Les pollutions dues aux combustibles fossiles

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Les pollutions dues aux combustibles fossiles :
Les pollutions directes :
Il y a des milliers de morts chaque année et beaucoup de personnes malades (asthme, cancers,
etc) à cause de la pollution de l’air.
La commission européenne estime que plus de 350 000 décès par an sont liés à la pollution de
l'air dans l'ensemble des 27 pays de l'Union Européenne.
En Chine il est reconnu officiellement qu'il y a eu plus de 750 000 décès à cause de la pollution
en 2006.
La combustion des énergies fossiles génère beaucoup de composés chimiques nocifs :
- des composés organiques volatiles,
- des oxydes d’azote (NOx) qui sont des précurseurs de l'ozone, ils génèrent de l’ozone avec les
rayons ultraviolets solaires, ils participent aussi à l'effet de serre (protoxyde d'azote N2O, etc),
- du CO, du CO2,
- des pluies acides à cause des oxydes de soufre (SO2) et les NOx,
il y a aussi :
- les déchets de combustion (charbon) ou les déchets nucléaires (plus le coût du stockage, etc),
- les nuisances sonores des moteurs,
- le refroidissement des centrales électriques par les rivières entraîne une augmentation des
températures des rivières et moins de possibilité de production l'été.
De plus il y a des pollutions marginales :
par exemple le transport de pétrole engendre des marées noires.
Il y a des risques :
- par exemple il y a le risque d’accident nucléaire,
- par exemple officiellement chaque année 6 000 mineurs meurent par accident dans les mines
de charbon en Chine (officieusement il y en a 20 000), plus les maladies professionnelles
(silicose).
De plus si on passe massivement à une économie de l'hydrogène, il y aura moins de production
d'ozone dans la troposphère (partie basse de l'atmosphère où nous vivons) où il est nuisible.
Le réchauffement planétaire global à cause de l’augmentation des gaz à effet de serre :
Il y a une modification du cycle du carbone qui n'a jamais eu lieu dans l'histoire de la Terre :
dans les temps géologiques, d’immenses quantités de carbone ont été stockées sous terre sous
forme de charbon, de pétrole, de gaz et d’hydrates de méthane, suite à la combustion de ces
énergies fossiles une grande partie de ce carbone est relâchée dans l’atmosphère sous forme
de CO2 pour une durée moyenne de 100 ans.
Il y a déjà eu plusieurs relâchements massifs de méthane (à cause des hydrates de méthane) ou
de CO2 qui se sont soldés par des extinctions massives d’espèces animales.
Mais pour la première fois dans l’histoire de la Terre à cause de l’action de l’homme, d'immenses
quantités de CO2 et de méthane sont relâchées dans l'atmosphère dans un temps extrêmement
court (un peu plus de 100 ans) à l’échelle des variations climatiques (aires glaciaires/aires
interglaciaires).
Le CO2 dû aux combustions (bois, charbon, pétrole, gaz) est un des principal gaz à effet de serre,
l’augmentation de l’effet de serre entraîne un réchauffement climatique qui va créer de très
nombreux problèmes météorologiques qui sont souvent amplifiés et peuvent être antagonistes :
- augmentation du niveau des mers (par dilatation de l’eau qui est plus chaude, et à cause de la
fonte des glaces),
- fonte des glaciers, des banquises et des calottes polaires,
- tempêtes, ouragans, cyclones,
- vagues de chaleur ou de froid, tempêtes de neige,
- sécheresses et inondations,
- El Niño, La Niña, super El Niño,
- arrêt possible du Gulf-Stream (phénomène du tapis roulant dû aux eaux polaires froides) et
principalement de la "Dérive Nord-Atlantique" (une des composantes du Gulf-Stream), il y a
déjà un ralentissement (d’après la NASA 20% en 10 ans), il s’est déjà arrêté dans le passé à
plusieurs reprises, ce qui entraîne un risque de refroidissement de l’Europe et une plus grande
sécheresse en Europe (l’air plus froid contient moins de vapeur d’eau, et l’eau de l’océan
moins chaude génère moins d’évaporation),
- maladies tropicales,
- troubles des moussons,
- acidification des océans par absorption de CO2, elle a déjà commencé et entraîne des
problèmes pour les massifs coralliens et pour les animaux marins,
- modification des courants marins,
- effets climatiques extrêmes,
- anomalies climatiques.
Le réchauffement risque d'entraîner le relâchement d'encore plus de CO2 et de CH4 (par
exemple à partir des hydrates de méthane).
Certains puits de carbone (océans, sol, etc) absorbent beaucoup moins de CO2 quand la
température augmente ou même deviennent des émetteurs de CO2 et de CH4 (à cause de la
plus grande activité des bactéries, etc).
