___________________________________________________________________________________ __ Français Grammaire Date de création : 06/1997 Date d’actualisation : 05/2007 Participe passé des verbes ETRE et AVOIR Public : - Primaire secondaire Durée : - ¼ d’heure à ½ heure Matériel : - ___________________________________________________________________________________ Objectif(s) : - comprendre comment effectuer l’accord. - A utiliser en différentes séquences ___________________________________________________________________________________ Déroulement de(s) activité(s) : Le participe passé correspond à un verbe, souvent pris comme adjectif. Exemple : laver; du linge bien lavé. Faire chercher aux enfants d'autres exemples, à partir des verbes qu'ils connaissent. Leur faire constater que le participe passé se termine toujours par le son é, i ou u. Choisir un texte et leur faire souligner la lettre, dès qu'un verbe se termine par ce son. Ils constateront que le participe passé ne s'écrit pas toujours de la même façon. Il n'est pas invariable. Il s'accorde de manière différente, selon qu'il s'agit du verbe être et avoir. et il ne faut pas ajouter des r, des s ou des e au petit bonheur la chance ! On peut s'appuyer sur l'histoire suivante, pour leur faire comprendre les règles. Une histoire, à utiliser par séquences successives La fée Nina propose de donner quatre clefs magiques, au fur et à mesure que les épreuves sont surmontées. Il faut les garder précieusement et s'en servir chaque fois qu'on se retrouve dans la même situation. Mais il faut commencer d'abord par bien repérer dans la dictée les sons é, i, u et avoir toujours un crayon et une gomme à côté de soi. On souligne la lettre, qui correspond à ce son. Ensuite comment faire ? C'est alors que commence l'histoire. En royaume de grammaire, il existe deux Rois, le roi ÊTRE et le roi AVOIR LE ROI "ETRE" Il est très gentil. Il aime ses sujets. Il s'intéresse à eux; Comment le reconnaître ? Il se présente habillé de diverses manières (se dire très vite dans sa tête son présent, son passé, son futur : ETRE, c'est je suis, tu es... mais aussi nous serons etc.) Chaque fois qu'on le rencontre, il faut toujours lui poser la même question. : QUI EST--CE QUI EST ? et chercher soi-même la réponse. ___________________________________________________________________________________ __ Par exemple, on trouve dans le texte : Les girafes sont (parti). Qui est-ce qui ? est parti ... ? Ce sont les girafes. On dit la girafe et non le girafe, le mot dans la phrase est donc féminin-pluriel. On ajoute "es" à "parti". Faire trouver d'autres exemples. Les girafes sont parties et les panthères sont (énervé) par les cris des ouistitis. Qui est-ce qui ? est énervé, etc. Quand on a bien réussi à trouver d'autres exemples et à bien accorder, la fée donne la première clef magique. Attention : le roi se cache quelquefois dans la phrase. Il faut le chercher un peu, mais il est très gentil et se laisse deviner. Il suffit de penser "être" derrière l'habit qu'il porte. LE ROI "AVOIR" C'est un roi de mauvaise humeur, il tape du pied, l’œil méchant et marmonne : je suis le roi AVOIR, je suis d'humeur changeante. Parfois, je décide de faire le sourd aux questions que l'on me pose et, de temps en, temps, j'aime bien défier les petits malins qui me cherchent. Je suis très différent du roi "être". Aucun sujet ne m'intéresse jamais. Ca m'est complètement égal de savoir ce qu'ils font. D'ailleurs, on me rencontre souvent dans les phrases sans me voir Là aussi il faut réfléchir et savoir comment il s'habille. C'est comme pour être, il faut penser aux conjugaisons qu'on a apprises : présent, imparfait, futur. Il faut aussi poser des questions, dès que l'on rencontre le participe passé, qui se termine comme pour être, par les sons e, i ou u ... une question : QUI ou QUOI.? Le roi AVOIR veut défier ses sujets. Il écrit sur le tableau magique : les jaguars