L`attachement - e

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Cours Psychologie
Psychologie du développement de la
personne et de la personnalité, partie 2
Intervenante:
Audrey Le Mérer
U.E. 1.1. Licence 1 IFSI
Année 2015
Le développement de l'enfant

Notions abordées dans ce cours :
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
Le développement psychoaffectif de l'enfant

L'attachement

Le caregiving
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Notion d'individuation / séparation
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Attachement et développement des compétences sociales, affectives et cognitives
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Les stades de la psychanalyse : stades psychosexuels de Freud
Le développement du langage chez l'enfant
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Développement normal
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Phase pré-linguistique
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Phase linguistique
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Durant la 3e année
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De 6 ans et +
Développement pathologique
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La dysphasie
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Les différents troubles
Les compétences du nouveau-né
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La vision du nouveau-né
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La reconnaissance des visages / des émotions / de la voix de la mère / langue / visuelle
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Capacité d'imitation
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Conscience de soi
Le développement psychoaffectif
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La psychologie du développement et la psychanalyse ont
théorisé sur le développement de l'enfant :

Son développement sensori-moteur
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Son développement cognitif

Son développement psychoaffectif
L'attachement

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L'attachement est un besoin primaire, il n'est le résultat ni
du plaisir de manger ni des soins maternels (Zazzo, 1979,
p.22). Ceci va à l'encontre de la position freudienne qui
postule un attachement par la satisfaction du besoin
primaire de s'alimenter
C'est en 1930 que Lorenz a décrit le phénomène
d'empreinte avec l'observation des poussins. Dès les
premières heures de vie, les poussins suivent l'objet qui
bouge dans leur environnement et s'y attachent. Cette
empreinte est irréversible. Lorenz a montré comment un
groupe de canards le suivaient car il a été leur premier
objet d'attachement
L'attachement
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La théorie de l'attachement est née par la théorisation de
Bolwby (1958)
Bolwby relie l'attachement au besoin de contacts sociaux
et non biologiques. D'après Bolwby, l'enfant naît social et
se construit au moyen des relations avec les personnes de
son entourage. L'enfant se sentira plus en moins en
sécurité dans son développement en fonction des
réponses et agissements de l'entourage
Même si Bolwby part d'un principe relationnel et social,
l'attachement serait un processus instinctif (comme les
poussins) et répondrait à la nécessité de survie de
l'espèce (point de vue évolutionniste) en instaurant et en
maintenant une proximité entre le nourrisson et sa mère
L'attachement
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L'attachement est une construction ou un vécu qui
s'installe dès la grossesse et qui s'établit dans les trois
premières années de vie de l'enfant
Les auteurs postulent que l'attachement va influencer la
façon dont l'enfant va établir, investir ses relations sociales
durant toute sa vie
Le but de l'attachement est le sentiment de sécurité, de
protection et de confiance
L'attachement se fait avec plusieurs personnes
importantes de l'environnement du bébé, néanmoins, la
mère reste la figure principale d'attachement
L'attachement est dynamique, il s'agit d'un processus
réciproque
interactions
L'attachement
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Les pleurs, le contact visuel, les sourires, etc., sont des
comportements que le bébé va mettre en place dans un
but de communication, ce qui favorise la proximité, le
contact et donc l'attachement
L'attachement
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L'attachement est particulièrement sollicité par la douleur,
la peur, la maladie, la séparation ou l'angoisse de
séparation
Comment cela se met-il en place?

Lorsque le bébé pleure, la figure d'attachement répond aux
besoins de sécurité. Le bébé développe un modèle interne
de réponse qui lui permet d'anticiper les futures interactions

Un parent suffisamment bon, se montrant disponible,
avec des attitudes constantes, sera perçu comme
une figure d'attachement rassurante, fiable. Le bébé
développera une base de sécurité et pourra
explorer son environnement. Ainsi, recevant de
l'attention, des soins appropriés et de l'affection,
l'enfant se considérera aussi comme aimé, pouvant
aimer et suffisamment bon pour ”mériter” d'être
aimé
L'attachement

Les différents types d'attachement

Protocole de la situation étrange de Ainsworth (1978)
ll s'agit d'une méthode expérimentale :
l'enfant est avec un parent et l'expérimentateur
dans une salle fermée contenant des jouets.
On demande au parent de sortir deux fois
pendant quelques minutes et de revenir.
On observe le comportement de l'enfant
pendant que le parent est absent et lorsqu'il
est de nouveau dans la salle
L'attachement
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Les différents types d'attachement : les réponses de
l'enfant
Attachement sécurisé (secure, type B)
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Avant la séparation, l'enfant explore l'environnement, les jouets
compris, en regardant son parent de temps en temps. Lors de la
séparation, il n'explore plus et manifeste une détresse. Au retour
du parent, l'enfant recherche le contact et une fois ce contact
physique établi, il se console rapidement (moins de 3 minutes)
puis il se remet à explorer
Attachement insécurisé, anxieux/évitant (insecure, type A)

L'enfant explore son environnement sans regarder son parent, il
ne s'occupe pas de l'absence ni de la présence de son parent. Il
ne montre pas de signe de détresse lors du départ et ne montre
pas d'envie, de besoin de contact à son retour
L'attachement
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Les différents types d'attachement : les réponses de
l'enfant
Attachement insécurisé, anxieux/ambivalent (insecure, type C)
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Dès l'entrée dans la salle, l'enfant se montre anxieux, il n'explore
pas, reste collé à son parent et le sollicite beaucoup. Lors de la
séparation, l'enfant manifeste une grande détresse et lors du
retour du parent, l'enfant résiste au contact et n'est pas consolé
Attachement insécurisé, désorganisé (insecure, type D)
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L'enfant est à la fois évitant et ambivalent. Les comportements
sont incomplets, non dirigés vers un objet précis. L'enfant est
craintif, confus, sans stratégie cohérente
L'attachement
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Les différents types d'attachement : les réponses du
parent
Attachement sécurisant (secure, type B)
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Les réponses du parent sont constantes, appropriées aux
demandes de l'enfant. Le parent est diponible, cohérent et aimant,
bienveillant
Le bébé apprend qu'exprimer ses besoins lui apporte du bien-être
par les réponses de l'autre. Ainsi, il mérite l'affection réçue
Attachement insécurisé, anxieux/évitant (insecure, type A)

