les 900 ans de l`abbaye saint georges de boscherville

de l’Abbaye
Saint-Georges-
de-Boscherville
les ans
1114-2014
Célébration d’avril à septembre 2014
DOSSIER DE PRESSE
EDITO
Le Département de Seine-Maritime
célèbre avec l’ATAR l’anniversaire
de la fondation de l’Abbaye
Saint-Georges-de-Boscherville
Chère Madame, cher Monsieur,
Le territoire seinomarin s’enorgueillit de posséder quelques joyaux de l’art monastique occidental. Le Département a
le privilège de veiller aux destinées de deux d’entre eux : l’abbaye de Jumièges d’une part, et l’abbaye Saint-Georges-
de-Boscherville d’autre part, dont nous fêtons cette année le neuvième centenaire de sa fondation en 1114.
Cette mission de sauvegarde, le Département s’y implique totalement avec la conviction profonde de sa responsa-
bilité dans le devoir de transmission de ces témoignages uniques de la spiritualité du Moyen-Âge et du savoir-faire
des artisans de cette époque.
Après une restauration ambitieuse des bâtiments conventuels et des jardins de l’abbaye Saint-Georges-de-Boscher-
ville, le Département en a coné la gestion à l’ATAR (association touristique de l’abbaye romane) qui en assure la
gestion depuis 60 ans. Cette structure composée essentiellement de bénévoles se consacre avec sucs à la mise en
valeur de l’abbaye. Grâce à elle, l’abbaye Saint-Georges-de-Boscherville est devenue, au l des années, un haut lieu
touristique de la vallée de la Seine tant par les édices eux-mêmes que par les jardins, labellisés “jardin remarquable”
par le Ministère de la Culture. LATAR poursuit, par ailleurs, un travail remarquable d’entretien et de restauration du
site avec l’aide de chantiers d’insertion. Enn, chaque année, elle propose une programmation culturelle de qualité
aux visiteurs. Il était donc naturel que la collectivité départementale et l’ATAR travaillent côte à côte pour organiser
un anniversaire avec l’envergure que mérite ce site prestigieux.
La programmation culturelle de cette année commémorative sera particulièrement riche avec une série de confé-
rences qui s’étageront d’avril à septembre, retraçant l’histoire de l’abbaye, sa fondation, sa restauration, la tradition
monastique qui a perduré en ces lieux pendant des siècles et les spécicités architecturales des édices. Ces confé-
rences seront assurées par les meilleurs spécialistes de l’abbaye Saint-Georges-de-Boscherville.
En parallèle, une exposition sur les trésors de l’abbaye se tiendra durant l’été, proposée par le musée des Antiquités
et les Archives départementales de Seine-Maritime. Une artiste plasticienne, Stéphanie Buttier, exposera ses œuvres
spécialement conçues pour le lieu et l’événement dans les jardins.
Le point d’orgue de cette commémoration se tiendra le 7 juin à l’abbaye avec une manifestation festive qui rassem-
blera le plus grand nombre des passionnés de l’abbaye.
Nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir ce lieu majestueux chargé d’histoire.
Le Président du Département
Nicolas ROULY
SOMMAIRE
I. Le Département propriétaire
du domaine abbatial
II. Le Jardin Monastique,
un jardin “à la française”
III. L’Abbaye Saint-Georges 1114-2014 :
le programme des 900 ans
IV. L’ATAR : Association Touristique
de l’Abbaye Romane
V. Informations pratiques
I. Le Département propriétaire du domaine abbatial
Tout près de Rouen, au cœur d’un méandre de la Seine, à Saint-Martin-de-Boscherville, se dresse l’une des plus
prestigieuses abbayes romanes de Haute-Normandie. Le Département de Seine-Maritime est devenu propriétaire
de ce site à partir de 1822 à travers l’acquisition de la salle capitulaire, puis en 1980 l’acquisition s’est étendue aux
anciens bâtiments conventuels et aux jardins du domaine abbatial de Saint-Georges-de-Boscherville.
L’histoire du site
Ce site fut toujours sacré. S'y succédèrent d'abord un temple gaulois,
amélioré au l des ans, puis à l'époque mérovingienne une chapelle
réutilisant la cellule centrale du temple. Au XIe siècle, Raoul, chambel-
lan du duc de Normandie, fonda une collégiale, conée à un collège
de chanoines. Puis Guillaume, le Chambellan, son ls, souhaita y ins-
taller une communauté de moines, dont la vie à l'écart du monde et
de ses tentations s'accordait mieux à l'idéal religieux de l'époque. Au
XIIe siècle, avec l'aide du duc de Normandie, roi d'Angleterre, il t
donc reconstruire l’abbaye Saint-Georges-de-Boscherville.
L'abbaye connut des vicissitudes. La guerre de Cent ans ravagea les
domaines indispensables pour assurer sa subsistance. Plus tard, les
guerres de religion entraînèrent des raids huguenots sur l'abbaye.
