2015
POUR LES CLIENTS PROFESSIONNELS AU SENS DE LA DIRECTIVE MIF
Introduction
Depuis quelques années, le thème de
l'investissement smart beta fait couler beaucoup
d'encre, avec l'apparition de nouveaux termes tels
que « bêta exotique », « advanced beta » ou « bêta
factoriel » qui n'ont pas été sans créer une certaine
confusion.
Dans ce document, nous fournissons notre propre
définition du smart beta, nous situons cette
gestion par rapport aux approches active et passive
traditionnelles, et détaillons ses avantages pour les
investisseurs.
Nous présentons ensuite l'approche smart beta de
THEAM, accompagnée d'une vue d'ensemble de
nos expertises : de l'identification des primes
factorielles à la construction de portefeuilles smart
beta.
Enfin, nous mettons à votre disposition les
résultats de notre analyse et expliquons les
principaux éléments de notre méthodologie.
Définition du smart beta
À première vue, on pourrait croire que le smart
beta n'est rien de plus qu'une évolution du « bêta
traditionnel » (ou bêta de marché), dont l’objectif
serait simplement de corriger certaines
caractéristiques indésirables des indices pondérés
par les capitalisations boursières. À y regarder de
plus près, cependant, le smart beta présente
autant de traits communs avec la gestion active
qu'avec le bêta traditionnel.
Smart beta et approche pondérée par les
capitalisations
Les indices traditionnels ont été créés pour offrir
un accès simple aux marchés. Avant d'être utilisés
comme des produits d'investissement, les indices
servaient surtout de référence, de vue « par
défaut » d'un marché donné. Aujourd'hui, grâce à
leurs qualités (représentativité, grande
transparence, liquidité abondante et coûts
réduits), les produits indiciels figurent parmi les
outils préférés des allocataires d'actifs top-down.
Cependant, si le système de pondération par
capitalisations se révèle assez efficace à de
nombreux égards, il comporte également des
inconvénients.
Indices actions : problèmes de concentration et
de surévaluation
Les indices pondérés par les capitalisations, ou
capi-pondérés, emploient une approche assez
simple : chaque composante est pondérée en
fonction de sa capitalisation (c'est-à-dire prix de
l'action x nombre d'actions en circulation),
rapportée à la capitalisation totale du marché. Les
pondérations de l'indice sont donc directement
liées au prix des actions.
Par conséquent, les actions qui se sont bien
comportées par rapport au marché auront
tendance à se voir attribuer une plus grande
pondération au sein de l'indice, ce qui a des effets
directs sur la diversification, dans la mesure où
certains secteurs peuvent devenir
« surreprésentés » à certains moments. On a pu le
voir notamment pendant la bulle technologique de
la fin des années 1990.
Si le choix de tels indices peut être pertinent pour
qui recherche une exposition représentative des
marchés actuels, il ne l'est peut-être plus pour
répondre aux besoins d'investisseurs de long
terme, qui peuvent avoir le sentiment d'acheter
cher et de vendre bon marché.
Même au sein d'un secteur donné, les valorisations
peuvent varier considérablement et le système de
capi-pondération favorise mécaniquement les
entreprises dont les prix sont élevés (par exemple,
Tesla Motors a quasiment la même capitalisation
boursière que Renault, alors qu'il vend 70 fois
moins de véhicules). En investissant dans les
actions d'entreprises plus grandes et/ou
chèrement valorisées, les portefeuilles de bêta
traditionnel manquent d'efficience en termes de
diversification et de valorisation.
Contrairement aux stratégies de bêta traditionnel,
les approches smart beta cherchent à identifier des
critères plus rationnels que la capitalisation pour
pondérer les valeurs sur le long terme ; par
exemple sur la base du risque, de la qualité ou de
la valorisation.
Indices obligataires
Les stratégies smart beta obligataires sont plus
récentes que celles sur les marchés actions, mais
elles devraient générer un intérêt fort car elles se
prêtent particulièrement à des investissements
obligataires à long terme.
3