonction du planning des compagnies théâtrales).
6. Les partenaires locaux
La dimension territoriale de l'action nécessite un lien fort avec les structures, équipements et
associations culturelles, socioculturels, socio-éducatifs qui sont implantés sur le quartier Nord
d’Amiens et le territoire de la Métropole.
7. Accompagnement
L'opérateur de la résidence-mission est le Safran.
Il s’assure :
- D'accompagner l'artiste retenu(e) afin de le (la) guider dans sa découverte du territoire,
- De veiller aux bonnes conditions de son séjour et de son travail,
- D'organiser cette résidence avec le concours des services, associations, structures, équipes
pédagogiques,
- De faciliter les rencontres avec les groupes de professionnels, deuxième phase de la
résidence-mission : responsables périscolaires, groupes associatifs.……..
- De garantir la gestion administrative de la résidence (paiement, gestion du budget, etc.).
8. Période, durée de la résidence et du temps de travail
La première phase (repérage et rencontre) est prévue sur 2 jours, début décembre 2016.
Il s'agit donc d'une sidence de cinq mois consécutifs pendant lesquels l’artiste devra effectuer
50 heures en vis-vis avec le public et sera amené à organiser son travail en fonction d’un
planning établi et des projets engagés incluant notamment le travail préparatoire, les rencontres
avec les différents partenaires, la production et sa restitution.
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