Les LASERS et leurs applications Sébastien FORGET Maître de conférences Laboratoire de Physique des Lasers Université Paris-Nord Merci à Sébastien Chenais (LPL, Paris-Nord) Et à Patrick Georges (Institut d’Optique, Paris XI) pour leur contribution à ce cours. Plan général du cours z I . Les principes de base du laser z II . Les différents types de lasers z III. Applications des lasers continus Stockage d’informations, télécommunications, mesures, traitement des matériaux z IV. Les lasers à impulsions “courtes” (nanoseconde et leurs applications Exemple du Laser MegaJoule (CEA) z V . Les lasers à impulsions ultracourtes (ps, fs) Les chaines laser femtoseconde (ex. laser “Petawatt”) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Plan I zI . Les principes de base du laser z A. Le milieu amplificateur z B. Le pompage z C. La cavité z D. Les propriétés de la lumière LASER z Spectrales z Spatiales z Temporelles Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord I.Les principes de base z Qu’est-ce qu’un laser ? z Conditions d’oscillation : analogie avec l’oscillateur électronique z Propriétés du rayonnement laser Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Qu’est ce qu’un Laser ? z Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation z Concentré de Physique Fondamentale (Mécanique Quantique) et de Physique Appliquée (Ingenierie) z 3 éléments de base z z z A. B. C. Un milieu Amplificateur Une source externe d’énergie : le pompage Une cavité résonante Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Un peu d’Histoire A C Milieu amplificateur Cavité résonante Emission Stimulée Cavité Fabry Perot 1917 B Source d’energie Synthèse Réalisation Pompage Optique 1949 1960 1898 Einstein Les Bases Maiman A. Kastler Schawlow Townes Basov Prokhorov Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord A. Le milieu amplificateur Absorption Mécanismes ““classiques” classiques” Emission spontanée (temps τ) Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord L’émission stimulée Emission stimulée Conditions : Amplification •Même direction de propagation •2 ondes en phase •Même état de polarisation • Energie du photon incident (hν ) = Energie du niveau haut – énergie du niveau bas (∆E) • Natomes excités > Natomes dans le niveau fondamental Les Bases “Inversion de population” indispensable Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord L’inversion de population z Etat stable : populations régies par la statistique de Boltzmann Energie Ni=A.e-Ei/kT Niveau excité n … Niveau excité 1 fondamental Niveau Population Il faut FORCER l’inversion de Population en POMPANT le milieu Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord L’inversion de population Energie Niveau excité n Niveau excité 1 fondamental Niveau N2 N1 Entre ces deux niveaux : Inversion de population Population Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord B. Le pompage z Le pompage peut être optique (absorption de photons) ou électrique (états excités créés suite à des collisions dans une décharge électrique par ex) z Excitation extérieure apporte l’énergie nécessaire au transfert d’une majorité d’atomes dans l’état excité POMPAGE Les Bases Emission STIMULEE possible Le milieu est alors AMPLIFICATEUR Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Un laser à 2 niveaux ? POMPE (2) Émission stimulée Résultat de physique atomique (Einstein 1917): « Pour une transition donnée la probabilité d’émission stimulée (pour 1 atome dans l’état excité éclairé par 1 photon) est égale à la probabilité Émission d’absorption (pour 1 atome dans l’état spontanée fondamental éclairé par un photon) » Donc : il (1) est impossible en pompant une seule transition atomique d’obtenir une inversion de population N2 > N1 Au maximum (fort pompage) : N1 = N2 Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Système à 3 niveaux Inversion de Population difficile ! (3) Non radiatif (sans émission de photon) rapide (ns) POMPE (2) On veut N2-N1 le plus grand possible : Effet laser Il faut peupler (2) Î OK Il faut vider (1) Î + dur !! (niveau fondamental) (1) Fonctionnement en continu difficile à atteindre (le niveau (1) se repeuple dès que le laser marche !) Les Bases Il existe un seuil de transparence (il faut pomper pour atteindre ∆N = 0) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Système à 3 niveaux : exemple Th. Maiman,1960 (Impulsionnel µs) Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Quelques équations… Système à 3 niveaux (3) POMPE Wp POMPE γ32 K (2) W Ecrivons les équations d’évolution des populations de chaque niveau : dN1 = K.N2 + W.(N2 − N1) + Wp (N3 − N1) dt (1) γij (s-1) = proba de désexcitation non radiative de (i) vers (j) Wp (s-1) = proba d’absorption de la pompe dN2 = γ 32 .N3 − K.N2 − W.(N2 − N1) dt K (s-1) = proba d’emission spontanée W (s-1) = proba d’absorption ou d’émission stimulée Ni (cm-3)= densité d’atomes dans le niveau I N = N1+N2+N3 dN3 = −γ 32 .N3 − Wp (N3 − N1 ) dt Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Quelques équations… Système à 3 niveaux (3) POMPE Wp POMPE γ32 K (2) W En régime stationnaire dN1 = K.N2 + W.(N2 − N1) + Wp (N3 − N1) dt ∆N (1) γij (s-1) = proba de désexcitation non radiative de (i) vers (j) Wp (s-1) = proba d’absorption de la pompe =0 dN2 = γ 32 .N3 − K.N2 − W.(N2 − N1) = 0 dt K (s-1) = proba d’emission spontanée W (s-1) = proba d’absorption ou d’émission stimulée Ni (cm-3)= densité d’atomes dans le niveau I N = N1+N2+N3 dN3 = −γ 32 .N3 − Wp (N3 − N1 ) = 0 dt Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Quelques équations… Système à 3 niveaux (3) POMPE Wp POMPE γ32 K (2) Après un petit calcul : ( γ 32 − K ) .Wp − K.γ 32 ∆N = N ( 3W + 2K + γ 32 ) .Wp + (K + 2W ) .γ 32 W (1) Inversion de population (∆N>0) ? γij (s-1) = proba de désexcitation non radiative de (i) vers (j) a) γ32 >K Wp (s-1) = proba d’absorption de la pompe b) si γ32 >>K : K (s-1) = proba d’emission spontanée W (s-1) = proba d’absorption ou d’émission stimulée Condition classiquement remplie Wp − K ∆N = N Wp + K + 2W Condition 2 : Wp > K Ni (cm-3)= densité d’atomes dans le niveau I N = N1+N2+N3 Les Bases Transparence (∆N>0) obtenue pour Wp=K Il faut un pompage efficace pour réaliser cette condition Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Système à 4 niveaux Inversion de Population facile ! (3) Il faut peupler (2) Î OK Non radiatif rapide POMPE POMPE (2) Il faut vider (1) Î OK (vite dépeuplé vers (0) Rq : Dès que le pompage est actif (N2 ≠ 0) l’inversion de population est atteinte (N1 = 0) Effet laser (1) Non radiatif rapide (0) Fonctionnement en continu possible Pas de seuil de transparence Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Système à 4 niveaux : exemple Lasers solides à base de Néodyme La plupart des lasers fonctionnent sur des schémas 4 niveaux •Grande variété de longueurs d’ondes •Valeurs fixées très précisement par la transition, non accordable Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Quelques équations… Système à 4 niveaux (3) γ32 (2) Approx. γ32 >> K (désexcitation 3-2 très rapide) POMPE Wp POMPE Niveau 3 = intermédiaire de pompage (en regime permanent, N3 << N) K N = N0+N1+N2+N3 ≈ N0+N1+N2 W (1) γ10 dN0 = γ10.N1 − WpN0 dt (0) γij (s-1) = proba de désexcitation non radiative de (i) vers (j) Wp (s-1) = proba d’absorption de la pompe K (s-1) = proba d’emission spontanée W (s-1) = proba d’absorption ou d’émission stimulée Ni (cm-3)= densité d’atomes dans le niveau I N = N0+N1+N2+N3 dN1 = K.N2 + W.(N2 − N1) − γ10.N1 dt dN2 = Wp.N0 − K.N2 − W.(N2 − N1) dt Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Quelques équations… Système à 4 niveaux (3) γ32 POMPE K W (1) POMPE Wp (2) γ10 En régime stationnaire dN0 = γ10.N1 − WpN0 dt =0 (0) γij (s-1) = proba de désexcitation non radiative de (i) vers (j) Wp (s-1) = proba d’absorption de la pompe K (s-1) = proba d’emission spontanée -1 W (s ) = proba d’absorption ou d’émission stimulée Ni (cm-3)= densité d’atomes dans le niveau I N = N0+N1+N2+N3 dN1 = K.N2 + W.(N2 − N1) − γ10.N1 = 0 dt ∆N dN2 = Wp.N0 − K.N2 − W.(N2 − N1) = 0 dt Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Quelques équations… Système à 4 niveaux (3) POMPE Wp POMPE γ32 K (2) W (1) γ10 Après un petit calcul ( γ10 − K ) .Wp ∆N = N ( 2W + K + γ10 ) .Wp + (K + W ) .