Les demandes de l'enfant sont accueillies par de l'agressivité, du
rejet ou encore de l'indifférence. Le bébé ne reçoit que des
réponses négatives. Ainsi, le bébé construit un modèle interne
négatif et estime qu'il ne mérite pas d'être aimé
L'attachement
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Les différents types d'attachement : les réponses du
parent
Attachement insécurisant, anxieux/ambivalent (insecure, type
C)
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Les réactions parentales sont imprévisibles. Un même
comportement, une même demande de l'enfant peut recevoir une
réponse positive ou négative. Le parent est impossible à décoder
pour le bébé, il n'arrive pas à déterminer ce qu'il doit faire ou non
pour faire plaisir. Il estime ne pas mériter d'amour
Attachement insécurisant, désorganisé (insecure, type D)
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Le parent se montre désorganisé et peut être maltraitant avec
l'enfant. L'enfant ne sait pas quoi faire, il ne se sent pas en
sécurité. Il n'arrive pas à s'estimer méritant d'être aimé
L'attachement
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Les troubles de l'attachement : enfant
Ce n'est pas une pathologie en soi, mais un attachement
désorganisé, évitant ou ambivalent peut amener l'enfant à
s'installer dans une pathologie ou un fonctionnement
pathologique ou inadapté (inflexible souvent)
Les manifestations les plus sévères de troubles de
l'attachement se retrouvent chez les enfants victimes d'abus ou
de négligences, les enfants placés dans différents foyers, en
institution

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L'enfant ne recherche pas de contact visuel
Il ne recherche pas de sécurité, de confort auprès d'un adulte en
cas de détresse
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Les contacts avec le parent mettent l'enfant mal à l'aise
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Absence de plaisir lors des interactions avec les parents
L'attachement
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Les troubles de l'attachement : enfant
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Absence de réaction à la séparation
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Demande constante d'attention
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Apparence de grande sociabilité sans discrimination, sans
différencier les échanges
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Absence d'empathie
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Comportement maternant à l'égard du parent
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Difficulté à se faire des amis
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Réponse aux limites par le rejet ou l'agressivité
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Réponse aux approches d'un adulte par un comportement
inapproprié entraînant le rejet
La rupture du lien
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Les troubles de l'attachement chez l'enfant
Les enfants placés suite à des négligences ou
maltraitances parentales marque le vécu familial et
individuel des premières années de vie
Sur un plan relationnel
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Refus de toute dépendance : pour ne plus souffrir du
manque, de l'absence de réponses maternelles, l'enfant
se détourne de la relation (recherche d'autosuffisance)
ou demeure dans des relations superficielles
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Se bercer
Se frapper la tête avant de se coucher
L'enfant est hyper vigilant, attentif au moindre
changement de son environnement
La rupture du lien
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Les troubles de l'attachement chez l'enfant
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Sur un plan relationnel
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L'enfant ne cherchera pas de réconfort puisque son modèle
interne est celui d'un adulte toujours absent, ne pouvant
répondre à ses besoins
C'est un enfant qui se débrouillera tout seul, qui ne
demandera pas d'aide
Le moindre changement de routine peut provoquer une
angoisse, un sentiment de panique
Absence de réaction à la séparation, comme si l'adulte
présent en face de lui était interchangeable
Ce vécu superficiel marque des ”deuils” non résolus
La rupture du lien
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Les troubles de l'attachement chez l'enfant
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Le lien attaqué
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Si un adulte se montre prévenant, l'enfant aura des
mouvements de rupture du lien qui se crée : crises, agressions,
destruction du matériel
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L'enfant s'attaque à ce qui vient réactiver l'abandon
L'enfant se sent vulnérable face à cette situation affective et
donc est dans une attitude de rejet : pour lui, cette attention ne
va pas durer
L'enfant entre en véritable lutte contre son envie de se laisser
aller à la relation, il ne veut plus être déçu : sa défense est de
s'éloigner
La rupture du lien
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Les troubles de l'attachement chez l'enfant
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La punition sans effet
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Les adultes qui l'entourent ont l'impression que l'enfant n'est sensible
à aucune punition
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L'enfant ne veut pas être perçu comme vulnérable, il se cache
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La socialisation
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L'enfant ne considère pas le long terme, il reste centré sur sa
satisfaction immédiate
Besoin de contrôle, manque d'empathie peuvent émerger
Troubles de régulation de l'émotion, les expériences internes ne sont
pas appréhendées de façon satisfaisantes, pour réguler les émotions
il faut pouvoir analyser ses propres états internes
Comportements agressifs, rigides peuvent émerger
La rupture du lien
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Les troubles de l'attachement chez l'enfant
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Développement de la personnalité
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Risque de ne pas se sentir être en tant qu'individu singulier et
différent
Risque de faire émerger des défenses inadaptées de type clivage
(bons et mauvais objets sont séparés, il n'y a pas d'accès à
l'ambivalence), comportements à risques pour éprouver et ressentir
des sensations et émotions fortes ”prouvant” à l'enfant qu'il existe
La porosité des frontières fait que l'enfant est peu protégé, l'autre est
vécu comme intrusif ce qui rend difficile le vécu relationnel
L'attachement
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Les troubles de l'attachement : parent
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Absense ou difficulté à décoder les signaux envoyés apr son
enfant
Réponse tardive ou pas de réponse aux signaux de l'enfant
Le parent ne considère pas le rythme de son bébé, lui impose le
sien
Le parent se montre plus sensible et réactif à ses propres besoins
qu'aux besoins de son enfant
Le parent évite le contact physique avec l'enfant
Le parent a des attentes irréalistes envers son enfant : par
exemple, il s'attend à ce que le bébé comprenne qu'il n'a pas le
temps de s'occuper de lui parce qu'il travaille à la maison
Le parent a une perception négative des comportements de
l'enfant
Le parent est froid pendant les soins, les contacts physiques
L'attachement
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La notion centrale
sécurité
Avec un attachement secure, l'enfant pourra intérioriser les
figures d'attachement ce qui lui permettra de développer
ses capacités d'autonomie (capacité d'aller vers d'autres
objets d'attachement)
Avec un attachement insecure, l'enfant est plus enclin à
développer une pathologie du lien liée à une angoisse de
séparation (réelle ou imaginée) ce qui rend difficile
l'autonomisation
Le caregiving
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La notion de caregiving renvoie à la dimension des soins
parentaux
Ceci n'est pas à mettre sur le même plan que l'amour
qu'un parent peut porter à son enfant
Le caregiving c'est répondre aux besoins d'attachement et
d'exploration :
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Par le partage émotionnel, la consolidation et le soutien
En apportant des solutions au problème ou en aidant l'enfant
à trouver des solutions
Les réponses apportées doivent être prévisibles et
cohérentes, adéquates
Le caregiving
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La notion de caregiving renvoie à celle de sensibilité
parentale
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C'est la capacité du parent à percevoir et à interpréter les
signaux envoyés par son enfant
Si les parents ressentent une difficulté à s'occuper de leurs
enfants, il faut veiller à travailler avec eux et leur rappeler
qu'aimer leur enfant n'est pas la même chose que de savoir
le protéger ou que de pouvoir le protéger
Si le parent ressent des difficultés dans sa relation avec son
enfant, la guidance parentale est une aide importante : elle
peut se faire dans les services hospitaliers ou en cabinet par
un thérapeute. Elle vise souvent à faire prendre conscience
aux parents qu'ils ont des difficultés de projection (leur
propre vécu), sans les juger
La théorie de Mahler


