Q3 – Quel est le salaire d'équilibre ? Combien y-a-t-il de salariés employés ? (0,5 pt)
Q4 – Calculez l'élasticité-prix de la demande d'emplois lorsque le salaire baisse de 10 000€ à 5 000€ et de 2 000€ à 1 500€ (1 pt)
Q5 – Quelle est la signification de vos deux résultats ? (1 pt)
Avec l'arrivée d'une classe d'âge plus nombreuse sur le marché du travail, la demande d'emploi
augmente de 20%, pour chaque niveau de salaire, un an plus tard.
Q6 – Calculez la nouvelle demande et déterminez le nouveau salaire d'équilibre sur le graphique (1 pt)
Q7 – Que devraient faire les employeurs et les salariés après cette baisse du salaire ? (1 pt)
3 – Les salaires sont-ils flexibles ?
Évolution du salaire réel, de l'offre et de la demande d'emplois en France
Salaire réel mensuel moyen (en € 2000)
Demande d’emplois en milliers
Offre d’emplois en milliers
(Source : Olivier Marchand, Claude Thélot, Le travail en France, Nathan 1997 actualisé 2010)
Pour tenter de préserver leurs marges, les employeurs américains testent un nouvel outil : réduire la rémunération des
salariés. La Société pour la gestion des ressources humaines (SHRM), un organisme d'études privé, estimait en mai qu'en un an et
demi 8 % des entreprises américaines ont pris des mesures de réduction salariale. Selon l'enquête réalisée par le cabinet YouGov
pour le magazine The Economist, 13 % des salariés interrogés avaient dû accepter une baisse de salaire.
Après les licenciements massifs - le chômage a augmenté de 92 % en 18 mois aux Etats-Unis -, après l'utilisation régulière du
chômage technique - la proportion de ceux qui travaillent contre leur gré à temps partiel a ainsi plus que doublé dans le pays -, le
phénomène de réduction des salaires "prend" dans tous les secteurs.
Le fabricant informatique Hewlett Packard (HP) a instauré de son côté une baisse dégressive, au prorata du salaire de base :
20 % pour le PDG, 15 % pour les cadres de direction, de 10 % à 12 % pour les autres cadres, 2,5 % à 5 % pour les ouvriers et les
employés. Il s'agit de rogner 13,5 % sur la masse salariale. Motif invoqué : un bénéfice en recul de 13 % au premier trimestre de
l'année, malgré une vague préalable de licenciements. Peu importe que le salaire nominal du PDG, Mark Hurd, constitue une
fraction infime des 42,5 millions de dollars (30 millions d'euros) qu'il a par ailleurs gagnés en 2008. Damian Saunders, un ancien
cadre de HP, a calculé que les 20 % de son salaire de base qu'abandonne M. Hurd ne constituent en réalité que 0,68 % de ses
émoluments réels, bien moins par conséquent que ce qu'il demande aux salariés.
Mais c'est l'intention qui compte, et surtout le symbole. Car l'avantage de la réduction collective des salaires, note Watson
Wyatt, une des grandes sociétés de conseil en ressources humaines, c'est qu'elle peut, dans certains cas, passer pour un sacrifice
demandé à tous, donc moins injuste, a priori, que des licenciements.
Depuis le début de la récession aux Etats-Unis, le quart environ de la population travailleuse serait ainsi touché par une baisse
de rémunération. Dans la plupart des cas, il s'agit de personnes dont une partie plus ou moins importante du revenu du travail était
déjà aléatoire. On pense d'abord au secteur financier. Mais selon une étude de Watson Wyatt, 95 % des 1 500 premières
entreprises privées américaines proposent à une fraction de leurs salariés une rémunération "variable".
De même, certains secteurs (commerce de détail, restauration...) payent partiellement ou en totalité leurs salariés au pourboire
ou en fonction de leur contribution au chiffre d'affaires. Ceux-là voient leurs revenus directement affectés par la chute de la
consommation.
(Source : Sylvain Cypel, Les baisses de salaires se multiplient aux Etats-Unis, Le Monde, 2 juillet 2009)
Q1 – Calculez le nombre de chômeurs pour les 6 années et reportez le dans le tableau (0,5 pt)
Q2 – Comment ont évolué le chômage et le pouvoir d'achat du salaire depuis 1975 ? Faites des calculs appropriés (0,5 pt)
Q3 – A l'aide du texte et de vos résultats, peut-on affirmer que les salaires réels sont fixés conformément à la loi de l'offre et de la
demande ? (2 pts)
4 – L'analyse néo-classique du marché du travail
Le marché concurrentiel donne toujours naissance selon les libéraux à la meilleure efficacité économique qui puisse se
concevoir. Par conséquent, si des perturbations se produisent, elles ne peuvent avoir que deux origines : ou bien elles résultant de
phénomènes sur lesquels l'homme n'a pas de prise (cataclysmes naturels, par exemple), ou bien elles proviennent d'interventions
diverses qui empêchent le « bon fonctionnement du marché ». Le chômage, notamment, est explicable ainsi : les syndicats, avec la
connivence de l'État, ont imposé un niveau de salaire excessif (barème conventionnels fixés par les conventions collectives,
charges sociales obligatoires, smic...). De ce fait, la rentabilité de certains travaux est devenue négative, lorsque le coût du travail
dépasse l'apport productif du travail : les entreprises licencient une main-d'œuvre devenue trop coûteuse. Si l'on avait laissé jouer
librement le marché, les prétentions salariales des chômeurs auraient baissé, rendant leur embauche rentable, et le chômage
aurait disparu de lui-même. Ainsi le chômage sanctionne les exigences excessives des travailleurs.