ont (gagné) ...et il dresse un mur derrière le tableau, sans en dire plus. Il faut alors vite sauter sur le mur et regarder derrière pour savoir "ils ont gagné QUOI" et c'est alors qu'on peut lire la suite "la course contre les lions". La fée Nina explique que, lorsqu'il faut sauter sur le mur pour connaître la réponse, il faut filer sans se retourner et laisser le participe passé comme il est, tout nu .. les jaguars ont gagné la course contre les lions. Le roi AVOIR lève les sourcils. Il ne comprend pas comment on a réussi .et propose une deuxième phrase " la gazelle que le lion a (attendu) dort encore." De nouveau, le mur se dresse juste après "attendu", il faut sauter sur le mur et se dire "attendu quoi" ... dort encore ... ? qui est écrit de l'autre côté, cela ne veut rien dire. Mais alors le lion a attendu quoi ? mais c'est la gazelle. Elle est devant, du ler côté du mur, On le savait avant de sauter. Il faut accorder. La gazelle que le lion a attendue.. le roi tombe à la renverse et il ricane. Je suis très en colère, mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Il écrit "les chameaux avaient (bu) .." Le mur fait son apparition juste après "bu" .. Il faut sauter sur le mur, mais il n'y a rien de l'autre côté.. Comment faire ? La bonne fée intervient : ne vous cassez pas la tête. Il n'y a pas de réponse quand on se pose la question QUOI, ni devant le mur, ni derrière ; alors, il faut filer .. sans se retourner et laisser bu, tout nu .. ce qui donne "les chameaux avaient bu" Le roi AVOIR se met à hurler. Il est dans une colère noire. Il aime être le plus fort. Va-t-il donner la clef de la réussite ? La bonne fée intervient pour qu'il se décide à la sortir, à contre cœur, de son grand manteau brodé. Il ne peut pas se fâcher avec une fée. remarque : La fée explique que lorsqu'on fait une dictée, il faut emporter sa clef et se souvenir de l'histoire du mur et en fabriquer un en posant son doigt ou son crayon après le participe passé et sauter, ___________________________________________________________________________________ __ en disant : QUI ou QUOI ? Si la réponse est derrière le mur ou s'il n'y a pas de réponse, il ne faut pas accorder. Accord du participe passé avec être et avoir (suite) LA BATAILLE ENTRE LES DEUX ROIS (avec le passé composé) Il peut arriver que les deux rois, dans la mêlée, soient l'un à côté de l'autre, le bon et le méchant, comme dans la phrase que la fée Nina écrit sur le tableau : "les chasseurs ont été (poursuivi) par les gorilles". Dans "ont", on trouve le roi "Avoir" ; dans "été", c'est le Roi être. Heureusement, c'est le plus gentil des deux rois qui gagne toujours la bataille. et la question qu'il faut poser, c'est celle du roi Etre : QUI EST-CE QUI ? QUI EST-CE QUI ? ont été (poursuivi) ? les chasseurs. Le roi être s'accorde toujours avec son sujet. Il faut donc ajouter un s à poursuivis. Prendre d'autres exemples. Si l'enfant trouve, il a gagné la 3ème clef magique. UN TRAITRE A DEMASQUER (avec la forme pronominale) la fée explique : Il s'agit d'un piège, heureusement assez rare, du méchant roi Avoir. Il arrive de temps en temps qu'il prenne la place du roi ETRE. Il devient alors un traître à démasquer. La fée propose d'aider à le débusquer, en écrivant sur l'écran magique. Elle commence : " ma soeur s'est (acheté) des bonbons". Quand on trouve cette formule dit-elle - avec devant le verbe être "se, me, te" - il faut être sur ses gardes. Dans l'exemple, lequel des deux rois est présent ? en apparence c'est le roi gentil, être, parce que si on prononce la formule magique : qui est-ce qui ? on trouve une réponse : c'est ma sœur. En fait, quand on trouve "être" accompagné des petits personnages me, se, te, il faut sonner l'alerte. "Avoir" s'est peut-être caché derrière et c'est une bonne question qui le démasquera. La première question, c'est d'abord QUI ou QUOI ? et quelquefois, s'il ne peut pas répondre, une 