Maragaret Mahler (1897-1985), psychiatre, psychanalyste
allemande. Mahler a théorisé sur les psychoses infantiles
dès 1949
Elle propose sa propre théorie du développement qui
réunit trois phases :

Phase autistique normale

Phase symbiotique

Phase individuation/séparation
La théorie de Mahler
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Phase autistique normale
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Se déroule durant le premier mois de vie
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Absence relative d'investissement des stimuli extérieurs
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Le nourrisson dort beaucoup, il s'éveille surtout lorsqu'il a
faim ou qu'il ressent d'autres tensions (douleurs par
exemple)
C'est une phase où les phénomènes physiologiques
dominent
Ainsi, pour Mahler la naissance biologique ne coïncide pas
avec la naissance psychologique qui apparaît lors de la
phase individuation/séparation
La théorie de Mahler
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Phase symbiotique
Il y a une rupture de la période autistique à partir du deuxième
mois de vie. La phase symbiotique dure de 2 mois à 9-12 mois
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Une conscience de l'objet de satisfaction émerge. Le nourrisson
et la mère ne sont pas distincts
Le nourrisson est en situation de dépendance ce qui laisse ce
dernier dans un état d'indifférenciation, de fusion avec la mère. Le
dedans et le dehors sont à peine sentis comme différent
Il s'agit d'un état symbiotique de type hallucinatoire ou délirant
puisque la limite est commune aux deux individus (mèrenourrisson) alors que ces individus sont séparés
Lors de cette phase, il y a un accroissement de l'investissement
perceptuel et affectif. Toutefois, Mahler postule que le nourrisson
ne différencie pas clairement l'environnement de son être
L'individuation/séparation
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L'enfant s'autonomise, s'opère alors un processus
d'individuation et de séparation psychique
Ce processus d'individuation permet le développement du
sentiment de conscience de soi
C'est Mahler qui a mis en exergue la ”naissance psychologique”
Cette séparation/individuation évolue en même temps que
l'enfant acquiert des habiletés :
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Objet transitionnel
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Déplacement autonome (marche)
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Acquisition du langage qui permet le jeu symbolique
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Découverte de la différences des genres
L'individuation/séparation
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Phase d'individuation/séparation
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Développement du schéma corporel qui début vers 5 mois
L'enfant explore, il commence à ”préférer” les sensations
extéroceptives aux sensations internes
Si l'environnement procure une tension trop forte, l'enfant se
dirigera vers sa mère, qui, à ce moment précis, joue le rôle
d'un Moi auxiliaire, annexe, de pare-excitation
Chaque enfant est unique dans son développement
Ce processus est lié aux réactions de l'entourage et à la qualité
de l'attachement
L'individuation/séparation
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Phase d'individuation/séparation
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Développement du schéma corporel qui début vers 5 mois
L'enfant explore, il commence à ”préférer” les sensations
extéroceptives aux sensations internes
Si l'environnement procure une tension trop forte, l'enfant se
dirigera vers sa mère, qui, à ce moment précis, joue le rôle
d'un Moi auxiliaire, annexe, de pare-excitation
Chaque enfant est unique dans son développement
Ce processus est lié aux réactions de l'entourage et à la qualité
de l'attachement
Attachement et développement
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Attachement et développement de l'estime de soi

