Corrigé Le but de ce sujet est de s`intéresser au complexe

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Corrigé
Le but de ce sujet est de s’intéresser au complexe hypothalamo-hypophysaire. L’activité de ce
dernier chez le Primate mâle comme celle du complexe femelle se traduit par la sécrétion des
gonadostimulines FSH (Hormone Folliculo-Stimulante) et LH (Hormone Lutéinisante). Mais, chez la
femelle, cette sécrétion est cyclique alors qu’elle est quasi-constante chez le mâle.
La capacité à sécréter de façon cyclique des gonadostimulines est-elle une propriété propre au
complexe hypothalamo-hypophysaire de la femelle ? Est-ce que le complexe hypothalamohypophysaire du mâle, soumis aux mêmes variations cycliques d’hormones ovariennes, réagirait par
une sécrétion cyclique de gonadostimulines ?
Document 1 : ce document se présente sous forme de deux graphes présentant les résultats
d’expériences de Finkelstein. Le premier graphe traduit la concentration plasmatique de LH chez des
hommes témoins avant injection d’oestradiol, le second traduit la concentration plasmatique de LH
chez des hommes volontaires au cours d’un traitement à l’oestradiol.
Les croix sur les graphes indiquent qu’on a fait des prélèvements sanguins à intervalles rapprochés (5
à 6 fois /heure) de manière à suivre attentivement la sécrétion de LH par l’hypophyse et notamment
sa pulsatilité.
Pendant 12 heures, on observe 5 pulses de LH en absence d’injection d’oestradiol (graphe 1) et 3
pulses de LH au cours de l’injection d’oestradiol (graphe 2).
Les pulses de LH sont consécutifs aux pulses de GnRH. En conséquence, on peut dire que l’oestradiol
diminue la fréquence des pulses de GnRH par les neurones hypothalamiques. Il exerce un
rétrocontrôle négatif sur les neurones hypothalamiques.
De façon plus marquée, l’amplitude des pulses de LH est réduite par suite de l’injection d’oestradiol
de sorte que la concentration plasmatique moyenne de LH est nettement plus basse sous l’action de
l’oestradiol. Cela laisse à penser que l’oestradiol exerce également un rétrocontrôle négatif sur
l’hypophyse. La fréquence et l’amplitude des pics de sécrétion de LH montrent que l’oestradiol
exerce un rétrocontrôle négatif sur le complexe hypothalamo-hypophysaire. Ainsi le complexe
masculin se comporte comme celui de la femme.
Qu’observe-t-on quand on greffe des ovaires chez un mâle ?
Document 2 : ce document se présente sous forme de quatre graphes traduisant les résultats des
mesures journalières de FSH, de LH, d’oestradiol et de progestérone dans le sang d’un Rhésus mâle
castré ayant reçu une greffe d’ovaire. On constate que les abscisses sont en jours et non en heures.
On ne suit pas les sécrétions pulsatiles des hormones mais l’évolution de leur concentration
moyenne journalière sur 160 jours. On ne parlera pas de pulses mais de pics.
La présence d’oestradiol et de progestérone indique que la greffe d’ovaire est réussie chez le mâle et
que les cycles ovariens ont eu lieu pendant ces 160 jours.
Les cycles menstruels ne peuvent évidemment pas être repérés par les menstruations car il n’existe
pas d’utérus chez le mâle mais peuvent l’être par l’intermédiaire de la concentration en
progestérone : le retour à 0 de cette concentration marque la fin d’un cycle et le début d’un nouveau
cycle.
On repère 5 cycles menstruels durant ces 160 jours. Le complexe hypothalamo-hypophysaire a donc
été capable de commander l’activité cyclique de l’ovaire.
Sa production de gonadostimulines a été cyclique. En particulier, on repère aisément 5 pics de LH et
on s’aperçoit qu’ils sont associés (précédés) à (par) un pic d’oestradiol.
On retrouve le rétrocontrôle positif exercé par l’oestradiol à forte concentration sur le complexe
hypothalamo-hypophysaire.
Conclusion : L’oestradiol exerce un rétrocontrôle négatif et positif sur le complexe hypothalamohypophysaire du mâle comme celui de la femelle. En conséquence, le complexe du mâle peut avoir
une sécrétion cyclique de gonadostimulines identique à celle de la femelle : il a exactement les
mêmes propriétés. Chez les Primates, il n’y a pas de sexualisation du complexe hypothalamohypophysaire. Si, dans les conditions naturelles, les deux complexes mâle et femelle ont des activités
différentes, cela est dû aux effecteurs sur lesquels ils agissent: testicules et ovaires.
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