2ème question : A QUI ? A QUOI ? Quand le roi AVOIR est caché, il est obligé de répondre. C'est un pouvoir de la fée. Il existe deux situations : 1 - Le roi AVOIR répond à la question : QUI ou QUOI ou alors A QUI ? A QUOI ? On ne le voit pas, mais il est caché On applique alors la règle de l'accord avec le verbe avoir, en se servant de la 2ème clef magique et en montant sur le mur. Dans la phrase écrite par la fée, le roi AVOIR - qui ne peut résister à son pouvoir magique - a été obligé de répondre à la question : s'est acheté quoi ? des bonbons. il est démasqué ; Il faut monter sur le mur. après le mot "acheté" . Les bonbons sont derrière le mur. On se sauve sans accorder. La fée écrit à nouveau sur le tableau magique : "les bananes que les singes se sont (partagé) étaient vertes". Le petit personnage "se" est présent à côté du roi ETRE. Il faut essayer de débusquer AVOIR, en posant la 1ère question "quoi". Se sont (partagé) ? .. QUOI ? les bananes. Avoir a été obligé de répondre à la formule magique. Il est là. Il faut vite monter sur le mur, qui se dresse derrière "partagé" en prenant la 2ème clef. Quand on pose la question "quoi", on voit que la réponse était avant de grimper, devant le mur ... ce sont les bananes. Il faut donc accorder : partagées. ___________________________________________________________________________________ __ Mais la fée explique que AVOIR est sournois et qu'il tend parfois un piège, le plus difficile. Elle écrit alors sur le tableau magique posé devant le mur : "elles se sont (parlé )"... Si je pose à ETRE la question QUI EST-CE QUI ? il peut répondre ", mais comme le petit personnage "se" est présent, je mets l'alarme et j'interroge AVOIR : QUOI ? QUI ? il ne peut répondre. Mais c'est là qu'il ne faut pas oublier de lui poser la 2ème question A QUI ? A QUOI ? Cette fois, il répond : "à ellesmêmes" ; il est donc là, embusqué. Alors, il faut vite escalader le mur après "parlé" et regarder, en posant la question habituelle, avec la 2ème clef, pour savoir s'il faut accorder : QUOI ? Cette fois, il n'y a rien, ni devant, ni derrière le mur. Parlé quoi ... ça ne veut rien dire. Il faut se sauver et laisser "parlé", tout nu. 2 - Le roi AVOIR ne peut répondre à aucune des deux questions. Il est donc absent. C'est alors la règle qui s'applique avec le verbe être, qui s'accorde toujours avec ses sujets, parce que c'est un roi gentil. La fée, qui veut aider à bien comprendre, écrit à nouveau sur le tableau magique : "les hippopotames se sont (baigné) dans la rivière". Le petit personnage "se" est là, à côté de ETRE. Il faut sonner l'alerte et poser la question magique : QUOI ou QUI ? après le mot "baigné". AVOIR ne peut pas répondre. Baigné quoi ou qui ... ne veut rien dire ! On lui demande alors : A QUI ? A QUOI ? il ne peut pas répondre non plus. AVOIR cette fois n'est pas là. C'est le roi ETRE qui est présent et il faut poser la bonne question, en se servant de la 1ère clef : QUI EST-CE QUI ? se sont (baigné) ? Ce sont bien sûr les hippopotames, c'est masculin et pluriel, on écrit "baignés". La Fée donne d'autres exercices pour voir si sa formule magique est bien utilisée. Devant les succès rencontrés, elle se réjouit et donne, pour tous les pièges déjoués une 4ème clef, tout incrustée de pierreries, la plus belle !. Elle insiste pour ne pas oublier de regarder toutes les clefs, surtout le jour où il y a des dictées, afin de tout faire revenir en mémoire. Elle promet d'être là, pour apporter son aide secrète, si on pense à elle. NB - on peut essayer de faire jouer des scènes, éventuellement avec des marionnettes de papier ; en tout état de cause, de poser sur la table un mur fictif et de faire jouer avec les doigts. Indépendamment, ne pas oublier de faire évoquer : les clefs - les deux rois - la fée - le mur ... tiré du livre : Hugo et les rois ETRE et Avoir - Anne Marie Gaignart - ed le Robert (2003) Janvier 2004 (Dany Treuil)