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Les enfants ayant un attachement secure ont un niveau
d'estime de soi plus haut et une perception d'euxmêmes plus positives concernant leurs capacités
sociales et commucationnelles
La sécurité de l'attachement donne un vécu positif et
développe des modèles internes plus positifs même
dans des situations délicates, difficiles, voire négatives
Attachement et développement
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Attachement et émotion
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
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Les enfants secure sont capables d'utiliser leur parent
comme lieu de sécurité quand ils se sentent en
détresse. Ce refuge permet de retrouver un état
d'équilibre interne et de ne pas laisser les émotions
négatives les envahir et les désorganiser. En
grandissant, l'enfant apprend à intérioriser une partie
des stratégies pour faire face à un problème mais
conserve sa capacité à aller vers autrui (aide
extérieure)
Les enfants secure semblent utiliser des stratégies de
gestion du stress plus constructives et plus adéquates
Ils ont la capacité du recours à autrui puisqu'ils se
sentent suffisamment robustes et internalisés
Attachement et développement
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
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Attachement et émotion
Les enfants secure ont un fonctionnement plus adapté
dans leurs défenses et leurs coping
En revanche, il n'existe pas de lien entre le style
d'attachement et le tempérament émotif
Stades psychosexuels
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Freud (1905) a développé une théorie du développement
de l'enfant basée sur la personnalité et le principe de libido
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
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D'après cette théorie, durant notre développement les
zones érogènes nous permettent de réduire la tension
psychique. La stimualtion de ces zones érogènes
(bouche, anus, région génitale) permet d'obtenir une
satisfaction
Chaque stade est une fixation physique et psychique
qui met en lumière un conflit. Pour passer au stade
suivant, le conflit doit être résolu, sinon il y a risque de
fixation
Ce développement s'organise autour de la notion de
frustration (absence de l'objet) et de sa gestion (la
représentation de l'objet manquant)
Stades psychosexuels
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Stade oral, de 0 à 1 an
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
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Ce stade commence dès la naissance. A ce stade, la
bouche est l'objet principal d'investissement libidinal. La
tension est réduite lors de la succion du sein ou d'un
autre objet.
Ici, la bouche est la principale source de plaisir
Ainsi, l'individu commence à vivre sa sexualité dès la
succion du sein
Stades psychosexuels
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Stade anal, de 1 à 3 ans
La rétention et l'expulsion volontaire des selles et des
urines procurent du plaisir à l'enfant.
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S'opère un double mouvement dans l'excitation du contrôle
des sphincters : la rétention procure une excitation agréable
de la muqueuse anale et le plaisir de l'expulsion est
augmenté
Ce stade coïncide avec l'apprentissage et la valorisation
de la propreté
L'acquisition de la propreté doit se faire dans une certaine
douceur, le risque est de bloquer l'enfant à ce stade sexuel
infantile, ne lui permettant pas de mentaliser ses désirs
Stades psychosexuels
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Stade phallique, 3 à 5 ans
Stade où le symbole de l'autorité représenté par le phallus,
le pénis prend une place centrale
Cette perception de l'autorité peut occasionner certaines
tensions entre l'enfant et ses parents
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Conflit portant le nom de complexe d'Oedipe : l'amour que
l'enfant éprouve pour son parent du sexe opposé est
accompagné de haine pour le parent du même sexe
Le petit garçon détient lui aussi le pénis, donc le père est
un rival. Il faut donc ”tuer le père”
La petite fille est privée du pénis et reproche à la mère de
ne pas lui en avoir donné, elle veut donc posséder son
père et éliminer sa mère qui est une rivale
Stades psychosexuels
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Stade phallique, 3 à 5 ans
Durant ce stade, l'enfant élabore des fantasmes érotiques
où il détient l'exclusivité de l'amour du parent désiré
A ce stade, l'enfant acquiert la différenciation sexuelle, les
zones génitales devenant les principales zones de plaisir
La résolution de ce stade est de pouvoir s'identifier au
parent du même sexe. Cette identification sera sujette aux
normes sociales (question des stéréotypes)
L'enfant commence à acquérir les interdits, les principes
moraux et sociaux
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Il se peut que ce soit l'origine du surmoi
Stades psychosexuels
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Stade de latence, 6 à 12 ans
Les pulsions libidinales sont comme masquées, elles sont
sulbimées : dirigées vers des objets socialement valorisés
L'enfant canalise ses intérêts vers les autres, les
apprentissages sociaux et scolaires


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Ceci est motivé par le principe de réalité qui s'impose à
l'enfant. Il vit dans un monde où il ne peut pas faire ce qu'il
veut
C'est le stade de l'intériorisation des valeurs, normes
sociales
C'est après la résolution du conflit du complexe d'Oedipe
que l'enfant peut se rendre compte que la satisfaction n'est
jamais totale, elle n'est que partielle
Stades psychosexuels
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Stade de latence, 6 à 12 ans
Les pulsions libidinales sont comme masquées, elles sont
sulbimées : dirigées vers des objets socialement valorisés
L'enfant canalise ses intérêts vers les autres, les
apprentissages sociaux et scolaires
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Ceci est motivé par le principe de réalité qui s'impose à
l'enfant. Il vit dans un monde où il ne peut pas faire ce qu'il
veut
C'est le stade de l'intériorisation des valeurs, normes
sociales
C'est après la résolution du conflit du complexe d'Oedipe
que l'enfant peut se rendre compte que la satisfaction n'est
jamais totale, elle n'est que partielle
Le développement du langage
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Le langage est un des principaux outils de la
communication inter-humaine.
Une fois acquis, le langage devient le support de la
pensée, de la représensation symbolique.
Au-delà des mots, le langage nous sert à communiquer
sur nos états internes (émotions, sentiments,
impressions).
Le langage est donc nécessaire à tout échange, toutefois
la somme des informations nécessaires à la
compréhension de ce langage est pour 80% non-verbale.
Le langage est ainsi lié au développement fonctionnel
structural de l'appareil psychique.
Le développement du langage

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Définitions :
Le langage est ”la fonction qui permet d'exprimer et de
percevoir des états affectifs, des concepts, des idées au
moyen de signes” (Rondal, 1985).

