Est-ce que Elle Québec est au courant du fait que les entreprises qui y figurent vendent des
produits qui contiennent des substances chimiques reliées au cancer? Les lectrices de Elle
Québec consultent le magazine pour trouver des conseils en matière de consommation; elles
le considèrent comme une source fiable d’informations avérées. Nous croyons que les
lectrices méritent mieux que de trouver ces produits dans cette campagne fort attirante.
En octobre 2010, ACSM, de concert avec d’autres groupes internationaux actifs en santé et
en environnement, en particulier la Campagne en faveur de produits cosmétiques
sécuritaires (Campaign for Safe Cosmetics) lancée aux États-Unis, a contacté Estée Lauder
par le biais de campagnes de lettres traditionnelles et électroniques pour lui demander
d’adhérer à l’Entente en faveur de produits cosmétiques sécuritaires (Compact for Safe
Cosmetics). Les signataires s’engagent à éliminer de tous leurs produits les substances
chimiques connues ou fortement soupçonnées de favoriser le développement de cancers; à
remplacer les produits dangereux par des produits alternatifs plus sécuritaires; à produire
un inventaire des substances chimiques se trouvant dans leurs produits et pouvant
représenter un danger; et à faire état publiquement des progrès réalisés dans le but
d’atteindre les objectifs de ladite campagne. Malheureusement, Estée Lauder ne s’est pas
engagée à respecter cette entente.
L’engagement public de la part d’Estée Lauder en faveur de la santé et de la beauté des
femmes devrait signifier que, peu importe la marque des produits cosmétiques, chaque
produit est exempt d’ingrédients associés au cancer et aux perturbateurs endocriniens. En
l’absence d’un engagement public indiquant que l’entreprise cessera d’acheter et d’utiliser
de telles substances chimiques, la mise en marché Ruban Rose d’Estée Lauder fait montre
d’un manque de transparence et de clarté.
Le magazine Elle Québec rendrait un fier service à ses lectrices s’il reconsidérait l’inclusion
de campagnes de mise en marché « ruban rose » qui font la promotion de produits reliés au
cancer du sein. Non seulement Elle Québec agirait alors de bonne foi, comme s’y attendent
ses lectrices, mais le magazine se donnerait aussi l’opportunité de faire partie d’un
mouvement important d’entreprises qui se manifestent pour s’opposer à de telles
pratiques.
Afin d’en savoir davantage sur les enjeux reliés aux produits toxiques que l’on trouve dans
les produits cosmétiques et les produits de beauté personnelle, nous vous invitons à
consulter le site Internet d’ACSM, www.bcam.qc.ca, le site et la base de données du Groupe
de travail en environnement Skin Deep à http://www.ewg.org/skindeep/, le site de la
Campagne en faveur de produits cosmétiques sécuritaires (Campaign for Safe Cosmetics,
http://safecosmetics.org/), le site du Fonds sur le cancer du sein (Breast Cancer Fund,
http://www.breastcancerfund.org/clear-science/chemicals-linked-to-breast-
cancer/cosmetics/), la Fondation David Suzuki
(http://www.davidsuzuki.org/issues/health/science/toxics/what-you-need-to-know-
about-toxics-in-your-cosmetic-products/), et le site d’Environmental Defence,
http://environmentaldefence.ca/campaigns/just-beautiful.
Veuillez recevoir l’expression de nos meilleurs sentiments,
Action cancer du sein de Montréal
Le Réseau québécois d’action pour la santé des
femmes
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