
RECUEIL DES POLITIQUES ET PROCÉDURES
POLITIQUE ET PROCÉDURE RELATIVES AU RECOURS À
LA SURVEILLANCE DES PATIENTS DU CHU DE QUÉBEC
L’Annexe 1 fait état des particularités des niveaux de surveillance accrue d’un patient
présentant un problème de santé mentale. Le « Guide pour déterminer la fréquence de la
surveillance », présenté à l’Annexe 2, sert à déterminer la fréquence de la surveillance.
5. PRINCIPES DIRECTEURS
La présente politique repose sur les principes directeurs suivants.
La mise en place d’une surveillance accrue exige dans un premier temps une évaluation rigoureuse par
l’infirmière. Les professionnels et l’équipe médicale concernés se joindront rapidement à elle afin
d’évaluer les risques compromettant la sécurité du patient ou celle d’autrui.
Le niveau de surveillance choisi vise à assurer un environnement qui impose le moins de contraintes
possible au patient et qui ne lui cause aucun préjudice.
Selon le Cadre de référence pour l’élaboration des protocoles d’application des mesures de contrôle
du gouvernement du Québec, « […] lorsqu’un dispositif ou une intervention est appliqué dans le but de
confiner une personne dans un lieu d’où elle ne peut sortir librement, on doit considérer qu’il s’agit d’une
mesure de contrôle. Il est donc nécessaire d’en déclarer l’utilisation et d’en faire le suivi. » On peut donc
considérer qu’une surveillance étant effectuée sans engagement thérapeutique est une mesure de
contrôle.
Une surveillance constante est appliquée lorsque l’état clinique du patient le requiert et qu’aucune autre
mesure ne permet de diminuer les risques.
L’infirmière responsable du patient assure la supervision du personnel effectuant la surveillance et lui
faire part des directives du plan thérapeutique infirmier (PTI) relatives aux activités qui doivent être
réalisées.
Un plan d’intervention interdisciplinaire (PII) (cf. Annexe 3) est rédigé à l’instauration d’une surveillance
constante lorsque la décision est prise en équipe interdisciplinaire et un PII est nécessairement rédigé
si la surveillance constante est d’une durée supérieure à 24 heures.
Le patient ou son représentant ainsi que sa famille et ses proches sont parties prenantes de la
démarche et mis à contribution afin de participer à la recherche de solutions en respect des objectifs
du PII, sauf pour une personne en âge légal de décider qui demande de ne pas aviser sa famille. Selon
le risque pour le patient et pour les autres, leur implication est incontournable, sauf dans les situations où
le personnel de soins ayant évalué la condition du patient juge la mesure applicable de façon urgente.
Au moment de l’instauration d’une surveillance constante, la famille en est avisée dans les plus brefs
délais afin d’obtenir son consentement.
Toute surveillance accrue est minimalement évaluée et documentée au dossier du patient à chaque
quart de travail.