D'après les linguistes, il y a quatre composantes au langage :

La phonétique : sons du langage ou phonèmes
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La sémantique : mots et signification de ces mots (lexique)

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La syntaxe : règles d'associations des éléments du
langage entre eux
La pragmatique : étude des actes des paroles en situation
La langue est un système de codes partagés par un
groupe (peuple, société).
La parole est la production de signification sous forme de
sons articulés.
Le développement du langage
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Définitions :
Le langage humain se définit comme ”un processus de
transformation de la pensée en signes reliés entre eux par
des règles” (Lucier & Flessas, 2001).
Le développement du langage suit une évolution
ontogénétique : il suit des étapes qui respectent une
maturation nerveuse.
Le développement du langage
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Développement du langage
Ce développement suit un déroulement assez fixe d'un
enfant à l'autre (ontogénétique).
Il dépend des capacités neuro-cognitives innées,
probablement génétiques, et d'une rencontre de l'enfant
avec un environnement (épigénétique).
Ce développement est un processus actif. Pour
développer le langage l'enfant explore et s'amuse à parler,
joue avec les mots.
Pour que l'enfant puisse acquérir le langage il faut que les
organes phonatoires et leurs commandes neuromusculaires soient intègres tout comme les structures
corticales et sous-corticales et l'appareil auditif.
Le développement du langage
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Phase pré-linguistique
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0-2 mois
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Le nourrisson montre un intérêt marqué pour le son des voix
humaines qui l'entourent et semble capable de différencier des
phonèmes (Mehler & Bertoncini, p.497, 1984).
Le nouveau-né construit un espace de langage dès qu'il naît. Il
identifie des chaînes parlées comme identiques, ce sont les
invariants de langage.
Les productions vocales du nouveau-né se diversifient dès les
premières semaines en fonction de états éprouvés (douleur, faim,
appel, etc.). C'est par la réponse apportée par l'entourage que la
signification est attribuée.
Il s'agit du premier système de communication.
Le développement du langage
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2-6 mois
Au cours du deuxième mois, les vocalisations se diversifient encore
(lallation).
Cette communication revêt également l'aspect d'un jeu sensorimoteur : jouer avec les mouvements de la bouche, de la langue.
A partir du 5eme mois, le nourrisson cherche le jeu interactif avec son
environnement proche.
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6-12 mois
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Entre le 6e et 8e mois, les syllabes apparaissent.
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Entre le 8e et 10e mois, les productions du jeune enfant se modifient
dans l'interaction avec l'environnement.
Dans le même temps, la communication non-verbale évolue
également : le regard, les mimiques faciales.
Le développement du langage
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Phase linguistique
Entre 12 et 15 mois, apparition des premiers mots : bien
souvent ce sont des monosyllabes associées à certains objets
ou à des demandes, des désignations d'objet.
L'enfant acquiert de façon très variable différents mots de
vocabulaire. Il détient environ 30 mots vers ses 16 mois.
Vers ses 18 mois, l'enfant utilise le ”non” de façon quasi
systématique. C'est le début de l'individuation.
Vers ses 24 mois, l'enfant détient entre 200 et 300 mots de
vocabulaire.
L'apparition des premières phrases (deux mots associés) se fait
vers les 20/26 mois. C'est ce qu'on appelle le protolangage.
Le développement du langage
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Durant la 3eme année :
A ses 3 ans, l'enfant possède environ 1000 mots. Il y a également un
perfectionnement de l'articulation des différents phonèmes.
L'enfant commence à acquérir la syntaxe. Au début de l'appropriation
du langage et de sa langue, l'enfant s'exprime sous forme de phrases
télégraphiques (manger). Puis, au fil des mois, l'enfant compléxifie
ses phrases en y ajoutant progressivement un sujet, un verbe, un
complément, des pronoms, des qualificatifs. Le pronom ”je” apparaît
vers 3 ans ce qui marque la phase d'individuation et la
reconnaissance de son existence, de soi. Entre ses 3 et 6 ans, il y a
une croissance exponentielle du lexique et des capacités
métalinguistiques.
De 6 ans et + :
Avec l'entrée à l'école primaire, l'enfant apprend le langage écrit et
perfectionne l'articulation de son langage oral. C'est la base du
langage adulte.
Le développement du langage
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Troubles du développement du langage
Il s'agit d'un motif fréquent de consultation (5% des
enfants de 5 ans ont des troubles du langage).
Il doit y avoir un examen initial pour évaluer :
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La qualité relationnelle de l'enfant
Les fonctions auditives (surdité, hypoacousie, perte
auditive partielle bilatérale de certaines fréquencesotites chroniques, séquelles de prématurité-)
La reconnaissance des émotions
Le fonctionnement mental global (K-ABC, WISC-IV,
etc.)
S'il n'y a pas de trouble du spectre autistique
Les troubles de l'acquisition
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Certains enfants rencontrent des troubles dans le
développement et l'acquisition du langage.
Il peut s'agir de retards simples, c'est-à-dire que le niveau
de langage de l'enfant corresponf à celui d'un enfant plus
jeune. La difficulté se retrouve souvent sur l'expression ou
l'articulation (Cheminal, 1997).
Parfois, les troubles marquent une véritable rupture dans
le développement.
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Sans pour autant parler de déficience intellectuelle, ni
d'une déficience de l'acuité auditive, ni d'un désordre