Mais surtout, François Ier avait initié le système de la commende
et coné les abbayes à ceux qu'il voulait récompenser. Ces abbés
“commendataires” percevaient la majeure partie des revenus de
l'abbaye, où ils ne venaient que rarement ou jamais, laissant aux
communautés monastiques la portion congrue. Les abbayes péricli-
tèrent matériellement et spirituellement.
Au XVIIe siècle, la congrégation de Saint-Maur, une communauté monastique énergique et centralisée, releva maté-
riellement et spirituellement l'abbaye, ainsi que beaucoup d'autres en Normandie.
La Révolution entraîna la disparition des moines et la vente de leurs domaines. Le bâtiment monastique fut déman-
telé et ses pierres vendues. L'église abbatiale fut préservée, à la demande des habitants, pour devenir par la suite
l'église paroissiale du village.
Visite de l'abbaye
L’église abbatiale, particulièrement claire et harmonieuse, a été construite
au XIIe siècle. Peu modiée au cours des siècles, elle est restée dans un
état de conservation remarquable. C’est l’une des rares églises romanes
subsistant dans le Val de Seine.
Le domaine abbatial, dominé par l’imposante tour-lanterne et les deux
élégantes tourelles de façade, s’étend sur quatre hectares. Créé au
XVIIesiècle par les mauristes, le jardin à la française étend ses parterres
colorés à anc de colline jusqu’au Pavillon des Vents d’où le regard dé-
couvre le panorama de bois, de collines et de prairies du méandre de
la Seine. Au l de la visite, le promeneur découvre la salle du chapitre
aux remarquables statues-colonnes et chapiteaux historiés, le bâti-
ment conventuel édié au XVIIe siècle, la chapelle des chambellans du
XIIIesiècle.
II. Le Jardin Monastique, un jardin “à la française”
Sur quatre hectares, le jardin monastique, utilitaire par dénition, a été créé par les moines mauristes en 1680,
agrandissant le jardin médiéval. Celui-ci était entretenu par les moines, le travail manuel venant équilibrer les
temps de méditation ou de prière. Le jardin a été restauré à la n des années 1990 grâce à des documents d'archives.
Ce type de jardin “à la française” s'allie étroitement à la monumentalité des bâtiments. Exemple unique dans les
départements environnants par ses dimensions et sa spécicité de jardin d'abbaye, il s'étage sur quatre niveaux de
terrasses, de part et d'autre d'une allée centrale majestueuse, agrémentée d'un bassin et débouchant sur un double
escalier à damier de silex (spécialité normande). C’est l’un des rares jardins d’abbaye du nord de la France.
Dans la partie basse du jardin,
les carrés de potager, avec des variétés anciennes de légumes,
laissent une large place aux eurs. C’est là que se trouvent aus-
si les carrés de plantes aromatiques et de plantes médicinales.
Au sud, entre l’abbatiale et le mur d'enceinte, le Jardin des sen-
teurs constitue un lieu privilégié pour favoriser l'exubérance
des plantes à parfum.
Au niveau suivant, le verger est composé de variétés anciennes de fruitiers aux formes et tailles
diverses : cordeaux horizontaux simples ou doubles, palmettes obliques au premier niveau ; au second niveau, pom-
miers à cidre formés en tiges au nord, pommiers à couteau formés en demi-tige au sud, ainsi que des pruniers en
gobelets alternant avec des rangs de poiriers en fuseau.
La terrasse suivante est réservée aux vignes (1500 pieds
de muscat de Hambourg et chasselas) plantées en 2005 dans lesquelles sont
installées depuis peu quelques ruches. À ce niveau, une étonnante gnomonique
(cadrans solaires) ne manquera pas d'intéresser le visiteur. LATAR a entrepris
de reconstituer le cadran sphère qui gure sur une aquarelle de Gaignères et
illustre l’intérêt de la communauté mauriste pour les disciplines intellectuelles.
L’ATAR a complété ce dispositif en indiquant, par des carreaux incrustés dans le
sol, l’emplacement de l’ombre de la sphère suivant les heures et les saisons. En-
n un cadran vertical plus classique gure sur un mur de l'escalier monumental.
Cette association de trois cadrans et des incrustations au sol est rare.
Le niveau supérieur est un espace d'agrément, avec un bos-
quet de charmes situé à l'arrière d'une construction dite “Pavillon des Vents”. De
cette terrasse, on découvre sur 180° un vaste panorama : la vallée de la Seine,
du nord au sud, avec, au centre, la zone de marais avec sa faune et sa ore
spéciques.
La visite des jardins donne l'occasion d'apprécier l'architecture extérieure du chevet de l’église abbatiale, l’un des
plus beaux en France, rythmé par des colonnes semi-engagées et des arcatures ornées, dominé par la puissante tour
lanterne élevée à la croisée du transept. L’architecte a su jouer des chevets plats des chapelles latérales et des formes
rondes des absidioles pour composer un chef-d’œuvre.
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