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RESUME
Le Produit Intérieur Brut (PIB) est passé de 3 575 milliards FCFA en 2001 à 6 033 milliards
FCFA en 2009, en terme nominal. La valeur ajoutée brute est essentiellement créée par le
secteur institutionnel des ménages incluant le secteur informel (52% du PIB sur la période)
et les Sociétés Non Financières (24%). Elle est distribuée principalement sous forme de
revenu mixte aux entrepreneurs du secteur informel et de salaires aux travailleurs.
Le solde extérieur des revenus, qui retrace les flux nets de revenus du travail et des
investissements (dividendes, intérêts…) entre l’économie nationale et le reste du monde, a
été déficitaire sur toute la période étudiée, variant entre - 21 milliards FCFA et - 91 milliards
FCFA. A cet égard, le Revenu National Brut (RNB), qui tient compte des flux de revenus ci-
avant, s’est situé en deçà du PIB, passant de 3 499 milliards FCFA en 2001 à 5 973 milliards
FCFA en 2008, avant de décliner à 5 953 milliards FCFA en 2009.
En revanche, le solde extérieur des transferts a été fortement excédentaire (entre 385
milliards FCFA et 827 milliards FCFA), notamment sous l’effet des importants transferts
versés par les « Sénégalais de l’extérieur » au secteur institutionnel des ménages. Aussi, le
Revenu National Brut Disponible (RNBD) s’est-il situé à 6 662 milliards FCFA en 2009, après
3 884 milliards FCFA en 2001. En rapport avec les importants transferts de fonds qu’ils
reçoivent de l’extérieur ainsi que des Administrations publiques, le secteur institutionnel des
ménages concentre près de 80% des revenus disponibles. A ce titre, le revenu disponible
des ménages est passé de 3 126 milliards FCFA en 2001 à 5 310 milliards FCFA en 2009.
Quant au revenu annuel disponible par habitant, il s’est établi à 436 240 FCFA en 2009
contre 318 874 FCFA en 2001, soit une progression annuelle moyenne de 4,0%. Toutefois,
le pouvoir d’achat des ménages a évolué à un rythme moins élevé en raison de
l’augmentation des prix à la consommation (2,3% en moyenne annuelle).
Par ailleurs, le revenu disponible des ménages ainsi que des administrations est
essentiellement destiné à la satisfaction de leurs dépenses de consommation finale,
réduisant ainsi la partie épargnée. En conséquence, l’épargne nationale a globalement
représenté 17,3% du revenu national brut disponible sur la période 2001-2009.
Cette épargne a été insuffisante pour financer entièrement les besoins d’investissement des
agents économiques résidents, en particulier ceux du secteur des sociétés non financières
qui en réalise plus de la moitié (50,5%). Cette situation s’est accentuée au cours des trois
dernières années étudiées (2007 à 2009), notamment sous l’effet du creusement du déficit
des administrations publiques dont les revenus ont progressé moins vite que les dépenses.
Les dons en capital ainsi que les financements extérieurs ont permis de combler ce déficit
d’épargne nationale.