Ce qui est confirmé par quelques découvertes relativement récentes et inquiétantes :
- la fonte du permafrost (Sibérie, Canada) qui a déjà commencée entraîne une libération de
méthane et de CO2 piégés dans le sol gelé,
- les sols relâchent du CO2,
- la destruction du corail, donc des protections autour de nombreuses îles,
- la fonte de la banquise au pôle nord est beaucoup plus importante que prévu (la neige et la
glace renvoient les rayons solaires, l'eau et le sol absorbent les rayons solaires).
L’effet de serre est très complexe si on l’analyse en détail, par exemple :
- plus la température augmente plus l’évaporation augmente, la vapeur d’eau (sous forme de
nuage ou non) est la principale molécule au niveau de l’effet de serre, mais d’un autre coté elle
empêche aussi les rayons solaires d’atteindre la surface terrestre, donc le fonctionnement est
dans les deux sens,
- plus la température augmente et moins les sols et surtout les océans stockent du CO2,
- les glaciers fondent, mais l’épaisseur de glace en Antarctique augmente,
- la durée de vie des différents gaz est différente suivant l’altitude à laquelle ils se trouvent, ainsi
que leur comportement (par exemple l’eau dans la troposphère où dans la stratosphère),
- l’ozone est mauvais pour la respiration en bas de la troposphère, mais il est bon en haute
altitude pour arrêter les rayons ultraviolets, mais c’est aussi un gaz à effet de serre.
Il y a une très grande inertie du système :
Les gaz à effet de serre restent très longtemps dans l'atmosphère :
- la durée de vie moyenne du dioxyde de carbone (CO2) est d'environ 100 ans, donc même si
on cessait les émissions de CO2 maintenant les effets se feraient ressentir encore à très long
terme,
- la durée de vie moyenne du méthane (CH4) est d'environ 12 ans,
- la durée de vie moyenne de l'oxyde nitreux (NO2) est d'environ 120 ans,
- et beaucoup d’énergie thermique est accumulée dans les océans (inertie thermique des
océans),
- on voit déjà les premières conséquences,
- même si on agit maintenant il y aura des problèmes qui coûteront chers,
- plus on agira tard plus les conséquences seront graves,
- des quantités phénoménales de carbone stockées sous terre sous forme de charbon, de
pétrole, de gaz ont été relâchées dans l'atmosphère sous forme de CO2,
- les régulateurs sont par exemple les océans, mais il y a des phénomènes qui vont amplifier le
problème :
. plus d'évaporation d'eau donc un effet de serre très renforcé,
. plus de CO2 relâché par les sols,
. moins de réflexion de l'énergie solaire par la neige et la banquise,
. plus de méthane relâché.
Les gens pensent que le jour où ils arrêteront de polluer, la pollution disparaîtra rapidement,
dans le cas du réchauffement climatique l'inertie est tellement grande que cela prendra au
mieux des centaines d'années.
Le cycle de l’eau est fortement modifié ainsi que les circulations des masses d’air.
Quand on voit les effets que provoque un phénomène climatique comme El Niño qui est lié à
une modification locale des courants marins près du Chili, on imagine qu’une modification
généralisée des conditions climatiques locales entraînera des événements climatiques
inhabituels auxquels les populations, les écosystèmes et les infrastructures ne sont pas
adaptés.
Les phénomènes météorologiques prévus par la théorie se vérifient dès à présent dans la
réalité, l'intensité est souvent même supérieure à ce qui était prévu.
2 000 chercheurs travaillent au sein du Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat
(GIEC).
Fin janvier 2007 il y a eu la réunion des experts du GIEC à Paris pour publier leur 4éme rapport.
Le méthane :
On parle beaucoup du CO2 mais le problème du méthane pourrait se révéler beaucoup plus
grave, c’est l’ensemble du cycle du carbone qui est concerné (par exemple quand le méthane
disparaît il génère du CO2).
Le deuxième gaz à effet de serre le plus important est le méthane.
Le méthane (principal composant du gaz naturel) génère un effet de serre 23 fois plus important
que le CO2.
Lors des périodes où la température de la terre a été la plus chaude il a toujours été présent en
quantité importante dans l'atmosphère, sa courbe suit en général celle du CO2 avec un léger
décalage dans le temps.
Le méthane est émis lors de l’exploitation du pétrole (maintenant il est brûlé dans des
torchères), lors de l’exploitation du charbon (grisou), lors de l’exploitation, le transport et la
distribution du gaz naturel (fuites).
Il est produit par des bactéries décomposant les matières organiques en absence d'oxygène,
les déchets organiques, la digestion des animaux, les rizières et les marais, etc, sont donc des
sources de méthane.