γ10 Condition d’inversion de population (0) γij (s-1) = proba de désexcitation non radiative de (i) vers (j) γ10 > K Wp (s-1) = proba d’absorption de la pompe Cette condition est en général largement verifiée (γ10 >> K) K (s-1) = proba d’emission spontanée On a alors : W (s-1) = proba d’absorption ou d’émission stimulée Ni (cm-3)= densité d’atomes dans le niveau I N ≈ N0+N1+N2 Les Bases Wp ∆N ≈ N Wp + W + K Transparence (∆N>0) obtenue pour Wp= 0 Pas de condition sur le pompage pour un laser 4 niveaux ! Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord 3 niveaux / 4 niveaux ∆N/N ∆N/N 3 niveaux 1 1 Oscillation laser ∆Nseuil/N Oscillation laser Saturation (cf plus loin) Inversion 0 4 niveaux 1 Seuil Saturation ∆Nseuil/N 0 Wp/K Seuil Wp/K -1 Puissance Pente 4 Les Bases Seuil 4 Pente 3 Seuil 3 Pompe (Wp) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Lasers accordables Plage d’émission = largeur de la bande inférieure Relaxation rapide vers le bas de la bande Ex : POMPE λ1 Ti:Sa [700-1100 nm] Colorants (visible) λ2 λ3 … Arrivée sur un niveau quelconque de la bande inférieure Les Bases Rq : on utilise souvent un laser à fréquence fixe + un OPO pour obtenir un rayonnement accordable Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord C. La Cavité z z z Permet de recycler les photons et d’obtenir un effet en cacade Longueur multiple de λ : Ondes stationnaires La plus simple : 2 miroirs dont un partiellement réflechissant pour extraire les photons utiles Milieu Amplificateur 2L = n. λ Photons utiles ν = n. c/2L Condition de “Rebouclage en phase” sur un aller-retour Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le résonateur z Cavité classique a Faces métalliques réflechissantes d b “Modes” de résonance de la cavité = ondes stationnaires c ⎡⎛ m ⎞ ⎛ n ⎞ ⎛ q ⎞ ⎤ = ⎢⎜ ⎟ + ⎜ ⎟ + ⎜ ⎟ ⎥ 2 ⎣⎝ a ⎠ ⎝ b ⎠ ⎝ d ⎠ ⎦ 2 υmnq 2 2 1 2 m, n, q entiers c = vitesse de la lumière Nombre de modes N dans la cavité (volume V et un intervalle spectral ∆ν) N = 8πν².V. ∆ν / c3 Pour λ = 10 cm (µondes), N ~ 1 : MASER Pour λ = 1 µm (optique), N ~ 109 : beaucoup trop ! Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le résonateur ouvert z Solution : diminuer le nombre de mode en “ouvrant” la cavité Peu d’Aller-Retour avant de quitter la cavité : pas d’amplification Beaucoup d’AR avant de quitter la cavité : Amplification possible Résonateur type “Fabry-Perot” Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les modes d’une cavité Modes propres 2L = n. λ νn = n. c/2L Au bout de quelques AR tout mode non résonnant a une intensité nulle L Dans l’espace des fréquences : Les Bases Condition de “Rebouclage en phase” sur un aller-retour Courbe de gain du milieu amplificateur ν C/2L Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Répartition spectrale des modes z Un mode νmpq = un triplet m, p, q z z m, p = modes transverses q = modes longitudinaux ν00q ν00q+1 ν01q+1 ν01q ν10q ν11q ν02q ν20q ν10q+1 ν11q+1ν02q+1 ν20q+1 ∆νq=c/2L Écart entre 2 modes longitudinaux consécutifs … ν L = longueur de la cavité c = vitesse de la lumière Un laser est monomode longitudinal si seuls les modes TEMmpq lasent (q fixé) Un laser est monomode transverse si seuls les modes TEM00q lasent Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Répartition spatiale des modes TEM00 TEM01 TEM11 TEM12 TEM33 Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Stabilité d’une cavité Condition sur les miroirs pour qu’un rayon paraxial reste dans la cavité après un nombre infini d’aller-retours z 2 miroirs R1, R2, cavité de longueur L Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Types de cavité z On a parlé que de cavités linéaires type : z Mais toute cavité “bouclée” peut marcher ! Milieu Amplificateur Ex : Cavité en anneau (“d” remplace les “2L” des expressions précédentes) d Les Bases Rq : Onde progressive : pas de brûlage de trous donc fonctionnement monomode plus facile Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Résumé POMPAGE EMISSION STIMULEE CAVITE Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Résumé 2 Atomes dans le niveau fondamental Pompage (ici par flash) Atomes portés en majorité dans le niveau excité Effet “cascade” dû à la cavité Emission spontanée/stimulée Emission à travers un des miroirs Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Conditions d’oscillation Tout oscillateur stable doit réunir trois ingrédients : z Une condition sur le gain : Gain = Pertes sur un aller-retour en régime stationnaire z Gain ∝ exp (σ.∆N.L) z Pertes = Rmiroirs + pertes intrinsèques (diffusion, diffraction…) (σ = section efficace, ∆N = inversion de population, L = longueur du milieu amplificateur) Une condition sur la phase : résonance z Un élément stabilisateur : la saturation du gain z Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Analogie électronique Amplificateur électronique Amplificateur optique pompe +Vcc Icc Ve G Is Vs = G Ve é Milieu amplificateur Pompage : optique (ou électrique) pompage = le circuit d’alimentation Ppompe = (Nbre photons pompe absorbés /s) x hνpompe (pour un pompage optique) Puissance de pompe : Ppompe = Vcc Icc Psortie : (Nbre photons en sortie /s) x hνlaser La puissance de sortie : Psortie=Vs Is Conservation énergie Conservation énergie → Psortie – Pentrée < Ppompe Les Bases → Psortie – Pentrée < Ppompe Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Analogie électronique z Un oscillateur électronique fonctionne si l’oscillation générée à l’entrée est en phase (rétroaction positive) avec le signal de rétroaction G Ve H.G Vs G Vs = Ve 1− H G H Condition oscillation : Vs ( 1− H G = 0 ) Arg H ( jω ) G ( jω ) = 0 → la condition sur la phase fixe la fréquence d’oscillation ω ≠ 0 Les Bases (≠ optique : la cavité impose un « peigne » de fréquences) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Condition Gain = Pertes en régime stationnaire Exemple : Si le gain = 4 à chaque aller-retour dans le milieu amplificateur (donc gain simple passage = 2) il faut que les pertes divisent par 4 le nombre de photons G x H = 1 ou G = 1/H Gain pertes 4 0.25 G H Dans une cavité idéale sans autres pertes que celles du miroir de sortie : R=100% Milieu Amplificateur R=25% G=2 G Les Bases M1 M2 Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Gain = Pertes Raisonnons sur les amplitudes Coefficient de réflexion en amplitude des miroirs : r²=R.e2iϕ avec R=Réflectance (=I1/I0) et ϕ = déphasage apporté par le miroir Gain en amplitude = eγL/2 eikL(avec γ=σ.∆n) Pertes en amplitude = e-αpL/2 eikL Donc sur un aller : G= e(γ-αp)L/2 eikL (pertes propres au milieu amplificateur) En termes d’Intensité : Gain : G=I1/I0=eγL Pertes : A=e-αpL Milieu Amplificateur Les Bases M1 M2 L/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget Gain = Pertes Suivons une onde E0eiωt qui quitte M1 : E0eiωt E0eiωt.e(γ-αp)L/2 eikL E0eiωt.e(γ-αp)L/2 eikL.r2 E0eiωt.e(γ-αp)L.e2ikL.r2 E0eiωt.e(γ-αp)L.e2ikL.r2.r1 = E0eiωt état stationnaire Milieu Amplificateur M1 L M2 Condition d’oscillation : e(2ik+γ-αp)L.r2.r1=1 Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Gain = Pertes Condition d’oscillation : e(2ik+γ-αp)L.r2.r1=1 z 1) Condition sur l’amplitude : le gain doit surpasser les pertes |r1. r2 |. e(γ-αp)L >1 Soit au seuil : γseuil = αp – ln (|r1. r2 |)/L = αp – ln (R1. R2 )/2L z 2) Condition sur la phase : rebouclage de la phase e2ikL =1 soit 2kL=p.2π (k=2πn.ν/c) νp=p.c/(2.n.L) Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Saturation du gain z Avant l’établissement du régime stationnaire, il faut que GAIN > Pertes pour que l’intensité « se construise » dans la cavité Gain Point de fonctionnement Gain(I) = Pertes G0 G(I) Stabilité : Pertes (1/H) - Si I augmente, Gain < pertes donc I diminue : stabilisation - Si I diminue, Gain > pertes donc I augmente : idem. Les Bases I Intensité laser dans la cavité Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Et pourquoi le gain sature-t-il ? (3) (3) Non radiatif rapide Non radiatif rapide Effet laser (2) POMPE POMPE POMPE POMPE (2) Effet laser (1) (1) Non radiatif rapide Faible intensité : inversion de population forte Les Bases ∆N = N2 – N1 Gain ∝ exp (σ.∆N.L) Forte intensité : chaque photon laser fait retomber un atome dans l’état du bas : niveau du haut dépeuplé : ∆N diminue ! Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Saturation du Gain En résumé : Le Gain G est proportionnel à l’inversion de population ∆N Sous le seuil : ∆N croit linéairement avec le taux de pompage R Au dessus du seuil : ∆N sature, car si le niveau superieur se remplit vite via le pompage R, il se vide également très vite via la transition laser : on atteint un équilibre. ∆N reste constant, donc le gain aussi. Au dessus du seuil, toute la puissance de pompage sert à augmenter le signal optique ∆N Photons ∆Nseuil Les Bases Rseuil Pompage Rseuil Pompage Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Saturation du Gain E0eiωt E0eiωt.e(γ-αp)L.e2ikL.r2.r1 E0eiωt.