affectif grave : la dysphasie.
Les troubles de l'acquisition
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La dysphasie
Incidence : 3 à 5% de la population infantile pour les
troubles expressifs + 3% concernant les troubles mixtes
(expression/réception).
Âge en mois
0 à 2 mois
2 à 6 mois
Enfant Normal
Enfant dysphasique
- Cris réflexes, par plaisir
- Pleurs popur indiquer
l'inconfort, la faim, etc.
- Discernement de la voix
humaine
- Sursaut au bruit
- Difficultés de succion
(dyspraxie et dysarthrie)
- Réactions limitées aux
stimuli sonores
- Gazouillis
- Sons répétés prolongés et
mélodiques
- Contact visuel maintenu
- Sourire social
- Compréhension des
intonations et des mimiques
faciales (notamment la
colère)
- Absence de gazouillis
- Jeux réduits avec les sons
- Contacts visuels rares
- Sourires tardifs
- Difficultés de déglutition
Les troubles de l'acquisition
Âge en mois
6 à 12 mois
12 à 18 mois
18 à 24 mois
2 à 3 ans
Enfant normal
Enfant dysphasique
- Vocalise, babillage, chaînes
syllabiques
- Imitation des sons
- Prototype du mot réel
- Premiers mots
- Productions verbales pauvres
- Compréhension verbale
difficile
- Intérêt à l'autre limité
- Augmentation de l'écholalie
- Apparition de 10/15 mots
- Coordination mots et gestes
- Réponses, demandes,
commentaires
- Compréhension de certains
mots avec indices visuels
- Sons rares
- Répétitions absentes
- Babillage quasi nul
- Incompréhension de son nom
- Compréhension générale
pauvre
- Ignorance de l'autre
- Expression langage ++
- Compréhension des
questions
- Acquisition de 100 à 300
mots
- Phrases de 2-3 mots
- Utilisation rare du mot pour
communiquer
- Absence de phrase
- Compréhension si support
visuel
- Phrases simples
- Fin de l'écholalie, utilisation
des pronoms
- Emergence de la
compréhension abstraite
- Absence d'intérêt pour
apprendre
- Préférence de la
communication par les gestes
- Persistance de l'écholalie
Les troubles de l'acquisition
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Etiologie
Bien que la dysphasie soit la résultante d'une atteinte
neurologique, les techniques d'imagerie cérébrale ne
permettent pas de détecter un site lésionnel anatomique
spécifique.
Des hypothèses de malformations micro-architecturales ont
alors été proposées (Cohen, Campbell & Yaghmai, 1989).
Concernant la dysphasie réceptive, il existe une incidence
élevée d'anomalies épileptiques infra-cliniques sur la
polysomnographie (Cheliot-Hérault et al., 1994).
Le syndrome de Landau-Kleffner : décharges bilatérales
provoquant une agnosie verbale acquise.
Les troubles de l'acquisition
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Classification des dysphasies selon Rapin et Allen
(1983)
Atteintes Mixtes (expressives
et réceptives)
Agnosie auditivo-verbale : Perturbation
du système auditif. L'enfant n'arrive pas à
décoder la phonologie ni à interpréter les
sons de langage. Compréhension nulle, le
langage expressif est rudimentaire et
déformé avec difficultés d'articulation.
Trouble rare.
Déficit syntaxique phonologique :
C'est l'atteinte la plus fréquente. Le trouble
expressif est secondaire à la difficulté de
décodage des énoncés longs et complexes
ou des concepts. Expression verbale est
limitée, articulation déviante, syntaxe
déficiente, phrases courtes et mal
organisées. Compréhension lacunaire mais
mieux préservée que l'expression.
Atteintes expressives
Atteintes au niveau du
traitement
Dyspraxie verbale : Absence ou limitation
importante du langage expressif à cause
d'une incapacité à organiser et à produire
les mouvements articulatoires pour émettre
les sons. Difficulté à répéter les mots de
trois syllabes, peu d'expression, aucune
fluidité, vocabulaire pauvre, mots tronqués
et isolés, peu de structuration syntaxique.
Souvent accompagnée d'une dysarthrie.
Atteinte légère de la compréhension
verbale.
Syndrome lexical syntaxique : Trouble
d'évocation des mots (dysnomie). Accès
lexical limité, construction syntaxique
immature mais pas aberrante.
Apprentissage des lettres laborieux,
difficulté à retenir de nouveaux mots.
Langage appris meilleur que le langage
spontané. Hésitations, faux départs, lenteur
lors de réponses à différentes questions.
Articulation normale, fluidité normale,
intelligibilité bonne.
Trouble de la programmation/production
phonologique : Expression abondante
mais problèmes d'articulation. Sons isolés
bien prononcés mais difficulté dans un mot
ou une phrase. Compréhension quasi
normale voire normale.
Syndrome sémantique-pragmatique :
Touche essentiellement la compréhension,
l'expression est meilleure que la
compréhension. Compréhension des mots
bonne mais comprehension des questions
ouvertes difficile. Intentions de
communiquer superficielles et limitées.
Contact visuel pauvre, pas de respect du
tour de parole. Monologues fréquents sans
souci de l'autre. Jeux symboliques difficiles.
Les troubles de l'acquisition
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Les dysphasies
Les dysphasies développementales montrent un
dysfonctionnement touchant l'une des chaînes de la
communication.
Il existe des troubles associés aux dysphasies que sont le
trouble de la perception auditive (difficultés dans le
traitement du signal sonore); le trouble d'abstraction
(accès au symbole et à l'abstrait difficile); le trouble de
généralisation (la catégorisation est difficile); le trouble à
séquentialiser (amalgame de lettres, de symboles, de
phonèmes); le trouble de la perception du temps (difficulté
à organiser les séquences dans le temps).
Il existe parfois des troubles praxiques.
Les troubles de l'acquisition
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Les dysphasies
Les problèmes du comportement peuvent accompagner
une dysphasie.
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Rigidité comportementale : anxiété face au changement
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Hyperactivité ou hypoactivité
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Déficit attentionnel ou hyperfocalisation sur un détail
D'après Franc et Gérard (1996), 20% des enfants
dysphasiques avec hyperactivité rencontrent des troubles