Les hydrates de méthane, une bombe à retardement :
Le problème des hydrates de méthane (clathrates) est un très grave danger potentiel.
Au fond des océans les hydrates de méthane sont prisonniers de la glace sous l'effet combiné
de la pression du fond des océans et des basses températures.
A terre ils sont piégés dans le permafrost (pergélisol), de plus ils sont situés dans des régions
les hautes latitudes sibériennes et le nord du Canada, dans ces régions les augmentations de
température vont être plus importantes : la neige renvoie fortement l'énergie solaire, le sol sans
neige ou les océans sans banquises absorbent fortement l'énergie solaire.
Le méthane a un effet de serre supérieur au gaz carbonique on pourrait donc rentrer dans un
cercle vicieux catastrophique.
Le stock énergétique des hydrates de méthane représente deux fois et demi le stock d'énergie
du pétrole, du gaz et du charbon réunis.
Il y a aussi du CO2 piégé dans ces hydrates.
Il est aussi possible que des tsunamis géants se produisent, certains se sont déjà produits dans
le passé (en Norvège, en Australie).
Les clathrates sont très instables (clathrates gun).
Le CO2 à lui seul va créer de gros problèmes, mais la libération du méthane contenu dans les
hydrates de méthane peut entraîner l’extinction de l’espèce humaine (et des autres espèces), il
y a déjà eu plusieurs extinctions massives des espèces par le passé qui montrent le risque réel
de ce phénomène, par exemple à la transition entre le paléocène et l’éocène.
Le CO2 est absorbé par les plantes lors de la photosynthèse, il se dissout dans l’eau des
océans, etc, ce n’est pas le cas du méthane qui est vraiment plus embêtant.
Il y a une forte diminution du radical OH présent dans l'atmosphère, c'est le principal élément
permettant l'élimination du méthane présent dans l'atmosphère.
Scénario catastrophe :
- 1ére phase : augmentation de la température globale, et encore plus de celle des hautes
latitudes (Sibérie, Canada),
- 2éme phase : fonte du permafrost et libération des hydrates de méthane piégés, d’où une
augmentation encore plus importante de l’effet de serre,
- 3éme phase : libération des hydrates de méthane sous-marins.
La séquestration du CO2 :
Une solution envisagée pour résoudre le problème des émissions de CO2 est la "séquestration
du CO2".
Cette "solution" si elle devait être réellement utilisée serait de toute façon très complexe et très
coûteuse : collecte du CO2, stockage, transport, injection soit sous terre soit dans les océans.
Plusieurs questions se posent :
- où séquestrer le CO2 ?
- comment transporter le CO2 (gazoducs ?) ?
- quel va être le coût énergétique du transport du CO2, et de son injection ?
- quel va être le coût financier ?
Pour le moment il n’y a rien de réellement concret même à long terme.
Les externalisations :
Ce sont des coûts cachés de l'énergie qui sont externalisés.
Le prix indirect élevé des énergies fossiles ce sont les coûts cachés des hydrocarbures :
- pollution des villes (maladies, etc),
- changements climatiques.
Les changements climatiques engendrent des coûts financiers, villes submergées par les mers,
cyclones, inondations, agriculture incapable de nourrir les gens, réfugiés climatiques, et un
impact très négatif sur l'économie en générale.
Le prix des externalisations actuelles et futures est estimé à 2 fois le prix des combustibles
fossiles hors taxes.
Une estimation chiffre la facture des dommages causés par le réchauffement climatique à 300
milliards de dollars par an en 2050.
Le rapport Stern sur les coûts des changements climatiques chiffre ceux-ci à 5 500 milliards
d'euros (Sir Nicholas Stern est l’ancien chef économiste de la banque mondiale).
Les pays communistes ont ignoré les lois de l’économie, on a vu les résultats sur leurs
économies, si on ignore les lois de l'environnement en on verra les conséquences
catastrophiques sur notre environnement.
Il faut éviter l'utilisation massive du charbon qui existe encore en grande quantité (USA, Chine,
Inde, Australie, pays de l'ex Union Soviétique, Afrique du Sud, etc), ainsi que des schistes
bitumineux et des sables asphaltiques (Athabasca (Alberta Canada), Venezuela) dont
l'exploitation est très polluante.
Les plus gros émetteurs de CO2 sont : les USA (1er), Chine (2éme mais qui va bientôt dépasser
les USA), Inde (4éme), ils peuvent facilement produire de l'hydrogène à partir d'énergie solaire
dans les déserts.
Après le pétrole, utilisation d’hydrogène produit à partir d’énergie solaire
© Copyright 2007 Philippe Marc Montésinos
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