(e(γ-αp)L.e2ikL.r2.r1)² … Milieu Amplificateur E =E0eiωt.[1+(e(γ-αp)L.e2ikL.r2.r1) +(e(γ-αp)L.e2ikL.r2.r1)² + …) Sommation : E=E0 e iωt 1 − r1.r2 .e ( γ −αp )L .e i2kL Quand le dénominateur s’annule : • On retrouve la condition d’oscillation Les Bases Saturation du • On observe que γmax = γ seuil (calculé avant)! gain G ≤ Gseuil Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord D.Propriétés de l’émission LASER z 1) Propriétés SPECTRALES Emission des X au lointain IR (λ<100 nm → mm (THz)) X z z UV Visible Infrarouge Hyperfréquences Micro-onde Radio Gamma z Les lasers — en régime continu ou en régime d’impulsions “longues” (>ns) — sont “monochromatiques” (spectre très fin ∆λ < 1 nm) Attention, il existe aussi des lasers à spectre large ! (Dépend du type de milieu amplificateur utilisé) Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Monochromatique ? Modes autorisés par la cavité = Oscillation laser possible (gain> pertes) Courbe de Gain (non saturé) Pertes Ici : 5 modes possibles C/2L ≈ MHz Exemples Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Tous monochromatiques ? Fonctionnement naturel Multimode (∆ν ~ 1010 Hz → ∆λ ~ 0,01 nm) ∆ν Fonctionnement monomode (pertes sélectives favorisant UN SEUL mode) A Ex : lasers pour la métrologie / télécom optiques (∆ν ~ 106 Hz → ∆λ ~ 10-6 nm) ν0 ∆ν Fonctionnement fortement multimode : lasers NON monochromatiques ex : Titane-saphir Les Bases ∆ν = 4.1014 Hz → ∆λ ~ 300 nm ∆ν Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord L’Emission LASER z 2)Propriétés SPATIALES z z Faisceau très directif, collimaté (divergence très faible) Profil Gaussien en général w(z) 2 w0 r z θ=λ/πw0 w²(z) = w0² (1+(λz/πw0)²) 1/e Les Bases Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Propriétés de l’émission LASER Diamètre D Lentille focale f Ordre de grandeur : si f~D →Φ~λ Diamètre au waist (=col en français) Φ = 4λ f / πD Focalisation sur des très petites dimensions (surface min ~ λ²) → Conséquence de cette concentration dans l’espace : Densités de Puissance énormes ! Les Bases Ordre de grandeur : laser 10 W à λ = 500 nm (vert) : densité de puissance max au waist (=Puissance/surface) = 10/(0,5.10-6)² = 4 GW/cm2 Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord L’Emission LASER z 3) Propriétés TEMPORELLES Fonctionnements possibles : z z Régime Continu Régime impulsionnel : Durées : de la µs à la femtoseconde (10-15 s) Cadences : de < 1Hz au GHz Conséquence de cette concentration dans le temps : Puissances Crêtes énormes ! Ordre de grandeur : Laser impulsionnel 5 ns (durée impulsion), 10 Hz (cadence), 10 W (puissance moyenne) → Pcrete = Pmoyen/(cadence x durée) = 200 MW !! (densité max au waist, si ce laser est focalisé sur λ² : ~1016 W/cm2) Pcrête Les Bases Pmoy Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Plan général du cours z I . Les principes de base du laser z II . Les différents types de lasers z III. Applications des lasers continus Stockage d’informations, télécommunications, mesures, traitement des matériaux z IV. Les lasers à impulsions “courtes” (nanoseconde et leurs applications Exemple du Laser MegaJoule (CEA) z V . Les lasers à impulsions ultracourtes (ps, fs) Les chaines laser femtoseconde (ex. laser “Petawatt”) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Différents types de lasers z z z z z Lasers à Gaz Lasers à liquide (colorants) Lasers Solides Un cas à part : les lasers à Semiconducteurs ou diodes laser l’optique non linéaire : comment changer la couleur d’un laser ? Types de lasers Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Différents types de lasers z z z z z Lasers à Gaz Lasers à liquide (colorants) Lasers Solides Un cas à part : les lasers à Semiconducteurs ou diodes laser l’optique non linéaire : comment changer la couleur d’un laser ? Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les lasers à Gaz z Visible z z z z Infrarouge z z z Lasers à gaz Laser à Argon ionisé Laser à Krypton ionisé Laser He-Ne Laser CO2 Lasers Chimiques HF Ultraviolet z Laser Excimère Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les lasers à Gaz z Visible z z z z Infrarouge z z z Lasers à gaz Laser à Argon ionisé Laser à Krypton ionisé Laser He-Ne Laser CO2 Lasers Chimiques HF Ultraviolet z Laser Excimère Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le laser He-Ne z z Premier laser à gaz réalisé (JAVAN 1960) Principe : pompage par décharge électrique + transfert d’énergie entre l’Helium et le Néon 3s 2s 1s Lasers à gaz Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le laser He-Ne z La transition la plus connue est à 633 nm z Lasers à gaz Très utilisée pour l’alignement (faible puissance) TEM00, polarisé, faible puissance (qql mW) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les lasers à gaz ionisé Milieu actif = gaz ionisé (Ar, Kr…) z Pompage = décharge électrique z zArgon : 364 nm, 488 nm, 514 nm zKrypton Lasers à gaz : 647 nm (+ autres raies visibles) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les lasers à gaz ionisé z z z Fortes puissances possibles (20 W CW classique) Refroidissement par eau (fortes puissances) ou par air Encombrants et rendement electrique-optique faible (<0,01%) Refroidissement par eau Lasers à gaz Refroidissement par air Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les lasers à gaz ionisé Argon : 364 nm, 488 nm, 514 nm z Krypton : 647 nm (+ autres raies visibles) z Utilisés par exemple pour les shows laser z Argon Lasers à gaz Argon + Krypton Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les lasers à Gaz z Visible z z z z Infrarouge z z z Lasers à gaz Laser à Argon ionisé Laser à Krypton ionisé Laser He-Ne Laser CO2 Lasers Chimiques HF Ultraviolet z Laser Excimère Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le laser CO2 z z z Moyen IR (9.6 et 10.6 µm) Très grandes puissances possibles (100 kW CW) Marché industriel énorme : découpe/soudure des matériaux Lasers à gaz Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le laser CO2 z z z Transition entre 2 niveaux vibrationnels de la molécule de CO2 Pompage par décharge électrique ou RF Excitation des molécules de CO2 z z Lasers à gaz Collisions avec les molécules de N2 Collisions inélastiques avec des électrons de faible énergie (5 eV) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le laser CO2 Lasers à gaz Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les lasers à vapeur de cuivre Laser visible impulsionnel de forte puissance moyenne Milieu amplificateur : mélange de néon et de vapeur de cuivre Longueurs d’onde : 510 nm (vert) et 578 nm (jaune) Application : pompage de lasers à colorant pour le procédé SILVA (Séparation Isotopique par Laser en Vapeur Atomique)du CEA (enrichissement de l’uranium en isotope U235 par photo-ionisation sélective vers 625 nm) – maintenant abandonné. Lasers à gaz Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les lasers à Azote (N2) Milieu amplificateur : Azote gazeux, statique ou en flux Pompage électrique Emission dans l’UV (337.1 nm) Uniquement pulsé (ns) Laser bon marché, puissant (Pcrête = qql MW) Peu efficace (rendement = 0.1%) Lasers à gaz Effet laser obtenu à partir de l’Azote atmosphérique par décharge électrique : (Pas de cavité !) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les lasers chimiques z Ex : le laser HF/DF (Hydrogène-Fluor ou Deuterium-Fluor) L’ inversion de population est produite, par une réaction chimique exothermique dans le milieu amplificateur. Ces réactions produisent des molécules excitées (l’inversion de population est donc automatique) à des niveaux de vibrations élevés, qui en se désexcitant, peuvent émettre de la lumière cohérente dans la gamme 3-5 µm. Application principale: domaine militaire (arme anti-missile ou antisatellite). Ex: laser MIRACL (US army) : Aire faisceau = 14 cm2 et Puissance = 2,3 MW. Lasers à gaz Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord “Application” des lasers chimiques • Lasers très volumineux, souvent “monocoup” • application exclusivement militaire : destruction de missiles Lasers à gaz Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord The “airborne laser program” But : détruire les missiles le plus tôt possible après leur lancement - 7 Boeing 747 équipés (un laser chimique + lasers de pointé), 5 en vol en permanence Projet lancé par le Pentagone en 1996 pour se terminer…en 2006 Lasers à gaz En fevrier 2006 : déclassé au titre de programme expérimental Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les lasers à Gaz z Visible z z z z Infrarouge z z z Lasers à gaz Laser à Argon ionisé Laser à Krypton ionisé Laser He-Ne Laser CO2 Lasers Chimiques HF Ultraviolet z Laser Excimère Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les lasers excimères z Ex : les lasers ArF, KrF, XeCl, XeF… Ces excimères (excited dimers) ont des états excités stables et des états fondamentaux instables. L’excitation (par decharge electrique) produit automatiquement une inversion de population (la population dans le niveau fondamental est par definition nulle !). Emission dans l’UV F2 ArF KrF XeCl XeF (principales raies à 157,193, 248, 308, 351 nm) Fonctionnement pulsé seulement (µs à ps) Applications : Biologie, Médecine, découpe, lithographie pour la microélectronique… Lasers à gaz Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Différents types de lasers z z z z z Lasers à Gaz Lasers à liquide (colorants) Lasers Solides Un cas à part : les lasers à Semiconducteurs ou diodes laser l’optique non linéaire : comment changer la couleur d’un laser ? Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le laser à Colorant Le milieux actif est un colorant organique fluorescent, en solution dans un liquide. Le pompage se fait optiquement (par un autre laser) - intérêt majeur : ils sont accordables. - Tout le spectre visible peut être balayé par des lasers à colorant. Ces lasers sont peu pratiques (remplacement régulier du colorant, produits toxiques…) et sont surtout utilisés pour la recherche Colorant Laser à colorant pompé optiquement par un laser à argon Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le laser à Colorant Longueurs d’ondes accessibles avec différents colorants : Accordabilité (pour un colorant donné) obtenue avec un reseau intracavité par ex. Colorant Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Différents types de lasers z z z z z Lasers à Gaz Lasers à liquide (colorants) Lasers Solides Un cas à part : les lasers à Semiconducteurs ou diodes laser l’optique non linéaire : comment changer la couleur d’un laser ? Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les lasers Solides z Définition: - Milieu amplificateur = cristal (ou verre) dopé avec des ions aux propriétés laser (avec un schéma à 3 ou 4 niveaux) principaux ions laser utilisés : Néodyme (Nd3+), titane Ti3+, ytterbium… - matrices hôtes sont variées : YAG (Y3Al5O12) et variantes, Verres, Saphir… Lasers Solides Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les lasers Solides Croissance des cristaux : Méthode Czochralski Taille maxi obtenue en labo : monocristal de 15 cm de diamètre Lasers Solides Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le laser Nd:YAG Nd3+:Y3Al5O12 4S 3/2 Niveaux d’énergie supérieure (peuplés par le pompage) -- 4F7/2 4F 5/2 Décroissance rapide non radiative -- 3H9/2 Bandes de pompage 4F 0,73 µm 4I 9/2 Lasers Solides Niveaux d’énergie supérieure (métastable) 3/2 τr = 240 µs 0,808 µm 4I 15/2 4I 13/2 4I 11/2 1444 nm 1064 nm 946 nm Etat fondamental Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le laser Nd:YAG Pompage par lampe flash ou par diode laser (Lasers de forte puissance) Lasers Solides Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage par flash cavité réfléchissante Barreau laser faisceau laser lampe flash Flashs et barreaux aux foyers de 2 réflecteurs elliptiques source de tension Lasers Solides Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le laser Ti:Sa z Principal laser solide accordable Ti3+: Al2O3 Lasers Solides Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage d’un laser Ti:Sa Pompage par diodes laser IMPOSSIBLE (il n’existe pas de diodes laser vertes de puissance) Nd:YAG 2ω Pompage par un autre laser : Argon ou laser solide doublé en fréquence Argon Le rendement et la compacité totale sont donc médiocres Spectre d’émission très large : Lasers Solides • Accordabilité étendue • Possibilité de générer des impulsions ultracourtes (laser à verrouillage de modes – limite théorique Ti-Sa = 4 fs) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Différents types de lasers z z z z z Lasers à Gaz Lasers à liquide (colorants) Lasers Solides Un cas à part : les lasers à Semiconducteurs ou diodes laser l’optique non linéaire : comment changer la couleur d’un laser ? Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Principe ELECTRON DANS UN SOLIDE : DIAGRAMME DES BANDES D’ENERGIE bande de conduction bande de conduction Eg=gap Ef Ef { bande de valence bande de valence bande de valence bande pleine bande pleine bande pleine ISOLANT Diodes lasers kT~Eg bande de conduction SEMICONDUCTEUR } METAL Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Principe SEMICONDUCTEURS DOPÉS électron supplémentaire mobile Si Si Si Si Si Si Si Si Si Si Si Si électron = trou manquant mobile Diodes lasers Si Si Si Si Si V Si Si Si Si Si Si excès d’électrons semiconducteur dopé n Si Si Si III Si Si Si électron manquant Si Si Si déficit d’électrons Si ou excès Si de trous semiconducteur dopé p Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Principe STRUCTURE DE BANDES Tension appliquée, création d’un courant d’électrons et de trous émission de lumière Sans champ appliqué semiconducteur jonction dopé p semiconducteur dopé n recombinaison des électrons et des tro Bande de conduction Ef, C électrons Ef Ef, V trous Photons Bande de valence Diodes lasers Le silicium massif ne peut pas émettre de lumière (SC à gap indirect) : les SC utilisés pour les diodes laser sont à gap direct : GaAs, InGaAs, AlGaAs etc. Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Principe DOUBLE HÉTÉROJONCTION npetit gap > ngrand gap •Confinement des photons •Confinement des porteurs (électrons et trous) (dans la direction verticale. Horizontalement : ruban) Grand Gap Petit Gap « entonnoir à électrons » Diodes lasers d Indice de réfraction d Grand Gap GaAlAs GaAs GaAlAs Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Principe Puits quantiques AlSb InAs AlSb Conduction band quantum well Energy V(z) E2 E1 AlAs AlAs G aAs Valence band quantum well Position z Croissance Diodes lasers Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Principe Principe : accoler deux materiaux différents Attention : les paramètres de maille doivent être compatibles ! Exemple : GaAs = AlAs = 5.63Å AlAs GaAs Bande de Conduction AlAs EG= 2.2eV AlAs EG= 1.43eV Bande de Valence Bande de Valence Diodes lasers GaAs Bande de Conduction Puits quantique = double héterostructure de petite taille (nm) Le puits quantique est la brique de base de l’ingénierie quantique Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Principe ARCHITECTURES DES DIODES LASER + Métal couche active dopée p + Métal + Métal P SiO2 SiO2 couche active dopée p N couche active dopée p P N N P Métal N n _ N Métal Métal _ _ Diodes lasers Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Technologie TECHNIQUE DE CROISSANCE : MBE Epitaxie par Jet Moléculaire High Vacuum chamber Al GaAs Substrate Ga AlAs GaAs As Diodes lasers Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Propriétés des diodes laser Section émettrice: de 1µm x 3µm (faible puissance) jusqu’à 1 µm x plusieurs centaines de µm de longueur Divergence : 10°x 30° (FWHM) environ Puissance : de qq mW à 200 mW avec un faisceau de même qualité qu’un laser Pour des puissances > 200 mW : faisceau + divergent qu’un faisceau laser de même taille Problème : un tel faisceau ne peut plus être focalisé sur une tache de diffraction de taille ~λ² Efficacité de conversion électrique-optique : 30 à 50 % Durée de vie (10 000 heures) Les Performances (seuil, longueur d’onde, efficacité, durée de vie) dépendent de la température Diodes lasers Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Propriétés Profil spatial en champ lointain plan ⊥ jonction (axe « rapide ») limité par la diffraction λ : faisceau très ≅ 30° ⊥ =2 divergent,δθ profil gaussien πd plan // jonction (axe « lent ») Selon le type de guidage réalisé et la largeur de la couche active δθ // ≅ 10° Faisceau elliptique & divergent Diodes lasers Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Propriétés Couplage dans une fibre optique vue de dessus du couplage direct d’une diode laser avec une fibre lentillée Diodes lasers Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Contrôle spectral AFFINEMENT SPECTRAL ET ACCORDABILITÉ Milieu actif Traitement AR Mirroir de sortie Miroir de fond de cavité (réseau) Cavité externe réseau Distributed feedback (DFB) Optique de collimation Milieu actif Milieu actif Miroir de fond de cavité (réseau) Mirroir de sortie Distributed Bragg Reflector (DBR) Diodes lasers Applications : télécommunications (DWDM) et spectroscopie Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Diodes de puissance Diodes MONORUBAN : L’épaisseur de la jonction est de 1 µm (constante) Î pour augmenter la puissance il faut augmenter la largeur de la section émettrice de 3 µm à 500 µm Problème : Faisceau non limité par diffraction BARETTES DE DIODES LASER DE PUISSANCE Puissance de 40 à 60 W continue à 808 nm (AlGaAs) ou entre 940 et 980 nm (InGaAs) 20 à 40 mono-émetteurs sur 1 cm de long, facteur de remplissage : 50 % Pas de cohérence entre la lumière émise par chaque émetteur Divergence : 40 ° (direction perpendiculaire à la jonction, 1 µm) 10 ° (direction parallèle à la jonction, 1 cm) M2 = 1000 (//) par 1 ( ) Diodes lasers Emission très dissymétrique !!! Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Diodes de puissance BARETTES DE DIODES LASER DE PUISSANCE Assemblage de diodes laser émettant une puissance crête de 1.6 KW Diodes lasers Livermore (LLNL) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Diodes de puissance Diodes de puissance FIBREES OPTO POWER Diode laser continue AlGaAs fibrée de 20 W @ 808 nm (base des lasers solides pompés par diodes de Spectra Physics) Diodes lasers Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Diodes de puissance Problème majeur : Figure de Mérite = Augmentation de la puissance Baisse de la luminance puissance surface émettrice x divergence = luminance (“brightness”, brillance) diode monomode spatial: 100 mW diode monomode spatial : 1W diode multimode : 1 W (1µm per 100 µm) barrettes de diodes: 20 W (1µm par 1 cm) diode fibrée: 15 W (600 µm, ON 0,2) --> 40 MW/cm2.rd2 --> 400 MW/cm2.rd2 --> 10 MW/cm2.rd2 --> 1 MW/cm2.rd2 --> 100 kW/cm2.rd2 (laser CO2 de 1 kW --> 100 MW/cm2.rd2) Diodes lasers --> Remise en forme: - utilisation directe en usinage des matériaux - pompage optique de lasers solides Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Contrôle spatial Barrettes de diodes : rayonnement très dissymétrique Remise en forme du faisceau nécessaire Deux Exemples : (il existe moultes autres méthodes) Lens duc Stack de diodes InGaAs Lentilles cylindriques de collimation Diodes lasers Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Applications z Pour les diodes de faible puissance : z z z z z Pour les diodes de forte puissance : z Diodes lasers Telecoms (λ~1,55 µm) Spectroscopie (détection de polluants…) Lecteurs/graveurs de CD/DVD Imprimantes Laser Pompage des Lasers Solides Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Une diode laser pour pomper un autre laser ? z Pourquoi ? z Plus compact et plus fiable z Plus efficace z z Recouvrement spectre diode/bandes d’absorption du cristal z Rendement électrique/optique: jusqu’à 15% à la prise pour un laser solide pompé par diode Faisceau “limité par diffraction” (i.e. que l’on peut focaliser sur la plus petite surface théoriquement accessible : λ²) z Diodes lasers Inconvénients : z Tous les matériaux solides ne sont pas « pompables » par diode : limite le choix en longueur d’onde (dans l’infrarouge autour de 1 µm principalement) z Contrôle de la température nécessaire z Assez cher ! Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage par diode Système diode + Laser un convertisseur de mode spatial - pompe multimode transverse --> émission monomode un convertisseur de fréquence - transformation du caractère multimode de la pompe en un faisceau monofréquence (par injection ou filtrage) Diodes de pompage multimodes spatiales Milieu à gain Lasers Solides Faisceau laser monomode transverse Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage par diode Faible puissance Nd:YAG Polariseur Coherent Puissance de sortie : 0,5 W Diode de pompage @ 808 nm Forte puissance Miroir Rmax P = 13 W cw, TEM00 Nd:YVO4 : plus forte absorption que le Nd:YAG Ppompe = 26W Barette de diode laser fibrée 20 W @ 808 nm Miroir de sortie T = 18 % Lasers Solides Spectra Physics Nd:YVO4 Barette de diode laser fibrée 20 W @ 808 nm Gestion des effets thermiques !!! Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage par diode LE PREMIER LASER SOLIDE POMPÉ PAR DIODES Keyes and Quist Fonctionnement à l’azote liquide (77°K) Lasers Solides (Appl. Phys. Lett 4, p. 50, 1964) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage par diode CONFIGURATIONS DE POMPAGE Pompage longitudinal Cristal Diode de pompe Miroirs de la cavité - bon recouvrement entre le faisceau de pompe et le faisceau intracavité - faisceau de bonne qualité spatiale - diode de pompage de forte luminance - la puissance de pompe est limitée - seuil de dommage des faces d’entrée Pompage transverse Cristal : barreau (rod) ou plaque (slab) Lasers Solides Diode de pompe - diodes de pompage de forte puissance ou énergie - meilleur gestion de la thermique - diode de pompage de faible luminance - faisceau de moins bonne qualité Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage par diode Exemple d’architecture: lentille Nd:YAG Polariseur Diode de pompage @ 808 nm Lasers Solides Exemples de pompage longitudinal (le faisceau de diode et le faisceau laser sont colinéaires) Coherent Puissance de sortie : 0,5 W à 1064 nm Pompage longitudinal Exemple de pompage transverse (le barreau est pompé de côté : pour les lasers de puissance) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage par diode Pompage longitudinal Un exemple d’application : les Microlasers Principe : les miroirs de la cavité sont déposés directement sur le cristal • • • pas d’alignement et des désalignement de la cavité assemblage monolithique possibilité de fonctionnement monomode Cristal : Nd:YAG (qql mm) faisceau à 1,064 µm Diode de pompage @ 808 nm Lasers Solides Miroirs de la cavité Entrée HT @ 808 nm, HR @ 1064 nm Sortie HR @ 808 nm, T= 5 % @ 1064 nm Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage par diode Pompage longitudinal Un exemple d’application : les Microlasers Substrat de Nd:YAG Φ= 25 mm, 0,5 - 1,5 mm Polissage Épitaxie en phase liquide d’une couche de Cr4+:YAG 100 - 150 µm Polissage du Cr4+:YAG, 30 - 50 µm Dépots des miroirs Découpage des microlasers 1 x 1 mm2 Lasers Solides Production de masse : Bas coût > 200 microlasers sur un substrat de 1 pouce de diamètre (25,4 mm) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage par diode Pompage longitudinal Microlaser impulsionnel Volume total : 1mm3 Cristal : Nd:YAG faisceau à 1,064 µm Diode de pompage @ 808 nm Application : pointeurs lasers verts Lasers Solides Absorbant saturable Cr4+:YAG (30-50 µm) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage par diode Pompage longitudinal Lasers Solides Système RGB : Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage par diode Pompage transverse Un exemple d’application Pour le développement de lasers Nd:YAG de forte puissance pompés par des barettes ou des stacks Barreau (adapté aux barettes) Pompage configuration “zigzag” plaque pour les stacks miroir de fond de cavité Pompage Gestion de la thermique (homogénéisation) Miroir de sortie 1. barreau Nd:YAG 2. faisceau laser 3. miroir de sortie 4. barette de diodes 5. optique de collimation 6. miroir Rmax 7. refroidissement 8. alimentation électrique Lasers Solides Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage par diode Pompage transverse Un exemple d’application Ultra-forte puissances : configuration MOPA (Master Oscillator-Power Amplifier) Laser “infinity” de Coherent® Lasers Solides Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage par diode Pompage transverse Un exemple d’application Ultra-forte puissances : configuration MOPA Optique de conjugaison des deux barreaux de Nd:YAG Amplificateur Cristaux non linéaires (BaB2O4) Miroir à conjugaison de phase Laser solide pompé par diode Lasers Solides Isolateur optique (rotateur de Faraday) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage par diode Pompage transverse Un exemple d’application Ultra-forte puissances : configuration MOPA (Master Oscillator-Power Amplifier) Lasers