Conception : P. Edgard El Haiby Réalisation : J. Barouki – M. Douaihy (version 1) 2/34
représentation univoque, est bien intégrée dans un système complexe où la rationalité, surtout subjective, dépend déjà de la manière dont on conçoit le sens de la
vie, le sens de l'existence et du vivre en commun.
Dans son contexte spatio-temporel, l'homme est représenté comme un être relationnel et social doté de raison et de volonté. Ses actes sont un objet de l'éthique
appelés à être étudié et critiqué tout en tenant compte des éléments qui le constituent.
Il est toujours à la recherche du bonheur; en quête du sens de sa vie et de ses actes. De là, l'éthique avec son axe objectif est considérée comme une référence
dans tout discernement afin que l'homme puisse réanimer sa procédure de réflexion et de discernement dans le but de choisir le bien et d'éviter le mal. Ce
discernement rencontre deux difficultés
:
- Une difficulté d'ordre instrumental: savoir comment analyser l'acte humain et à partir de quels critères objectifs porter un jugement de moralité
- Une difficulté d'ordre épistémologique: elle est située à un niveau plus fondamental; c'est le fait de préciser les fondements de toute définition du bien et
de son contraire: une argumentation de la définition du bien et de la justification de sa nécessité.
Pour résoudre la première difficulté, la société humaine a établi des systèmes de références appelés Normes, constitués de trois niveaux: les règles (particulières
et concrètes), les principes (universels et abstraits) et les valeurs. Ces dernières rencontres deux ambiguïtés: la reconnaissance des valeurs par le sujet et le
système dans lequel s'articulent ces valeurs. Y aurait-il des valeurs plus importantes que d'autres? Qui le décident? Comment les discerner?
D’où la présence des convictions comme une structuration du discernement éthique. "C'est dans la reconnaissance de son appartenance à une certaine
communauté conditionnelle que le sujet va reconnaître la précédence d'un système de valeurs dans lequel il accepte librement et consciemment d'être formé et
humanisé"
. Ces différentes communautés sont appelées écoles ou théories éthiques.
Une théorie éthique c’est l’ensemble des convictions et des articulations axiologiques qui fonde et justifie, d’une manière qui se veut cohérente et rigoureuse, des
ensembles de principes et de règles dans un système moral quelconque. On parle de plusieurs systèmes moraux donc de plusieurs théories (ou courants) morales.
Ce travail met en relief deux tableaux:
(1) Le premier tableau mettra en relief les différentes théories éthiques selon trois classements:
- Classement selon le mode de recherche de la définition du Bien
X. Thevenot, Le discernement éthique. La méthodologie du moraliste, Cours polycopiés édités par l'Association André Robert, 1993-1994, p. 5-22.
P. Edgard El Haiby, Pour bien éduquer: Eduquer au "Bien". Ethique et éducation, Article paru dans Revue de l'ILE, USJ, nº2, oct. 2002, p. 4.
Idem, p. 6.