psychiatriques.
Les enfants dysphasiques sont plus enclins à la
marginalisation et à l'isolement compte tenu de leurs
difficultés à communiquer.
Les troubles de l'acquisition
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Evolution des dysphasies
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Très variable
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Certains sujets restent sévèrement handicapés et
n'acquièrent qu'un langage utilitaire avec des troubles
cognitifs (symbolisation déficitaire) et d'autres acquièrent
tardivement un langage normal.
L'acquisition du langage écrit reste difficile (dyslexie
associée) sauf dans les formes comportant des troubles
phonologiques où l'apprentissage de la lecture peut
favoriser l'acquisition et la progression du langage oral.
Dans certains cas, survenue de troubles psychiatriques
entravant le développement émotionnel, relationnel et
cognitif.
Les troubles de l'acquisition
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Les différents troubles
Trouble de l'audition centrale (TAC) : Incidence 3 à
10%, 2 garçons pour 1 fille. C'est une atteinte perceptuelle
affectant l'univers sonore du sujet.
Les dyslexies : Incidence 4% à 10% des enfants. Trois
types de dyslexie : Dyslexie phonologique (atteinte de
l'assemblage phonologique, absence équivalence
graphème/phonème ce qui rend difficile l'acquisition de la
lecture, déficit de la boucle phonologique de la MdT), dyslexie
lexicale (atteinte de la reconnaissance visuelle des mots,
confusions dans l'orientation spatiale des lettres/chiffres au
niveau de la lecture et de l'écriture) et dyslexie mixte.
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Les dysorthographies, le bégaiement, etc.
Les troubles de l'acquisition
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Ces différents troubles nécessitent une prise en charge
orthophonique spécifique (1 à 2 séances par semaine) et
parfois une scolarisation spécialisée (dysphasies). Parfois,
une rééducation neuropsychologique peut être proposée.
L'approche psychothérapeutique peut être utile en cas de
troubles émotionnels et de la personnalité associés aux
troubles du langage. Elle peut également être proposée
aux parents et à la fratrie dans le cadre de consultations
de guidance parentale ou de consultations familiales.
Les compétence du nouveau-né
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Peu de recherches s'intéressent aux capacités du nouveau-né.
Pourtant, des études ont montré que la capacité à reconnaître
visuellement une forme touchée par la main droite évolue en
seulement quelques mois : présente dès la naissance, disparaît vers
4 mois et réapparaît vers 6 mois. Ceci est dû à la prédominance
temporaire de la motricité de la main dans le but d'apprendre la
coordination vision/préhension.
Deux conceptions théoriques actuelles sur l'origine et le
développement des connaissances :
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Courant nativiste : l'évolution fait que les enfants possèdent dès
leur naissance des connaissances qui guident les acquisitions
futures en sélectionnant dans l'environnement les éléments qui
leur permettent d'activer et de spécifier ces connaissances.
Hypothèse que les enfants naissent avec un mécanisme
fortement contraint qui guide l'acquisition de la connaissance.
Les compétences du nouveau-né
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Courant neuroconstructiviste : l'enfant est acteur de son
développement. D'après Karmiloff-Smith, le développement dépend
de processus innés associés au rôle de l'environnement physique et
socio-culturel.
L'étude des bébés n'est pas évidente et nécessite des méthodes
adaptées :
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La méthode du temps de fixation relatif (Fantz, 1958) : on présente deux
stimuli différents simultanément et on mesure le temps de regard de chaque
cible par le bébé pour en déterminer la préférence visuelle. Par exemple, les
bébés sont préférentiellement attirés par des schémas de visages humaines que
par d'autres types de figures.
La méthode d'habituation et de réaction à la nouveauté : très utilisée. On
présente plusieurs fois de suite la même scène au bébé jusqu'à ce qu'il s'y
habitue (de moins en moins d'intérêt). Lorsque l'habituation est terminée, on
présente une nouvelle scène. Si on voit que l'attention du bébé augmente, on
conclut qu'il réagit à la nouveauté.
L'IRMf : mesure du débit sanguin ou de la consommation de glucose et
d'oxygène.
Les compétences du nouveau-né
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La vision du nouveau-né
Pendant longtemps, on a cru que le bébé ne voyait rien à sa naissance. De
nos jours, on sait que la vision est très inachevée à la naissance et qu'il
faudra plusieurs années de devéloppement.
Le nouveau-né voit 10 à 30 fois moins de détails fins que l'adulte. Il peut
alors percevoir les traits d'un visage situé à 30 cm.
Le nouveau-né s'intéresse plus aux objets mobiles qu'immobiles.Les
saccades oculaires sont présentes à la naissance mais sont moins bien
contrôlées que chez l'adulte. Le nouveau-né peut suivre du regard un objet
en déplacement. Toutefois, il faut que l'objet soit bien visible, que la vitesse
de déplacement soit lente et qu'il soit confortablement installé.
La vision du nouveau-né est plus sensibles aux mouvements ”biologiques”,
produits par des organismes vivants.
Le nouveau-né est capable de discerner le rouge vif d'un vert vif mais pas
lorsque ces couleurs sont pâles, il distingue mieux le rouge et le vert que le
jaune, le bleu et le violet.
Les compétences du nouveau-né
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La reconnaissance des visages
Si on présente au nouveau-né deux visages qui se ressemblent dont un est
celui de sa mère, les résultats montrent que les nouveaux-nés de quelques
jours regardent plus longtemps leurs mères que l'autre visage. Les filles
regardent un peu plus leurs mères que les garçons.
Si on présente au nouveau-né deux visages qui se ressemblent dont un est
celui de sa mère avec un bonnet masquant les cheveux, les résultats