Solides Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Pompage par diode z Le “Thin disc laser” ou disque mince Brevet de l’Université de Stuttgart Miroirs de la cavité -Pompage « recyclé » : Multiple-réflexions pour le faisceau de pompe dans le cristal - Cristal mince pour un refroidissement efficace Miroirs Sphériques pour la pompe Miroir plan Bundle de diodes fibrées Lasers Solides Cristal Yb:YAG et refroidissement à basse T° Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les Lasers à fibre z Le milieu amplificateur est une fibre optique dopée avec des ions terres rares (Erbium et/ou Ytterbium essentiellement) z z Compacité, souplesse, robustesse La cavité peut être très longue z z Répartition des effets thermiques Fortes puissances avec bonne qualité spatiale Pompe λs λp λs Oscillation à λs Lasers Solides Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les Lasers à fibre Cavité: Miroirs type Bragg Excitation UV extérieure (Ex : Laser Excimere, cf plus loin) Miroir basé sur un principe interférentiel Masque de phase Très sélectif en longueur d’onde n Lasers Solides Fibre optique Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les Lasers à fibre Effets Non-Linéaires : très présents car les densités de puissance sont fortes (diamètre fibre = qql µm) Problème : Limitent la puissance accessible avec une bonne qualité spectrale Avantage : Nouvelles longueurs d’ondes Î Laser Raman Effet Raman Î décalage de la λ de ∆λ Ex : Laser dans la fibre Lasers Solides Milieu amplificateur: Fibre dopée au phosphore λ λ λ λ λ λ λ s1 s2 s3 p s3 s2 s1 100% 100% 100% 100% 100% 100% 80% 3 stokes en cascade Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Les Lasers à fibre Le pompage : Comment injecter une diode de puissance (multimode) dans une fibre optique monomode ? Une solution : fibre à double coeur Gaine silice haut indice Polymère Fibre silice dopée Yb monomode Gaine polymère bas indice Fortes puissances possibles ! Lasers Solides Le Futur : fibres photoniques… Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Différents types de lasers z z z z z Lasers à Gaz Lasers à liquide (colorants) Lasers Solides Un cas à part : les lasers à Semiconducteurs ou diodes laser l’optique non linéaire : comment changer la couleur d’un laser ? Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Optique NON linéaire ONL Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Origine de la nonlinéarité z z z ONL Les électrons des atomes oscillent à la fréquence du champ électrique de l’onde Les électrons en mouvement rayonnent un champ (comme une antenne) de même fréquence : phénomènes de propagation, réfraction, diffusion… usuels Si les électrons sont “trop secoués” (par un champ intense), le déplacement du centre de masse du nuage électronique n’est plus sinusoïdal (comme un ressort qu’on a tiré trop fort) : il apparait des fréquences nouvelles dans le champ rayonné par l’atome (par ex ici dans un cristal non centrosymétrique où le déplacement du nuage ne se fait plus de façon symétrique) - Nuage électronique noyau noyau Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord En pratique •Très utilisé pour convertir le rayonnement infrarouge (très facile à obtenir) en rayonnement visible et UV (pas de cristaux émettant directement dans l’UV) : la plupart des lasers solides visibles et UV du commerce sont en fait des lasers infrarouges suivis de cristaux nonlinéaires Ex : les pointeurs laser verts ONL Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Autres applications Laser “blanc” (continuum) obtenu à partir d’un laser monochromatique dans une fibre optique présentant de très fortes nonlinéarités Système RGB (laser rouge, vert, bleu) pour le cinéma ou la télévision laser : ONL Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Plan général du cours z I . Les principes de base du laser z II . Les différents types de lasers z III. Applications des lasers continus Stockage d’informations, télécommunications, mesures, traitement des matériaux z IV. Les lasers à impulsions “courtes” (nanoseconde et leurs applications Exemple du Laser MegaJoule (CEA) z V . Les lasers à impulsions ultracourtes (ps, fs) Les chaines laser femtoseconde (ex. laser “Petawatt”) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Fonctionnement Continu - On pompe le laser et le gain augmente. - Lorsque le gain DÉPASSE les pertes (SEUIL), l’oscillation laser s’installe dans la cavité - Le gain est alors FIXE et EGAL aux pertes. - Le laser est en régime stationnaire. En pratique : - Pour des puissances faibles (<100 mW) et si la longueur d’onde requise le permet : on essaie d’utiliser des diodes laser (coût) Lasers Continus - pour des puissances supérieures : ça dépend de l’application Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Stockage d’informations Lecture du CD-R ou RW Lasers Continus La reflexion du laser est différente sur un « plat » (land) et sur un « saut » (bump) entre deux plats. Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Stockage d’informations z CD vs DVD Le DVD (Digital Versatil Disc) permet de stocker plus d’information en réduisant la taille des “cuvettes” unitaires Comment ? En reduisant la longueur d’onde du laser ! En effet Diamètre min. possible ≈ λ² (lois de la diffraction) Passage du proche IR (800 nm pour CD) au rouge (630 nm pour DVD) Î 700 Mo à 4.7 Go (DVD simple) voire 17 Go (double face double couche) L’avenir : le “Blue Disk” Lasers Continus Utilisation de diodes lasers BLEUES : capacité augmentées à 27 Go (= 13 h de vidéo compressée) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Stockage d’informations z Principe du CD/DVD-R Ecriture du CD-R Laser Focalisé chauffe le colorant organique Î Déformation du substrat plastique = formations de “bosses” et de “trous” (“0” ou “1”) Lasers Continus Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Stockage d’informations z CD réinscriptibles : CD-RW • Materiau pour CD réinscriptibles : alliage de métaux présentant 2 Phases (cristalline et amorphe) Alliage (AgInSbTe) • La même diode laser peut fonctionner à 3 puissances différentes : • forte puissance : changement de phase par chauffage de cristallin (réfléchissant)→ amorphe (opaque) : ECRITURE • puissance moyenne : amorphe → cristallin : EFFACAGE • puissance faible : LECTURE Lasers Continus Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Télécoms •Téléphonie et Internet : communications par fibre optique demande exponentielle de bande passante pour la vidéo (mais besoins surestimés lors de la « bulle télécom » en 2000) •Aussi : Communications inter-satellites (espace libre) Lasers Continus Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Télécoms C z La Fibre Optique Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Télécoms C Diode laser de faible puissance, à 1.55 µm Lasers Continus Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Télécoms C z Amplificateurs Optiques Lasers Continus Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Télécoms Lasers Continus Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Télécoms C Lasers Continus Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Mesures Optiques z L’utilisation des lasers permet d’augmenter la précision et la diversité des mesures : z z z Lasers Continus Utilisation du caractère ondulatoire cohérent (interféromètres) = précision meilleure que λ ! Directivité : le laser permet de matérialiser des lignes parfaitement droites Puissance : mesure sur des grandes distances (ex : mesure distance terre-lune, lidar) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Mesures Optiques Mesure de la distance Terre-Lune Observatoire de la Côte d’Azur, plateau de Calern Un laser envoie 10 pulses par seconde en direction de la Lune. Le nombre de photons réfléchis est très faible, de l'ordre d'un photon par 100 tirs, collecté par un télescope de 1.5 m de diamètre. L'intervalle de temps entre l'émission des pulses lumineux et la réception du signal en retour, entre 2.3 et 2.8 secondes, fournit la distance Terre-Lune. Cet intervalle est mesuré avec une précision de 7 à 10 ps, ce qui fournit une distance entre l'émetteur et le récepteur à 3mm près en moyenne. Lasers Continus Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Mesures Optiques z Principe (valable aussi avec les satellites) Diamètre du faisceau sur la lune : 10 km (1.3 km théoriques en corrigeant les perturbations atmosphériques par une optique adaptative haut de gamme…) laser Nd:YAG doublé en fréquence émettant à 10 Hz : chaque tir est composé d'une impulsion d’environ 300 ps. L'énergie par tir est de 400 mJ, soit 200 mJ dans le vert et 200 mJ dans le proche Infrarouge (IR). Lasers Continus Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Mesures Optiques z Le LIDAR (=LIght Detection and Ranging, = RADAR optique) z Lasers Continus Même principe : la mesure du temps d’aller-retour du laser permet d’obtenir la hauteur de la cible visée, et donc de cartographier la zone. Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Mesures Optiques z Interférométrie, Holographie z z Mesure de déplacements ou de déformation sub microniques Possibles grâce à la cohérence des lasers utilisés (Lasers à gaz en général, typiquement He-Ne)) Exemple : Pour mesurer des défauts d ’épaisseur, on utilise des interféromètres (Zygo, Fizeau, Michelson). La modification de la figure d’interférences est fonction du chemin optique supplémentaire parcouru par le rayon, ie: du défaut d ’épaisseur. On peut ainsi en analysant complètement l’ interférogramme déterminer l ’état de surface d ’un composant optique. Lasers Continus Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Mesures Optiques z Gyrolaser z z Mesure de rotations Indispensables dans les avions, les satellites, les sous-marins… Deux rayons laser se réfléchissent sur 3 miroirs afin de former un triangle. L'un parcourt le triangle dans le sens trigonométrique, l'autre dans le sans anti-trigonométrique. Si le gyroscope est immobile, les deux rayons mettront le même temps pour parcourir le triangle. Par contre, si le système est mis en mouvement, la durée de la trajectoire d'un des rayons augmentera tandis que l'autre diminuera. Ainsi, on peut en déduire l'angle de rotation que le système a subi. z Codes Barres z z Diodes lasers rouges Détecte les variations de reflexion entre bandes noires et blanches Lasers Continus Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Mesures optiques z Autres exemples : z Mesure de fréquences z Mesure du temps (Horloges Atomiques) z Mesures spectroscopiques z Gyromètres z z Lasers Continus Mesures de direction pour pointé (guidage de missiles, niveau laser pour architectes…) Lecture de codes-barres dans les supermarchés… Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Shows laser z Shows lasers : lasers visibles continus z Argon, Krypton, Laser solides + conversion de fréquence… Lasers Continus Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Traitement des matériaux Lasers Continus Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Traitement des matériaux Lasers Continus Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Médecine z Chirurgie « esthétique » z Les lasers continus sont recherchés pour des traitements nécessitant un chauffage localisé : Laser CO2 AVANT Lasers Continus APRES Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Plan général du cours z I . Les principes de base du laser z II . Les différents types de lasers z III. Applications des lasers continus Stockage d’informations, télécommunications, mesures, traitement des matériaux z IV. Les lasers à impulsions “courtes” (nanoseconde et leurs applications Exemple du Laser MegaJoule (CEA) z V . Les lasers à impulsions ultracourtes (ps, fs) Les chaines laser femtoseconde (ex. laser “Petawatt”) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Mode déclenché : Q-switch Principe: Augmentation artificielle des pertes durant le pompage : L’inversion de population et donc le gain sont maximisés. Le milieu amplificateur agit comme un réservoir d’énergie. Lorsque le gain APPROCHE les pertes, on ramène la cavité dans son état « normal » (pertes faibles). L’oscillation s’établit rapidement et on a une impulsion brève et intense. Le processus est répété pour générer l’impulsion suivante. Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Évolution d’un laser à mode déclenché Pertes Niveau haut Niveau bas Temps t On s’arrange pour obtenir des pertes élevées dans la cavité. Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Évolution d’un laser à mode déclenché Pertes Gain Niveau haut Niveau bas Temps t On pompe le milieu amplificateur jusqu’à ce que le gain approche les pertes. Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Évolution d’un laser à mode déclenché Pertes Gain Niveau haut Niveau bas Temps t On abaisse les pertes de façon quasi instantanée. Q-switch L’inversion de population est alors massive : le niveau supérieur, en se « vidant » brusquement, provoque la création d’une impulsion géante. Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Évolution d’un laser à mode déclenché Impulsion laser Pertes Gain Temps t Le gain diminue brutalement et retourne rapidement à un niveau inférieur aux pertes : c’est la fin de l’impulsion … Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Conditions nécessaires au Q-switch (1) Le temps de vie du niveau supérieur doit être plus grand que le temps de l’établissement de l’oscillation dans la cavité. τ2>ts (2) La durée du pompage doit être plus grande ou égale au temps de vie du niveau supérieur. Tp≥τ2 (3) Les pertes dans la cavité doivent être suffisamment grandes pour ne pas avoir d’oscillations durant le pompage. (4) Les pertes doivent redescendre à leur état « normal » de façon quasi instantanée pour ne pas perdre d’énergie emmagasinée. Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le déclenchement Passif Utilisation d’absorbants saturables : Materiaux non-linéaires opaques sous faible éclairement et transparents sous fort éclairement I T.I T 1 I Exemple : SESAM (SEmiconductor Saturable Absorber Mirror) Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le déclenchement Passif T Utilisation d’absorbants saturables : Materiaux non-linéaires opaques sous faible éclairement et transparents sous fort éclairement I Donc : •Pas d’impulsion Î materiau opaque Î pertes élevées •Début d’impulsion Îmateriau transparent Îpertes diminuent Î impulsion plus forte Î pertes diminuent encore… Le déclenchement se fait automatiquement, sans intervention exterieure autre que le pompage : • Simple, économique • Problème de contrôle des impulsions (jitter) Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le déclenchement actif V Cellule Pockels Milieu amplificateur Cellule de Pockels : cristal électro-optique qui joue le rôle d’une « porte de polarisation ». C’est une porte commandée par une haute tension. Porte fermée = pertes infinies ; porte ouverte = pertes faibles (normales) On choisit ainis le moment de création de l’impulsion en basculant la tension V Données typiques des lasers déclenchés (“Q-switched lasers”) : - Durée de l’impulsion : ~ 1 à 100 ns Q-switch - Cadence : de quelques Hz à 100 kHz Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Applications médicales des lasers déclenchés z Ophtalmologie z z LASIK : Chirurgie de la cornée (correction de la vue). Utilisation d’un Laser Excimère impulsionnel (UV) Q-switch http://www.lasik.asso.fr/?q=node/320 Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Applications médicales des lasers déclenchés Resurfaçage de la cornée assisté par ordinateur (précision 0.25 µm) Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Applications médicales des lasers déclenchés z Effacement des tatouages z z Laser adapté au pigment que l’on veut retirer Lasers Impulsionnels (Q-switched) Chromophore Bleu/Noir Alexandrite (755 nm) Nd:YAG Nd:YAG (1064 nm) (532 nm) AVANT APRES Vert Rouge Orange Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Applications médicales des lasers déclenchés z Epilation Laser (quasi-définitive) Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Traitement des matériaux Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Traitement des matériaux Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Traitement des matériaux Objet obtenu par un phénomène de cavitation (vaporisation très locale du verre au foyer du laser) Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Forte Puissance z Les programmes NIF /Mégajoule (National Ignition Facility) Objectifs : • Simulation des armes nucléaires • Etudes des processus de fusion par confinement inertiel (deuterium/tritium) similaires à ceux qui se produisent dans le Soleil Chauffage à plusieurs millions de degrés nécessaire pour que deux noyaux positifs puissent fusionner malgré leur répulsion électrostatique Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Forte Puissance z Processus : Approche indirecte Energie nécessaire estimée ~2 MJ pendant 5 ns Nécessite des lasers de puissances énormes ! Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Forte Puissance Laser megajoule (en construction à Bordeaux) / National Ignition Facility (en construction au Lawrence Livermore National Laboratory en Californie) z Objectifs z z z z Solution z z Energie : 1.8 MJ Durée effective : 3-5 ns Longueur d’onde : Ultra-Violet Uniformité : mieux que 1 % sur la cible Laser solide (verre dopé Nd, 1053 nm, pompé par lampes Conversion de fréquence 3ω 240 (192) faisceaux de 40 x 40 cm² au LMJ (NIF, resp.) Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Principe Une des lignes du NIF : http://www.llnl.gov/nif/project/animations/beamline_anim.mov • Principe : le faisceau est amplifié par étapes successives avec augmentation de sa taille (jusqu’à 40x40 cm) pour éviter les problèmes de tenue au flux lumineux des lentilles et des cristaux Q-switch • 192 lignes comme celle-ci focalisées sur ~1mm² (précision 50 µm) dans la même cible pour arriver aux 1,8 MJ (500 TW) requis ! (240 pour le laser MegaJoule) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Tout est démesure… Cristaux nonlinéaires Milieu amplificateur (verre dopé néodyme) Flashs pour le pompage des verres dopés Chambre d’expérience Cellule de Pockels Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Forte Puissance z Les amplis et le transport des faisceaux : Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Forte Puissance z La chambre d’expérience Projet Megajoule Q-switch Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Plan général du cours z I . Les principes de base du laser z II . Les différents types de lasers z III. Applications des lasers continus Stockage d’informations, télécommunications, mesures, traitement des matériaux z IV. Les lasers à impulsions “courtes” (nanoseconde et leurs applications Exemple du Laser MegaJoule (CEA) z V . Les lasers à impulsions ultracourtes (ps, fs) Les chaines laser femtoseconde (ex. laser “Petawatt”) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le verrouillage de modes “mode locking” • technique du Q-switch : la durée des impulsions est au minimum égale au temps mis par les photons pour faire un aller-retour dans la cavité : durée minimale ~ ns • Pour des durées plus courtes (par ex 100 fs), la durée de l’impulsion n’est plus infiniment grande devant la période lumineuse Ex : à λ = 800 nm, T= λ/c = 2,6 fs : une impulsion de 100 fs contient donc seulement 40 périodes → le spectre d’une impulsion courte n’est donc pas monochromatique (transformation de Fourier) Mode-Lock Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Modes longitudinaux http://nano.jyu.fi/summerschool06/lectures/Baumert2.ppt Gain Boundary Condition: Allowed Modes: Mode Distance: Mode-Lock = const. Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le verrouillage de modes Mode-Lock Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le verrouillage de modes Mode-Lock Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Addition de modes en phase Additionnons N sinusoides de fréquences ν 0 ,ν 0 + δν ,ν 0 + 2δν , K,ν 0 + ( N − 1)δν δν Intensity Champ électrique total : Supposons les modes en phase et de même amplitude : ν0 νn Frequence Fréquence centrale Mode-Lock (pour le montrer : passer par les exponentielles complexes : c’est une simple suite géométrique) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Addition de 1,2,4,6 modes en phase battements Puissance crête : Durée des impulsions : Nombre de modes Mode-Lock Écart entre deux modes Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Le verrouillage de modes Mode-Lock Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Verrouillage de modes ∆ν Résumé : fréquence C/2L Pour faire des impulsions courtes il faut : - Beaucoup de modes (N grand) : matériau laser avec une large bande d’amplification (Titane-saphir, colorant, erbium…) - la durée des impulsions ne dépend que de la largeur de la courbe de gain si tous les modes sont en phase : ∆t = 1/∆ν - ex : ∆t (Nd:YAG) ≈ 10 ps ; ∆t (Ti:Sa) ≈ 10 fs Mode-Lock - la cadence ne dépend que de la longueur de la cavité f = c/2L Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Comment faire ? Principe : favoriser le fonctionnement impulsionnel par rapport au fonctionnement continu Il faut donc que pertes (continu) > pertes (pulsé) Exemple : Utilisation de l’effet Kerr n = n0+n2.I Indice plus fort si I plus fort Effet de lentille dû au profil gaussien du faisceau laser Regime continu (faible Intensité, n = constant) Mode-Lock Fortes pertes ! diaphragme Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Comment faire ? Principe : favoriser le fonctionnement impulsionnel par rapport au fonctionnement continu Il faut donc que pertes (continu) > pertes (pulsé) Exemple : Utilisation de l’effet Kerr n = n0+n2.I Indice plus fort si I plus fort Effet de lentille dû au profil gaussien du faisceau laser Regime Pulsé, I très grand Mode-Lock Pertes Faibles ! diaphragme Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Exemple : le laser Titane-saphir Nd:YAG 2ω Argon ∆λ ~ 400 nm ! (∆ttheo~5 fs) Pompage par diodes laser IMPOSSIBLE (il n’existe pas de diodes laser vertes de puissance) Laser pompé en continu (quelques W) avec un laser vert (argon à 488 nm ou Nd:YAG suivi d’un cristal doubleur pour générer un faisceau à 532 nm) Typiquement : ~1W à 100MHz durée 100 fs soit 100 kW de puissance crête (10 nJ/impulsion) Ti3+: Al2O3 Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Impulsions femtosecondes Interêts : •Etude de phénomènes ultrarapides (ex: dynamique des protéïnes •Physique des hautes intensités (Pcrête=E/durée) •Génération de nouvelles fréquences (effets non linéaires importants) Génération de Continuum Projet Teramobile Mode-Lock Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Traitement des matériaux •Usinage Athermique •Impulsions fs (ultra brèves) •Champ éléctrique très élevé •Arrachement des électrons des couches externes •Création d’ions positifs qui se repoussent •Ejection de matière sans échauffement Mode-Lock Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Traitement des matériaux •Usinage Athermique •Impulsions fs (ultra brèves) •Champ éléctrique très élevé •Arrachement des électrons des couches externes •Création d’ions positifs qui se repoussent •Ejection de matière sans échauffement Mode-Lock Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Laser fs en médecine z Alternative au LASIK : le laser femtoseconde Mode-Lock Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Chaîne femtoseconde Intérêt majeur des impulsions fs : Pcrête très élevée car l’énergie apportée par la pompe (souvent continue) se trouve concentrée pendant des durées très brèves (ex : 10 fs, 1W, 100 MHz Î 1 MW) Î Impossible à amplifier directement sans exploser le milieu amplificateur !!! 100 MW 1 MW Ampli x100 Solution : “Chirped Pulse Amplification” (amplification d’impulsions étalées spectralement) = tirer parti du fait que l’impulsion a un spectre large Mode-Lock Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Principe CPA Laser Ti-Sa faible puissance (fs) (ns) (fs) Mode-Lock Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Lasers ultra-Intenses Ex : Chaîne Ti-Sa (Japon, 2003) 1 PetaWatt = 1015 W 0.85 PW (850 trillions de Watts…), 33 fs La chaine 100 TW du LULI Mode-Lock Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord La physique de l’extrême… z “Fast ignition” : coupler un laser Petawatt (fs) avec un laser megajoule (ns) pour accélérer la fusion thermonucléaire z en focalisant le laser PW on peut atteindre des densités de puissance jamais atteintes ~1021 W/cm² : simulation des conditions extrêmes régnant au coeur des étoiles Mode-Lock Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord La physique de l’extrême… Mode-Lock Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Conclusion À méditer : “Nous avons l’habitude d’avoir un problème et de chercher une solution. Dans le cas du laser, nous avons déjà la solution et nous cherchons le problème” Phrase devenue célèbre attribuée à Pierre Aigrain, ancien secrétaire d’état à la recherche, chercheur et membre de l’académie des sciences, peu après 1960 (date de l’invention du laser) Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord Copyright – Sébastien Forget/Laboratoire Forget/Laboratoire de Physique des Lasers / Université Paris Nord