montrent que les nouveau-nés n'ont plus de préférence entre les deux
visages. Cela signifie qu'il n'y a pas de reconnaissance.
Vers 6-8 semaines, le nourrisson montre une reconnaissance malgré la
masquage des cheveux.
Les compétences du nouveau-né
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La reconnaissance des émotions
On présente 3 expressions faciales différentes : joie, tristesse et surprise.
L'adulte qui présente ces 3 expressions les présente jusqu'à ce que le
nouveau-né soit habitué. On observe si les temps de regard augmentent
lorsqu'on lui présente une nouvelle expression émotionnelle.
Les résultats indiquent que les bébés discriminent les 3 expressions
faciales. Pour la joie et la tristesse, le bébé regarde plus la bouche alors que
pour la surprise il regarde plus la bouche et le yeux.
Ces résultats sont controversés car difficilement réplicables.
D'autres études montrent que les bébés ont une préférence visuelle pour la
joie par rapport à la peur, alors qu'il n'y a pas de différence entre la peur et
une expression neutre.
Les compétences du nouveau-né
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La reconnaissance de la voix de sa mère
Sens très étudié chez le fœtus et le nouveau-né. A partir du 6e/7e mois
intra-utérin, le fœtus est sensible aux bruits.
Lorsque l'on fait écouter à un nouveau-né les bruits intra-utérins (battements
cardiaques) on observe une modification du comportement du bébé :
apaisement, endormissement, etc.
Le bébé va apprendre à déclencher une stimulation par la succion d'une
tétine spéciale comprenant des capteurs de succion. Différentes voix sont
alors entendues par le bébé. Les bébés discriminent la voir de leur mère
parmi d'autres voix et ils sont capables de modifier leur rythme de succion
pour obtenir la voix de leur mère.
Les mêmes expériences ont été répétées avec la voix du père. Les résultats
ont montré que les nouveau-nés reconnaissent la voix de leur père avant
l'âge de 4 mois.
Les compétences du nouveau-né
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La reconnaissance de la langue maternelle
Plusieurs études ont montré que dès la naissance, les nouveau-nés
préfèrent écouter des phrases énoncées dans leur langue maternelle plutôt
que dans une autre langue. Même méthodologie avec la succion.
Les bébés peuvent-ils différencier différentes langues étrangères? Pour
cela, les psychologues ont combiné la méthode de succion à celle de
l'habituation. Les résultats montrent que les bébés peuvent différencier deux
langues étrangères très différentes comme l'anglais et le japonais mais ne
peuvent pas différencier deux langues étrangères proches
(allemand/flamand).
Les nouveau-nés sont également capables de reconnaître des mélodies et
des histoires auxquelles ils ont été familiarisés pendant leur vie intra-utérine.
Les compétences du nouveau-né
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La reconnaissance visuelle
On insère dans la main droite des nouveau-nés un petit objet, la moitié tient
un prisme et l'autre un cylindre. Dès que le nouveau-né le lâche, le
psychologue lui remet l'objet jusqu'à ce qu'il y ait habituation. Les
nourrissons s'habituent en 5 essais en moyenne (environ 70 secondes de
tenue de l'objet). Les psychologues présent visuellement les deux objets
simultanément pendant 60 secondes. En mesurant le temps de regard de
chaque objet, les résultats montrent que les nouveau-nés regardent plus
longtemps l'objet qu'ils n'ont pas tenus avec leur main droite. Pour fiabiliser
les résultats, les psychologues ont montré les deux objets à un groupe
contrôle. Les résultats du groupe contrôle montrent que les bébés regardent
les deux objets dans des temps identiques pendant les 60 secondes de
présentation. Ces résultats ne sont pas répliqués avec les objets présentés
dans la main gauche.
Les compétences du nouveau-né
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Capacité d'imitation
Le nouveau-né peut imiter avec le son de sa voix ce qu'il entend, il peut
reproduire des gestes qu'il voit faire et il peut imiter des expressions faciales
qu'il observe sur un visage. Les bébés peuvent imiter bien avant l'âge de 6
mois.
On présente aux bébés un adulte qui montre un visage passif, avec la
bouche fermée et une expression neutre puis l'adulte ouvre la bouche, tire la
langue, ouvre et ferme les doigts de sa main. Après quelques secondes de
présentation, l'adulte reprend un visage passif et on observe ce que font les
bébés. Les résultats montrent qu'ils imitent même les gestes qu'ils ne
peuvent pas se voir faire comme tirer la langue.
L'imitation se fait dès la première heure de vie extra-utérine. Cette capacité
d'imitation va diminuer vers 3 mois (plus de sourires que d'imitations) pour
ensuite réapparaître vers 8 mois, de façon plus volontaire et orientée vers
un but.
L'imitation suppose une représentation de son corps et de son visage et une
capacité à faire correspondre les parties du corps de l'autre et du sien.
Les compétences du nouveau-né
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Conscience de soi
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On observe les réactions du nouveau-né avec son propre corps.
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Durant les derniers mois de gestation, les bébés ont la capacité de
distinguer leur soi du monde extérieur. Grâce à l'échographie, on observe le
fœtus qui touche différentes parties de son corps avec ses mains.
Chez des nouveau-nés de moins de 1 jour : on s'intéresse à la réponse de
fouissement qui se produit quand on touche le coin de la bouche d'un
nouveau-né, il tourne la tête et ouvre la bouche en direction de la stimulation
reçue. Les bébés ont une réponse 3 fois plus fréquentes avec une
stimulation externe (doigt d'un soignant) qu'avec leur propre stimulation. On
nomme cette faculté ”connaissance écologique de soi”. Elle est présente
chez les mammifères et les oiseaux.
Le bébé aurait donc une connaissance perceptive de lui.
Psychologie du développement, partie 2
Je vous remercie de votre
attention
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